AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 176 notes
5
10 avis
4
16 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une très belle histoire entre deux frères d'origine juifs ont survécu à la seconde guerre mondiale. Ils grandissent et se mettent à travailler pour la Stasi et se retrouve séparaient par le mur de la honte. Suite à cette séparation les deux frères vont avoir des avis différents ce qui va les opposer et finir par se détester. L'histoire est très intéressante et le graphisme agréable. Une bonne bd dans l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          120
J'avais adoré leur précédente collaboration, “Le voyage de Marcel Grob”, qui retraçait la période de guerre d'un “malgré nous” alsacien enrôlé dans la Waffen SS. Ici, on retrouve ce lien avec la guerre et le destin forcé de jeunes hommes avec la situation politique et militaire. Les Frères Werner sont deux jeunes juifs orphelins embringués après guerre dans la Stasi, la police de surveillance de l'Allemagne de l'Est. le propos m'a un peu moins touché que dans “Le voyage de Marcel Grob”, le rapport à la violence de guerre apportait une intensité au récit qu'on ne retrouve pas ici. le sujet, bien que fondamental dans l'esprit des allemands, reste pour moi, plus anecdotique, l'histoire tourne autour de l'univers du football, on est loin de l'intensité dramatique de la participation à des massacres. le récit s'articule autour du match de coupe du monde de 1974 entre la RFA et la RDA. C'est une lecture intéressante sur la plan historique, sur les tensions de l'époque, et qui vaut le coup d'oeil, mais bien que l'histoire de ces frères soit assez tragique, je n'ai pas été totalement embarqué, mon émotion est restée un peu trop neutre.
Commenter  J’apprécie          70
L'histoire de deux Allemagne, portée par deux frères.
Deux enfants qui auraient pu faire partie des enfants loups, mais qui ont été pris en charge par la Stasi.
L'histoire de deux gamins dans L Histoire qui les dépassent.
et qui se retrouvent ensemble lors d'un match de coupe du monde opposant les deux Allemagnes en 1974... je ne connaissais pas l'événement, mais j'imagine bien que qu'à l'époque ça a dû être un fameux événement pour tous les allemands, de l'est comme de l'ouest.
J'imagine aussi que le résultat du match a dû être une fameuse surprise.
Mais je reste un peu déçue, car j'ai l'impression que l'implication de la Stasi dans l'équipe est allemande n'est pas très développé. J'ai un peu de mal à croire que les sportifs à l'étranger n'aient pas été plus surveillés.
Mais c'est intéressant, de ce dire que c'est finalement très récent...on oublie vite. on s'habitue vite au nouvel ordre des choses
Commenter  J’apprécie          60
Il s'agit d'un roman graphique traité superbement dans des dégradés de couleurs permettant de repérer les raccourcis de scénario. Trois moments de la vie de deux jeunes allemands rescapés du chaos : mai 1945, Juin 1956 et juin 1974.

Deux frères adolescents, Konrad et Andreas (le narrateur), orphelins juifs survivants du nazisme et de l'assaut final. Des « enfants-loups » se débrouillant pour rester en vie au milieu des milliers de tonnes de décombres de Berlin ravagé, occupé par les soviétiques.

Recrutés tous les deux par la STASI, la police secrète est-allemande, ils sont formés - formatés - puis séparés par leur mission respective pendant 12 ans. Konrad en infiltration en RFA, Andreas travaillant aussi sous couverture en tant que kinésithérapeute de l'équipe de football de la RDA, chargé de prévenir toute fuite à l'Ouest.

Quand Konrad remplit loyalement sa mission de parfaite taupe en faveur des communistes, Andreas, hanté par sa judéité, éprouve des doutes sur son patriotisme socialiste. En juin 1974, ils ont enfin l'occasion de se retrouver : ce sera lors du match de coupe du monde qui se tient à Hambourg, le choc de l'Est contre l'Ouest, le match de la guerre froide.

