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Littérature Détox
Liste créée par Alzie le 27/05/2021
39 livres. Thèmes et genres : thermes , thermalisme , villes , Cures thermales , Bains

Se soigner par les eaux : cures de repos, remises en forme, enquêtes ou fièvres thermales du XIXe à nos jours ----------------------------------

« Et Christiane se sentait si bien là-dedans, si doucement, si mollement, si délicieusement caressée, étreinte par l’onde agitée, l’onde vivante, l’onde animée de la source qui jaillissait au fond du bassin, sous ses jambes, et s’enfuyait par le petit trou dans le rebord de sa baignoire, qu’elle aurait voulu rester là toujours, sans remuer, presque sans songer.

La sensation d’un bonheur calme, fait de repos et de bien-être, de tranquille pensée, de santé, de joie discrète et de gaieté silencieuse, entrait en elle avec la chaleur exquise de ce bain. Et son esprit rêvait, vaguement bercé par le glouglou du trop-plein qui s’écoulait... » (Guy de Maupassant, Mont-Oriol, extrait.)

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1. La Cure
Cécile David-Weill
3.10★ (47)

Christine, chef et chroniqueuse gastronomique, décide d'aller perdre du poids dans une clinique au sud de l'Espagne. Sur place, elle rencontre trois femmes et un homme. Leurs destins vont s'entrelacer et les événements s'enchaîner, nous entraînant au coeur d'un centre de remise en forme, pour y découvrir dans les moindres détails, souvent hilarants, le déroulement d'une cure. Mais ce huis clos met aussi en scène le théâtre de la vie, avec les secrets et les tourments des acteurs, décrits, loin de tout conformisme, avec autant de sensibilité que d'acuité psychologique. Il offre un regard de femme sur les femmes, l'amitié féminine, leur rapport au poids, au couple, à l'ambition professionnelle, à la sexualité et au formatage social auquel elles sont soumises. Sous le vernis d'une comédie sociale légère, aux personnages hauts en couleur, un roman inspirant plein de rebondissements.
2. Mont-Oriol
Guy de Maupassant
3.80★ (960)

Comment à force de bluff, de supposés miracles et de faux certificats délivrés par des médecins complaisants on parvient à fabriquer une ville d'eaux et à lotir au plus haut prix un paysage entier en exploitant la crédulité des uns et en s'appuyant sur la malhonnêteté des autres. Le conflit de la bourgeoisie locale, du propriétaire paysan âpre et rusé et de la banque, de l'affairisme parisien. Un des plus cruels portraits du corps médical que l'on ait jamais faits et une histoire sentimentale peut-être plus cruelle encore. En démontant les rouages de la spéculation foncière, en analysant le mécanisme de la concentration capitaliste à la fin du XIXe siècle, Maupassant a écrit, avec "Mont-Oriol", le plus moderne de ses romans. Les époux Christiane et William Andermatt décident de quitter Paris pour s’installer en Auvergne. La jeune femme doit suivre une cure, tandis que son mari, homme d’affaires sans scrupule, se lance dans la construction d’une station thermale. Pour la faire prospérer, il utilise tous les stratagèmes, n’hésite pas à faire appel à des médecins charlatans et à tirer profit des malades. Pendant ce temps, sa femme prend un amant… Publié en 1887, le roman "Mont-Oriol", une œuvre satirique à la fois comique et sentimentale, offre également une description du capitalisme et de la corruption médicale, des maux qui n’ont rien perdu de leur actualité.
3. La station thermale
Ginevra Bompiani
3.10★ (35)

Une station thermale. Un paradis supposé. Un de ces lieux conçus pour rendre aux femmes fraîcheur et beauté. Un lieu où le temps est suspendu et les rencontres essentielles. Trois femmes et une fillette vont y passer quelques jours. Hors du monde, loin des hommes, elles nouent des liens, s'observent, chacune dans son secret. Lucy, la fillette, s'ennuie et n'a d'autre occupation que débusquer ces secrets, comme un petit chien de chasse. Giuseppina, «impératrice au ralenti», extravertie et sûre de sa beauté passée, profite sans réticences des plaisirs du moment. Les deux autres, Lucia et Emma, doutent des soins et d'elles-mêmes. Elles espéraient pourtant passer un peu de temps en «exquise vacance de soi». Peut-on échapper à ce que l'on est ?
4. Neuf parfaits étrangers
Liane Moriarty
3.40★ (3321)

