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sur 2576 notes
Jacques Reverdi est champion du monde d'apnée. Il est surpris dans une case sur une plage de Malaisie, à côté du corps d'une jeune femme qu'il vient peut-être d'assassiner. « Des blessures, par dizaines, lui lacéraient le corps - cuisses, bras, torse, visage. On l'avait saignée. on l'avait ouverte afin qu'elle se déverse en flux lents et continus sur le sol. » Les villageois se ruent sur lui pour le lyncher lorsqu'ils découvrent l'horreur de la scène. Jacques Reverdi trouvera son salut lorsque la police l'arrête et l'interne. Ce n'est peut-être pas non plus son premier crime. Lorsque le journaliste Marc Dupeyrat a vent du fait divers, il décide d'entretenir une correspondance avec le psychopathe en se faisant passer pour une groupie, afin de lui soutirer les raisons de ses actes et le scoop du siècle…
Malheureusement l'histoire de Jean-Christophe Grangé s'enlise. La construction de l'intrigue est trop dispersée, voir brouillonne. On est déçu lorsqu'on découvre les raisons qui ont fait de Jacques Reverdi un psychopathe. L'auteur frise parfois l'invraisemblance pour porter son histoire à terme, partant sur des chemins de traverse qui ne font qu'affaiblir la tension dramatique et l'intensité du scénario.
Il y a tous les éléments pour que « La ligne noire » soit un excellent thriller, mais le résultat est décevant, on n'est pas emporté par cette histoire abracadabrantesque. Ce n'est pas un bon Grangé.
Editions Albin Michel, 506 pages.
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Ce qui est bien avec Christophe Grangé c'est que, quelle que soit l'histoire, on est très vite emporté grâce à la qualité de l'écriture, toujours juste, vivante et ne ressemblant à aucune autre. En plus de ça, l'intrigue en elle-même est toujours extrêmement bien travaillée. C'est le cas de la ligne noire, un roman prenant et plein de tension.

On suit Marc, un journaliste obsédé par le mal et son origine depuis que sa fiancée a été assassinée de manière horrible. Après l'arrestation en Malaisie de Jacques Reverdi, un apnéiste renommé qui se trouve aussi être un tueur de femmes au rituel très particulier, Marc fait tout pour obtenir ses confidences. Il va établir une correspondance avec lui en se faisant passer pour une femme fascinée par Reverdi. Ce dernier va alors entrainer Marc dans un véritable périple au coeur de l'Asie, pour mieux l'initier à ses secrets.

J'ai vraiment aimé cette relation ambigüe qui se noue entre le tueur et le journaliste. La complexité de Marc est fascinante, son attirance pour le mal et le sang, sa dissociation avec Elisabeth, la jeune femme imaginaire censée être sous le charme de Reverdi... ça fait penser au Silence des agneaux pour le tueur qui dévoile ses secrets à une jeune femme, sauf que là, la femme n'existe pas, elle est un piège tendu au tueur pour le persuader de se révéler.

Un jeu très dangereux, donc, et on sent très vite que tout cela est voué à mal finir, ce qui rend le tout d'autant plus prenant. On est témoin de la descente vers l'Enfer de Marc, on le voit creuser sa propre tombe, s'enfoncer dans les ténèbres sans pouvoir s'arrêter.
Le traqueur devient le traqué et inversement, une sorte de lutte s'engage entre les deux et on sent, petit à petit, que Marc glisse vers cette fameuse ligne noire. Il devient de plus en plus l'égal de Reverdi dans son obsession du sang.

Le personnage de Marc est d'ailleurs assez fascinant. Il est obsédé par le mal, la violence, le sang, son comportement est souvent ambivalent. Tout comme son personnage d'Elisabeth est envouté par Reverdi, il est lui-même envouté par son côté obscur, duquel il se sent de plus en plus proche. Marc parvient à penser comme lui, à se mettre à sa place... Cette transformation s'effectue sous nos yeux, par étape, et ça nous donne l'impression que l'identité de Marc se brouille, qu'il se transforme en autre chose sous l'influence de Reverdi.
J'ai été marquée aussi, de voir à quel point, au fil du roman, Marc révèle son égoïsme, dont il n'a lui-même absolument pas conscience. Il implique des personnes de son entourage ou qu'il ne connait même pas dans ses jeux dangereux avec un tueur, il ne pense pas une seconde aux problèmes qu'il pourrait poser à ces gens (Khadidja, le postier, la vraie Elisabeth...) A la fin, cet égoïsme devient de plus en plus marqué, jusqu'à ce que les actes contestables du journaliste le rattrapent et se retournent contre lui, l'obligeant à faire face aux conséquences de ses actions.
Par contre, la révélation finale à son sujet était assez peu surprenante, et on se demande d'ailleurs pourquoi personne n'y avait jamais songé.