Une tranche d'histoire du sport avec en vedettes des joueurs que les vieux aficionados du foot connaissent par coeur : Franz Beckenbauer, Paul Breitner, Jürgen Sparwasser …

Un monde totalement inconnu pour moi mais un scénario bien construit, étayé par une solide documentation. J'ai apprécié particulièrement certains détails allusifs perceptibles seulement à la seconde lecture comme les techniques de traçage des joueurs grâce à leurs odeurs corporelles, le champ de mines devant la ligne-frontière, la caisse de boisson gazeuse destinée à rapatrier un candidat à l'évasion...

Et surtout les développements historiques donnés à la fin de l'ouvrage.
J'en saurai désormais davantage sur l'histoire du football allemand … car pour ce qui est de celle de l'Allemagne, je me souviens très bien de mes séjours répétés à partir de 1962, y compris dans Berlin coupé en deux.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          40
Deux ans après leur succès avec « le voyage de Marcel Grob » (120 000 exemplaires vendus), le duo Collin - Goethals récidive et nous propose « la patrie des frères Werner ». On franchit le Rhin et ce deuxième opus commence là où le premier s'arrêtait : à la fin de la seconde guerre mondiale. La couverture de ce nouvel album reprend la maquette du premier : même typographie, avec le titre placé en bandeau sur le tiers inférieur. Même reprise d'une légende avec une date de la couleur du titre : au « JUIN 1944, un jeune français de 17 ans est enrôlé dans la Waffen SS » fait écho le « JUIN 1974 : orphelins de guerre, deux espions communistes se retrouvent pour el match de l'Est contre l'Ouest » et même attitude enfin de Marcel et d'Andreas tous deux de trois quarts. Il me semble qu'il y a donc une volonté affichée de la part des auteurs non pas de surfer sur une recette éprouvée mais de construire ces oeuvres en miroir voire en diptyque : après avoir montré une jeunesse prise en otage par la machine nazie, les auteurs vont raconter comment le communisme a également façonné une jeunesse perdue.

Dans « le voyage », la période contemporaine était en couleurs et les souvenirs au lavis. Ici toute la bande dessinée est au lavis et chaque séquence est réalisée dans différentes palettes toutes en bichromie oscillant entre l'ocre rouge ou rosé, le sépia, le jaune, le gris vert et le gris bleuté. Sébastien Goethals est assisté pour ce faire par Horne Perreard et c'est très réussi. La mise en page est classique et oscille entre 6 et 9 cases donc reste plutôt aérée même si l'on ne compte qu'une pleine page. On y retrouve les gouttières et il n'y a pas d'incrustations mais des cases bien délimitées. Contrairement à l'ouvrage précédent, il n'y a pas d'analepses mais un récit linéaire et chacune des séquences est souvent datée de surcroît ce qui favorise grandement la lisibilité.

La narration est donc très fluide. C'est nécessaire pour une histoire aussi complexe. On a à la fois un récit historique, une histoire familiale, une tranche d'histoire du sport et un récit d'espionnage. « le voyage de Marcel Grob » était basé sur des faits réels (la biographie du grand-oncle du scénariste), ici on a un mélange : le match de foot et les joueurs sont bien sûr authentiques mais les frères Werner sont inventés. le récit évite le didactisme tout en étant prenant puisqu'il est effectué à hauteur d'homme et mélange la grande Histoire à des destins individuels. Collin est chroniqueur de « l'oeil du tigre » et il parvient à rendre palpitant un match de foot (sport que je déteste !) grâce à un exposé très clair de tous les enjeux géopolitiques.
On a la chronique d'un double destin. Et la mise à mal des liens du sang par idéologie. Ainsi la relation des frères Werner est comme une métaphore de la destinée des deux Allemagnes. Les dialogues sonnent justes et de nombreuses pages muettes sont elles aussi très efficaces (la découverte émerveillée par Andreas de sa chambre d'hôtel fort commune qu'il juge très luxueuse est évocatrice du dénuement qui règne en RDA).


