-Chaque génération croit avoir inventé la fête et la désillusion. Le désespoir ne se démode jamais, comme la nostalgie.
- La nostalgie est une drogue, elle aussi.
- Balivernes ! Les jolis souvenirs sont la seule richesse que personne ne peut vous voler.
Rien n'est écrit, tout est à accomplir.
- Je vais vous apprendre le premier théorème d'Adèle. En amour, 1 plus 1 égale tout et 2 moins 1 égale rien.
(note : emprunté à Ninon de Lenclos)
Le corps hurle ce que l'esprit refuse d'admettre.
Le monde autour de nous pourrissait. Il avait, lui, soldé le siècle bien avant l'heure. Le doute et l'incertitude en seraient les nouveaux fondements. Il a été toujours en avance.
Il était d'une extrême susceptibilité : sa mémoire prodigieuse lui servait aussi à stocker les prétendus affronts. Il était capable de vous resservir une phrase anodine des années après, non sans l'avoir analysée dans toutes ses acceptations. (p. 98)
Que valaient leurs acrobaties philosophiques en regard du quotidien? S'ils avaient été capables d'écouter, je leur aurais donné mon avis... La belle affaire! Si les hommes passaient plus souvent le balai, ils seraient moins malheureux.
- Que vais-je devenir, Adèle?
J'aurais tant voulu entendre un "nous". Ou poser cette question pour me soumettre à sa réponse.
J'avais fondé ma vie sur une seule personne.Je ne sais toujours pas si c'était une preuve d'amour ou de bêtise absolue.
Il n'y a pas de grand scientifique, ou de grand artiste, sans grand égoïsme. Et mon mari était un grand scientifique ! Kurt était un enfant. Le monde tournait autour de sa tête. Jusqu'au jour où il a connu la difficulté. Il ne voulait pas l'accepter.