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David Goodis (1917- 1967), est un écrivain américain de roman noir. David Loeb Goodis fréquente brièvement l'université de l'Indiana avant de terminer ses études en journalisme à l'université Temple en 1938. Peu après, il se trouve un emploi dans une agence de publicité et, pendant ses temps libres, rédige un grand nombre de nouvelles policières pour diverses publications. Il publie son premier livre en 1938 mais c'est en 1946 avec la publication de Cauchemar (Dark Passage) qu'arrive le succès et l'adaptation de ce récit en 1947, sous le titre Les Passagers de la nuit avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall, lui permet de signer un lucratif contrat de six ans avec la Warner Bros, mais la plupart des scénarios qu'il écrit pour le studio ne dépassent pas l'étape de la rédaction. Oublié dans son pays natal, David Goodis doit son succès en France à l'adaptation de plusieurs de ses livres au cinéma, notamment de Tirez sur le pianiste par François Truffaut en 1960. Vendredi 13 paru initialement en 1955, vient de faire l'objet d'une toute nouvelle réédition.
Hart, le héros du roman recherché par la police pour le meurtre, erre dans les rues de Philadelphie en plein hiver, sans un sou et peu vêtu. Pris par hasard dans un règlement de comptes et pour échapper à une mort certaine, il tente de se faire passer pour un truand – qu'il n'est pas - afin d'être accepté par la bande et échapper aux flics par la même occasion.
Si l'on excepte deux courtes séquences, l'une en introduction et l'autre vers la fin du roman, il s'agit d'un huis-clos pour un polar qui s'apparente au roman psychologique. Sept personnages, planqués dans une maison en attendant de préparer un cambriolage. Il y a Hart, au début prisonnier de cette bande de gangsters ; Charley en est le chef, un type à qui on le la fait pas, ses acolytes, Paul un jeune gars blessé à mort, Mattone la brute qui ne peut pas piffrer Hart, Rizzio l'homme à tout faire, et deux femmes, Frieda la poule à Charley et Myrna la soeur de Paul.
David Goodis s'intéresse aux relations entre les uns et les autres qui vont évoluer au cours du récit. Charley va-t-il faire confiance à Hart ? Comment va réagir Mattone ? Mais bien sûr, le plus subtil est à venir avec les deux femmes : Frieda va en pincer grave pour Hart et Myrna en vouloir à Hart car il sera responsable de la mort de Paul… Sauf que Hart ne veut pas d'embrouilles avec Charley et n'a aucun sentiment pour Frieda, laquelle connait partiellement le secret lié au meurtre commis par Hart ce qui pourrait lui valoir l'inimitié de Charley ; et de son côté Myrna balance, « elle ne veut pas m'assassiner. Et, en même temps, elle le veut. » Complications à tous les étages pour Hart – qui n'est pas un méchant homme comme on le découvrira – et va devoir la jouer fine pour se sortir (s'il s'en sort ?) du pétrin dans lequel il s'est fourré. Et comme nous sommes dans un polar, des cadavres viendront prendre place dans le décor.
L'écriture est assez moderne et ne nécessite pas d'efforts pour la replacer dans son contexte historique. On s'amusera en remarquant l'utilisation fréquente de pyjamas (surtout dans un polar !) à moins qu'on ne ricane devant ce que j'imagine être de l'humour aux dépens de la brute Mattone, « Ses yeux s'emplirent de larmes. – C'est toujours moi qui prends, gémit-il. Pourquoi toujours moi ? »
Un très bon roman, un classique du polar.


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Ce court roman n'a rien d'une enquête policière mais présente plutôt une tranche de vie dans le monde de petits malfrats américains. À ce titre il est à mon sens assez réussi dans la mesure où il procure un bon moment de lecture purement ludique. Il ne passera sûrement pas à l'histoire, mais les interactions entre ces quelques individus m'ont amusé et le ton général qui baigne le tout a un coté relax qui a son charme. Et Hart est vraiment le roi des cools!
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Roman, noir bien entendu, de David Goodis, écrit en 1955. Je ne sais pas ce que donne la version originale, mais côté version française, cela montre que l'argot vieillit très vite. Sans mauvais esprit, ce n'est pas mon genre, toutes les pipes qui parsèment ce roman sont en fait des cigarettes. On fumait beaucoup à l'époque, notamment au lit, alors que c'est très dangereux, car on peut mettre le feu au matelas.

Revenons en à l'histoire : un homme en fuite (on nous expliquera pourquoi plus tard, quoique pas tellement, dans le fond) dans Philadelphie se retrouve (très provisoirement) adopté par un groupe de truands, et va se trouver mêler à un casse (pour parler argot aussi, il n'y a pas de raison).

Bien entendu, comme le titre l'indique "Vendredi 13" ou "Black Friday" en VO, ça se passe très mal. Des cadavres régulièrement, que l'on fait parfois disparaître avec une méthode mi - Landru, mi Père Noël est une ordure (sans l'humour).

En peu de temps, Hart - al a quelques aventures, à tous niveaux.

C'est noir de noir, il fait froid, ça se lit vite, et ça doit être un classique.
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