Neuf citadins stressés, prêts pour un break dans une sublime station thermale. Le Tranquillum House leur propose, grâce à une approche révolutionnaire, de renouer avec l’énergie positive pour prendre un nouveau départ. Coupés du monde extérieur, délestés de leurs portables, tous s’attendent avec impatience à une transformation totale. Au fur et à mesure de la cure, entre méditation, tai-chi et techniques de bien-être, les langues se délient, les secrets enfouis resurgissent, les animosités aussi. On leur avait promis la quiétude et le renouveau, c’est le lâcher-prise qui s’installe... mais pas celui auquel ils s’attendaient. Avec l’humour et la subtilité qui ont fait son succès, Liane Moriarty traque les vérités cachées derrière les apparences et la quête parfois absurde du changement à tout prix. Du grand art.
5. La valse aux adieux
Milan Kundera
4.05★ (3165)

L'univers absurde d'une station thermale spécialisée dans le traitement de la stérilité sert de décor à cette valse mi-tragique, mi-grotesque. Dans cette lutte éternelle entre les visions masculine et féminine de l'existence, avec un sens aigu de la dérision, Kundera nous invite à une parenthèse dialectique dont les deux volets, mouvement et immobilité, ne sont qu'une traduction des deux pôles identitaires qui sous-tendent toute son oeuvre : l'individu et le groupe. Dans ce lieu où la stérilité est soignée par le mensonge, la perspective d'une naissance est à la fois une promesse de vie pour Ruzena et une menace de mort pour Klima. Autour d'eux gravitent des personnages qui s'adonnent à la danse triste et dérisoire de l'amour et de la dissimulation. Au bout du compte, ceux qui étaient de passage quittent la piste, laissant derrière eux des séquelles irréparables. La parenthèse une fois refermée, on a le vague sentiment que les personnages ont passé leur temps à essayer de prendre congé d'une partie de leur vie pour mieux se construire. --Sana Tang-Léopold Wauters
6. Dernier jour à Budapest
Sándor Márai
3.46★ (104)

Dernier jour à Budapest, publié en Hongrie en 1940, réunit de manière singulière deux virtuoses de la littérature hongroise du XXe siècle. Sándor Márai, l’auteur des "Braises", y rend hommage à son maître, Gyula Krúdy, dandy ténébreux et personnage légendaire de la bohème littéraire de Budapest, surnommé ici Sindbad, comme le héros de son livre "Sindbad ou la nostalgie". Un matin du mois de mai, Sindbad quitte son domicile d’Óbuda en promettant à sa femme de rapporter, avant la tombée de la nuit, les soixante pengös nécessaires à l’achat d’une robe pour leur petite fille. Mais à peine parti, ses bonnes intentions se dissipent. Cédant à la tentation d’une balade en calèche, il se laisse aller à une douce flânerie, revisitant le Budapest d’hier, au gré des lieux aimés : le bain turc, où « Orient et Occident fusionnaient dans les brumes de chaleur », le café Chicago où il écrivait, les restaurants où il dînait… Entre Histoire et fiction, Sándor Márai livre un récit envoûtant et nostalgique, à la beauté crépusculaire, où ses propres souvenirs d’avant-guerre se mêlent, avec une puissance évocatrice décuplée, à l’imaginaire de l’un des plus grands écrivains hongrois.
7. Fumée
Ivan Tourgueniev
3.87★ (137)

Est-il possible de renoncer à une existence heureuse pour tenter de revivre un amour ancien ? Est-il possible de savoir réellement ce que l'on veut, de rester parfaitement honnête, sincère avec soi-même, quand dix ans se sont écoulés et que l'on veut ressusciter une passion ? Litvinov est un jeune trentenaire égaré dans une luxueuse villégiature. Il découvre ces questions, dans tout ce qu'elles ont d'exaltant - et de profondément désagréable. Paru en 1867, Fumée est un roman important dans l'oeuvre de Tourguéniev. Montrant une exceptionnelle prescience quant au destin de ses compatriotes, il use avec un talent impitoyable d'une intrigue romanesque pour brosser une cruelle galerie de portraits.
8. Le Joueur
Fiodor Dostoïevski
3.95★ (8673)

