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3,91

sur 296 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la solitude des nombres premiers, on avait apprécié il y a déjà plus de 10 ans tout le talent de Paolo Giordano, alors à peine 25 ans, pour éviter les stéréoptyes et les situations convenues, tout en parvenant à decrire des scénes d'amour fou qui marquent les esprit longtemps après l'avoir lu

Son nouveau roman dix ans plus tard " Dévorer le ciel" lui permet de récidiver tant il trousse à nouveau un incroyable roman d'amour,, un roman d'absolu qui suit une narration fluide rythmée dans . le décor de la campagne italienne, ses paysages reculés l'exposé de l'amitié sans bornes, l'éveil de sens, le poids de la religion

Un livre d'apprentissage par excellence pour une saga familiale et amicale ambitieuse et dense.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une histoire forte de quatre vies sur vingt ans, sur le difficile chemin de la jeunesse vers l'âge adulte.

Une ferme dans les Pouilles.
Teresa, jeune vacancière, fascinée par ses voisins, Bern, Nicola et Tommaso, fratrie improbable de garçons éduqués sans scolarité, dans la spiritualité de la Nature et la croyance en Dieu.
Au fil des mois et des années, des amitiés se nouent, des couples se forment et s'éloignent, des jalousies se stigmatisent autour des attirances sentimentales et sensuelles. le drame est au coin du bois, les écueils de vie cruels. Tous les subissent, s'engagent dans des combats écologiques, affrontent les aléas financiers, le jugement de leur entourage ou de la société.

Un livre d'apprentissage par excellence pour une histoire ambitieuse et très travaillée, des personnages passionnés (qu'on aime ou pas!), une thématique existentielle et un romantisme très moderne. le tout dans le décor de la campagne italienne, ses paysages reculés propices à la solitude.

La lecture demande du souffle et des poses pour soulager la tension. On vit l'amour et l'amitié au plus près, les aspirations irrationnelles de la jeunesse. le bonheur et la souffrance ne sont jamais loin, s'accompagnant des regrets et les désillusions dans les choix de vie et les convictions. On s'immerge sans toujours comprendre le lien très fort avec la terre, et cette capacité à se rêver un monde intérieur personnel ou un idéal illusoire, et accepter de s'y perdre.

Belle lecture qui a demandé de l'assiduité mais qui restera présente.
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Teresa passe ses vacances d'été chez sa grand-mère dans les Pouilles où elle va rencontrer trois jeunes garçons ,Bern, Nicola  et Tommaso qui vivent dans une ferme voisine . Elle va s'éprendre de Bern sans savoir que cet amour va bouleverser sa vie puisqu'elle va abandonner ses études et vivre avec d'autres dans cette ferme dont ils aimeraient la rendre autosuffisante .Seulement rien n'est simple pourtant Teresa aimerait s'accrocher à ce mode de vie .Une belle histoire au milieu des Pouilles.
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Une belle histoire d'amitié entre quatre jeunes gens qui vont se découvrir au fil du temps : Tommaso, Nicola, Bern et Teresa.

Ils vont vivre une jeunesse tumultueuse ; alcool, sexe et drogue.

Puis vont se tourner résolument vers la nature, vie saine, simple et deviendront de fervents défenseurs de l'environnement.

A côté de ça une belle histoire d'amour intemporelle entre Bern et Teresa que rien ne viendra entraver ; pas même un glacier Islandais.

