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Critique de Marti94


J'ai choisi un livre audio pour cette nouvelle de jean Giono parce que je pensai que la lecture à voix haute était tout à fait adaptée au style imagé du chantre de la littérature provençale. Malgré son beau titre « le serpent d'étoiles » ne m'a pas enchantée.
Certes, Giono sait trouver les mots pour conter les histoires de son pays et décrire les bergers des montagnes de Haute-Provence avec des « routes alpestres qui sonnent comme des ruisseaux ». Malheureusement j'ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur ce texte lu par Pierre-François Garel. Même s'il a un beau timbre de voix sa lecture monocorde donne un côté tragique à l'histoire et rend le récit mystico-philosophique à la limite de la caricature.
Le narrateur qui ressemble à Jean Giono se promène dans les collines du Lubéron et rencontre un berger, Césaire Escoffier, qui l'invite chez lui. Il va lui présenter sa famille, lui raconter sa vie et ils deviendront amis.
Celui qui est nommé Monsieur Jean de Manosque va demander à Césaire de l'accompagner une nuit de la Saint-Jean, quand les feux brillent, car il veut écrire une histoire sur les bergers. Barberousse est avec eux ainsi que la fille de Césaire, la jeune sorcière aux yeux jaunes, dont on se demande ce qu'elle fait là.
L'écrivain va assister à une cérémonie sur le plateau de Malefougasse où se rassemblent de nombreux bergers avec leurs troupeaux pour une grande fête annuelle de la transhumance.
Ce moment un peu mystique de rassemblement prend la configuration d'une grande crèche où les chants et les incantations sont un éloge à la nature autour des éléments, la Terre, l'Air, le Feu, et l'Eau.
Les Bergers sont des chefs de bêtes vivant à la porte des étoiles comme les premiers hommes.
Malheureusement pour moi, cet hymne à la vie m'a donné une sorte d'indigestion poétique tellement le style est pompeux.
Le seul passage que j'ai apprécié est celui qui évoque les instruments de musique utilisés durant les rencontres : la harpe à vent, les gargoulettes qui sont des flûtes dont certaines sont en bois de sureau et d'autres sont en terre et le tympon qui est une flûte à neuf tuyaux. Je ne sais pas si ces instruments existent vraiment mais la part belle donnée à la musique me va bien. D'ailleurs, la musique a un certain pouvoir sur les animaux.
Pourtant, je n'ai pas été sensible à cette expérience dont je ne doute pas qu'elle rapproche de la nature. Entre Forcalquier et Manosque, l'aubergine et l'artichaut, on est loin des convergences de Virginie Despentes (pour ceux qui ont lu le 3eme tome de Vernon Subutex) car l'esprit collectif n'y est pas. C'est bien de tourner les yeux vers les étoiles pour rappeler que les valeurs authentiques et ancestrales sont essentielles mais les tourner vers les autres est plus constructif pour moi.

Ce livre audio m'a été offert par les éditions Thélème dans le cadre d'une opération masse critique et je les en remercie.


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