Il la regardait avec les yeux d’un saint-bernard bien dressé, qui aurait découvert des steaks dans les pupilles de son maître.
Quand on va pas bien, il faut toujours s’acheter un truc cool.
Judith la battante, qui n’avait jamais eu besoin de personne pour faire face à ses crises existentielles et à leurs responsables, Judith, dont le plus grand problème avait toujours été sa difficulté à demander de l’aide, avait soudain affaire à un adversaire supérieur, l’incertitude.
Il semblait, et c’était une agréable découverte, s’être débarrassé de son étouffante mélancolie. S’exerçant au ton badin de la conversation, il évita le sujet pathétique « amour de ma vie », piocha dans sa réserve de petites attentions et se contenta de citations délicates tirées de son dictionnaire secret des mille plus beaux compliments.
Les plus utiles n’étaient pas ceux qui faisaient des études pour affirmer ensuite à quelqu’un qu’il avait besoin d’un emploi, mais ceux qui lui procuraient cet emploi.
Il n'y a probablement pas besoin de parler pour que tout se sache.
Ne vous renfermez pas sur vous-même ! Faites confiance à ceux qui vous veulent du bien. Allez vers vos amis. On ne se débarrasse jamais seul des problèmes psychiques. L’isolement est le terrain le plus favorable aux éternelles centièmes personnes.
Il ne me laisse pas tranquille. Il m’obnubile, il me bloque. Il n’est pas seulement près de moi, il est en moi.
Les gens comme lui sont plus efficaces que tous les thérapeutes, qui se contentent de s’enrichir sur les crises existentielles des autres.
C’était merveilleux de sentir grandir son désir pour lui. Peut-être était-ce simplement son désir pour le désir qu’il ressentait, mais le désir reste le désir, et Judith y était enfin redevenue accro.