Une certaine jeunesse, et le temps immuable qui fait son oeuvre et ne reste que les souvenirs.
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Publié en 2018 en Italie.
La campagne des Pouilles est le théâtre de cette histoire qui se déroule sur vingt ans.
De l'adolescence , pendant les vacances d'été, pour la narratrice, à la vie en commun dans la ferme.
Cette ferme est pour les quatre protagonistes qui y travaillent et vivent de leurs produits est " l'église des origines, un Eden D avant le péché ".
C'est un groupe étrange que ces frères de coeur, chaque garçon souffrant de l'absence de père et pleins de nostalgie pour ce qu'ils n'ont pas eu dans leur enfance.
La narratrice, la jeune fille qui venait en vacances chez sa grand-mère dans la demeure voisine, quitte Turin où elle habite et abandonne ses études. Elle ressent un désir vital, lié à la nature, loin de l'artifice de la ville.
Et pour l'amour qu'elle éprouve pour Bern, un des trois garçons de la ferme.
Bern est un être inquiet, nostalgique d'une idée absolue en laquelle croire : la nature, la religion.
( Les trois jeunes enfants avaient été confiés à une famille d'accueil, un couple profondément croyant) .

Aujourd'hui, c'est une jeunesse anticonformiste qui vit en communauté et partage la nécessité de trouver un but à l'existence.
C'est une histoire ambitieuse, complexe, bien servie par un langage précis, exact.
L'ensemble avec la tristesse en toile de fond.
J'attendais ce roman avec impatience et, est-ce la différence de génération ? je n'ai pas vibré avec les personnages . Je suis restée extérieure à leurs vies.
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C'est un peu intimidant les retrouvailles avec un auteur, dix ans après. Surtout quand la première rencontre - La solitude des nombres premiers - s'est avérée si bouleversante.
Je me suis immergée dans cette histoire d'abord avec curiosité et envie, puis, très vite, avec un plaisir grandissant, celui offert par les fresques à la fois denses et subtiles. C'est un très beau roman que nous livre Paolo Giordano, sur l'amour, sur l'amitié, sur la fidélité à ses idéaux avec en toile de fond la question de l'engagement politique et écologique.

Teresa passe ses étés dans les Pouilles, chez sa grand-mère paternelle, souvent accompagnée par son père tandis que sa mère préfère sa vie de citadine turinoise. Là-bas, elle fait la connaissance de trois garçons Nicola, Tommaso et Bern qui vivent à côté, comme trois frères dans une ferme auprès de Cesare, le père de Nicola. Leur mode de vie les distingue de leurs voisins, leur proximité avec la nature et une façon de rester à l'écart de la société. Teresa les retrouve chaque été avec bonheur, et peu à peu, son lien amical avec Bern évolue vers une liaison amoureuse. Jusqu'au jour où la jeune fille apprend de la bouche de sa grand-mère le départ de Bern et les événements qui y ont conduit. Bouleversée, Teresa tente de reprendre le cours de sa vie. Mais les trois hommes sont définitivement liés à son destin et ce qu'elle en a perçu lors des quelques semaines où elle les a côtoyés n'est qu'une infime parcelle de leur existence. Entre elle et Bern, ce n'est que le début.

La construction de ce roman est magistrale. Et tout d'abord cette première partie où tout se noue, et que l'auteur nous donne à voir comme les deux faces d'une même feuille : au recto, ce que Teresa perçoit et au verso, ce qui s'est passé sans elle. Les deux parties suivantes vont permettre d'explorer les vies et les vérités des uns et des autres, entre jalousies, aspirations, rivalités. Entre ombres et lumières. L'auteur joue avec les passions, l'aveuglement, le poids des idéaux et celui des désillusions. Il prend son temps, s'attarde sur les décors, celui des Pouilles d'abord, rural et aride, lieu d'expérimentation pour ces précurseurs en permaculture, un peu plus tard celui de l'Islande, tout aussi désertique et minéral, terrain d'une quête un peu désespérée. Il prend son temps pour ancrer et déployer son propos, celui qui nous ramène à la question fondamentale, celle de la vie qui "choisit sans choisir, elle germe à un endroit, pas à un autre, au hasard" et de son sens. Mais jusqu'où aller pour la préserver ?

