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4,13

sur 149 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai été complètement bluffée par cette saga familiale, un genre qui ne m'est pas spécialement cher habituellement. Mais là, quel souffle, quels personnages fascinants de réalisme et de caractère !

Stella Fortuna est têtue, une vraie tête de mule, mais L Histoire et les traditions le sont aussi, sinon plus, surtout envers les femmes. Son parcours du fin fond de la campagne calabraise jusqu'aux grandes villes des Etats-Unis m'a passionnée, tout comme sa relation fusionnelle avec sa soeur, aussi douce que Stella est brutale et déterminée.

Derrière des situations prêtant à sourire qui jalonnent ce récit, la noirceur des défis qui attendent ces femmes italiennes des années 20 affleurent, bouleversante.

Je ne suis pas prête d'oublier le destin de Stella Fortuna.

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Une saga familiale comme je les aime. En cheffe de famille au début du roman, il y a la mère Assunta (même si le chef en titre est son mari Antonio mais dès le début du roman il est peu présent et c'est une bénédiction pour tout le monde ; malheureusement il va refaire surface… et reprendre sa place). Et il y a les enfants d'Assunta.
Puis les enfants et les conjoints des enfants… Une saga familiale qui s'étend sur plus d'un siècle et que nous entraine de Calabre aux Amériques… car Assunta et ses enfants embarqueront sur le dernier bateau d'émigrants qui quitta l'Italie. C'est vivant, cela sent le vécu, c'est parfois drôle, parfois tragique, parfois agaçant… et cela retrace le parcours des italiens qui ont émigré aux Etats-Unis. Ils cherchaient à fuir la misère pour l'Eldorado, mais la réalité était bien différente de leurs attentes.
Stella est belle et indépendante ; elle a des idées bien arrêtées et s'il y a une chose qu'elle ne veut pas c'est se marier et avoir des enfants… Mais Stella vit dans l'ombre d'un fantôme : elle est née après la mort de sa soeur, qui était la première fille du couple Assunta-Antonio et porte le même prénom qu'elle… pas facile de prendre la place d'une morte…
Un monde de jalousie, de conflits larvés et jamais exprimés : entre les deux Stella – la vivante et la morte -, entre Tina et Stella, entre Stella et son père, entre les enfants et les parents…
Un roman qui baigne aussi dans la tradition calabraise. La mentalité calabraise est arrivée en Amérique avec la famille … Les traditions, les superstitions, le mal'oicch' (mauvais oeil), les légendes, les proverbes, la place des hommes et du père…
Mais je ne vous en dis pas plus et vous encourage à suivre la famille Fortuna dans ses aventures. Les personnages sont attachants et cela se lit facilement.
Et je me rends compte que plus a va et plus j'aime les grandes sagas familiales, les italiennes comme les autres…
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Un superbe livre du fin fond de l'Italie très pauvre des années 20 à l'Amérique dans la communauté italienne. Un personnage fort, émouvant, une femme incroyable qui nous fait vivre un suspens incroyable et auquelle on s'attache. Difficile de la quitter ! Un coup de coeur !❤
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Non, Stella Fortuna n'est pas un chat, elle n'a pas neuf vies... Stella est juste née sous une bonne étoile et le destin lui aura octroyé la chance de survivre sept (ou huit) fois à une mort tragique. Pourtant, malgré son nom qui devrait doublement lui porter bonheur, la jeune fille n'a pas été épargnée par le destin... Dans le petit village calabrais de Ievoli, où elle est née en 1920, la vie est rude et les Fortuna vivent pauvrement. Son père a laissé sa mère se débrouiller seule pour aller tenter sa chance en Amérique ; absent la plus grande partie de l'enfance de Stella, il se comporte en véritable tyran quand il est là. Y compris le jour où il décide de déraciner sa famille pour les emmener dans le Connecticut. C'est une nouvelle vie qui s'offre à Stella et sa famille, une vie qui sent bon le rêve américain et la liberté. Vraiment ?

