AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Élégie de Marienbad et autres poèmes (40)

Christelle

J'ai souvent l'esprit terne et sombre, Le
sang si lourd !
Quand je serai avec ma Christel,
tout ira bien à nouveau.
Je la vois là-bas, je la vois ici
Et je ne sais pas sur terre,
Et comment, où et quand je l'aurai,
Pourquoi je l'aime.
L'œil noir espiègle là-dedans,
Le front noir dessus,
Si je regarde à l'intérieur une fois, Mon
âme s'ouvre.
Y en a-t-il un qui a une bouche si douce,
de petites joues si douces ?
Oh, et c'est quand même un peu rond,
aucun œil n'y voit assez !

Et si j'ai le droit de la
surprendre dans la danse allemande aérienne,
ça tourne, ça va si fort,
je me sens si entier !
Et quand elle a le vertige et qu'elle a chaud,
je la pèse aussitôt
sur ma poitrine, dans mon bras ;
c'est un royaume pour moi !

Et quand elle me regarde avec amour,
et qu'elle oublie tout,
puis qu'elle se presse contre ma poitrine
et en embrasse tendrement une, cela
traverse ma moelle épinière jusqu'à mon
gros orteil !
Je suis si faible, je suis si fort,
je me sens si bien, si mal !

J'en veux de plus en plus,
la journée n'est pas longue pour moi ;
Si j'étais avec elle cette nuit-là aussi,
je n'aurais pas peur de ça.
Je pense que je la tiendrai une fois
Et expierai ma convoitise;
Et si mon tourment ne s'arrête pas,
je mourrai sur son sein.
Commenter  J’apprécie          00
Si le renard meurt, la peau compte

L' après-midi, nous
, les jeunes, nous nous sommes assis au frais;
Cupidon est venu, et : Si le renard meurt
, il veut jouer avec nous.
Chacun de mes amis était assis
heureux avec son cœur ;
Cupidon a soufflé la torche,
a dit : Voici la bougie !

Et la torche, alors qu'elle brillait,
fut lâchée à la hâte,
chacun la pressa rapidement
dans la main de l'autre.

Et Dorilis
me l'a donnée avec moquerie et plaisanterie ;
Dès que mon doigt la touche,
la bougie s'allume vivement,

Brûle mes yeux et mon visage,
Met le feu à ma poitrine, Les braises ont failli éclater
au-dessus de ma tête .

J'ai voulu l'éteindre, m'a giflé, mais
il brûle constamment ;
Au lieu de mourir, le renard a pris
vie avec moi.
Commenter  J’apprécie          00
Le nouveau Amadis.

Quand j'étais petit, j'ai été
emprisonné;
Et ainsi je me suis assis
seul pendant plusieurs années,
Comme dans l'utérus.
Mais tu étais mon passe-temps, mon
fantasme doré.
Et je suis devenu un héros chaleureux,
comme le prince Pipi,
et j'ai parcouru le monde.

J'ai construit de nombreux châteaux de cristal,
et les ai détruits aussi,
j'ai jeté mon missile clignotant
dans le ventre du dragon;
Oui, j'étais un homme !

J'ai ensuite galamment libéré
The Princess Fish;
Elle était beaucoup trop obligeante,
m'a emmené à table,
et j'ai été galant.

Et son baiser était le pain des dieux,
luisant comme le vin.
Oh! Je me suis presque aimé à mort !
Cerclée de soleil
Était-elle émaillée.

Oh! qui l'a kidnappée ?
Aucun lien magique ne
vous a-t-il empêché de vous évader rapidement ?
Dis-moi où est ton pays ?
Où est le chemin là-bas?
Commenter  J’apprécie          00
Au pas cher
Les poètes n'aiment pas se taire,
Veulent se montrer à la foule.
Il doit y avoir des louanges et des reproches !
Personne n'aime se confesser en prose ;
Mais on fait souvent confiance à sub Rosa
Dans le paisible bosquet des Muses.
Ce que j'ai erré, ce pour quoi j'ai lutté,
ce que j'ai souffert et ce que j'ai vécu
ne sont ici que des fleurs en bouquet ;
Et la vieillesse comme la jeunesse,
et la faute comme la vertu
Ça fait du bien en chanson.
Commenter  J’apprécie          00
Chansons.

