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Citations sur Mange, prie, aime (285)

Au milieu de cette liesse générale, j'ai aperçu les deux orphelines qui observaient la scène du fond de la cuisine, et j'ai remarqué qu'elles me dévisageaient avec une expression proche... de l'effroi. A quoi pensaient-elles ? me suis-je demandé tandis que Wayan et Tutti entamaient une ronde de joie. Que redoutaient-elles autant ? D'être laissées pour compte, peut-être ? Ou bien étais-je devenue à leurs yeux quelqu'un d'effrayant, parce que j'avais fait surgir tant d'argent de nulle part ? (Une somme tellement impensable que c'était peut-être le résultat de quelque magie noire ?) Il est possible aussi que, quand on a connu une vie aussi précaire que ces gamines, tout changement soit source de terreur.
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Et tout en me concentrant sur la joyeuse diligence, je n'oublie pas pour autant cette notion toute simple que mon amie Darcey m'a exposée une fois : tous les maux, tous les problèmes de ce monde sont causés par des gens malheureux. Tant dans une vision d'ensemble à la Hitler et Staline, qu'au simple niveau individuel. Même à l'échelle de ma propre vie, je vois exactement où les épisodes malheureux que j'ai vécus ont créé souffrance, détresse ou (à tout le moins) désagréments dans mon entourage. La quête de la plénitude, par conséquent, n'est pas simplement une action dictée par notre instinct de conservation et pour notre seul bénéfice. Elle est aussi un cadeau généreux que nous offrons au monde. Éliminer toute notre misère nous écarte du chemin, nous cessons d'être un obstacle, pour nous-même et pour les autres. C'est seulement alors qu'on est libre de servir et d'apprécier les autres.
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Je ne cesse de me remémorer un des enseignements de mon guru à propos du bonheur. Elle dit que les gens, universellement, ont tendance à penser que le bonheur est un coup de chance, un état qui leur tombera peut-être dessus sans crier gare, comme le beau temps. Mais le bonheur ne marche pas ainsi. Il est la conséquence d'un effort personnel. On se bat, on lutte pour le trouver, on le traque, et même parfois jusqu'au bout du monde. Chacun doit s'activer pour faire advenir les manifestations de sa grâce. Et une fois qu'on atteint cet état de bonheur, on doit le faire perdurer sans jamais céder à la négligence, on doit fournir un formidable effort et nager sans relâche dans ce bonheur, toujours plus haut, pour flotter sur ses crêtes. Sinon, ce contentement acquis s'échappera de vous, goutte à goutte. C'est assez facile de prier dans un moment de détresse, mais continuer à prier même quand la crise est passée, c'est comme vouloir sceller votre acquis, comme aider votre esprit à se cramponner aux bienfaits qu'il a conquis.
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- Tout le monde ne pense pas ainsi, Ketut. Certaines personnes aiment se disputer à propose de Dieu.
- Pas nécessaire, a-t-il dit. J'ai bonne idée, pour si tu rencontres une personne de religion différente et il veut disputer à propos de Dieu. Mon idée c'est : tu écoutes tout ce que cet homme dit sur Dieu. Mieux vaut dire : "Je suis d'accord avec toi." Puis, tu vas chez toi, tu pries qui tu veux. C'est mon idée pour que le gens ont la paix au sujet de la religion.
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Sean, mon éleveur laitier yogi irlandais, me l'a expliqué en ces termes : "Imagine que l'univers est un grand moteur qui tourne. Tu préfères rester près du centre - dans le moyeu de la roue - et non pas sur les bords, là où ça tourne à toute berzingue, où tu risques de te faire déchiqueter et de devenir folle. Le moyeu de quiétude, c'est ton cœur. C'est là que Dieu vit en toi. Alors arrête de chercher des réponses dans le monde. Contente-toi de revenir dans ce centre, et tu trouveras toujours la paix."
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Dieu réside en chacun de nous et est qui nous sommes, exactement tel que nous sommes. Dieu se moque pas mal de nous regarder nous livrer à une performance de personnalité, histoire de nous conformer à quelque notion tordue qu'on aurait conçue quant à l'apparence ou au comportement qui sied à une personne spirituellement élevée. Nous serions tous enclins à croire, semblerait-il, que pour être religieux, il nous faut réformer, de façon radicale et spectaculaire, notre tempérament, qu'il nous faut renoncer à notre individualité. C'est un exemple typique de ce qu'en Asie, on appelle "penser à l'envers". Swamiji disait toujours que chaque jour, les renonçants trouveront une nouvelle chose à laquelle renoncer, mais qu'en général c'est à la dépression, non à la paix, qu'ils accéderont.
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Supérette , il te faut apprendre à sélectionner tes pensées exactement de la même façon que tu sélectionnes chaque jour les vêtements que tu vas enfiler. C'est là une faculté que tu peux travailler. Si tu tiens tant à contrôler ce qui se passe dans ta vie, travaille sur l'esprit. C'est lui seul que tu devrais essayer de contrôler. Laisse tomber tout le reste, sauf ça. Parce que si tu ne peux pas apprendre à maîtriser tes pensées, tu n'es pas au bout de tes peines.
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De multiples aspects de ma destinée échappent à mon contrôle, mais d'autres relèvent, eux, entièrement de ma juridiction. En achetant certains billets de loterie, je peux augmenter mes chances d'obtenir satisfaction. Je peux décider à quoi occuper mon temps, qui fréquenter, avec qui partager mon corps, ma vie, mon argent, mon énergie. Je peux sélectionner ce que je mange, ce que je lis, ce que j'étudie. Je peux choisir l'angle sous lequel je vais considérer les évènements malheureux de ma vie - choisir de les voir comme des malédictions, ou des opportunités. Et, de temps à autre, quand j'échoue à me hisser jusqu'au point de vue le plus optimiste parce que je m'apitoie trop sur moi-même, je peux choisir de persévérer dans mon effort pour modifier mon point de vue. Je peux choisir mes mots, le ton de voix que j'adopte pour m'adresser aux autres, et surtout, mes pensées.
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Nous reconnaissons tous qu'il serait plus facile de faire la grasse matinée, et nous sommes nombreux à la faire, mais depuis des millénaires, il en est d'autres qui ont choisi, eux, de se lever avant le soleil et de se consacrer à leurs prières. Et de s'accrocher ensuite inflexiblement à leur foi face à la folie du nouveau jour qui s'annonce.
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Quand j'ai essayé ce matin, après une heure environ de pensées misérables, de me replonger dans ma méditation, j'ai emporté une nouvelle idée avec moi : la compassion. J'ai demandé à mon cœur de bien vouloir insuffler à mon âme un point de vue plus généreux, sur le fonctionnement de mon esprit. Au lieu de me voir comme une ratée, ne pourrais-je pas accepter que je ne suis qu'un être humain - et normal, qui plus est ? Mais les mêmes pensées que d'habitude se sont présentées - bon, d'accord, on va faire avec... - puis les émotions qui vont de pair ont fait surface à leur tour. Je commençais à me laisser gagner par la frustration, à sentir que je m'érigeais en juge de moi-même, à me sentir la proie de la solitude, de la colère, quand une réponse véhémente a jailli des cavités les plus profondes de mon cœur, et je me suis dit : Je ne te jugerai pas pour ces pensées.
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