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Landi, la cinquantaine, se retrouve face à sa vie, comme une sorte de bilan, sa mère est en fin de vie, il ne pourra jamais avoir d'enfant, il est humoriste… Des scènes, sans rapport apparent s'intercalent dans le récit de cet homme, les réflexions d'un militaire, conseillé miliaire sur le film “Il faut sauver le soldat Ryan”, une expédition d'exploration sur une autre planète, une homme des caverne, et les scènes avec Landi semblent déconnectée de la réalité, les extraits de son spectacles ne sont absolument pas drôle, il parle parfois à lui-même enfant…

Le dessin est en aquarelle, brumeux, liquide, sauf pour les scènes de science fiction, réalisée au trait de stylo noir, tout aussi étrange que le récit.
C'est le genre de lecture qui nous perd, nous donne à réfléchir, à creuser, ça m'a fait penser au film de Luis Buñuel “Le charme discret de la bourgeoisie”, le titre lui-même est un clin d'oeil au cinéma surréaliste, il ramène le futile au niveau du tragique, c'est d'ailleurs le véritable sujet de cette histoire, sa préoccupation de savoir si c'est bien une Fiat Punto qu'il vient de croiser est au même niveau que l'agonie de sa mère, ses moments de spectacles ressemblent plus au cauchemar classique, celui où on se retrouve face à une foule, et chaque phrase que l'on prononce provoque de grands éclats de rire, alors que l'on est très sérieux.

C'est perturbant, perturbé, plein de parasites comme ceux qui bloquent la communication des cosmonautes, c'est l'incompréhension qui nous submerge, un ode à la futilité de la vie, drôle et déprimant, un cri qu'on arrive pas à sortir, comme celui de l'homme des cavernes. Ce n'est pas le genre de lecture qu'on aime où qu'on aime pas, c'est juste une expérience de sensations, d'impressions, d'épiphanies fugaces. Oui, je crois que j'ai aimé, mais je ne pourrais vous le jurer.

Parfois, mettre les mots sur nos impressions nous ouvre les yeux, et les étoiles augmentent au fil des lignes.
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Un peu comme a la lecture d'un poème ou devant un tableau, il se passe quelque chose.
Je ne suis pas certaine d'avoir compris tout ce que Gipi a voulu transmettre, mais ce que j'y ai compris m'a plu, m'a touché, m'a ému.
Quant au dessin il est a la fois léger et profond.
Je suis troublée par cette lecture, moi qui suis novice en BD.
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C'est l'histoire d'une réconciliation, d'un voyage introspectif puissant et fragmentaire, du renoncement aux faux semblants qu'on peut parfois s'imposer à nous-même. le dessin peut rebuter, le récit est complexe et difficile à aborder mais en se laissant un peu faire, on parvient finalement très rapidement à suivre l'auteur où il veut nous mener (ou là où veut bien aller peut-être) par son mélange de techniques graphiques et narratives. Il faut se cramponner mais l'album est d'une formidable richesse, fort et poignant, complètement humain et intime.
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Waouh!! Après La terre des fils, Gipi frappe encore très fort: au coeur et à l'âme. Histoire d'un adieu, touchant, remuant, d'acceptation, toutes ces petites choses qu'on a pu ressentir dans les mêmes situations. Profondément humain.
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Gipi nous propose ici une oeuvre complexe et unique. Par son dessin et son écriture, il nous fait suivre le parcours émotionnel d'un homme qui accompagne sa mère dans les derniers jours de sa vie. À travers différentes histoires, il aborde le cheminement intellectuel et sentimental lors de la perte d'un être cher.

La mise en page avec ses espaces tout au long du livre sont comme une profonde respiration entre chaque chapitre. le travail graphique est superbe, nous passons du noir et blanc à la couleur, du crayon à l'aquarelle, de la simplicité au sublime.

Ce livre ne se laisse pas facilement attraper. Rien que le titre en fait quelque chose de spécial. La lecture est déroutante, étonnante, singulière, puissante et le trouble au fil des pages se fait sentir... C'est un véritable ovni.

