AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 146 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est parce qu'il me fallait lire un livre dont l'action se déroule pendant la Grande Dépression que je me suis arrêtée sur ce livre. Normalement, j'avais prévu "Les raisins de la colère" de John Steinbeck qui dort dans ma pal depuis longtemps déjà et que j'ai pourtant très envie de lire sans jamais trouver le bon moment. Mais décidément, il devra attendre encore un peu (beaucoup ?) puisque ce sera finalement "Des fauves et des hommes" de Patrick Graham sur lequel je me serais arrêtée, totalement par hasard puisque c'est en cherchant un livre pour une autre catégorie du défi que le titre de ce livre m'a interpellée. Et comme quoi les hasards peuvent bien faire les choses, puisque que je ressors de cette lecture, dont je n'avais jamais entendue parler, totalement conquise.

"Des fauves et des hommes", c'est l'histoire d'un "Négro" qui a tout perdu : sa femme, ses enfants, sa terre. C'est l'histoire d'un homme qui crie vengeance en devenant un assassin. C'est l'histoire d'un homme qui, après avoir volé des documents compromettants, se retrouve avec la Mafia sur le dos...

Mais si Sidney Clifford est bien le personnage principal, jamais l'intrigue nous est racontée de son point de vue. Et c'est à travers d'autres personnages que nous apprenons à le connaître, à le cerner et à l'apprécier. Et pour ce faire, nous suivons tour à tour Carson Fletcher-Mills, adolescente de 14 ans qui, après le massacre de sa famille, fait route avec Sid ; le marshall Rupert Strickland, flic ripou à la botte du parrain de la Mafia et qui s'est lancé dans une chasse à l'homme sans pitié ; et enfin Anna Sullivan, journaliste prête à tout pour que la vérité éclate au grand jour, quitte à être traquée à son tour.

Nous sommes en 1931, en pleine crise économique. Grande Dépression, misère, famine, désespoir et vagabondage sont les thèmes principaux qui nous plongent au coeur d'une Amérique pauvre et aux abois. Au gré des étapes de Sid et Carson, nous en apprenons un peu plus sur les conditions de vie des mineurs, sur les hobos (vagabonds qui voyagent en se cachant dans les trains de marchandises), sur la façon dont des milliers de familles se retrouvent sans rien suite aux expropriations, sur l'organisation des milices et des syndicalistes. Il y est également question de corruptions, de Mafia, de meurtres et de tueries, de racisme et du Ku Klux Klan, de tempête de poussière. Il y a même des tarentules pas très sympathiques, des frelons quelque peu carnivores et des chiens de chasse dressés à une chasse toute particulière...

On est en plein dans un roman noir, très noir, cruel et violent, mais raconté tel que c'en est pourtant facilement supportable, pas ragoûtant non plus alors que pas mal sanglant. Tout est dans l'ambiance et dans la dynamique. Parce que pour être dynamique, ça l'est sans aucun doute, autant que tendu et oppressant. 640 pages que se partagent 160 chapitres, c'est vous dire à quel point les chapitres (très) courts donnent le rythme.

Avec des personnages fouillés qu'on apprend à apprécier ou détester de plus en plus, avec leurs casseroles et leur propre vécu souvent des plus dramatiques, l'auteur nous emmène dans une sorte de road trip magistral, implanté dans un contexte historique toujours plus immersif et prenant. Malgré un dénouement peut-être un peu trop vite expédié, pour lequel j'aurais eu envie de m'attarder un peu plus, tout y est pourtant bien développé et maîtrisé : personnages, ambiance, intrigue, contexte, rythme.

Bref, j'ai adoré ce roman noir palpitant.
Commenter  J’apprécie          7115
Objet : traque mémorable.
Lieu : États-Unis.
Période : grande dépression.
Proies : Sid, Carson.
Chasseur : Strickland, flic ripoux, homme de main du caïd Maranzano .

Premier gros panard 2019 !

Tout y est.
Du récit haletant au contexte historique formidablement dépeint en passant par le rythme de folie et sa montée en puissance de déglingo, pouf, pouf, je pose trois et je retiens mon souffle. Impossible de lâcher l'affaire avant le fin mot de l'histoire en dépit de l'épaisseur paginée du bestiau.

D'une simple vendetta personnelle à une véritable chasse à l'homme, on se dit parfois que ça tient à pas grand-chose.
Tout aurait pu se passer simplement pour Sid. Seulement s'en prendre à un gars de la mafia n'était peut-être pas l'idée de ce siècle en perdition.
Chasseur devenu proie, c'est flanqué d'une gamine au répondant inusuel qu'il allait tenter d'échapper au Diable.