Derrière l'histoire de l'enfant intelligente et de la femme incroyable, belle et déterminée qu'est Stella se cache une fresque familiale qui traverse tout le 20e siècle. de la Calabre aux traditions ancestrales bien ancrées à l'immigration vers le rêve américain, on suit les traces de Stella, de sa soeur Tina et de sa mère Assunta. C'est le quotidien de ces femmes qui se déroule sous nos yeux, une vie tout à la fois remplie de petits bonheurs et de grandes tristesses, une vie simple mais pas toujours facile. L'auteure nous dépeint avec beaucoup de délicatesse et de réalisme des portraits de femmes que la vie n'a pas épargnée, soumises à l'autorité patriarcale mais qui savent se débrouiller, rêvent de vivre libres et même refusent de se laisser dicter leur conduite. Il fallait vraiment que ces femmes ait du courage et de la détermination pour suivre leur mari et père vers un pays qui n'étaient pas le leur, pour découvrir d'autres traditions, apprendre une autre langue. Car, au travers de l'histoire des Fortuna, Juliet Grames rend surtout un vibrant hommage à tous ces Italiens, hommes, femmes, enfants qui ont quitté leur terre natale pour aller chercher ailleurs une vie meilleure. 

En parcourant aux côtés de Stella chacune des étapes de sa vie, j'ai ri (car le texte n'est pas dépourvu d'humour et de situations cocasses), j'ai pleuré (parce que réellement il y a des passages tragiques), je me suis révoltée (franchement, j'aurais bien étranglé le tyran paternel) et j'ai refermé "Les sept ou huit morts de Stella Fortuna" avec un petit pincement au coeur car cette histoire a bien entendu fait écho à mes racines maternelles. Certaines situations ont fait remonter à la surface des souvenirs évoqués par ma nonna, née elle aussi en janvier 1920 comme Stella et comme elle déracinée de son Italie natale pour suivre son mari en Belgique (allez savoir si c'est moins fun que l'Amérique...).

Incontestablement, le roman de Juliet Grames sera mon ultime et plus grand coup de coeur de cette année de lecture ! 
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Un immense coup de coeur !
Une saga familiale qui débute en Italie et nous entraîne en Amérique. Une histoire de femmes, un roman puissant. Les personnages sont tous dépeints avec une grande subtilité, le caractère de chacun prends racine dans son histoire. Ce roman m'a pris aux tripes et m'a accompagné plusieurs jours après avoir lu la dernière page.
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Une saga familiale dynamique et pleine de rebondissements. Les personnages sont attachants et réalistes. On plonge dans cette famille italienne en suivant Stella, jeune femme féministe venir ou maudite.
Un coup de coeur pour cette autrice que je ne connaissais pas !
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C'est une histoire de famille, mais c'est surtout une histoire de femmes.
Des femmes italiennes de Calabre, une terre qui donne peu mais prend beaucoup. Elle prend la force des femmes, elle prend leurs enfants, elle brise leurs coeurs et leurs corps dans un monde de traditions patriarcales où la volonté des hommes fait loi.
Cette saga familiale s'étend sur une centaine d'années, de la naissance d'Assunta, la mère, à la fin de vie de Stella Fortuna. Car si c'est bien elle, comme l'indique le titre du roman, l'héroïne de cette incroyable histoire, ce sont aussi les femmes de la famille qui sont décrites avec talent.
Mais revenons à Stella. Elle porte le nom de sa soeur aînée, morte très jeune, et porte aussi le poids de ce deuil. Avec ce nom porte-bonheur, Stella aurait pu être une femme heureuse. Mais si elle échappe plusieurs fois à la mort dans des situations cocasses, sa vie est tragique. Elle qui ne rêvait que d'indépendance, qui refusait de cuisiner, de se marier, qui éprouvait pour son père une haine feroce va se retrouver contrainte par ce père ignoble à se marier et à élever 10 enfants.


