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sur 295 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un peu longuet comme lecture. L'itinéraire de ce groupe de jeunes mystiques est chaotique et mal articulé quant à l'évolution de leur substrat philosophique. Livre bavard, histoires amoureuses peu convaincantes.
Le lien entre la croyance religieuse du père et la vie au naturel n'est pas clairement établi avec les conséquences en totale opposition avec l'éducation reçue. le glissement vers une marginalisation outrancière n'est pas clairement établi, le pathos généré par cette outrance devenant assez lourd, comme si l'auteur tentait de nous démontrer la résilience de l'héroïne, mille-feuilles d'épreuves en tous genres, jusqu'au dénouement, terre d'Islande, destination genre "début du monde", très tendance en ce moment.
Comme je n'aime pas être négatif, j'arrête là. Ce monsieur a travaillé, la traduction en plus, pour un résultat décevant.
( j'ai tout lu !)
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D'abord il y a un lieu, véritable point de départ du roman, qui restera déterminant par la suite, le sud de l'Italie, Speziale dans les Pouilles, terre des oliviers. Mais on ne ressent presque jamais l'odeur de cette terre du sud, de l'Italie. Cela aurait très bien pu se passer au sud de la France, dans un pays méditerranéen, ou autre. Seuls les oliviers sont montrés, puisque les jeunes vont essayer de les sauver d'un microbe qui les détruits et d'humains peut conservateurs et peu scrupuleux.

Une foule de personnages, sommairement campés et manquants pour moi de consistance, font leur apparition. Teresa, jeune adolescente de 14 ans vient passer ses vacances d'été chez sa grand-mère paternelle avec son père. Elle va y rencontrer trois garçons, trois frères de coeur, trio inséparable. Les étés se succèdent, elle tombe amoureuse de l'un d'entre eux, Bern, qu'elle pressent être l'homme de sa vie. Mais Bern est avant tout le « frère » de Tommaso et de Nicola avec qui il a grandit dans une ferme proche de la villa de la grand-mère de Teresa, auprès de son oncle Cesare et de sa femme. Cesare est une sorte de gourou religieux qui leur a récité tout au long de leur enfance et leur adolescence la bible. Dans sa ferme, Cesare élève son fils Nicola, avec son neveu Bern, et un autre garçon du même âge, Tommaso puisqu'il fait famille d'accueil. Cesare se charge de faire leur éducation tous les matins, grâce aux leçons tirées de la Bible, sous couvert d'un Dieu punisseur. Il façonne ainsi leur mental. Les après-midis, ils travaillent tous à la ferme, et deviennent ainsi très attachés aux valeurs terriennes, à la nature, à l'environnement, à l'écologie. Cette enfance spéciale va marquer à jamais les 3 garçons, et leur vie future, parfois courte, sera toujours régie par ces paroles entendues maintes et maintes fois. le roman est ainsi parsemé de passages de la bible qui sont sensés expliqués des situations, ou dénoncer des abus.

A la mort de sa grand-mère, Teresa hérite de la maison de vacances et vient retrouver Bern. Mais les temps ont changé, Bern vit désormais à la ferme en communauté avec 2 autres couples, en squattant. Il est devenu un écologiste engagé.

« Dévorer le ciel » est une histoire d'amour mêlée à des histoires d'amitié, de famille, de ressentiments. On y rencontre dans le désordre tous les sentiments humains et les principaux thèmes de l'existence : l'amour, l'amitié, les rivalités, la haine, la jalousie, la complexité des sentiments et leur confusion, mais aussi la liberté, les aspirations, les excès, les désillusions, la vengeance, le mensonge, la désobéissance, la nature, la protection, l'argent, l'écologie, la parentalité, le désir de l'autre, le désir d'enfant, la natalité, la mort le deuil, l'envie de s'affranchir, de vivre autrement, la vie en communauté, les responsabilités, les promesses, le rapport à la religion, la croyance en Dieu.

C'est un roman très actuel qui parle de l'homosexualité, des partouzes, des amours de vacances qui finissent en grand amour, de l'enfance subit qui fait des adultes bancals, tourmentés, des fratries qui éclatent, des liens de sang.

Paolo Giordano nous conte le passage de d'adolescence à l'âge adulte, l'apprentissage de la vie par cette bande de jeunes emprunts de liberté, de nature, et d'idéaux, la vie qui leur joue des tours. Tous ne réagissent pas de la même manière, et c'est l'éclatement. En trois parties plus un épilogue, de l'Italie à l'Islande en passant par Kiev, nous suivons sur deux décennies le destin des 4 personnages principaux (les jeunes). Giordano met en opposition le monde agricole avec sa façon de vivre précaire et naturelle au monde moderne plus matérialiste, au tertiaire avec l'informatique, les téléphones, la télévision, internet, les moyens médicaux, l'argent, la police (en la personne de Nicola)…

J'ai trouvé la première moitié du roman extrêmement longue, pleine de lieux communs, comme une histoire de « déjà vu » avec ces adolescents qui jouent, qui grandissent, cette histoire d'amour convenue, d'amitié entre les 3 garçons. Rien de neuf apparemment, rien qui retienne l'attention. Oui, c'est bien écrit, d'une écriture fluide, légère, facile. Mais on s'ennuie. Heureusement que l'auteur, Paolo Giordano est connu, alors on poursuit le livre. Et on a bien fait car débute alors vraiment notre intérêt lorsque tout bascule, et bouleverse la vie de chacun. On retrouve tous les personnages, 20 ans après, avec leurs blessures, leurs cassures, leurs secrets. Et la vraie bonne surprise est enfin là. Que sont nos rêves devenus ? Que sont nos vies devenues ? Quel avenir avons nous après ça ? Les grands thèmes abordés dont essentiellement la cause écologique en filigrane, sont dignes d'intérêt, mais cela vient tard, voire trop tard dans ce roman. Un petit roman d'été sans grande consistance, sans grande conséquence, et qui ne me marquera pas spécialement. Reste une belle écriture sur un sujet anodin mais d'actualité.
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