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Quand souffle le vent du nord », premier tome de cette biologie a été presque un coup de coeur et cette suite n'est clairement pas à la hauteur du reste de l'histoire. Ça tourne en rond, les choix ne se font pas, les décisions ne se décident pas, les mails coulent, mais dans le fond, l'intrigue n'avance pas. C'est une romance épistolaire, les messages entre les personnages peuvent être parfois profonds et souvent complexes. D'ailleurs, l'écriture de
Daniel Glattauer semble partir un peu dans tous les sens, tout n'est pas clair dans ce deuxième volume. Pourtant, je me suis réellement attachée à Leo et Emmi ; le lien entre eux est très touchant, tout comme leur vie personnelle, leurs maux et mots.
Leo revient de Boston, après des mois de silence auprès d'Emmi. Son voyage là-bas lui a permis de trouver un équilibre dans sa vie, malgré tout nous ne savons pas s'il est heureux. Tout ce qu'on imagine de sa part, c'est de la mélancolie, des envies muettes. Un personnage peut-être plein d'espoir, mais ne pouvant mettre des phrases sur ce qu'il ressent. Dans ce tome, il est un peu plus en retrait ; comme un oiseau s'envolant de ses propres ailes. Ne tenant plus à dépendre des messages de cette femme pourtant inconnue à ses yeux.
Emmi est toujours la même, elle n'a pas vraiment changé au cours des mois écoulés. L'absence de réponse de Leo ne la laisse pas indifférente, sauf qu'elle le cache derrière un humour parfois agaçant. Elle est un peu comme lui, elle ne sait pas se confier sur ses sentiments. Beaucoup plus présente dans cette suite, elle ne m'a pas fait grande impression. Pour une femme mature, elle met du temps à réfléchir. Elle n'est pas touchante, mais je l'ai bien aimé, du moins suffisamment pour me sentir « proche d'elle ».
Cette synopsis est une romance, mais c'est avant tout des échanges de mails. Donc une histoire d'amour pour ainsi dire épistolaire. Mais en dehors de ça, la seule intrigue se pose dans nos interrogations : Vont-ils finir par se comprendre ? Vont-ils réussir à se rencontrer ? Vont-ils terminer heureux ensemble ou séparer ? C'est là tout le récit de ce roman se basant de A à Z sur des messages, et parfois on s'y perd dans les conversations. Il n'y a pas forcément de mystère sur le dénouement, malgré toutes les manipulations de l'auteur pour nous induire en erreur. L'émotion ne fait pas partie de ce deuxième tome, c'est mignon et très certainement naïf. C'est ennuyeux, sans réelle utilité de lecture, toutefois on passe un bon moment en compagnie des personnages et de ce qu'ils essayent de nous faire ressentir.
Daniel Glattauer est un auteur que je découvre avec cette seule biologie, un « presque » coup de coeur pour «
Quand souffle le vent du nord », une déception manifeste pour «
La septième vague » que je trouve répétitive. Pourtant l'un et l'autre se complètent, mais je pense que le premier se suffit à lui-même. Particulièrement à cause de l'écriture qui n'est pas agréable dans cet opus-là. C'est moins profond, avec des phrases partant dans toutes les directions.
Bref, j'ai apprécié ma lecture pour Emmi et Leo ; le reste n'est pas à la hauteur pour moi. Déjà, le suspense est de trop, du moins ce besoin d'en donner. Ce n'est pas « utile » à l'histoire, sauf à lasser un lecteur. le fond n'y est pas, c'est juste des messages souvent sans queue ni tête. le dénouement est bel et bien-là, mais pourquoi faire deux livres pour « ça » ? En dehors de ça, c'est une belle histoire d'amour et je vais en garder un bon souvenir grâce au premier tome, contenant une bonne dose d'émotion et une très belle plume — cette suite n'est pas conseillée.
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