Le jeu brûle tout. Il est la passion. Il est le rêve. L'enfer et la démesure. Le révélateur des abîmes de l'âme et l'ignoble concentré de la comédie bourgeoise. Il est l'argent! Autour de ses tapis, le général déchu se fait l'esclave du marquis et attend le décès de la richissime Baboulinka, sa tante. Hypothèques... Héritages... Intrigues... Corruption morale sur fond de bonnes manières. Qui donc résistera à ce tourbillon de folie? Dans ce désordre furieux, Alexis succombe à son tour au cancer du jeu. Le jeune précepteur veut séduire l'intraitable Pauline, belle-fille de son employeur. Il est pauvre et doit devenir riche. Il veut surprendre et se tuerait pour ça. Sur Roulettenbourg, ville d'eau paisible, souffle le vent du gâchis. Une tempête frénétique emportant les derniers fétus d'une vieille Europe en lambeaux...
9. Le curiste
Hermann Hesse
3.77★ (50)

Y'a-t-il un meilleur observatoire de la nature humaine que la promiscuité d'une cure à Baden-Baden ? Hesse y observe avec tendresse et philosophie la succession de scènes étranges et amusantes, de tableaux tour à tour comiques et tragiques. Ce regard d'entomologiste confère à la peinture du microcosme balnéaire une dimension universelle. Mais le récit de cette cure est en même temps un admirable portrait d'époque, comme le soulignait Thomas Mann : Dans cette génération littéraire qui a débuté avec moi, Hesse est celui qui m'est le plus proche et le plus cher. Il y a des écrits de lui et notamment Le curiste, que je lis et ressent comme "faisant partie de moi-même".
10. Villes d'eaux
Dominique Paulvé
Les villes thermales sont des lieux hors du temps. Construites sous le signe de la démesure et de l'extravagance, du milieu du XVIIIe siècle aux années 1930, elles drainaient une clientèle qui venait, certes, y prendre les eaux, mais aussi trouver, durant "la saison", une annexe des lieux parisiens à la mode : il fallait faire oublier qu'on venait ici, d'abord, pour se soigner Les architectes y ont vu prétexte à utiliser de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques. Ils ont demandé aux plus grands artistes de leur époque, ferronniers, mosaïstes, maîtres verriers, stucateurs, statuaires, peintres ou jardiniers, de participer à l'élaboration des thermes, palaces ou villas qui ont donné leur style aux villes d'eaux. Certains de ces chefs-d'oeuvre ont disparu au fil du temps, mais les Villes et les Monuments historiques ont néanmoins réussi à préserver ceux que l'on visite comme des musées, même si leur attribution a changé. Nous avons choisi de vous emmener au coeur de 13 villes admirables où vous pourrez flâner tout en profitant de leurs bénéfiques eaux centenaires.
12. Journal de voyage
Michel de Montaigne
3.71★ (108)

Après les Essais, déjà publiés par Arléa en français moderne, restait à proposer du journal de voyage une édition semblable afin que les nouveaux lecteurs de Montaigne puissent approfondir la connaissance qu'ils ont de lui. C'est à quarante-huit ans, désireux de trouver dans les cures thermales quelque soulagement à. ses coliques, que Montaigne quitte sa retraite pour se lancer sur le grand chemin. Pendant dix-sept mois, en compagnie de gentilshommes et d'une suite de serviteurs, il visitera l'Allemagne, la Suisse et l'Italie. Ce journal, rédigé au jour le jour, sans pudeur ni souci. de publication, est une "preuve par la vie" des Essais.
13. Maigret à Vichy
Georges Simenon
3.86★ (178)