En résumé : un excellent roman, qui fonctionne par étape et nous entraine au coeur de la folie. Grangé nous plonge toujours dans des histoires un peu tordues, complexes, mais ça marche à chaque fois incroyablement bien.

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Fantastique!! C'est le premier mot qui me vient tellement ce livre est incroyable! On le lit au rythme de l'histoire, la première partie où tout se met en place est plus ou moins lente, elle distille ses jalons pour la suite, les personnages prennent leur place. La deuxième partie nous invite à un voyage hors du commun, à travers toute l'Asie, sur un chemin initiatique de plus en plus terrible. Et cette troisième partie, mais qu'en dire???? Elle est frénétique, intense et douloureuse... Franchement, un super thriller, se retrouver comme ça dans la tête d'un tueur, en faire le parcours, et.... Non, je ne dirais plus rien, parce qu'il faut vraiment le lire, pour les amateurs, c'est un grand Grangé, un grand thriller tout court, je pense un des meilleurs que j'ai pu lire.
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« Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire. Jalonnée de corps et d'effroi. »

Comme l'annonce la quatrième de couverture, ce thriller de J-C Grangé nous emmène sur cette ligne noire, à la frontière de la folie, sur un territoire où règne le mal à l'état pur sous les traits de Jacques Reverdi, surnommé « le tueur apnéiste » à cause de son modus operandi particulièrement ignoble puisqu'il prive ses victimes d'oxygène pendant qu'il savoure son meutre en apnée.

Après avoir été successivement pianiste, journaliste regional, grand reporter et paparazzi, c'est dans le domaine des faits divers que Marc Dupeyrat s'illustre désormais.
Marc est un véritable écorché vif, hanté par des drames majeurs qui ont marqué sa vie dont le suicide d'un compagnon de classe et le meurtre irrésolu de l'amour de sa vie en Sicile.
C'est ainsi que chaque tournant de sa vie a orienté sa carrière professionnelle dans une direction nouvelle.

C'est sur l'arrestation de Jacques Reverdi, emprisonné suite au meurtre d'une jeune touriste que Marc enquête, bien déterminé à trouver à travers cette quête la réponse à sa véritable obsession : la source du mal.
Dans son esprit germe une idée géniale : se faire passer pour une jeune étudiante nommée « Elisabeth » afin d'établir un lien avec le tueur, qui pour l'heure est emprisonné en Malaisie dans l'attente de son jugement.

Aidé et financé par son ami et photographe Vincent, Marc se lance dans la quête de sa vie en entraînant dans son sillage la jeune femme dont il a volé la photographie pour donner corps à son mensonge : Kadidja, jeune mannequin en devenir.

Sous forme d'enigmes, le tueur guide « Elisabeth » à travers l'Asie afin de remonter jusqu'au tréfonds de son âme et révéler ainsi son secret ultime.

Mais jusqu'où cette quête mènera-t-elle Marc ? Quels sombres secrets est-il sur le point de découvrir ?

J'ai tout de suite adoré l'atmosphère du roman, écrit, faut-il encore le souligner par un des maîtres du thriller !
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Ce livre est une horreur et un bijou. Je ne lui mets que 4 étoiles, car il est tellement dur que je l'ai lu en lecture rapide, c'est à dire en lisant par moment une phrase par page.

Comme lu dans une autre critique, c'est effectivement quelque chose qui ressemble au Grand Bleu et au Silence des agneaux.

Jacques Reverdi, ancien champion apnéiste, supposé tueur en série, est incarcéré en Malaisie. Marc Dupeyrat, ex paparazzi (entre autres), se met sur sa trace pour obtenir une interview, un livre, enfin, quelque chose. Pour ce faire, il utilise Khadidja, mannequin trop tôt en charge de famille, pour être son cheval de Troie dans la tête ou dans la vie du tueur.