Le graphisme est élégant, la mise en page aussi bien que très classique. Goethals a gagné en fluidité : ses personnages sont moins figés. Les cadrages pour le match de foot sont innovants. J'ai beaucoup aimé le surdécoupage et le ralenti de l'action au moment du but fatidique de la RDA. En revanche je trouve que les personnages féminins sont très souvent ratés : Steffi Herzog ou la prostituée de Hambourg sont « hommasses ». La directrice de l'hôtel ne se ressemble plus d'une case à l'autre. Les traits de Konrad et Andreas adultes sont aussi fluctuants ce qui peut parfois nuire à la lisibilité. Les personnages d'après nature (les joueurs), les héros enfantins et les regards sont eux réussis et expressifs.

Collin a réussi à donner toute la complexité des relations fraternelles et c'est le point fort de cet album. Les caractères sont bien typés avec l'aîné réfléchi et avide de reconnaissance (qui se trouve un père de substitution avec Gronau et surinvestit la mère patrie) tandis que le cadet, plus chien fou, met en doute « au nom du père », la doctrine de la RDA (qui occulte sa judéité et ne reconnaît pas le massacre de ses parents). J'ai beaucoup aimé l'utilisation de l'épisode historique des « enfants-loups » pour créer le lien indissociable entre les deux frères. Leur relation est au coeur de l'histoire et crée des enjeux dramatiques et des conflits de loyauté. Il n'y a pas de manichéisme même dans l'histoire amoureuse qui va lier Steffi et Andreas. L'épilogue de 1992 lie encore une fois superbement la destinée des héros et des soeurs ennemies que sont RFA et RDA en montrant le match de la réconciliation. La boucle est bouclée : tous les thèmes historique, intime et sportif sont à nouveau liés dans un scénario maîtrisé. Un bel album !
Commenter  J’apprécie          30
Une véritable page d'Histoire à travers le destin de deux frères, voici ce que constitue cet album. Nous découvrons d'abord le phénomène des Wolfskinder, ces orphelins laissés à eux-mêmes dans les ruines de l'Allemagne nazie. C'est la situation des frères Werner, Konrad et Andreas, qui doivent se débrouiller pour survivre. Ils prennent la route de Berlin direction Leipzig où ils s'installent, alors que l'Armée Rouge installe le régime de la future RDA. L'aîné va même se faire recruter par la Stasi, au moment où le rideau de fer se met en place. C'est tout un monde d'espionnage, de propagande et d'enjeux politiques qui s'ouvrent aux deux frères. Jusqu'au match de foot de coupe du monde du 22 juin 1974 à Hambourg qui va opposer RDA et RFA aux yeux du monde entier. Deux équipes, deux modes de vie qui s'affrontent. Un mur qui sépare deux mentalités.
C'est un gros travail de documentation que Philippe Collin et Sébastien Goethals ont réalisé pour nous faire vivre cette période entre la chute du IIIe Reich et celle du mur de Berlin. Entre soumission et doute, le lien de fraternité si fort qui lie Konrad et Andreas est mis à mal, notamment par l'utopie d'une idéologie qui vient si vite en remplacer une autre. Avec une narration extrêmement fluide malgré la richesse du sujet et des illustrations étonnantes, le récit est passionnant. Il se complète d'un dossier à la fin de l'album permettant d'encore mieux comprendre les enjeux.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
Commenter  J’apprécie          20
La mise en place de cette histoire dans L Histoire est un peu longue mais le récit dans l'ensemble est bien tenu et bien rythmée. On est cependant plus dans l'anecdote illustrant les affres d'une époque qui semble si lointaine alors qu'elle est en réalité encore très proche. Graphiquement, les lavis sont parfois un peu fades et les décors comme les expressions auraient mérité parfois un peu plus de soin. Entre explication du contexte général et exploration de l'intensité de la relation des deux frères et les raisons de la séparation, il aurait peut-être fallu faire un choix car on final les deux aspects de l'album ne m'ont pas franchement emporté. Intéressant sans être passionnant, sympa sans être enthousiasmant.
Commenter  J’apprécie          00
2 frères orphelins obligés d'entrer à la Stasi.
Leur fidélité au Parti communiste sera éprouvée à l'occasion de la coupe du monde de foot de 1974. Récit poignant...
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (334) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5240 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}