Incroyablement visuel et immersif, des Fauves et des Hommes fait la part belle à l'humain.
À celui qui lutte pour sa peau avec les maigres moyens qui sont les siens.
À celui, empathique, prêt à tout pour un scoop journalistique tout en arborant fièrement son éthique personnelle comme étendard au risque d'écrire un ultime billet posthume.
À celui, sans foi ni loi si ce n'est celle de l'allégeance et du profit, à l'ADN de pitbull assoiffé de sang.
À tous ceux qui bataillent -sans Fontaine- fièrement en cette période charnière qu'est la Grande Dépression.
Le tout dans un décor en technicolor, riche en couleurs, chiche en espoir. Et ce ne sont pas ces vagabonds du rail (hobos) qui diront le contraire.

Graham vient de torcher un thriller social monstrueux d'authenticité et d'efficacité.
Heureux tous ceux à ne pas l'avoir encore lu. Le royaume du panard suprême leur est désormais réservé !
Et puis ça me vexerait que vous ne le lisâtes point.
Vous voudriez pas que je fasse dans le chafouin, si ?
Commenter  J’apprécie          6610
Un excellent bouquin. Révoltant.
J'ai découvert Patrick Graham avec l'Evangile de Satan. Thriller fantastique et glauque, avec ce premier livre on sentait déjà poindre le grand auteur.

Avec « Retour à Rédemption », il s'attaquait au « thriller réaliste ». Et là, grosse claque. L'auteur, humaniste révolté, vous embarque dans son trip. Il ne maquille pas la réalité, ne lésine pas sur l'intense pourriture humaine qu'il est possible de croiser sur sa route, tout comme il nous dépeint souvent une fraternité des plus démunis ou des plus faibles pour se battre contre cette pourriture.

Dans ce roman, l'auteur fait encore plus fort. Le contexte historique dramatique pour le petit peuple, dont, j'ai cherché, il n'est que très peu question dans les articles sur le krach de 1929 et la « Grande Dépression », je pense que d'autres romanciers ont dépeint cette catastrophe humaine mais je ne les ai pas lus.
D'habitude, je ne lis pas ce genre de livre. Plutôt de la litté générale dramatique, à mon sens. Car on a ici autant une critique de société et du système qui la sous-tend qu'un thriller à rebondissement multiples. Des histoires individuelles dramatiques et des destins qui se croisent. Enfin, chaque personnage nous est décrit avec finesse, avec intensité, dans un style sobre, digne, impeccable et une économie de mots d'autant plus renversante que les personnages sont nombreux mais hyper caractérisés. Et on s'attache à certains de ces personnages croisés au fil de la route de nos « marcheurs », on en déteste d'autres.

On a à la fois du Steinbeck et du Grangé, et on en ressort complètement révolté, bouleversé, malgré parfois quelques répétitions descriptives (le sourire de murène de Maranzano, lol).

Qui sont-ils ces « marcheurs »? D'abord « l'homme ». L'homme dont on ne sait rien sauf qu'il court après sa vengeance. Et dès les premières pages, on a une entrée en matière où on sait déjà qu'on va en prendre plein la tête pendant tout le roman.
Le roman est découpé en plusieurs parties. Dans la première, on découvre « l'homme », le marshall Strickland, Maranzano le mafieux et les banquiers, et politiques mouillés jusqu'aux coudes dans un ballet de menaces et de chantages divers qui ne dépareraient pas GoT, lol !

Ensuite on découvre en partie deux la narratrice, Carson, « bientôt 15 ans « , sa rencontre avec « l'homme », son énorme bévue et c'est de son point de vue qu'ensuite nous verront toute leur fuite éperdue à travers une amérique dévastée par la misère et la connerie humaine. Anna, l'attachante journaliste, va bien tenter le tout pour le tout pour dénoncer les abus politiques et mafieux, mais elle le paiera cher, très cher.

Plus qu'un thriller haletant, on a là une peinture sociale sans concessions, une sauvagerie humaine qu'on regarde droit dans les yeux, comme Carson, qui, poursuivie aux côtés de « l'homme », va grandir à la vitesse grand V. Ici, il y a tueries. Gravement. Hécatombes, même... Mais qui est bon, qui est mauvais, quand on tue pour une question de survie cruciale ? On ne sait pas, on ne sait plus. On se réjouit quand tombent les équipes de tueurs mafieux, je vous le dis.

Un roman dont on ne sort pas indemne, ça, c'est sûr.
Patrick Graham est un grand auteur.
Commenter  J’apprécie          440
C'est mon premier roman de Patrick Graham (j'ai été séduite pas la couverture qui montre un marcheur avec cette notion d'infini et de désert autour avec un ciel sombre et électrique en toile de fond, j'ai pourtant attendu presque 3 ans avant de me mettre à sa lecture je ne sais trop pourquoi d'ailleurs et ce ne sera surement pas le dernier tant celui-ci m'a emballée).