Si l'histoire d'amour entre Teresa et Bern revêt un caractère très universel, le contexte politique et militant l'ancre fortement dans l'actualité et lui donne une dimension plus dramatique par l'urgence qu'il implique. Pourtant, ce qui émeut au final, c'est bien ce lien, cette fidélité inconditionnelle au premier regard échangé, cet attachement indéfectible à la vérité des premiers sentiments. Et ça, c'est d'une beauté à fendre le coeur.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Jusqu'où l'amour et la haine peuvent-ils mener ? C'est l'exploration de ces sentiments insidieux que nous propose ici Paolo Giordano, avec son nouveau roman, Dévorer le ciel. Teresa, Nicola, Bern et Tommaso se rencontrent, se rapprochent, s'éloignent pour mieux se retrouver tour à tour, malgré les difficultés, les guerres intestines, les drames. Ils sont liés par leur enfance et leurs idéaux, pourtant la fracture entre eux n'en est que plus grande, quand le passé revient à la charge. C'est une histoire à fois belle et tragique que celle de cette famille recomposée et décomposée, pleine de failles mais toujours à la recherche d'un paradis perdu, celui de la nature.

Paolo Giordano nous entraîne dans une série de retours en arrière et de sauts en avant, de l'adolescence à l'âge adulte de nos protagonistes, illustrant avec brio les incohérences de la vie, ses rebondissements absurdes, et notre incapacité à prévoir ce qu'il arrivera demain. Teresa raconte, tout en essayant de reconstituer avec l'aide de Tommaso les zones d'ombres dans leur histoire, toutes ces choses qu'elle ignorait mais qui ont joué un rôle déterminant dans le dénouement de leurs vies. L'auteur nous maintient longtemps dans l'expectative, on ne comprend rien, mais on est fascinés par ces personnages denses et complexes, par les chemins tortueux qu'ont pris leurs vies, par les hasards qui les ont réunis, encore et encore. On est fascinés par leur flamme, leurs convictions et leurs choix, celui de s'élever contre le capitalisme et la destruction de la nature notamment. C'est une autre vie que nous entrapercevons à travers l'histoire de Teresa et des trois « frères » : celle d'un renoncement à la société de consommation, une vie d'engagement et de travail de terre, une vie exigeante et simple, un retour aux sources. C'est ce choix de vie, cette volonté de s'opposer et de lutter, qui déclenche tout le reste, même si parfois, elle reste en périphérie de leurs vies.

J'ai dévoré ce roman, comme nos personnages ont dévoré le ciel, avec conviction, passion et curiosité : c'est un livre fort et intelligent, qui ne laisse pas indifférent.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Voici les néo-hippies.
Dans les années 70, ils étaient peace and love. La nouvelle génération est organic & love. Voici leur histoire. Une histoire d'amitié. Une histoire d'amour. Une histoire de croyance(s). Une histoire de Terre.
Le héros principal m'a fait penser à Brand, le héros jusqu'auboutiste de Ibsen, qui fait passer ses convictions avant son bonheur.
Ce roman est vert foncé comme de la mousse épaisse au pied d'un arbre. Comme l'eau d'un petit étang caché sous les arbres. Comme leur food forest (vous verrez). Vert foncé comme les olives avant qu'elles virent au noir.
Ensuite il y a des touches de noir : les ombres dans la tour, les pensées obscures, le passé que l'on aimerait oublier.
Et du bleu très clair presque blanc : le soleil italien, la puissance de l'amour, la foi, la glace.