Ce qui sonne tôt à tôt, le
bonheur et le malheur deviennent chansons.


Comment étrange fait un look écrit passionné ! Maintenant, je suis censé collectionner toutes les feuilles lâches
de la maison à la maison .

Ce qui se séparait d' une longue distance de longue distance dans la vie,
qui vient maintenant sous une couverture
dans la main du bon lecteur.

Mais n'ayez pas honte de l'infirmité,
complétez rapidement le petit livre;
Le monde est plein de contradictions
et ne devrait-il pas se contredire?
Commenter  J’apprécie          00
Testament.

Aucun être ne peut tomber dans le néant ; l’essence éternelle ne cesse de se mouvoir en tous ; attachez-vous à la substance avec bonheur. La substance est impérissable, car des lois conservent les trésors vivants dont l'univers a fait sa parure.

La vérité était trouvée depuis longtemps ; elle a réuni les nobles esprits ; l’antique vérité, sachez la saisir. Fils de la terre, rendez grâce au sage qui lui apprit à circuler autour du soleil, et prescrivit à sa sœur la route qu’elle doit suivre.

Et maintenant portez votre vue au dedans de vous-mêmes : vous y trouverez le centre dont aucun esprit ne saurait douter. Vous n’y manquerez pas de règle, car la conscience indépendante est un soleil pour votre jour moral.

Vous devez ensuite vous fier aux sens ; leurs impressions ne sont jamais fausses, si votre raison vous tient éveillé. D’un vif regard, observez avec joie, et marchez avec fermeté comme avec souplesse, à travers les campagnes de la terre féconde.

Usez modérément de l’abondance ; que la raison soit partout présente, quand la vie jouit de la vie ; ainsi le passé est stable, l’avenir est déjà vivant, le moment est l’éternité.

Et, si vous avez enfin réussi à vous persuader pleinement que ce qui est fécond est seul véritable, vous sondez la providence universelle ; elle gouvernera selon ses vues ; associez-vous au petit nombre.

Et comme de tout temps le philosophe, le poëte, suivant sa propre volonté, produisit en silence une œuvre favorite, vous viserez à la faveur la plus belle, car pressentir ce que sentiront les nobles âmes est la vocation la plus digne d’envie.
Commenter  J’apprécie          00
Gingo biloba[1].


La feuille de cet arbre, que l’Orient confie à mon jardin, nous offre un sens mystérieux, qui charme l’amitié.

Est-ce un seul être vivant, qui s’est subdivisé en lui-même ? Sont-ce deux êtres qui se choisissent, en sorte qu’on les prend pour un seul ?

À ces questions, j’ai trouvé la véritable réponse : ne sens-tu pas, à mes chansons, que je suis unique et jumeau ?

C’est le gingo du Japon, connu d’abord des pépiniéristes français sous le nom d’arbre aux quarante écus, prix des premiers arbres de cette espèce qui ont été vendus en France.
Commenter  J’apprécie          00
Et tandis que l’homme reste muet dans sa souffrance, un dieu m’a donné de pouvoir dire ce que je souffre Que dois-je espérer du revoir ? de la fleur de ce jour encore fermée ? Le paradis, l’enfer, sont ouverts devant toi : quels mouvements incertains s’éveillent dans ton âme !... Plus de doute ! Elle s’avance à la porte du ciel, elle t’enlève dans ses bras.

Tu fus donc ainsi reçu dans le paradis, comme si tu étais digne du bonheur éternel. Pour toi plus de désirs, d’espérances, de vœux à former ; c’était là le terme de tes plus secrets efforts, et, dans la contemplation de cette unique beauté, tarirent soudain les larmes du désir.
Commenter  J’apprécie          00
LE BARDE

« Q’entends-je là-bas, à la porte ? qui chante sur le pont-levis ? Il faut que ces chants se rapprochent de nous et résonnent dans cette salle. » Le roi dit, un page court ; le page revient et le roi crie : « Que l’on fasse entrer le vieillard !

