Mais la vraie liberté ne vient pas de notre situation : la vraie liberté est celle que l'on se donne, elle est en soi, elle est une façon d'appréhender l'existence, de vivre sa vie.
— [...] Il n'y a pas longtemps, il y a eu une étude, faite par les Européens. Ben, ils ont montré que ces quatre-vingt-quatorze malheureux bateaux polluent plus que les deux cent soixante millions de voitures qui roulent dans toute l'Europe. Ils émettent dix fois plus d'oxyde de soufre que toutes ces bagnoles réunies ! En fait, même à l'arrêt, ils polluent : ils doivent faire tourner les moteurs au ralenti pour assurer l'électricité à bord. Eh ben rien que pour ça, un seul de ces paquebots à l'arrêt pendant une journée pollue plus que douze mille voitures. Aussi bien pour l'oxyde de soufre que l'azote ou même les particules fines.
— J'en reviens pas...
— En fait, vous, vos bagnoles, elles roulent à l'essence raffinée qui pollue peu mais est taxée à mort. Nous, en mer, c'est du fuel lourd qui pollue un max mais qu'est pas taxé. Zéro taxe.
— Cherchez l'erreur...
— Pas étonnant que nos usines ferment ici pour produire leurs merdes à l'autre bout du monde. On crame du fuel pour les rapporter, mais ça coûte que dalle. Et pendant ce temps, vous, on va vous emmerder pour vous faire mettre votre vieille bagnole à la casse et vous pousser à en racheter une neuve, alors que ça pollue beaucoup plus d'en fabriquer une neuve que de continuer de rouler avec la vieille. Et si en plus, la neuve vient de l'autre bout de la planète, alors le bilan carbone est juste catastrophique. En fait, on se fout de notre gueule sur toute la ligne...
Churchill disait que le succès, c'est d'être capable d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme.
C'était étrange, mais je ne ressentais plus la peur. Une autre émotion commençait à frayer son chemin à travers l'armure d'insensibilité qui m'était tombée dessus depuis la révélation de cette histoire. Elle ne faisait qu'émerger mais je la sentais déjà prendre de l'ampleur, et quelque part en moi, je savais qu'elle risquait même de me dévorer tout entier en s'emparant de mon âme.
La vengeance.
L'acceptation de nos défauts nous libère du jugement des autres.
[...] la plupart des gens ne se connaissent pas. Ils ont des talents qu'ils ignorent. Leur esprit est accaparé par l'agitation du monde, les médias, l'influence de la publicité... S'ils écoutaient suffisamment ce qui vient du plus profond d'eux-mêmes, ils sentiraient ce vers quoi ils sont appelés, et ils découvriraient qu'ils ont en eux les ressources nécessaires pour l'accomplir.
Les certitudes privent parfois l'homme de son humanité, dis-je. Seule une machine ne doute jamais, le doute est le propre de l'homme.
Ce qui n'est pas ordinaire, en revanche, c'est l'expérience que je viens de vivre, une expérience propre à interpeller tous ceux qui,comme moi jusque-là, croient avoir une existence banale voire insignifiante, et les amener à découvrir qu'en réalité, le monde cache des choses qu'on est loin de soupçonner, des choses qui peuvent émerger de notre quotidien comme autrefois une image apparaissait miraculeusement sur le papier que les photographes plongeaient dans leurs bains d'argent, des choses qui font alors voir la vie telle qu'elle est réellement : extraordinaire
J’eus immédiatement un sentiment étrange, une impression de déjà-vu.
Cette construction en bois… La peinture blanche légèrement passée… Le bosquet autour…
Il me fallut quelques instants pour en trouver la source : dans l’un de mes polars, mon septième roman, le héros était un biologiste qui s’isolait dans une cabane pour étudier les multiples éléments d’une enquête qu’il essayait de résoudre.
J’avais une approche très visuelle de l’écriture. Mes histoires venaient à mon esprit sous forme de films très réalistes dont les images défilaient devant mes yeux. Le bâtiment devant lequel je me trouvais ressemblait étrangement à celui que j’avais visualisé dans ce roman.
La vraie liberté ne vient pas de notre situation: la vraie liberté est celle que l'on se donne, elle est en soi, elle est une façon d'appréhender l'existence, de vivre sa vie. Libre, on l'est ou on ne l'est pas. Si on est libre, on l'est quel que soit le contexte.