Une femme, Hélène Lange, a été étranglée à Vichy. Bien qu'elle y ait vécu neuf ans, personne ne sait rien d'elle. Ni d'où proviennent les coquettes sommes d'argent qu'elle recevait à intervalles réguliers. Séjournant là pour une cure thermale en compagnie de son épouse, Maigret s'intéresse entre deux promenades à l'enquête de son confrère et ami Lecœur. Ce dernier n'aura pas grand mal à arrêter l'assassin. Les petits secrets des sœurs Lange, en revanche, lui donneront davantage de fil à retordre...Comme toujours, Simenon excelle à créer une ambiance, à la rendre palpable. Les kiosques et les jardins de Vichy, les pavillons rococos, le calme teinté d'ennui de la saison thermale forment un parfait contrepoint aux existences, sordides ou pathétiques, qui nous sont finalement révélées.
14. Un Ennemi du Peuple
Henrik Ibsen
4.16★ (103)

Le docteur Stockmann découvre que les eaux de la station thermale de son village sont gravement contaminées par la tannerie locale. Il se met donc en devoir de prévenir la population. Mais, pour remédier au mal, des travaux dispendieux sont nécessaires auxquels s’ajoutent une publicité désastreuse pour la ville et une longue période de fermeture pour la tannerie et les bains… Aussi la municipalité, dont le maire n’est autre que le propre frère du docteur, tente de faire taire Stockmann.
15. Pension allemande
Katherine Mansfield
3.41★ (45)

Pension allemande est le premier recueil de nouvelle de Katherine Mansfield. Elle l'a écrit entre 1909 e 1911, à une époque particulièrement douloureuse de sa vie où elle était allée momentanément vivre en Allemagne. Dans ces textes proches de l'autobiographie, or retrouve déjà chez cet écrivain de vingt-deux ans à peine l'art et la technique, inspirés de Tchekov qui vont faire sa gloire. Katherine Mansfield choisi une famille, un milieu, y fait une coupe dans le temps et nous décrit les impressions des uns et des autres pendant le court moment choisi. Ce n'es même pas un moment de crise, c'est en général un jour banal, qui n'est marqué que par un petit événement familial - un dîner, une visite, une promenade - et c'est justement l'intensité de ce joui banal qui devient source d'émotion. Comme chez ces peintres qui nous font sentir toute la beauté du monde en peignant quelques fruits. Les nouvelles du recueil : Allemands à table Le Baron La soeur de la Baronne Frau Fischer Frau Brechenmacher assiste à un mariage L'Ame moderne Chez Lehmann Luft Bad Un Jour de naissance L'Enfant-Qui-Etait-Fatiguée La Dame avancée L'Oscillation du Pendule La Flambée Nouvelles diverses tirées du Nid de colombes : Histoire d'un homme marié Veuve Une mauvaise idée Ciel serein Voyage de Noces
16. Les 21 jours d'un neurasthénique
Octave Mirbeau
3.49★ (123)

Si Octave Mirbeau était un grand romancier, il restait cependant conscient que ce genre bourgeois méritait d'être allègrement bousculé: son entrée dans le siècle nouveau, il la fera avec un Décaméron fou et ravageur, placé sous le signe d'une maladie alors en vogue, la neurasthénie. Comme des contes cruels où défile une humanité inquiétante et odieuse qui provoque ses ricanements inspirés, les scènes de cure pyrénéenne qu'il imagine nous offrent la peinture de fripouilles, crapules, imbéciles et autres sales individus auxquels il règle leur compte d'un trait impitoyable. Livre de l'excès d'un homme blessé qui a choisi le rire pour se venger de la folie de la société, livre du dégoût qu'une vivifiante drôlerie permet de surmonter, ce roman, dans lequel il déploie son humour ravageur, est la plus belle revanche d'un écrivain qui fit de sa colère une gloire.
17. Villa triste
Patrick Modiano
3.77★ (1034)

Un été des années soixante. Une petite ville française au bord d'un lac, près de la Suisse. Victor Chmara a dix-huit ans et se cache parce qu'il a peur. D'étranges personnages hantent cette ville d'eau, comme ce docteur que l'on surnomme La Reine Astrid... Mais il y a surtout Yvonne, avec son dogue allemand... Une recherche du temps perdu.
18. Persuasion
Jane Austen
4.14★ (8929)