Si l'écriture de Juliet Grames ne cède jamais au pathos mais puise dans la démesure et l'humour, il faut bien conclure que Stella a complètement raté sa vie. Et que toutes les femmes de cette famille italo-américaine ont plus ou moins raté la leur. Car si l'immigration aux États-Unis peut apparaître comme une opportunité, elle n'a en fait que souligner le poids du sexisme et la totale dépendance des femmes à leurs pères, à leurs maris et à leurs enfants.
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Roman qui m'a été offert à Noël par mon fils, Les sept ou huit morts de Stella Fortuna est une véritable saga familiale qui sent bon l'Italie mais c'est aussi un trompe-l'oeil, derrière un titre et des premières pages qui prêtent à sourire, se déroule un roman où le drame tient une grande part.

Un roman absolument passionnant que j'ai vécu de l'intérieur, entre Italie et Etats-unis, entre pauvreté et rêve américain, la famille Fortuna m'a faite vibré de la première à la dernière page. Je termine ce roman avec une affection particulière pour Stella, bien entendu, mais aussi et pour sa soeur Tina et surtout pour leur mère Assunta, une femme incroyable qui force le respect. Attention la famille Fortuna est bien plus conséquente que les membres féminins que je viens de vous citer, le chef de famille Antonio est également au centre de cette histoire car il est le déclencheur, l'instigateur du devenir de Stella. Assunta a également mis des fils au monde, des enfants en « veux tu en voilà » tant que le corps féminin le permet.
Une fresque haute en couleurs car Italienne du siècle précédent, des femmes qui ont vécu au coeur d'une époque et d'une société où la femme n'était que l'ombre de son mari après avoir été celle de son père, où elle ne pouvait choisir son destin, où son avenir était tracé par un père, chaperonné par des frères, puis décidé par un époux. Stella se voulait différente, elle souhaitait vivre ce que chacune d'entre nous est libre de choisir aujourd'hui, la liberté d'être celle que l'on souhaite. Juliet Grames crée un personnage que les lecteurs ne peuvent qu'aimer, même si quelquefois l'incompréhension et l'envie de secouer Stella nous effleurent, mais c'est d'une autre époque dont il s'agit, une période où la femme n'avait aucun avenir seule, elle finissait donc par suivre le mouvement imposé et le lecteur finit par le comprendre...





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L'histoire se passe sur une centaine d'années, parce que l'on suivra l'histoire de la maman de Stella, avant de suivre la vie de celle-ci, Assunta, sa mère.
Nous sommes en Calabre, en Italie, une famille italienne, pauvre, avec les habitudes des familles de l'époque.
Stella, est la Stella II, parce que la Stella I, est décédée dans son jeune âge. Notre Stella, est vraiment une personne que rien n'arrête, elle n'a peur de rien et fonce vers ce qu'elle veut dans la vie. Et en vieillissant elle sait très bien ce qu'elle ne veut pas, elle ne veut pas se marier, elle ne veut pas d'enfant, il faut dire qu'à l'époque ce n'était pas très bien vu, mais quoi, Stella n'en a rien à faire de ce que les gens peuvent penser.
Pour ces raisons, peut-être, elle a frôlé la mort plusieurs fois, et de façon très insolite parfois, se faire attaquer par une aubergine, des cochons, presque noyée...Etc, je ne vous dirai pas les autres façons qu'elle a trouvé de confronter le destin ou encore sa bonne étoile, se bat-elle contre un envoutement?
Et puis c'est le départ pour les États-Unis, quitter sa campagne calabraise pour ce nouveau pays. Pauvres, ils étaient en Italie, pauvres, ils seront en Amérique aussi.
Adulte, une rencontre viendra la faire dévier des promesses qu'elle s'était faite, et cette rencontre s'appelle Carmelo !

