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Ces récits tirés du vécu de Gorki, sont traités à la façon de contes dont la morale semble primer sur le réalisme. Je les ai lu sans déplaisir, mais sans y adhérer vraiment tant ils semblent plus théoriques que réels.

Tchelkach: Sont ici mis en scène un voleur et un paysan déraciné autour du fruit d'un larcin commun, illustrant l'asservissement à l'argent et la difficulté à s'en libérer. Compte tenu de la versatilité des personnages, la démonstration m'a paru bien théorique.

Mon compagnon: Un pseudo prince en errance et un vagabond altruiste unissent leur destin le temps d'un voyage. le noble, Chakro, exploite de façon outrancière son compagnon, qui à la façon d'un chrétien idéal lui passe tout. Les deux personnages sont si excessifs et caricaturaux, qu'ils m'ont laissé dubitatif, surtout quand on sait que le récit serait autobiographique. Un texte bien écrit mais peu réaliste.
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Ma première lecture de Gorki. Ces trois nouvelles sociales et poétiques m'ont marqué par le souvenir que l'on peut garder de chacun des personnages. C'est une peinture sociale de cette Russie de l'exclusion, de la pauvreté qui nous saisit à travers ces nouvelles. J'ai particulièrement aimé la dernière nouvelle dans laquelle Lenka et son Grand-père sillonnent les villages à la recherche de quelques roubles. L'orgueil blessé de Lenka devant le comportement servile et parfois vil du Grand-Père est très touchant. La fin est également très triste et montre que ces exclus restent à l'écart y compris lors de leur mort.
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S'agissant de littérature russe, il est parfois peu aisé d'être en mesure de dater des écrits et de surcroît dresser une bibliographie à peu près correcte d'un auteur pourtant célèbre. C'est le cas pour GORKI : la liste de ses nouvelles semble un vrai casse-tête à dénicher (si vous la possédez, faites signe !), quant aux dates de rédaction, n'en parlons pas. Ces quatre longues nouvelles pourraient bien avoir été écrites au début du XXe siècle (mais ce pourrait être aussi à la fin du XIXe), et un thème principal les relie, une figure : le vagabond.

« Malva » met en scène un fils qui n'a pas revu son père depuis cinq ans. Il va lui rendre visite en compagnie de sa maîtresse tandis qu'un vagabond surgit et qu'un triangle amoureux se forme. Misère des petites gens russes sur fond de romantisme très XIXe siècle, cette nouvelle d'aspect classique use des images caractéristiques de la romance. C'est pour mieux laisser à la place à « Konovalov », une nouvelle exemplaire et fascinante. Dès le début on sait que le personnage central est retrouvé pendu. C'est un de ses amis qui dresse le parcours de cet homme à qui il a lu de si nombreux extraits de romans à voix haute. Konovalov, cet ivrogne errant curieux de tout, qui va faire basculer la vie du narrateur. « En lui commençait à parler l'instinct du nomade, son éternel désir de liberté sur lequel on empiétait ». Nouvelle exemplaire et émouvante sur l'amitié et le refus de parvenir, sur l'honnêteté, le sens de la vie, elle est très impressionnante par sa force, sa puissance. Elle nous fait subitement comprendre pourquoi plus tard Panaït ISTRATI fut désigné comme « Gorki des Balkans ».

Ivrogne l'est aussi chez « Tchelkache », héros de la troisième nouvelle. Voleur également. Au gré des interrogations et rencontres de son personnage, GORKI compose une nouvelle interrogeant la valeur du travail et le rôle de l'argent dans la société, du matérialisme. Nouvelle puissante qui brandit à bout de bras le mot « Liberté ». La dernière nouvelle, « Mon compagnon », la plus brève, est en partie maritime et se dessine en dialogue entre un ancien prince et un sans-le-sou, qui finissent par sympathiser malgré une certaine hostilité au départ du récit. Cette nouvelle est un hommage appuyé à l'entraide, à l'humanisme, à l'altruisme.

Les trois premières de ces quatre nouvelles pourraient aujourd'hui être rangées dans la catégorie « novellas » tant elles sont riches et amples, longues aussi. Elles mettent en scène plus que de simples vagabonds paumés, mais bien de véritables révoltés porteurs d'un idéal de vie utopiste et débarrassé de tout superflu. C'est peut-être ce qu'il faut lire de Gorki en priorité pour bien comprendre ce qu'il fut dans sa jeunesse, ces nouvelles étant en partie autobiographiques. le problème est que, bien qu'ayant été abondamment rééditées en France dans la première partie du XXe siècle, elles le furent pour la dernière fois, si mes informations son correctes, en 1991, autant dire un bail. Je vous invite à les chiner, ainsi vous serez au coeur de la raison qui a amené GORKI à écrire, à devenir le porte-parole des sans-voix.

La traduction est signée Ivan STRANNIK. J'ai personnellement lu ce recueil dans une vieille édition de 1966. La même année et chez le même éditeur, parut un autre recueil de nouvelles, « En prison ». Il reprend la figure du vagabond, mais se fait bien plus varié quant à la palette des sujets traités par GORKI. Onze nouvelles plutôt courtes y sont proposées. Si vous avez l'occasion, arrêtez-vous sur la dernière nouvelle, « Par une nuit de tempête », où des personnages créés puis tués par GORKI dans ses fictions, viennent demander des comptes à l'auteur alors en pleine crise. Nouvelle d'une force monumentale.

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Les pages se lisent vite, la langue est un peu monotone (certes) mais il y a tout de même quelques « expressions » ou métaphores agréables par leur ironie.
Ainsi, si la lecture m'a tout de même parue monotone, car personnages un peu simple, langue un peu simple, rebondissements un peu simple… Ça n'en a pas été le ressenti principal dans le sens où, cela illustre un moment de la vie, de la société en Russie.
Principale problématique : se nourrir, nourrir sa famille, errer vers les ports à le recherche de quelques kopeck pour décharger les bateaux, finir dans une taverne et se faire traîner dans de mauvais coups. Mais au-delà de tout ça, l'auteur dépeint un monde réel, avec une grande franchise d'ailleurs. Il questionne là tout un peuple, toute une partie de la population. Il questionne leurs réactions, leur passé mais aussi leurs rêves. Et ce sont toutes ces dimensions, en si peu de pages (il y a trois récits dans ce recueil) qui créé un mélange touchant et réflexif.
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non
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Des nouvelles très différentes malgré leur thématique commune. Une belle lecture.
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