AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 37 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un conte étrange,envoûtant, tout en érotisme et sensualité .

La passion du jeune et beau Haruo pour la belle et jeune veuve Tô,va l'amener tous les soirs à l'espionner ; or un soir, il va assister à un étrange spectacle:cache dans les roseaux ,il entend un gros clapoti et voit émerger une bosse ,la tête ,et des tentacules : c' est la pieuvre Oryui qui se dirige vers la maison de la belle Tô,pour une union très charnelle :"Tous ses sexes de braise s'ouvraient à elle.Et cela se glissait,entrait,la caressait ,la prenait,la vrillait, l'élançait....Alors ce fut un chant qui monta du magma de la couche ,celui de la jeune veuve Tô ,tordue de délices."
Effaré,le jeune Haruo ne regardera plus la jeune veuve avec le même regard.Mais son désir obsessionnel ira en grandissant porté par Hô un moine lubrique ,peintre,qui va les peindre nu ,l'un en face de l'autre.
Nous suivons Haruo dans son éveil a la sexualité au travers de magnifiques paysages du Japon où règne une nature luxuriante.Une atmosphère,une ambiance propice à la volupté la jouissance et au plaisir.En même temps, c'est un peu " la patte de l'écrivain" pour ceux qui connaissent.J'ai aimé. ⭐⭐⭐⭐
Commenter  J’apprécie          110
Patrick Grainville est parti d'une simple estampe du japonais Hokusai, mais quelle estampe !!! Un vrai hymne à la volupté et la jouissance.

Sur une île japonaise, Haruo adolescent en plein éveil sexuel est subjugué par Tô, jeune veuve de pêcheur, qu'il guette chaque jour au moment du coucher. Un soir, surgit de la mer Oryui, La pieuvre-déesse qui va rejoindre Tô dans son lit et là, quel vertige lorsqu'il assiste à leur voluptueuse union.

L'île participe également à l'envoûtement. Les descriptions des travaux liés à la culture du riz, le volcan, la forêt, les sources chaudes….. Les habitants ne sont pas en reste dans ce tableau idyllique. le moine, peintre, caresse les formes de Tô et Haruo pour mieux en peindre les courbes !!! entouré de jolis moinillons qui ne craignent pas de batifoler dans les sources chaudes. Sato, femme mariée mais volage aime l'amour charnel et ne s'en cache pas. Les seules ombres sont données par le monde occidental, tel Allan, géographe et, surtout, trafiquant de statuettes rares. le réveil du volcan crachant feu et lave comme une image amène Haruo vers le moment du passage à l'acte.

Nous y trouvons également l'ambivalence de Haruo. Il se trouve partagé entre son île, ses traditions ancestrales, la culture du riz et le monde moderne régi par la rentabilité et l'argent représenté par le bateau-usine qui petit à petit épuise Mâ, la mer nourricière.

En tout état de cause, un très bon livre qui allie la houle voluptueuse, telle la vague du même Hokusai. et une écriture fine et poétique. C'est un vrai petit bijou

Ce livre est un véritable petit bijou de la littérature libertine et érotique d'une écriture fine, imagée et poétique, sans être jamais graveleuse.

Pour bien comprendre, allez voir la reproduction de l'estampe japonaise « la femme du pêcheur »