Nous avons aimé cet album qui a su faire écho en nous. Lorsque nous avons tourné les dernières pages... l'émotion nous a emporté...
Lien : https://www.instagram.com/bd..
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Gipi nous livre un nouveau roman graphique aussi drôle qu'émouvant, tout autant qu'intimiste et universel. Dans une narration complexe qui peut dérouter le lecteur, il narre le chemin introspectif d'un humoriste qui accompagne les derniers moments de sa mère. Sa palette graphique est aussi étendue que son champs narratif, alternant crayonnés en noir et blanc et de magnifiques dessins à l'aquarelle. Au final, un album fort qui devrait vous procurer des moments (de lecture) extraordinaires...
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J'ai découvert GIPI récemment avec son oeuvre « moments extraordinaires sous faux applaudissements » ( j'ai adoré cette lecture et bien que la vidéo soit un peu brouillon je la partage pour ceux qui seraient intéressés par mon avis sur celle ci : https://youtu.be/OIRJWd1_v_4
)
Après ma découverte j'ai voulu me plonger dans l'oeuvre de Gipi et je me suis tournée vers « ma vie mal dessinée » (BD de l'auteur vendue comme étant la plus autobiographique.)

Je ne suis pas déçue. La note hyper élevée en témoigne. J'aime les paradoxes du personnage principal. J'aime sa sensibilité. J'aime sa lucidité. J'aime son intelligence. J'aime son positionnement sur les coups dur de la vie.

Je raffole de l humour souvent très dur de GIpi
Je suis absolument fan de ses traits paraissant très brouillon mais qui cachent une technique à couper le souffle.
GIPI sait nous faire voyager et digresser vers l'imaginaire.
Il maîtrise l'art de la narration comme personne.

Je vais continuer ma découverte de l'oeuvre de GIpi avec une troisième BD pour sûr ! C'est pour l'heure un sans faute
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Une suite de récits dans celui extrêmement complexe, parfois hermétique, mais souvent bouleversant, que l'Italien fait, dès qu'on l'a compris, de l'agonie de sa propre mère et, de là, de l'implacable culpabilité des vivants. Futuropolis, l'éditeur historique en français de Gian Alfonso Pacinotti quand il se met à la BD (Gipi est aussi réalisateur et acteur), voit dans ce travail de résilience et de mise à nu son oeuvre "la plus intense et la plus complexe". Pas mieux, malgré les claques graphiques et narratives assénées par l'auteur, cette fois tellement nombreuses qu'elles laissent groggy.
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Dès la première planche, pour le dire franchement, on ne comprend rien, si ce n'est que l'on aura affaire à trois niveaux de narration, au moins, dans le nouveau gros livre de Gipi, le premier qu'il dessine depuis trois ans et son impressionnante Terre des fils. Découpé en chapitres courts, le reste de l'album vient confirmer ce premier sentiment: il y a d'abord Omaha Beach, où se tourne un film de guerre et où un vétéran se remémore son Viêtnam; il y a ensuite Punto, comme la Fiat louée par ce type qui va retrouver sa vieille mère mourante; il y a encore, 56 ans plus tôt, une naissance podalique, de celui qui s'avérera le type de la Punto. Et il y a enfin ces inserts de quelques cases -parfois une planche, toujours en noir et blanc- d'un récit a priori de SF.
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Un moment suspendu de la vie. Un moment où les repères se perdent dans la chronologie ou l'espace. Un point de la vie, de notre vie, qui nous tire de tous côtés. Un carrefour où tous les artifices de la vie disparaissent pour laisser place à l'essentiel.
"Ma mère qui est en train de mourir", un refrain qui revient inlassablement dans la tête du personnage. Comme un gag de répétition pour un artiste humoristique. Mais comment rire quand celle qui a donné la vie à l'homme ne sera bientôt plus ? L'enfant, que nous ne sommes plus, revient pour remettre notre condition d'adulte face à sa réalité. A quoi cela sert tout ça ? Se perdre dans des contraintes et soucis du quotidien et oublier notre condition d'homme, d'être humain pur.
GIPI nous entraine dans les méandres de sa conscience sur cette période difficile de la perte d'un être plus que cher. Perdre la personne qui vous a mis au monde et savoir qu'on ne pourra pas enfanter c'est couper une branche pour toujours. Il questionne notre condition d'homme en tant qu'être organique, celui que nous étions au départ de l'humanité, le préhistorique. Avec comme seule but de survivre. Il questionne notre condition actuelle et de nos préoccupations futiles. Il questionne notre condition future et nos réactions face à l'inconnu.
L'auteur nous engage dans un chemin compliqué, dans les méandres de sa conscience. Alors on le suit sans savoir ce qu'on y fait réellement. Alors on y projette notre propre vécu et là, quelques fois, des lumières s'allument sur les cases sombres. A partir de là on sait où on va.
Un album très fort, à lire plusieurs fois.
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