Citations sur Ciao bella (347)
j'aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L'écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles.
verbaliser a toujours été, pour moi, très difficile. Nommer les choses, c'est les faire exister. Et j'ai toujours cru que si on les ignorait plutôt, elles finiraient par disparaître.
Il y a certains sujets qu'on n'aborde pas dans un cabinet parce que mettre des mots sur des sentiments ne ferait que les amplifier et, surtout, m'obligerait à admettre qu'ils existent.
M’occuper d’un enfant toute la journée me fait perdre peu à peu mes capacités mentales, même s’il faut avouer que j’en acquiers d’autres. Hier, par exemple, j’ai compté les étoiles en anglais avec cette connasse de Dora alors qu’il était à peine 7 heures du matin.
Je me sens abandonnée, depuis toujours. Comme une erreur que j’aurais aimée qu’on ne commette pas. Une chose laissée là, au mauvais endroit, qui doit se démerder sans les bonnes clés, sans le mode d’emploi, sans même un plan pour s’y retrouver. Je veux rentrer chez moi. Le problème, c’est que je ne sais plus du tout où c’est.
Alors c’est en napolitain que je décide de lui répondre parce que, si ce dialecte peut être doux et chantant, il peut aussi être agressif, vulgaire et violent, et j’ai justement besoin de la seconde version pour donner le parfait impact à mes mots, la juste intonation à mes sentiments.
Parce que je me fous de l’argent. Pour moi, il ne sert qu’à assouvir nos besoins immédiats. Je vis au jour le jour, et encore plus depuis que je sais qu’on peut mourir jeune et en parfaite santé.
Figurez-vous que j’ai distinctement entendu Minnie dire à Mickey qu’elle
devait passer au Franprix avant de rentrer. Si même les souris font leurs courses en sortant du boulot, est-ce que ça vaut encore le coup de croire en la vie ?
Dites-moi, que feriez-vous si votre vie n’était pas rythmée par vos angoisses, vos inquiétudes ? Que se passerait-il si, juste un instant, vous laissiez tout ça de côté ? Pour… je ne sais pas moi, disons, profiter du moment présent, savourer les bonnes choses qui vous arrivent. Dites-moi vraiment, que se passerait-il sans vos peurs ?
Les gens. Ce que vont penser les gens, ce que vont dire les gens. C’est sûrement pour ça qu’aujourd’hui je ne les aime pas. Parce que, merde, j’ai dû vivre en fonction d’eux et de leurs avis toute mon enfance !