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Issu d'une famille divorcée, Roy grandit dans des chambres d'hôtel entre Chicago, Miami et La Nouvelle Orléans au gré des caprices d'une mère qui se remarie à répétition à des hommes au portefeuille toujours bien garni.

Alors qu'il vit dans le Chicago des années 1950, il va au ciné, fume des clops et, bien sûr, parle de filles avec ses amis la Vipère et Jimmy Boyle. Il est aussi témoin d'anecdotes liées au milieu de la pègre et côtoie une flopée de personnages douteux qui nourrissent son imaginaire.

Même si les personnages sont récurrents, ce livre se lit comme un recueil de nouvelles car ses chapitres ne sont pas présentés de façon chronologique, ce qui brise l'effet de continuité. L'auteur, Barry Gifford, sait faire parler ses personnages. D'apparence anodine, ces anecdotes sont racontées d'un ton toujours juste et imprègnent l'esprit du lecteur avec force.
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Des anecdotes voilà ce qui attend le lecteur. Anecdotes d'une vie d'enfant dans le Chicago des années 50. Au coeur de ce « roman » l'enfance de Roy, jeune garçon puis ado que l'on suit à travers des bouts de vie pas toujours chronologiques, passées entre Chicago et la Floride, entre sa mère et ses différents beaux pères mais surtout au milieu de ses amis avec lesquels il va connaître et faire l'expérience de la vraie vie : les filles, les vieux gangsters, la lecture et le cinéma mais aussi les différents petits boulots.

Ce sont donc de multiples récits qui vont construire, de façon originale, le destin et les aventures de Roy délaissé par sa mère bien plus occupée à s'inquiéter du bien être de ses différents petits amis pourtant malgré cet aspect peu reluisant de femme à hommes, il est simplement fait état de son détachement vis-à-vis de son fils. Choses qui m'ont paru quand même assez étrange !

A côté de cette famille, on arpente les rue de Chicago, cette ville mafieuse des années 50, impitoyable et dangereuse ; et pourtant l'auteur paraît nostalgique de cette époque. J'ai été marqué par la précision des descriptions des nombreux personnages rencontrés : taille, poids, allure ; vraiment saugrenu !

Pour ceux qui n'aime déjà pas les nouvelles, éviter donc « Une éducation américaine » car les différents récits ne font que 2 voir 3 pages tout au plus ; vous risquez de faire mal à quelqu'un en le lançant par la fenêtre. Ceci dit pour ma part j'ai été happée par cette brochette de petites gens, de rues sombres et de cinéma des années 50, par cette atmosphère morne et pourtant empreinte de joie d'enfants.

Une question me taraude malgré tout: Pourquoi l'auteur assimile t-il l'éducation américaine à une éducation solitaire ?
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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Il est difficile de résumer correctement ce livre. Je pourrais dire que c'est une succession de courts chapitres (environ 2 pages) où l'on suit les anecdotes, les situations diverses, la vie de Roy, tout simplement. Qui est Roy ? C'est un enfant vivant à Chicago, le plus souvent avec sa mère, même si quelque fois, son père est aussi présent. Ce point est flou, on ne sait pas vraiment si son père est mort, parti ou toujours présent. Je pencherais plutôt pour la mort de son père. Dans ce cas là, il s'inventerait des histoires où son père est présent pour lui (comme lors d'une sortie au cinéma, dans lequel Roy retournera souvent).

Dans l'ensemble j'ai apprécié, pas plus, pas moins. Il est vrai qu'à certains moments j'avais l'impression ... Voir la suite sur mon blog ;D !
Lien : http://akashew.wordpress.com..
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Paru le 8 septembre, "Une éducation américaine" est un roman de Barry Gifford, écrivain et scénariste américain particulièrement connu pour avoir écrit la série "Sailor and Lula" ainsi que le scénario de "Lost Highway", tous deux adaptés à l'écran par David Lynch.

"Une éducation américaine" retrace le parcours de Roy, de ses 5 à ses 18 ans. Seul ou accompagné de quelques amis, si le jeune garçon ne peut compter sur ses parents toujours absents, il multiplie les rencontres et les petits boulots dans ce Chicago des années 50 où la criminalité des uns côtoie l'indifférence des autres.
Fan de sport et de cinéma, fervent lecteur de Joseph Conrad, il traverse la vie et trouve réponses à ses questions par ses propres moyens, là où il peut.

Présenté ainsi, "Une éducation américaine" laisse croire à un roman relatant les aventures de Roy au fil des âges, roman qui pourrait être qualifié d'initiatique au sens où le jeune homme, livré à lui-même, apprend la rudesse de la vie et franchit ses étapes au gré de rencontres et d'expériences qui sortent de l'ordinaire.
Or la découpe en 69 chapitres courts, l'alternance aléatoire entre focalisations interne et externe et les nombreuses incohérences dans les âges et la situation familiale de Roy donnent à penser qu'"Une éducation américaine" pourrait être un recueil rassemblant autant d'anecdotes qui par l'entremise d'un personnage unique permettent d'aborder des thèmes graves comme la mort, la criminalité, la solitude, la corruption, le racisme, l'injustice ou encore la religion.
Dans Mon catéchisme, Roy se fait exclure de l'école du dimanche à cause d'une simple question.

