On dit que, si les fourmis étaient capables de transmettre aux générations futures leur connaissance du monde, la planète leur appartiendrait et il n'y aurait pas de place pour l'homme. L'humanité a été jadis semblable à ces fourmis. Tout ce que créaient, pensaient et ressentaient des centaines de milliards d'individus a disparu sans laisser de trace, tout était vain. Nous apprenions toujours les mêmes leçons, nous construisons la tour de Babel avec du sable sec. Seule la jeunesse éternelle nous a transformés, nous les fourmis, en êtres humains. Les compositeurs des temps anciens perdaient la tête ou l'ouïe à peine avaient-ils compris la nature et les secrets de l'harmonie. Les penseurs retombaient en enfance, les peintres devenaient aveugles, sans avoir eu le temps de composer leurs plus grandes œuvres.
J'aimerai tant que nous soyons tous des êtres évolués, libérés de la vanité, de la bêtise, des bas instincts. J'aimerais que nous soyons dignes de l'éternité. Nous avons besoin d'un nouveau niveau de conscience ! Nous n'avons pas le droit de rester des singes, des porcs. Et je fais tant d'efforts pour m'adresser aux gens et me comporter avec eux comme avec mes égaux... Mais que puis-je faire s'ils persistent à se comporter comme du bétail ?
- Tous, ils auraient dû mourir. Ce qui est vivant doit mourir. Nous ne sommes pas des dieux. Nous ne pouvons pas le devenir. Nous sommes dans une impasse. Nous ne pouvons rien changer parce que nous sommes incapables de changer nous-mêmes. L'évolution s'est arrêtée avec nous. La mort apportait le renouveau, la remise à zéro. Nous l'avons interdite.
Sans la Mort, l'Eglise n'aurait pas eu grand-chose sur quoi spéculer durant des siècles et Jésus, le commandeur des mortels, le commis voyageur au catalogue des vains espoirs, ne serait jamais né.
p.701.
Quand tu es petit, il est plus facile de souffrir d’une absence d’amour que de l’absence d’une personne qui t’aime.
p.93.
De telles broutilles pourrissent parfois toute la putain d’harmonie cosmique.
p.56.
Le temps est néfaste pour les portraits, comme l’a remarqué jadis l’éternellement jeune Wilde. Nous, le temps, on s’en fout. C’est une maladie qui nous est étrangère.
p.12.
La beauté aime l’ombre ; dans les ombres naît la tentation.
Dieu est un hologramme, on ne peut pas le toucher.
Le sang dessiné suninte des plaies du Christ, plaies dont il est lui-même responsable en bon adepte de l'automutilation. Il se les est faites lui-même en usant des mains d'autrui pour nous endetter tous. À payer par avance pour des péchés que nous n'avions pas commis, il a condamné un millier de générations à naître coupables et à toute leur vie lui rembourser avec les intérêts ce crédit qu'il leur a imposé. Merci !