J'ai bien aimé cette histoire qui m'a fait pensé autant à "Betty" de Tiffany Mcdaniel et aussi au différents livres de Lucas di Fulvio car on suit cette histoire familial sur plusieurs générations avec c'est hauts et c'est bas. J'ai quand même eu une préférence pour la presque fin du livre car il y arrive une révélation qui moi m'a laisser sans voix.
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Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

Un énorme coup de coeur pour cette lecture, que j'ai dévoré, malgré le nombre de pages, et encore, j'en aurais pris encore et encore, tellement ce roman m'a soufflé, m'a captivé et presque ensorcelé.
Dans cette saga familiale, on va suivre Stella Fortuna, qui veut dire la ''bonne étoile'', et vous conviendrez après la lecture, que décidément Stella Fortuna, avait une bonne étoile au-dessus de sa tête.
L'histoire se passe sur une centaine d'années, parce que l'on suivra l'histoire de la maman de Stella, avant de suivre la vie de celle-ci, Assunta, sa mère.
Nous sommes en Calabre, en Italie, une famille italienne, pauvre, avec les habitudes des familles de l'époque.
Stella, est la Stella II, parce que la Stella I, est décédée dans son jeune âge. Notre Stella, est vraiment une personne que rien n'arrête, elle n'a peur de rien et fonce vers ce qu'elle veut dans la vie. Et en vieillissant elle sait très bien ce qu'elle ne veut pas, elle ne veut pas se marier, elle ne veut pas d'enfant, il faut dire qu'à l'époque ce n'était pas très bien vu, mais quoi, Stella n'en a rien à faire de ce que les gens peuvent penser.
Pour ces raisons, peut-être, elle a frôlé la mort plusieurs fois, et de façon très insolite parfois, se faire attaquer par une aubergine, des cochons, presque noyée...Etc, je ne vous dirai pas les autres façons qu'elle a trouvé de confronter le destin ou encore sa bonne étoile, se bat-elle contre un envoutement?
Et puis c'est le départ pour les États-Unis, quitter sa campagne calabraise pour ce nouveau pays. Pauvres, ils étaient en Italie, pauvres, ils seront en Amérique aussi.
Adulte, une rencontre viendra la faire dévier des promesses qu'elle s'était faite, et cette rencontre s'appelle Carmelo !
Il y a tant à dire sur cette lecture que je ne peux pas vous parler de tout.
Le fantôme de la première Stella, décédée 5 ans, jour pour jour, avant la naissance de notre Stella, d'ailleurs, on revoit ce petit fantôme, ou on le ressent, à maintes reprises. On parle également d'immigration, des difficultés que ces gens rencontrent, on y parle de la condition de la femme il y a une centaine d'années, on y parle de la violence, d'inceste, des envoûtements, il ne faut pas oublier que le peuple italien est très fort dans ces croyances. Et je peux vous dire que ma grand-mère, originaire de la Calabre, m'aura raconté plein de légendes et mauvais sorts dont elle aurait été témoin.
La lecture de ce roman est parfois assez difficile, mais par chance, l'auteure a su y insérer des petites pincées d'humour, qui viennent alléger les choses, et qui vous feront même rire.
C'est un premier roman pour cette auteure, et croyez-moi, elle vous fera tout un effet, une belle façon de raconter. Écrire un roman de presque 600 pages, et que l'on ne trouve pas de longueurs, et bien, c'est un exploit. Bien certain que je garde son nom en note, parce que je veux lire, si elle écrit un autre roman. À travers ses mots, on voit l'Italie, on ressent avec force les ''accidents'' qui ont faillis coûter la vie à Stella, et pas qu'une fois. On ressent de la colère, de la peur, de l'insécurité, tous ses sentiments vécus par notre héroïne et les gens autour d'elle. On a envie de pleurer à quelques reprises, et à d'autres moments, on a presque le fou rire. Les personnages féminins, jouent un très grand rôle dans cette histoire, j'ai bien sûr adoré Fortuna, la petite Tina, est vraiment adorable, sa soeur est son idole, son étoile et elle ne vit que pour elle. Les personnages masculins, eux, m'ont laissé un goût amer.
En bref, parce que je pourrais vous en parler encore et encore, mais je vais vous laisser découvrir ce bijou, une histoire qui vous tiendra en haleine, et que vous n'oublierez jamais. Je suis certaine que cette lecture deviendra une des lectures coup de coeur, qui vous marquera à jamais. Tout comme moi, vous allez être fâché, vous allez pleurer, vous allez rire, mais à travers tout ça, vous allez aimer, je n'en doute pas une seule seconde !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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