- Le voyage est fatigant à son âge. Et puis il a peur des attentats en Europe.
(...)
- Explique-lui que la télé ne donne pas la vision juste d'un monde catastrophique, mais juste une vision catastrophique du monde.
Il attendait son petit déjeuner. Il attendait, il attendait. Pourquoi les Européens étaient-ils si peu efficaces ? Aux États-Unis. Il aurait été servi depuis longtemps, aurait déjà fini de manger et serait déjà au travail. La vue splendide du lac ne suffisait pas à calmer son impatience, son incapacité à rester sans rien faire.
La vie est un vaste champ d'opportunités pour qui sait les repérer et les saisir.
La liberté, c'est de s'autoriser à mettre en oeuvre nos aspirations profondes sans être entravé par les souffrances induites par notre personnalité
- Il s'appelait comment ? demande Sam.
Un silence.
- Jeremy Flanagan. Nous nous sommes perdus de vue par la suite. Des années plus tard, une amie m'a affirmé l'avoir vu dans un piano-bar new-yorkais. J'ai appelé et essayé de le retrouver, mais il venait de changer de job, sans laisser d'adresse. La vie passe ainsi, on ne prend pas toujours le temps de remercier les gens qui ont joué un rôle crucial dans notre existence sans même le soupçonner... C'est grâce à ce pianiste que j'ai eu le courage de chanter, juste parce qu'il m'a dit au bon moment : "Tu en es capable" J'avais besoin d'entendre ça, besoin de cet encouragement, de ce feu vert. Ces quatre mots on été décisifs pour moi.
La personnalité est comme une paire de lunettes déformantes qui vous donne une vision biaisée de vous et du monde et qui conditionne vos réactions d'une maniere pas toujours appropriée. Vous êtes pas vos lunettes, et retirer vos lunettes ne change pas qui vous êtes, au contraire : cela vous permet de voir la réalité de votre être et du monde.
« Les souffrances sont la conséquence des illusions portées par la personnalité »
Hommes.
Pas de tee-shirt, pas de service.
Femmes.
Pas de tee-shirt, pas d'addition.
-Nathan, j'ai du travail, ce soir.
-On est pas obligés de faire durer deux heures chaque fois..
Jeune présomptueux tu n'as jamais tenu deux heures. Heureusement, d'ailleurs.
-Allez... Insista-t-il.
Je n'allais pas savoir gérer. Vite, pas d'émotions, restons dans le mental, le factuel.
-Ecoute. Là, ce soir, je n'ai pas le pic d'hormones qui me mettrait en condition, tu vois.
-Le pic d'hormones, moi je l'ai...
-Puis-je suggérer d'en venir à bout par une stimulation manuelle.
-Si t'as envie...
-Non mais... Je voulais dire... De ta part... Toi seul.
-Ah je vois... Bon, ben, si c'est tout ce que tu me propose...
-Je préférerais, en effet...
-D'accord.
Et il se mit à l'œuvre.
-Ca ne t'ennuie pas, demandais je après quelque instants, que je lise en même temps?
-Non, non.
Mais au bout d'une minute :
-Tu veux bien retirer ton tee-shirt? dit il? Cela m'aiderait un peu.
-Ah... d'accord.
Je me mit toute nue et repris ma lecture.
Rien en soi n'est mauvais, disait Spinoza, pour qui la vertu consistait à trouver le joie.