Ceci donne 600 pages extrêmement bien écrites, ciselées, détaillées (parfois insoutenables, mais ceci n'engage que moi) d'un roman exceptionnel dans tous les sens du terme.

Si on lit ça sous l'angle de l'amateur de polar, une intrigue riche, des rebondissements, du suspense, des personnages riches (beaucoup trop, encore une fois).

Pour se rassurer, on peut toujours se dire que ça manque beaucoup de crédibilité, mais en est-on aussi sur ?

Pour les amateurs du genre, un must. Pour moi, limite.
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Un roman de 2004, à une époque où Grangé abandonnait des polars au contexte géographique et matériel bien planté (l'Afrique, le fonctionnement interne d'une université d'élite, des expériences menées du temps de la guerre froide, la mafia turque…), pour une série de policiers psychologiques.
La ligne noire est d'abord un récit sur la fascination du mal. le contexte, l'Asie du sud-est, n'est là que comme décor. le personnage principal, journaliste, enquête sur un tueur en série, un apnéiste renommé. Il cherche à comprendre, à aller plus loin et se perd petit à petit intérieurement dans cette quête.
Ayant lu les Grangé dans l'ordre et quasiment dans les temps de leur sortie, je considère qu'il y a eu un decrescendo qualitatif dans ses premiers livres, jusqu'au réveil que constitue Miserere. Cette ligne noire, trop tortueuse, trop intérieure, me m'a pas conduit au plaisir escompté. Dommage...
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Ceci est un thriller tout ce qu'il y a de glauque dans lequel Grangé entraîne brutalement le lecteur dans la psyché de deux personnages extrêmement troubles, reliés entre eux par un personnage fictif, Elisabeth, qui va devenir le noeud d'une intrigue bougrement retorse.

Il s'agit d'une quête sous la forme d'un macabre jeu de piste, se jouant entre un tueur particulièrement sinistre et un journaliste obnubilé par le crime, qui veut à tout prix comprendre les motivations d'un criminel et se trouve prêt à plonger dans les abysses d'un esprit malade afin d'en surprendre tous les mystères et de percer le secret de sa folie homicide.
Comment suivre le chemin de vie pour parvenir aux jalons d'éternité ?
La vérité s'avère parfaitement épouvantable et Jean-Christophe Grangé aussi sinistre que son tueur !

L'auteur va vous embarquer, si vous le voulez, dans une intrigue très tordue mais bougrement bien ficelée qui se lit d'une traite, en retenant sa respiration, comme en apnée !
avec en prime une fin d'une totale perversité, dont on peut imaginer une partie .... mais une partie seulement et qui laissera le lecteur franchement tourneboulé !
Dans le genre suspense haletant, sans doute un des meilleurs ouvrages de l'auteur.
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Une quatrième de couverture très énigmatique pour un livre qui vaut vraiment le détour ! Je n'avais jamais lu un seul livre de JC Grangé, cependant c'est un auteur que j'avais envie de découvrir. J'ai déjà dans ma bibliothèque Les rivières pourpres mais je connaissais déjà l'histoire pour avoir vu le film et j'avais plutôt envie de découvertes. C'est là qu'un ami m'a prêté La ligne noire. Et quel voyage !

Nous sommes en Malaisie. le roman commence sur la mort d'une femme que l'on découvre du point du vue du tueur. L'homme qui est arrêté se nomme Jacques Reverdi, c'est un ancien champion d'apnée. Ce n'est pas la première fois qu'il est soupçonné suite à la mort d'une jeune femme mais la première affaire a été classée sans suite.

Un journaliste français va s'intéresser à ces évènements, Marc Dupeyrat. C'est un homme qui porte en lui bon nombre de fêlures d'où des changements de boulot à chaque moment grave de sa vie. Il passera de grand reporter à paparazzi et à ce moment de l'enquête, il est journaliste dans un petit journal relatant les faits divers. Rien de bien glorieux mais les jours passent et cela semble lui convenir.

Mais peu à peu, cette affaire Reverdi va prendre de la place dans sa vie, il s'y intéresse de plus en plus. Sachant que ce dernier a une grande préférence pour les femmes, au point de les tuer, il va donc lui écrire des lettres dans sa prison de Malaisie en se faisant passer pour une femme. A ce moment du roman, le lecteur se laisse véritablement embarquer.

