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Citations sur Une année étrangère (20)

"Et pour la première fois, je me sens libre, étrangement légère, libre parce que étrangère, dans une vie provisoire, sans témoin, sans passé. Sans rien à prouver."
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"Je sais que derrière la frontière existe un monde interdit, dont on imagine qu'il est effrayant parce que inconnu."
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Je ne dispose pas des adverbes qui me permettraient de nuancer mon refus, tous ces petits mots qui enrobent la langue et son comme des béquilles, qui colmatent ici, amortissent là. savoir parler une langue étrangère, c'est bien cela: être dans le confort de la demi-teinte, dans le doigté de la nuance. Et je suis loin d'être capable de parler, je m'en rends compte avec douleur chaque jour.
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"Pendant quelques heures, je vais faire appel à mon énergie, mon désir de vivre, mon amour, pour que la couleur s'inscrive sur le papier, pour dire à ma mère que je pense à elle malgré l'éloignement, que j'en souffre, sans doute. Je vais exprimer avec la peinture ce que je ne peux dire avec les mots."
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J'ai parcouru tous ces kilomètres pour me perdre, sans doute, mais peut-être aussi pour me trouver...
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"Elle me sourit en me confiant le carton et me recommande de le porter bien droit, elle sourit et je me demande ce qui est pire : mourir peu-être bientôt en souriant, ou vivre encore sans jamais plus pouvoir sourire [...]."
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"Je ne sais ce qui s'est passé entre Thomas et moi au Lac sans fond. Nous avons été si heureux ensemble, si surpris de notre complicité. Nous avons pensé que vivre était simple parce que nous accomplissions quelque chose d'interdit, parce que la pluie s'était arrêtée de tomber, nous étions portés par une force inattendue et la vie autour n'existait plus. Mais la vie autour nous rattrape, nous oblige, nous soumet. J'ai peur d'aimer Thomas alors je suis brutale, peut-être que je me punis."
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"Je découvre un nouveau mode de relation entre les êtres, où n'affleurent pas l'angoisse, le souci d'efficacité ni la volonté de contrôler les actes de chacun. Ici, personne ne planifie, personne ne se préoccupe du temps qui passe, personne n'organise quoi que ce soit quand le week-end arrive. Personne n'a peur du lendemain."
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Je ne supporte pas qu'on me prête attention, je m'efforce de disparaître, je voudrais ne plus être matérielle, ne plus transporter ma carcasse, me replier dans un pur esprit, totalement invisible. Aucun garçon ne risque de s’intéresser à moi, je leur fais sans doute peur. [...] Je pensais que j'étais naturellement insouciante et légère, que cet état durerait éternellement. Je regardais certaines de mes connaissances, qui avaient des problèmes, des obsessions, des complexes, comme de pauvres filles infréquentables. Je pensais qu’il y avait des gens intéressants et d’autre pas, des gens séduisants et d’autres pas. Je pensais que le monde se divisait en deux catégories, ceux qui gagnent et ceux qui perdent. Je n’avais pas compris qu’on pouvait basculer de l’une à l’autre, devenir une ombre alors qu’on se sentait pleinement exister quelques jours auparavant. Et je mesure aujourd'hui combien il est difficile de rester soi, de se reconnaître, de ne pas détester la dépouille qui fait encore office de corps, de supporter la nouvelle enveloppe dans laquelle on s'est glissé, si mal ajustée. Je méprise cette enchevêtrement de lambeaux qui me définit désormais, comme si j'avais perdu des couches successives de peau, jusqu'à paraître à vif, parfaitement écorchée. Alors je relis la lettre de Simon, qui me tire vers la vie et l'incroyable bonheur d'aimer, et je ressens, instinctivement,, que c'est l'endroit où j'ai envie d'aller. J'ai parcouru tous ces kilomètres pour me perdre, sans doute, mais peut-être aussi pour me trouver, pour me débarrasser de la fille que je suis devenue, sauvage et transparente, vulnérable et imprévisible, une fille tout en contradictions, quelqu'un qui s'effiloche; incapable de désirer et de choisir. [...] Il est temps que je retrouve la fille que je suis, non pas celle d’avant, avec toutes ses attentes, mais une fille qui n’a pas peur de ce qu’elle ressent, une fille qui cesserait de fuir et qui supporterait le regard des autres. Une grande soeur qui oserait enfin pleurer.
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Je ne vois pas le bout de cette promenade insensée. (…) Je parviens à calmer ce qui s’agite en moi, reconnaissant les symptômes d’un mal qui m’habite depuis plusieurs mois, et que j’appelle ma “peur du vide”, un mal dont je n’ai parlé à personne même si Simon a bien compris que par moments, moi aussi, je suis “limite”, comme il dit. Quand la peur est trop grande, je prends quelques granules homéopathiques et j’invente une action à accomplir.
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