Voilà. Trois couleurs. C'est que j'ai trouvé de mieux pour vous faire ressentir cette histoire.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Il est possible que vous peiniez un peu à intégrer l'ambiance et la communauté au début, mais ne lâchez pas, ça vaut le coup. C'est nettement mieux que L'Amie prodigieuse (que je n'ai pas du tout aimé...).
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Chaque été Teresa part dans les Pouilles voir sa grand-mère. Mais, à l'adolescence, difficile de trouver un intérêt dans ce pèlerinage estival. Jusqu'au jour, où une nuit Teresa aperçoit trois jeunes garçons qui vont changer sa vie.
Il y a des destins que l'on pense tout tracé et puis soudain l'amour toque à la porte. Cet amour avec un grand A, celui qui fait perdre les pédales, vous fait changer vos plans, celui qui vous fait mal à en crever, celui dont on rêve mais aussi celui que l'on craint. Avec ce roman, Paolo Giordano nous livre un récit de vie émouvant où les sentiments se déchirent. L'histoire est prenante et très vite, on s'attache au personnage de Teresa qui est également la narratrice. Jouant sur des aller- retour dans le temps, l'auteur nous narre cette histoire d'amour dont finalement, le lecteur connaît le dénouement dès le début du livre. Et pourtant… Je me suis prise d'espoir pour ce couple si attachant, j'ai espéré pour eux tout en sachant que les dés étaient jetés depuis le tout début.
Lire ce roman, c'est plonger dans la vie et y observer l'évolution des personnages. le lecteur a accès aux pensées de Teresa mais les pensées des autres protagonistes ne nous sont pas accessibles. Ainsi, à travers des gestes, des mots, des anecdotes, on reconstitue le passé des trois adolescents. On devine les espoirs de chacun, les joies, les frustrations mais surtout les tourments. En effet, à la manière des grands récits romantiques, nos trois héros masculins souffrent de ces vagues de sentiments contraires qui les envahissent. Ils hésitent, se mettent en colère, s'entre déchirent jusqu'à l'irréparable.
D'un magnifique tragique, Dévorer le ciel est servi par une plume agréable. le style de l'auteur est efficace. Les phrases sont concises et claires. Seul petit bémol, j'ai trouvé les chapitres un peu longs.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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Aujourd'hui, j'achève ma lecture de " Dévorer le ciel " de Paolo Giordano. J'ai eu l'immense honneur de le recevoir dans le cadre d'une Masse critique. Ainsi, je remercie Babelio et les Éditions Points pour leur confiance.

Je vais commencer ma critique par une approche peu conventionnelle mais, vous comprendrez pourquoi à l'issu (normalement). Je suis quelqu'un d'assez spontanée dans mes choix littéraires et cette sélection, durant la masse critique, n'était pas une exception. J'ai été apostrophée par le titre du livre " Dévorer le ciel " et par cette image de couverture... Je n'ai pas voulu lire le résumé proposé par Babelio et une fois le livre entre mes mains (ce qui a pris un peu de temps), je n'ai pas non plus lu la quatrième de couverture. À l'instar des personnes figurant sur la couverture, j'ai souhaité plonger dans ma lecture. C'était un plongeon aveugle et je pense que c'était une bonne décision.

Ce roman est véritablement complexe et ce, pour plusieurs raisons. Je vous laisserais découvrir celles-ci par votre lecture, c'est indispensable que cela provienne de vous. Mais, le style de l'écriture, d'une rare fluidité, permets d'écarter, d'alléger les difficultés que nous rencontrons forcément à certains passages.

Je pense que chaque personne qui lira ce livre ne l'abordera pas nécessairement de la même manière, en raison notamment des thématiques abordées. Certains vont se concentrer sur la spiritualité, d'autres sur l'écologie et pour finir, certains ne s'attarderont que sur l'amour (au sens large). Rares sont ceux, à mon avis, qui comprendront le message subtilement délivré entre ces lignes... Ce message qui fait pourtant la grande richesse de cet ouvrage.

Je ne me compte, malheureusement, pas dans ces rares chanceux car le temps n'était pas idéal pour moi, pour le découvrir dans toute sa grandeur. En effet, parfois, nous pouvons nous dire que nous avons lu un livre trop tôt et je pense que c'est aujourd'hui mon cas. En raison d'évènements dans ma vie personnelle, je me suis focalisée sur un point de l'histoire, davantage que sur les autres et c'est une erreur à ne pas commettre quand nous lisons un livre d'une telle envergure.

En somme, ma lecture a été, à la fois agréable et éprouvante mais, je reviendrais dessus, plus tard, quand de l'eau aura coulé sous les ponts car ce livre mérite d'être lu et compris dans sa globalité.
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