Une correspondance va naître entre Marc et Jacques, chacun faisant croire à l'autre ce qu'il n'est pas. Chacun jouant à un jeu dangereux dans lequel il peut se perdre.
Au début de ses lettres, on sent que les deux hommes écrivent dans leur intérêt. Marc écrit pour recueillir des aveux, des preuves tandis que Jacques trouve en « Elisabeth », une femme digne de lui dont il peut se servir. Cependant, au fil des lettres, une relation profonde s'installe entre les deux hommes. Ils ont beau être opposés en apparence, ils sont bien plus proches qu'ils ne le pensent.

C'est un thriller véritablement haletant ! Marc et Jacques sont deux personnages très présents, que ce soit physiquement ou bien moralement. L'intrigue est bien menée. On sait dès le début qui est le tueur et pourtant, on va de surprise en surprise.
Je mets juste en garde les âmes sensibles, certains passages peuvent être choquants. C'est parfois un peu trash et pourtant, impossible de détacher mes yeux du livre. Je voulais savoir, je voulais comprendre et même les passages plus délicats ne font qu'intriguer toujours un peu plus.

Un roman prenant qui ne vous lâche qu'à la dernière page. Et encore.
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Jacques Reverdi a été connu pour ses exploits en apnée et en plongée. Ce qui l'a définitivement fait connaitre du grand public ? Ses meurtres sanglants de jeunes femmes en Malaisie... A part Reverdi, La ligne noire présente deux autres personnages. le personnage principal, Marc Dupeurat, est un ancien musicien, ancien paparazzi, reconverti en journaliste de faits divers. Obsédé par le Mal et par les tueurs en série, sa dernière idée est d'obtenir des aveux de Reverdi et de pouvoir vraiment contempler un tueur dans les yeux. Pour obtenir ses confidences, il décide d'inventer un personnage féminin, qui va correspondre avec Reverdi à l'aide de lettres. Ce qui introduit le personnage de Khadidja, une jeune femme qui décide de prendre une revanche sur son enfance misérable en devenant mannequin. Marc et Khadidja se rencontrent par le biais d'un ami commun, et c'est là que le journaliste vole une photo de la jeune femme, afin de l'envoyer au tueur. Sympa, n'est-ce pas ?
La ligne noire nous fait osciller entre les points de vue de Reverdi et de Marc, avec quelques apparitions de Khadidja de temps à autre. Les échanges entre Reverdi et Marc sont particulièrement savoureux. Se faisant passer pour une jeune femme amoureuse dans l'espoir de soutirer des informations au tueur, Marc va vite réaliser qu'à force de trop jouer avec le feu, il risque de se brûler les ailes... Il va s'enfoncer dans son histoire, dans ses mensonges, dans la noirceur, pour finalement ne pas arriver à s'en sortir intact. Car Reverdi a beau être enfermé et condamné à mort, il ne tolère aucune trahison et aucun mensonge.
Avec La ligne noire, Jean-Christophe Grangé signe un thriller vraiment choc ! Déjà pour ce choc des cultures : une partie de l'intrigue se déroulant en Asie du Sud-Est, c'est l'occasion de se plonger dans des paysages et des cultures vraiment différentes et que je connais très peu. Mais le fait de se retrouver aussi dans une prison au côté de Reverdi ajoute un certain piquant, étant donné que c'est loin d'être reposant ! Les décors et l'atmosphère asiatique permettent de contrebalancer avec la culture française présenté par Marc. Et Khadidja introduit une certaine touche d'originalité également, grâce à ses origines étrangères. Ce mélange détonnant est donc très réussi, et très apprécié !
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Ce livre a été un véritable coup de coeur. Jean-Christophe Grangé nous peins la psychologie humaine à travers des personnages richement dessiner. L'intrigue est originale et ne laisse vraiment rien deviner jusqu'au tout dernier chapitre qui nous laisse, vulgairement dit, sur le cul. Les âmes sensible s'accrocher ou s'abstenir, l'auteur nous livre de véritables scènes d'horreurs en rendant les descriptions de meurtres réelles et surtout très crédibles.

Challenge Multi-défis 2019.
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