20. Les thermes
Manuel Vázquez Montalbán
3.36★ (146)

Sur les conseils de son médecin, Pepe Carvalho se rend aux Thermes, centre de remise en forme ultramoderne. Il y côtoie un ancien colonel franquiste, un terroriste basque et des mannequins italiens venus reprendre du poids. La tension monte lorsque l'on retrouve dans la piscine le cadavre de Mme Simpson, une riche Américaine. Carvalho entame à peine son enquête, que le sang coule à nouveau...
21. Ostende 1936 - Un été avec Stefan Zweig
Volker Weidermann
3.48★ (52)

Ostende, la station balnéaire huppée belge, le soleil, la mer, l'ambiance des cafés d'avant-guerre : pour les deux amis qui s'y retrouvent en cet été 1936, cela ressemble à de banales vacances où l'essentiel est de prendre du bon temps. Sauf que ces deux amis, ce sont Stefan Zweig, le richissime écrivain de bonne famille, et Joseph Roth, l'alcoolique miséreux mais génial, désormais indésirables dans une Allemagne nazie où leurs livres sont interdits. Les écrivains qui les rejoignent, dont Arthur Koestler, sont, comme eux, traqués, bannis, à mesure que la situation politique en Europe empire. Ostende 1936 est un « roman vrai » dans lequel Volker Weidermann raconte l'histoire envoutante d'un été pas comme les autres, à la veille des atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Un été au cours duquel Zweig, Roth et bien d'autres se sont réunis pour célébrer la vie comme on ne le fait que par désespoir. Une fête d'adieu à la culture européenne.
22. Les écrivains et le thermalisme (1800-1914)
Fortunade Daviet-Noual
Le XIXe siècle est l'âge d'or du thermalisme en France. Tout le monde prend alors les eaux. Des hommes de lettres, comme Chateaubriand, Lamartine, les frères Goncourt ou Maupassant n'échappent pas à ce phénomène de mode et fréquentent les villes thermales. Balzac y courtise la marquise de Castries, Zola accompagne sa femme curiste, Alain-Fournier y retrouve sa maîtresse... Mais la plupart des écrivains se rendent en cure pour des raisons de santé.Ainsi Daudet et Maupassant y soignent leur syphilis, Chateaubriand ses rhumatismes, Verlaine ses ulcères à la jambe et Proust son asthme.Tous ces écrivains curistes ont témoigné de leur expérience, que ce soit dans leur correspondance ou dans leurs romans, poèmes, récits de voyage. Les personnages de ces auteurs ont également séjourné dans ces villes thermales - que les eaux jouent un rôle particulier ou non dans l'intrigue de leurs oeuvres. Voici une promenade dans le monde des eaux, vu par les écrivains, entre 1800 et 1914.
23. Un été à Baden-Baden
Leinid Cypkin
3.98★ (73)

La littérature de la seconde moitié du XXe siècle est un terrain maintes fois exploré : y découvrir quelque chef découvre oublié, dans l’une des grandes langues ratissées avec tant de zèle, semble pour le moins improbable. C’est pourtant ce qui m’est arrivé à Londres, il y a une dizaine d’années, alors que je fouillais un casier de vieux livres de poche défraîchis devant une libraire de Charing Cross Road. Oui je tiens Un été à Baden-Baden pour l’un des œuvres les plus belles, les plus exaltantes et les plus originales de son siècle en matière de récit et de fiction. Tsypkin écrivit la majeure partie de ce récit entre 1977 et 1980, alors qu’il attendait que sa demande de visa d’émigration aboutisse. Un été à Baden-Baden part de l’étrange fascination d’un écrivain juif pour Dostoïevski. Ce livre est hanté par la signification et la nature de l’amour de la littérature non partagé. Un été à Baden-Baden est littéralement inspiré de la vie de Dostoïevski : le roman est en partie la reconstitution du périple tumultueux de Dostoïevski en Europe, du printemps 1867 et pendant quatre années chaotiques et néanmoins productives.
24. Les Amusements des Bains de Bade
Henry Mercier
3.25★ (2)