J'ai vraiment accroché aux premiers chapitres mais au fil de ma lecture, j'ai senti poindre en moi une certaine forme d'ennui.
Au chapitre suivant, j'étais pratiquement certaine d'assister à un fait divers concernant un personnage à l'histoire un peu étrange comme un boxeur ou un joueur de bowling unijambiste affublé d'un surnom comme l'auteur sait les donner (le Sultan, la Vipère, le Bras, le Calme,...).
Une énième anecdote sur Roy souvent agrémentée d'une pointe de sport ou de cinéma et laquelle se clôture par une fin en eau de boudin ou une conclusion faussement légère censée interpeller le lecteur sur la gravité des thèmes abordés.
J'ai également trouvé que les dessins enfantins, comme croqués sur le vif, illustrant les chapitres de la seconde partie n'ajoutaient rien au récit si ce n'est une pagination plus touffue.

J'ai bien saisi que l'auteur souhaitait dresser une fresque de ce Chicago des années 50 en éclairant le lecteur quant à la difficulté de se faire sa propre éducation dans un milieu où règne l'indifférence générale.
Une indifférence qui va jusqu'à s'emparer de Roy mais qui a également réussi à me contaminer, tant le recours aux mêmes procédés a fini par me lasser sur la longueur.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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" Une éducation américaine" est un curieux roman. C'est l'histoire de Roy, jeune garçon qu'on suit sur plusieurs années, pas toujours de façon chronologique. Roy vit à Chicago avec sa mère qui le trimballe de droite à gauche. Son père apparait ici et là, avant et après le divorce, parfois on le retrouve même mort. Sa mère collectionne les maris et laisse souvent son fils se débrouiller seul. Alors Roy grandit en compagnie des copains, de son oncle qui l'emmène parfois à sa suite et construit sa future vie d'adulte.

Instantanée de la vie de Roy de ses 5 à 18 ans, "Une éducation américaine" livre un portrait original, organisé en de multiples petits récits indépendants qui forment, au final, le visage contrasté d'un jeune garçon qui grandit en s'arrêtant sur le monde et ses étrangetés.
Evoluant entre ses différents beaux-pères, Roy va découvrir l'amitié, les filles mais aussi la lecture ou la violence que peut prendre parfois la vie. Les figures paternelles et maternelle s'effacent au profit d'une éducation solitaire ponctuée de petits évènements insignifiants qui peu à peu conduisent notre jeune homme sur la voie de la maturité.
Entre ennui quotidien, petits boulots et questionnements naïfs, Roy trouve une échappatoire dans les romans d'aventures de Conrad et autres explorateurs qui le fascinent.

Mais à travers le portrait de l'enfance de ce jeune américain, c'est aussi le portrait de la ville de Chicago qe l'auteur dresse ici. Ville impitoyable à l'environnement dangereux, ses rues sont occupées par les petits caïds du coin et par la mafia qui ne s'encombre pas de principes lorsqu'il s'agit de refroidir un gars...
Une réalité difficile pour une éducation typiquement américaine, reflétant les années 50 et 60, vécu par l'auteur lui-même.

"Une éducation américaine" se révèle assez déstabilisant. Si les différents récits forment un portrait homogène de la vie de Roy qu'on finit par reconstruire, le lecteur n'y trouvera pas de fil conducteur dans ces textes qui n'ont pas d'autres but que de narrer des épisodes de vie, plus ou moins anecdoctiques.

Si l'ouvrage se lit sans déplaisir, si le jeune Roy finit par être attachant par ses questions et son regard innocent sur le monde, "Une éducation américaine" reste malgré tout une succession de tranches de vie linéaires qu'on oubliera très vite...
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Dans les nouvelles de Barry Gifford, on croise un gamin de 10 ans qui tombe amoureux de sa baby-sitter, les souvenirs de l'auteur, qui « évoque » un 25 décembre « perdu » (le garçon a déliré 48h en proie à la fièvre), un réalisateur dont on prend la voiture en otage… Des histoires courtes, souvent très courtes (une page et demie), voire anecdotiques, l'ensemble est cosmopolite (les personnages sont des immigrés de la première ou de la deuxième génération aux Etats-Unis, ou bien vivent à Paris ou à Rome). Les styles, les ambiances, sont étonnament variés, mais unis dans une espèce d'ironie, et d'humour noir assez subtil (d'ailleurs Breton est cité dans une nouvelle). Barry Gifford c'est l'auteur de Sailor et Lula et le co-scénariste de Lost Highway, entre autres. Je passe sans doute à côté de quelque chose, mais si l'art de passer d'un personnage à l'autre est réel, et même si j'aime bien les nouvelles, je n'ai pas été particulièrement touchée par l'écriture de Gifford, par le destin de ses personnages, je me suis ennuyée je crois. Pas de quoi se relever la nuit comme on dit.
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