— Salut, nobles seigneurs, salut aussi, belles dames : je vois ici le ciel ouvert, étoiles sur étoiles ! Qui pourrait en dire les noms ? Mais, dans cette salle, toute pleine de richesses et de grandeur, fermez-vous, mes yeux, ce n’est pas le moment d’admirer. »

Le barde ferme les yeux, et sa puissante voix résonne… Les chevaliers lèvent des yeux en feu ; les dames baissent leurs doux regards. Le roi, charmé, envoie chercher une chaîne d’or pour récompenser un si beau talent.

« Une chaîne à moi ! donnez-en à vos chevaliers, dont la valeur brise les lances ennemies ; donnez à votre chancelier ce fardeau précieux pour qu’il l’ajoute aux autres qu’il porte.

« Je chante, moi, comme l’oiseau chante dans le feuillage ; que des sons mélodieux s’échappent de mes lèvres, voilà ma récompense ; cependant, j’oserai vous faire une prière, une seule : qu’on me verse du vin dans la plus belle coupe, une coupe d’or pur. »

Il approche la coupe de ses lèvres, il boit : « liqueur douce et rafraîchissante ! heureuse la maison où un tel don est peu de chose ! Mais, dans le bonheur, songez à moi !… Vous remercierez Dieu d’aussi bon cœur que je vous remercie pour cette coupe de vin. »
Commenter  J’apprécie          00
LÉGENDE

Au temps que Notre-Seigneur habitait ce monde, pauvre et inconnu, quelques jeunes gens s’attachèrent à lui, dont un petit nombre seulement comprenait ses leçons ; et il aimait surtout à tenir sa cour en plein air ; car, sous le regard des cieux, on parle mieux et plus librement. Alors, les plus sublimes instructions sortaient de sa bouche divine sous la forme de paraboles et d’exemples, et sa parole changeait ainsi en temple le plus vulgaire marché.

Un jour, qu’il se dirigeait en se promenant vers une petite ville avec un de ses disciples, il vit briller quelque chose sur le chemin : c’était un fragment de fer à cheval. Et il dit à saint Pierre : « Ramasse donc ce morceau de fer. » Saint Pierre avait bien autre chose en sa tête, et, tout en marchant, il roulait certaines pensées, touchant la manière de régir le monde, comme il arrive à chacun de nous d’en avoir quelquefois ; car qui peut borner le travail de l’esprit ? Mais ces sortes d’idées lui plaisaient fort ; aussi la trouvaille lui parut-elle chose de très-peu d’importance. Encore si c’eût été sceptre ou couronne… Mais, pour un demi-fer à cheval vaut-il la peine de se baisser ? Il continua donc sa marche, et fit comme s’il n’eût pas entendu.

Notre-Seigneur, avec sa patience ordinaire, ramassa le morceau de fer lui-même, et continua aussi sa route, comme si de rien n’était. Quand ils eurent atteint la ville, il s’arrêta devant la porte d’un forgeron, et le lui vendit trois liards ; puis, en traversant le marché, il aperçut de fort belles cerises ; il en acheta autant et aussi peu qu’on en peut donner pour ce prix ; et les mit dans sa manche sans plus d’explication.

Bientôt ils sortirent par une porte qui conduisait à des champs et des plaines où l’on ne découvrait ni arbres ni maisons ; le soleil était dans son plein et la chaleur était grande. En pareille circonstance, on donnerait beaucoup pour avoir un peu d’eau. Le Seigneur marchait devant, et, comme par mégarde, il laissa tomber une cerise : saint Pierre se hâta de la ramasser comme il eût fait d’une pomme d’or, et s’en humecta le palais. Notre-Seigneur, après un court espace, laissa rouler à terre une autre cerise. Saint Pierre se baissa vite pour la ramasser, et le Seigneur le fit recommencer ainsi plusieurs fois. Quand cela eut duré quelque temps, il lui dit avec un sourire : « Si tu avais su te baisser quand il le fallait, tu ne te donnerais pas à présent tant de peine : tel craint de se déranger pour un petit objet, qui s’agitera beaucoup pour de moindres encore. »
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (79) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1229 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}