Déjà les occupants romains connaissaient toutes les vertus qui s'attachaient et s'attachent encore, aux eaux thermales de Baden, en Suisse (qu'on appelait Bade à l'époque où le français était encore une langue impérialiste) et les célèbres bains, établis sur des sources de près de 40°, fonctionnaient déjà à cette lointaine époque sous le nom d'Aquae Helvetiae ou de bains helvétiques. Ils sont même cités par Tacite en l'an 68. Au Moyen Age leur activité reste constante et connaît bientôt un triomphant essor, dès le moment surtout où les Diètes helvétiques pour la reddition des comptes se tinrent régulièrement à Baden. Toute la Suisse patricienne et bourgeoise s'y donnait rendez-vous et les bains étaient entourés d'une aura fort attractive de vacances et de liberté. Toutes les jolies femmes des Treize Cantons rêvaient d'y faire une cure, bénéfique aussi bien aux malades véritables qu'aux malades imaginaires. Même les chanoines du Grossmunster de Zurich étaient autorisés à y faire deux séjours par an. Ces habitudes se maintinrent à travers tout l'Ancien Régime ainsi qu'en témoignent une foule de témoins ou de relations de voyage, en particulier les pittoresques « Amusements des bains de Bade » publiés à Londres, anonymement, en 1739, par le Neuchâtelois D.-F. de Merveilleux. Reprenant ce même titre, mais en se servant de chroniques et de documents de toute époque, l'historien Henry Mercier recrée ici un tableau fort coloré de la vie menée, de siècle en siècle, par les baigneurs et baigneuses, les malades et les bien portants, les chercheurs et chercheuses d'aventures réunis dans la petite ville argovienne, laquelle ressemblait, au hasard des saisons, tantôt à un jardin des délices, tantôt à une cour des Miracles. A l'appui de la reconstitution de Mercier, on joint une lettre célèbre de l'humaniste florentin Poggio, dit Le Pogge, qui fit une brève excursion aux bains de Baden en 1415, en marge du concile de Constance, et qui raconte ce qu'il a vu.
25. Les Eaux printanières
Ivan Tourgueniev
3.90★ (178)

Seul et triste, Sanine voit approcher la vieillesse et se souvient. Il avait vingt ans quand il fit étape à Francfort, au retour d'un voyage en Europe. La première fois qu'il vit Gemma, dans la confiserie de sa mère, il en tomba follement amoureux. Gemma est belle, brune, parée de toutes les vertus et, très vite, partage son inclination. Pour elle, Sanine est prêt à tout : il se bat en duel, il l'arrache à son fiancé, un premier commis infatué de lui-même obtient sa main et décide de vendre ses terres pour assurer à sa belle une vie confortable. Sûr de régler l'affaire en trois jours, il part à Wiesbaden où se trouve en villégiature la femme - riche - d'un de ses amis. C'est là que le destin dérape. Sanine ne reviendra jamais à Francfort, pris dans un piège grossier qui lui coûtera son bonheur...
26. Villes d'eaux en Europe
Catherine Sauvat
3.50★ (3)

Baden-Baden, Marienbad, Aix-les-Bains, Montecatini... des noms qui font rêver, des villes qui ont marqué l'histoire et inspiré les nombreuses personnalités qui y ont séjourné. Promenez©vous dans les thermes, les buvettes, les hôtels, les casinos, les maisons particulières, et les jardins de douze villes d'eaux, à la découverte de ces espaces hors du temps ayant su préserver un patrimoine architectural remarquable ainsi que l'art et la douceur de vivre qui ont fait leur réputation.
27. L'année dernière à Marienbad
Alain Robbe-Grillet
3.44★ (91)

