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Citations sur Les soirées du hameau (Veillées d'Ukraine) (9)

- Entendu ! s'écria d'une voix perçante l'une des sorcières qu'il prit pour leur reine, du fait qu'elle était un tout petit peu moins repoussante que le reste.
Nous te rendrons le bonnet, mais pas avant que tu n'aies joué avec nous trois parties de bourre...
- Que faire, voulez-vous me le dire ? Un Cosaque s'attabler pour jouer aux cartes avec des porteuses de jupes !...
Il fit la sourde oreille, mais finalement se rassit. On apporta un jeu aussi graisseux que ces cartes dont les filles de pope, en mal de fiancés, se servent pour lire la bonne aventure.
- Ecoute, aboya de nouveau la sorcière, si tu gagnes une seule partie, à toi le bonnet ! Mais si tu perds toutes les trois, tu n'auras pas ton couvre-chef, et peut-être bien que tu ne reverras même plus la lumière...
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Mais depuis ce jour, chaque année à l'époque de la foire précisément, le diable à hure de cochon parcourt ce terrain, et grogne en quête des débris de son caftan. A ce qu'on prétend, il ne lui manquerait plus aujourd'hui que la manche gauche. Depuis ce temps-là, on s'abstient de passer par cet endroit et pas une foire ne s'y était tenue au cours de ces quelque dix années. Seul l'esprit Malin a poussé le maire à vou...

L'autre moitié du mot expira sur les lèvres du narrateur. La fenêtre s'était ouverte avec impétuosité, dans un fracas de tonnerre; les vitres tintinnabulèrent en sautant hors du châssis et une horrible hure de cochon apparut, roulant les yeux comme pour demander :
- Mais qu'est-ce que vous faites donc ici, braves gens ?
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À chaque instant, [Pietro] allait voir si l'ombre, sous les arbres, ne s'était pas allongée, si le soleil n'avait pas rosi en s'abaissant vers l'horizon, et son impatience allait toujours croissant. Que c'était long! Le jour du bon Dieu avait sûrement perdu sa fin quelque part.
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"La Terrible vengeance"
Merveilleux encore est le Dniepr par une chaude nuit d'été, lorsque tout est endormi : homme, bête et oiseau; quand Dieu seul majestueusement contemple le ciel et la terre et secoue son manteau, d'où tombent les étoiles; les étoiles étincellent et brillent sur le monde, et toutes se reflètent dans le Dniepr. Il les reçoit toutes dans son sombre sein ; et aucune ne lui échappe - à moins de s'éteindre dans le ciel. Une forêt noire aux corneilles assoupies, des montagnes jadis éboulées, en surplomb, s'efforcent de le couvrir de leur ombre longue - c'est en vain ! Rien au monde ne peut couvrir le Dniepr! Son flot bleu coule, toujours bleu, au milieu de la nuit comme en plein jour; on le distingue d'aussi loin que peut porter l'oeil humain. Se dorlotant et se resserrant plus près des rives à cause du froid de la nuit, il a parfois un flot argenté qui brille comme les raies d'un sabre damasquiné; mais il se rassoupit de nouveau, toujours bleu. Merveilleux alors est le Dniepr, et nulle rivière ne lui est comparable au monde!
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"La Terrible vengeance"
Merveilleux est le Dniepr, quand, dans un jour paisible, ses ondes coulent en liberté et sans bruit à travers les bois et les monts. Nulle agitation, nul tapage. On regarde, et on ne sait si marche ou ne marche pas sa majestueuse masse ; et on s'étonne, car il semble couler sous un miroir, et son ruban vert bleu, à la largeur sans mesure, à la longueur sans fin, s'avance et ondule à travers la verdure. Le soleil brûlant aime à s'y mirer du haut du ciel et à plonger ses rayons dans la fraîcheur des eaux de cristal, et à y refléter clairement les bois qui couvrent les rives. Les buissons verdoyants s'empressent pêle-mêle avec les fleurs des champs sur le bord des eaux, et, s'inclinant, y regardent, non pour se voir et se flatter de leur aspect fleuri, mais pour sourire au fleuve et le complimenter. Ils n'osent regarder au milieu même du Dniepr; personne, sauf le soleil et le ciel bleu, ne l'examine; l'oiseau vole rarement jusqu'au milieu du Dniepr! Il est splendide; aucune rivière au monde ne peut se comparer à lui.
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" Attends ! Il y a quelque choes de couché par ici. Donne-moi de la lumière !
Quelques hommes, cependant, s'étaient déjà joints à eux.
" Qu'est-ce qu'il y a par terre, Vlas ?
-Voyons, on dirait qu'il y a deux hommes ; l'un par-dessus, l'autre par-dessous. Quant à savoir lequel des deux est le diable, c'est une autre histoire.
- Et celui qui est par-dessus ?
- C'est une bonne femme !
- Et tiens ! Et tu te demandes encore qui des deux est le diable ? "
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Tout était lumineux là-haut. L'air, rempli d'un léger brouillard argenté, était transparent. Et que n'y voyait-on! Un sorcier assis dans un chaudron qui passa tout près d'eux en coup de vent ; des étoiles qui se rassemblaient pour jouer à cache-cache ; un peu à l'écart, moutonnant comme un nuage, tout un essaim d'esprits ; un diable, qui dansait au clair de lune, et qui ôta son bonnet en apercevant le forgeron emporté au galop de sa monture ; un balai qui s'en revenait tout seul, sans doute après avoir conduit une sorcière à son rendez-vous... et ce n'est qu'une faible partie des saletés qu'ils rencontrèrent.

La nuit de Noël
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Le tumulte, les rires, les chansons allaient décroissant. L’archet se mourait, affaibli, et laissait des sons confus se perdre dans le vide. On entendait encore, çà et là, un lourd piétinement, un murmure semblable au grondement lointain de la mer, et bientôt ce fut le désert et le silence.
N’est-ce pas ainsi que la joie, cette belle, cette inconstante visiteuse, s’éloigne de nous à tire-d’aile, et c’est en vain qu’un son solitaire veut en exprimer la gaieté ? Dans son propre écho il n’entend plus déjà que tristesse et désolation, et il l’écoute sans le reconnaître. N’est-ce pas de la sorte que les joyeux compagnons d’une jeunesse tumultueuse et libre s’en vont un à un et disparaissent l’un après l’autre à travers le monde, et finissent par laisser seul leur frère de jadis ? Que la solitude lui pèse, à l’abandonné ! Il en a le cœur lourd et rempli de chagrin, et il n’est rien au monde qui puisse lui venir en aide.
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Qu’est-ce qu’on ne va pas raconter comme histoires ! Où ne va-t-on déterrer de vieilles légendes ! Quelle frayeur parfois dans l'assistance !
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    Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

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