Il m'a fait l'effet d'un véritable coup de poing, un vrai roman « choc », une grosse claque et une prise de conscience terrible et tragique: il y a du Steinbeck dans ces descriptions là (on pense inévitablement aux "Raisins de la colère" ou même "Des souris et des hommes") où l'on retrouve une intensité dramatique très forte, tragique, voire apocalyptique ; une description précise de la misère de cette époque catastrophique et meurtrière et des expropriations immobilières en masse. Mais pas seulement, il y a aussi du Tarantino car c'est aussi construit comme un thriller sanglant et violent aussi, semé de cadavres tout au long du chemin et le suspense latent est mené d'une main de maître ! Les descriptions des personnages sont précises, percutantes, sensibles et terriblement parlantes. On imagine très bien les scènes. On les visualise comme si on était au cinéma.

L'histoire se situe donc pendant la grande Dépression aux États-Unis. C'est une vaste fresque historique qui nous est contée là, avec pour décor l'Amérique des années 30, après l'énorme crash boursier de 1929. La misère et la famine sévissent partout, les gens sont expropriés et jetés sur les routes en quête de travail. Les banques prennent les petits propriétaires à la gorge afin de récupérer leur terre, la corruption règne en maître et ça a une résonance étrange avec notre propre époque finalement…

On commence donc avec « l'homme », ancien soldat démobilisé qui s'en retourne retrouver sa famille. Mais il s'aperçoit qu'ils ont été victimes de la crise, qu'ils n'ont pas survécu et que sa maison est en cendre. Ayant tout perdu, il se retrouve à courir après sa vengeance à travers le sud. En tuant le banquier responsable de l'expropriation de sa famille il rentrera aussi en possession de 3.000.000 $ de bons aux porteurs appartenant à la mafia et surtout d'une liste de politiciens et de policiers véreux, impliqués dans des expropriations abusives et diverses activités illégales. Ils n'auront donc de cesse de le traquer afin de remettre la main sur ces documents compromettants. Les hommes de Maranzano, le parrain local, le Marshall ripoux Strickland, organiseront une véritable chasse à l'homme et le poursuivront à travers les états du Sud sans relâche.

Sur sa route, il trouvera un travail temporaire dans une ferme et croisera celle de Carson Fletcher-Mills, jeune adolescente d'à peine 15 ans dont toute la famille sera exterminée par la mafia, suite à une « bévue » de sa part qui les a fait repérer. Forcés de fuir pour échapper à leurs poursuivants, ces deux destins à la rencontre improbable vont entamer un road-movie étourdissant, semé d'embûches et de cadavres. Ils seront surnommé « les marcheurs » par la population pauvre dont ils deviennent bientôt les héros malgré eux. Ils traverseront la Floride, la Géorgie, l'Alabama, , le Tennessee, l'Arkansas et l'Oklahoma souvent à bord de ces trains qui traversent les États-Unis peuplés de hobos, d'êtres désespérés et affamés, prêts à accepter n'importe quel travail pour quelques sous ou un bol de soupe.

Il y a aussi le destin tragique d'Anna, une jeune journaliste qui enquête sur les malversations immobilières et les abus politiques. Elle sera protégée par des mafieux d'un cartel cubain qui avaient une dette envers elle. Elle fera de son mieux afin de venir en aide aux marcheurs en relayant des appels sur les ondes des radios locales « libres ».

Ces destins enfin, deviennent le symbole de la lutte des petits propriétaires, des métayers et de tous les oubliés de la terre contre la corruption, les banques et la pieuvre qu'est la mafia.