« Tout le film est en effet l'histoire d'une persuasion : il s'agit d'une réalité que le héros crée par sa propre vision, par sa propre parole. [..] Cela se passe dans un grand hôtel, une sorte de palace international. [..] Un inconnu erre de salle en salle [..], longe d'interminables corridors. [..] Son œil passe d'un visage sans nom à un autre visage sans nom. Mais il revient sans cesse à celui d'une jeune femme. [..] Et voilà qu'il lui offre [..] un passé, un avenir et la liberté. Il lui dit qu'ils se sont rencontrés déjà, lui et elle, il y a un an, qu'ils se sont aimés, qu'il revient maintenant à ce rendez-vous fixé par elle-même, et qu'il va l'emmener avec lui. L'inconnu est-il un banal séducteur ? Est-il un fou ? Ou bien confond-il seulement deux visages ? La jeune femme, en tout cas, commence par prendre la chose comme un jeu. [ ..] Mais l'homme ne rit pas. Obstiné, grave, sûr de cette histoire passée que peu à peu il dévoile, il insiste, il apporte des preuves.. Et la jeune femme, peu à peu, comme à regret, cède du terrain. Puis elle prend peur. Elle se raidit. Elle ne veut pas quitter [cet] autre homme [..] qui veille sur elle et qui est peut-être son mari. Mais l'histoire que l'inconnu raconte prend corps de plus en plus, irrésistiblement, elle devient [..] de plus en plus vraie. Le présent, le passé, du reste, ont fini par se confondre, tandis que la tension croissante entre les trois protagonistes crée dans l'esprit de l'héroïne des phantasmes de tragédie : le viol, le meurtre, le suicide.. Puis soudain, elle va céder.. Elle a déjà cédé, en fait, depuis longtemps. Après une dernière tentative pour se dérober, [..] elle semble accepter d'être celle que l'inconnu attend, et de s'en aller avec lui vers quelque chose [..] l'amour, la poésie, la liberté.. ou, peut-être la mort.. »
31. Voyage aux Pyrénées illustré par Gustave Doré
Hippolyte Adolphe Taine
« Voici un voyage aux Pyrénées ; j'y suis allé ; c'est un mérite : bien des gens en ont écrit, et de plus longs, de leur cabinet. Mais j'ai des torts graves, et qui me rabaissent fort. Je n'ai gravi le premier aucune montagne inaccessible ; je ne me suis cassé ni jambes ni bras ; je n'ai point été mangé par les ours ; je n'ai sauvé aucune jeune Anglaise emportée par le Gave ; je n'en ai épousé aucune ; je n'ai assisté à aucun duel ; je n'ai vu aucune tragédie de brigands ou de contrebandiers. Je me suis promené beaucoup ; j'ai causé un peu ; je raconte les plaisirs de mes oreilles et de mes yeux. Qu'est-ce qu'un homme qui revient de voyage avec tous ses membres, et qui l'avoue ?.. » (extrait de la Préface, édition de 1860) En 1854 Hippolyte Taine, jeune professeur de philosophie de 26 ans, part pour deux mois prendre les eaux aux Pyrénées, comme la mode en est lancée depuis quelques décennies. C'est son premier grand voyage : il va successivement découvrir Bordeaux, les Landes, Bayonne et le Pays basque ; puis le Béarn : Ossau, la Bigorre : Luz et Bagnères, enfin Luchon et retour par Toulouse. Tout cela dans un style enlevé, tour à tour écrivant en voyageur perspicace et moqueur, ou en historien régionaliste de belle érudition. Un ouvrage majeur du XIXe siècle, ancêtre de tous les guides de voyage, mais en bien plus passionnant ! En voici une nouvelle édition entièrement recomposée et accompagnée des gravures de Gustave Doré.
33. L'été de Katya
Trevanian
3.73★ (543)

À l’été de 1914, Jean-Marc Montjean, jeune médecin tout juste diplômé, revient s’installer à Sallies, petit village du Pays basque dont il est originaire. Rapidement, il est appelé à soigner Paul Treville dont la jolie sœur jumelle, Katya, l’intrigue de plus en plus. Bien accueilli chez les Treville, le jeune homme devient un ami de la famille, qu’il fréquente assidûment en dépit d’une certaine ambiguïté dans leurs relations. Et même s’il devine derrière leurs hospitalité et bonnes manières un lourd et douloureux secret, il ne peut s’empêcher de tomber éperdument amoureux de Katya, quelles qu’en soient les conséquences.
34. Mademoiselle Clarisse
Gérard Georges
4.00★ (13)

