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EAN : 9782268045702
210 pages
Les Editions du Rocher (19/02/2004)
4/5   1 notes
Résumé :
Une suite poétique qui raconte les errances mélancoliques d'un écrivain catalan français, fils de réfugiés politiques espagnols, dans la Barcelone des années du franquisme, puis tout au long des années de la renaissance culturelle de cette ville mythique et cosmopolite, qui a toujours accueilli en son sein les influences venues de tous les horizons. Cette série de tableaux illustre merveilleusement la quête spirituelle et la curiosité intellectuelle d'un de nos écri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
De Perpignan à Barcelone, hommage à la Catalogne !...

Une surprise dénichée à ma médiathèque... dans le bac malheureusement
destiné au pilon... sauf "sauvetage" pour 1 € symbolique par un lecteur...
Ce que je fis en découvrant ce volume d'un écrivain-poète- traducteur
catalan...qui m'était inconnu.
Attirée par le ton des textes et par une photographie magnifique , en noir et blanc, ornant la couverture...

Double plaisir: que ce recueil orphelin échappe au pilon...et la découverte
de cet écrivain-poète-traducteur d'origine catalane, fils de réfugiés espagnols... auteur d'oeuvres écrites en catalan et en français, mais aussi traducteur de grands classiques de la littérature catalane...

Recueil de récits poétiques qui racontent les promenades mélancoliques d'un écrivain catalan français, fils de réfugiés politiques espagnols,
dans la Barcelone des années du franquisme, puis tout au long des années
de la renaissance culturelle de cette ville cosmopolite. Des poésies, entre nostalgie, mélancolie, humour...; quelques coups de coeur pour "Le Palmier esseulé", "Le Samouraï marie sa fille dans les Pyrénées", ainsi que pour "Les deux miroirs"....et "Le Port".

"Le Palmier esseulé

I
le palmier maussade est sa propre contre-figure.
Il récapitule ce qu'il a vécu. Il papote sur tout
l'envers du visible, avec des allusions voilées au secret.

II
Je souffre de voir un arbre triste.
Je lui parle à voix basse de Platon :
"Le Cosmos est un grand être vivant
dont l'harmonie révèle l'unité occulte.
L'esprit de la terre est lié au corps de la terre
comme l'intérieur d'une chose à son extérieur.
pour cela, les mouvements et les évolutions de l'un
expliquent par analogie ceux de l'autre;"
attentif, le palmier citoyen
attend que je finisse de pérorer
pour pouvoir s'exclamer :
"Je suis en train de m'étouffer !" (p. 123)

J'achève cette mini-chronique... et fais partir ce recueil de poésies [présenté
à la fois en catalan, et en français] vers les montagnes jurassiennes pour en faire profiter un ami, très féru de poésie....Une nouvelle vie à ce "mal-aimé" qui a frôlé le redoutable pilon ...!!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le Port

Il serait injuste de ne pas reconnaître
que le port se méfie de l'aventurier.
Lui, lucide, ne tarde pas à avoir le souffle coupé.
Derrière la transparence des vitres
on trouve souvent une hécatombe.
La fenêtre s'ouvre à toute heure sur une rue
secondaire qui débouche sur le vide.
En effet, la dictée supérieure donne toujours le ton.
Avec une insidieuse efficacité, elle ronge
les racines, trouble l'âme et empoisonne.
Le fond sonore en devient méprisable.
Nous pourrions y réfléchir si ce n'était que
la lumière décroît soudain, la grue s'arrête,
nous sentons des vents glacés, une chute d'eau.
Vibrant et satiné est le panorama.
Le port amoncelle ce qui est panaché,
des maisons plantées à flanc de colline
où les quartiers-maîtres se retirent tôt.
Une tortue erre dans un coin de jardin
tandis que sur les cartes postales la beauté prend
la forme d'un sourire de l'autre bout du monde. (p. 35)
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Un Noël blanc

A Noël nous allons au cinéma.
Le film est un peu bizarre.
On comprend que le couple a une fille
petite, et une double vie.
On voit d'entrée que la neige de Noël
ne peut être que de la cocaïne,
mais on la manipule en famille.
La femme blonde ressemble à un top model
d'importation et le mari a l'air d'un cadre
ni jeune ni maladroit.
Ils forment un vrai couple
qui s'aime et aime la fillette.
Certes, leur travail est répréhensible,
mais c'est seulement un travail,
et ceux qui pourrait les arrêter
sont plus corrompus qu'eux.
A qui peut-on se fier ?
A personne, dit le rire
sournois du cinéaste,
que l'on entend à peine. (p. 179)
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Le Palmier esseulé

I
le palmier maussade est sa propre contre-figure.
Il récapitule ce qu'il a vécu. Il papote sur tout
l'envers du visible, avec des allusions voilées au secret.

II
Je souffre de voir un arbre triste.
Je lui parle à voix basse de Platon :
"Le Cosmos est un grand être vivant
dont l'harmonie révèle l'unité occulte.
L'esprit de la terre est lié au corps de la terre
comme l'intérieur d'une chose à son extérieur.
pour cela, les mouvements et les évolutions de l'un
expliquent par analogie ceux de l'autre;"
attentif, le palmier citoyen
attend que je finisse de pérorer
pour pouvoir s'exclamer :
"Je suis en train de m'étouffer !" (p. 123)
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Le samouraï marie sa fille dans les Pyrénées

Ce n'est pas tous les jours que dans les Pyrénées
le père de la mariée est en costume de samouraï.
Il sourit avec affabilité à tous les présents,
bouche bée, et à monsieur le curé.
Je ne crois pas qu'il ait l'idée de dégainer
pendant la cérémonie. (p. 79)
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La visite à l'université

je me fonds dans la vague qui se dirige
vers le restaurant universitaire.
Je ressens une étrange impression.
Les bruits de la mégapole parviennent dissipés,
lointains, comme s'ils heurtaient les grilles
et les hauts murs des pavillons de cette ville,
petite, où tout est propre et calme.
Les gens sont aimables, les pelouses bien entretenues
et les mégots ramassés régulièrement.
Tout cela me rappelle - Le Prisonnier-,
la série de la télévision anglaise des années soixante
où, dans un univers policé, tout le monde
se saluait courtoisement d'un : " Bonne journée" ! (p. 103)
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