ce petit bijou va entrer dans mes coups de coeur.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          80
J'ose espérer que tout le monde connait « le rêve de la femme du pêcheur », la surprenante estampe d'Hokusai, remarquable témoignage de l'imaginaire érotique si fertile des Japonais. C'est à partir de cette image que Patrick Grainville a inventé l'histoire d'Haruo.
Haruo, un jeune et bel adolescent, habite avec ses parents sur une petite île. Pur et vierge, il n'a jamais connu du monde que cet environnement, les paysans et les pêcheurs de son village, une communauté de moines bouddhistes qui vit non loin de là et un étranger prénommé Allan, un scientifique à la recherche d'une panthère endémique de l'île. Haruo est tombé amoureux de Tô, la jeune veuve d'un pêcheur qui le fascine au-delà de tout.
Cette île qu'on peut situer dans l'archipel japonais au début du vingt-et-unième siècle est pourtant largement fabuleuse, à peu près préservée de la modernité. Un petit paradis, entouré d'une barrière de corail, dominé par un volcan en activité avec ses sources d'eau chaude. La vie est rythmée par le labeur tranquille des paysans dans les rizières, et pourtant l'île garde sa part de sauvagerie et de mystère. Je ne sais pas, d'ailleurs, si c'est à cause de l'atticisme de l'auteur ou de la très grande liberté de moeurs qui règne sur cette île, mais elle m'a autant évoqué le Japon que les légendaires îles grecques de l'antiquité, Lesbos, Cythère… une sorte d'Arcadie de l'amour où les tabous sexuels n'ont pas lieu d'être.
La sensualité est très importante dans ce livre. Tout la rappelle, elle est tellurique, végétale, animale, elle suinte de tous les paysages, elle déborde du volcan, de la mer et bien sûr des personnages principaux et d'abord d'Haruo qui bande pour un rien, à la simple vue d'une bufflonne se faisant traire, par exemple. Ah, la belle libido de l'adolescence ! Et même les belles amours adolescentes, car au fond le romantisme n'est pas absent dans ce roman. Il serait assez facile de se moquer de cette omniprésence charnelle dans l'écriture de Patrick Grainville et il est vrai qu'elle donne parfois l'impression de tourner au simple exercice de style, un peu gratuit. Mais on peut trop facilement se moquer de tous les grands stylistes (Patrick Grainville en est assurément un) et, après tout, il a écrit une belle fable sur l'éveil à la sexualité, forcément obsédante, irrésistiblement attrayante et inquiétante comme tout inconnu, où le fantasme pénètre la réalité.
Commenter  J’apprécie          70
Sur la petite île de Nayoa, les habitants du village de Kô vivent en harmonie avec la nature. La vie y est simple et paisible et seules les secousses sismiques provoquées par le majestueux volcan Gû viennent ponctuer, de manière occasionnelle, le quotidien des villageois. C'est à la faveur de la nuit que l'adolescent Haruo découvre la nudité de la veuve Tô. de là naît une véritable obsession du jeune homme pour cette femme à la beauté envoûtante. Jusqu'au jour où il la surprend en plein acte de plaisir avec la pieuvre Oryui, déesse de la mer et maîtresse monstrueuse. Face à cette scandaleuse découverte, l'émerveillement se mêle à l'effroi, à la honte et à la haine de cette rivale surnaturelle. Fort heureusement, l'étranger Allan ou encore Hô, le moine lubrique, seront des alliés de taille pour aider Haruo dans l'éveil de sa sexualité et dans sa conquête du coeur de Tô.
Patrick Grainville, en s'inspirant de la célèbre estampe d'Hokusai : « La femme du pêcheur », nous fait voyager dans un univers fantasmagorique, régit par les croyances surnaturelles. La pieuvre géante, loin d'être assimilée à l'horreur, est au contraire un vecteur de l'érotisme et du plaisir pur, sans fécondité. La nature, à l'inverse, apparaît dans toute sa splendeur et sa luxuriance, tantôt inquiétante et dévorante, tantôt féconde et protectrice, telle une mère. C'est dans cette atmosphère propice à la sensualité qu'Haruo fait l'expérience du désir et des sens. L'écriture est lascive, poétique et chargée d'érotisme. Elle envoûte et séduit son lecteur avec une certaine volupté. le récit se fait avec une lenteur, parfois frustrante, mais nécessaire à la montée du désir, comme à celle du plaisir. Un texte d'une grande beauté qui éveillera les sens du lecteur…
Un grand merci à Libfly et aux éditions Points pour cette étonnante découverte !
Commenter  J’apprécie          60

Onirique, érotique, alchimique, allégorique, fantastique, volcanique, unique, philosophique, mélodique, hypnotique.
Autant d'adjectifs, nulle phrase superfétatoire pour qualifier cette oeuvre admirable.
Remarquable.
Commenter  J’apprécie          41
Une belle écriture érudite et sensuelle, tout à fait conforme à l'esprit japonais dont toute cette histoire est emplie. C'est une jolie pièce d'un monde sans âge, d'un Japon qui semble éternel et à jamais étrange-r ?
Commenter  J’apprécie          40
Découverte de l'auteur mais quelle joie !

Dans ce livre d'une rare poésie, " ici tout est luxe calme et volupté", dixit Charles Baudelaire..
Et constitue vraiment un voyage.... érotique, sensuel et voluptueux

A découvrir urgemment pour les retardataires qui comme moi ne connaissait pas cet auteur...
Commenter  J’apprécie          10
En deux mots : si vous aimez l'union délicieuse des mots et du sexe, dépêchez-vous de lire le livre de Patrick Grainville. Parce que c'est une merveille de sensibilité, d'intelligence, de style, et, finalement, d'amour. Plongez-vous dans cette écriture hallucinée, tellement atypique de nos jours. Elle vous parlera de votre adolescence et de votre jeunesse si, comme moi, vous avez un peu plus de quarante ans ; elle vous amènera aux rivages qui vous attendent, Par contre pas facile d'abord : demande des efforts de lecture
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}