Petits et grands secrets d’une ville d’eau auvergnate sous le second Empire. Royat (Puy-de-Dôme), vers 1860. Sous l’impulsion de Napoléon III, les thermes sont plébiscités par la haute société parisienne. On s’y retrouve entre curistes du même monde pour se soigner mais aussi pour faire salon, se divertir, jouer au casino. Orpheline, élevée par une tante miséreuse, Clarisse a eu la chance de fréquenter l’école grâce à la protection du docteur de la famille. À la mort de son bienfaiteur, elle n’a pas eu d’autre choix que de s’employer comme donneuse d’eau à l’établissement thermal. La jolie Clarisse est courtisée par les beaux messieurs de Paris. Mais elle est éperdument amoureuse d’un simple agent thermal auquel elle se donne avant qu’il ne parte pour le service militaire. Quand elle découvre qu’elle est enceinte, elle est prête à garder l’enfant au risque du déshonneur. Mais le jeune homme était-il sincère quand il a promis de l’épouser à son retour ?
35. La cure arrive à terme
Maxbarteam
3.67★ (7)

JeanDe-la-Viguerie-Tursan médecin au centre de cure « Les Lazaristes » à Dax mène une existence tranquille dans la sous-préfecture landaise. Financièrement à l’aise il est marié à la très jolie Marie-Dominique elle aussi généraliste. Quelques parties de poker avec ses amis parmi lesquels le maire chef étoilé, un conserveur local, le directeur du centre et un investisseur bordelais meublent son temps libre. Séducteur né il ne se cache pas pour commettre quelques infidélités au préjudice de sa tendre épouse qui d’ailleurs n’est pas dupe. Il multiplie sans scrupule les rencontres de fortune, douces et jeunes curistes, la vie est belle docteur. Pourtant ce matin-là le corps sans vie de cet épicurien gai luron jouisseur est découvert dans son cabinet au coeur de l’établissement thermal, il s’est suicidé par pendaison. Un homme heureux comme Étienne qui met fin à ses jours, étrange pense le gendarme de la brigade de Dax Marcel Parayous, un enquêteur qui a du pif.
37. Le diable de Milan
Martin Suter
3.41★ (206)

Depuis un "bad trip" au LSD, Sonia est victime d'hallucinations. Elle quitte son mari et part travailler dans un grand hôtel des Alpes suisses. Sur place, un portier de nuit disparaît, un ficus est liquidé à l'acide, les douze coups de minuit sonnent à cinq heures. et le décor feutré de cet hôtel déserté n'est soudain plus si rassurant. A moins que Sonia ne devienne folle ?
38. En toute impunité
Jacqueline Harpman
3.82★ (248)

Les dames de la Diguière tirent le diable par la queue. Propriétaires désargentées d'un domaine qu'elles n'ont plus les moyens d'entretenir, elles se battent pour conserver leur héritage, une maison du XVIIIe siècle belle à couper le souffle. Ces princesses déguenillées couronnées de liseron règnent sur les orties, changent la pauvreté en fantaisie et vivent de maigres salaires en attendant mieux. En attendant quoi? Elles ne laisseront pas le hasard décider de leur vie, elles construiront leur salut et trouveront le sauveteur imprudent qui paiera cher sa générosité et ses bonnes intentions. Ce roman est une comédie sur le bien et le mal, que raconte un narrateur éberlué mais complice. On commence avec le sourire, on finit chez Les Diaboliques. Ces la Diguière si convenables seraient-elles de gracieuses criminelles? Le bonheur est-il dans le crime ? En toute impunité.
39. Mademoiselle Else
Arthur Schnitzler
3.92★ (1195)

Mademoiselle Else ou le soliloque tragique d'une femme piégée par les oscillations de l'âme. A travers les mots et les errances désespérées de son personnage, Schnitzler brosse le tableau exemplaire des fascinants déchirements de la morale viennoise au tournant de la modernité, valse - hésitation entre désir et devoir, entre fantasmes de prostitution et rêves de continence. Publié en 1924, ce texte demeure l'un des plus beaux exercices de style de la littérature contemporaine.
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