La force du récit est époustouflante, poignante et désespérée. On s'attache aux personnages, à cette écriture sombre et magnifique, urgente et nécessaire mais aussi porteuse d'espoir : une lecture dont ne sort pas indemne.
Commenter  J’apprécie          220
Le nouveau roman de Patrick Graham, Des fauves et des hommes, nous prouve une nouvelle fois que ce qui fait l'essence d'un excellent roman, ce sont ses personnages. C'est l'âme que le romancier va insuffler dans ses créations littéraires qui va en faire les véritables artisans de la qualité de son ouvrage.
Quand un romancier parvient à s'effacer derrière ses personnages et faire en sorte que ce soit ces derniers qui mènent la barque de l'intrigue, il produit alors un livre qui va se révéler être une lecture particulièrement riche en émotion. Et c'est ce que parvient de nouveau à faire Patrick Graham.
Tout en subtilité, l'auteur nous présente des personnages très attachant qui vont nous faire partager une aventure humaine riche et poignante.
Le casting principal est constitué d'êtres damnés dont les chemins se croisent, se séparent, et promettent des retrouvailles particulièrement dantesques.
Nous voilà embarqués dans une odyssée, une fresque qui devient une déclaration d'amour aux classiques de la littérature américaine.
Sur fond d'une crise économique dévastatrice (et malheureusement toujours d'actualités), Des Fauves et des hommes met en avant la corruption et la cupidité qui gangrènent nos sociétés, nous aveuglent et nous amènent trop souvent à mettre un chapeau sur la vérité et à renoncer à l'humain.
Sid et Carson rentrent dans le panthéon des personnages qui nous touchent au coeur par leur humanité et qui ne nous quittent plus après avoir tourné la dernière page.
Une aventure inoubliable. du très très grand Patrick Graham.
Commenter  J’apprécie          180
Sidney Clifford, métayer noir, vient d'abattre un directeur de banque. Avec Carson, une adolescente rescapée du massacre de sa famille, il va être entraîné dans un road movie sanglant dans l'Alabama des années 1930. 1931. La Grande Dépression ravage les États-Unis. Sid Clifford, comme tant d'autres, a tout perdu - sa terre, sa femme, ses enfants... Seule la vengeance le pousse encore à avancer. Car le coupable a un nom, un visage : Alonso Mossberg, directeur de la Birmingham Bank. Mais celui-ci n'est qu'un pantin, un instrument aux mains de ceux qui se repaissent de la misère : la mafia avec, à sa tête, l'impitoyable Maranzano.
Dans son sillage, Sid entraîne une meute de fauves pour qui le sang des hommes vaut moins que les balles qui les emportent.
Après les succès de L'Évangile selon Satan, de L'Apocalypse selon Marie et de Retour à Rédemption, Patrick Graham s'est imposé comme l'un des plus importants écrivains de thrillers en Europe. Ici l'auteur change de genre avec une intrigue sur forme de road trip dans les années 30 en Amérique. Et avec Des fauves et des hommes, il s'affranchit des lois du genre et rend, dans cette épopée crépusculaire, un vibrant hommage aux grands auteurs du sud des États-Unis.

Lien : https://collectifpolar.com
Commenter  J’apprécie          100
L'auteur nous offre ici un roman dur et violent. Il nous plonge dans les États-Unis de la grande dépression, celle gangrenée par la mafia, la corruption.
Et dans toute cette noirceur, des hommes et des femmes qui tentent de relever la tête de former une chaîne solidaire.
Encore une fois, c'est du très bon Patrick Graham.
Commenter  J’apprécie          90
Sid, métayer noir et ancien marines qui vient d'assassiner un banquier véreux responsable de l'expropriation et de la mort de sa famille, et Carson, jeune adolescente, seule réscapées du massacre de sa famille, vont devoir essayer de survivre en s'enfuyant avec des bons au porteur appartenant à la mafia et des documents compromettant les familles mafieuses, les principales banques et de nombreux politiciens.. MAGNIFIQUE ! Je ne connaissais pas l'auteur Patrick Graham et ce livre est passionnant. Un roman dur et violent mais des personnages attachants dont on comprend et excuse les excès .
Commenter  J’apprécie          70
Je ne sais pas pourquoi je reculais devant ce livre. le pitch ne m'attirait pas, je n'y voyais pas matière à faire un thriller de la même veine que les autres de l'auteur sans doute. Et en un sens, j'avais raison, à moins de considérer la crise économique qui a suivi le crack de 1929 comme un tueur en série machiavélique semant l'hécatombe aux Etats-Unis. Et puis, malgré les morts qui parsèment le parcours de Sid, je n'arrive pas à le voir comme tel.

Bref pour moi ce roman n'est pas un thriller, mais ce que je tiens à dire c'est qu'on s'en fout. Parce que ce roman est vraiment énorme. Je tiens à faire mes excuses à Patrick Graham que nous recevons actuellement sur le blog pour un Mois2, pour avoir douté un instant de sa prose ! Parce que la force de cet auteur ce sont ses personnages. Et Des fauves et des hommes ne fait pas exception à la règle. Nous suivons d'un bout à l'autre de ce road movie deux personnages fabuleux, Sid et Carson.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
Commenter  J’apprécie          70
Roman dur , mené tambour battant,l'histoire a tout d'une fable mais le contexte de la crise américaine des années 1930 est si réel que l'on se prend au jeu, de plus l'écrit est très bon et je n'ai pas pu poser le livre. Une fois achevé j'y pense encore! Je le conseille.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (440) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}