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EAN : 9781779503060
296 pages
DC Comics (23/02/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Batman: Gotham Knights made history as the very first ongoing Batman series to be launched by a woman, and now this popular series is collected together for fans of all ages to enjoy!

Batman, Nightwing, and a colorful cast of Gotham's greatest rogues tussle for dominance in this collection of fast-paced stories from the turn of the millennium. Written by DEVIN GRAYSON (Catwoman, Nightwing, The Batman Chronicles) and masterfully illustrated by ROGER RO... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un héros adulte avec un relationnel complexe
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Ce tome fait suite à Batman - Gotham Knights : Transference (épisodes 1 à 12) écrits par Devin Grayson qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, mais ce serait dommage de s'en priver. le présent tome regroupe les épisodes 14 à 24 et 32, initialement publiés en 2001/2002. Toutes les couvertures ont été réalisées par Brian Bolland. À l'exception de l'épisode 19, les 11 autres ont été écrits par Davin Grayson, dessinés par Roger Robinson et encrés par John Floyd. La mise en couleurs a été réalisée par Rob Schwager pour les épisodes 14 à 21, puis par Gloria Vasquez pour les épisodes 22, 23 et 32, et par le studio Wildstorm FX pour l'épisode 24. L'épisode 19 a été écrit par Chuck Dixon, dessiné et encré par Dick Giordano.

Nightwing est en train de poursuivre le duo Double Dare (Aliki & Margot Marceau) d'un gratte-ciel à l'autre à Gotham. Envoyé par Batman, Azrael intervient dans la course-poursuite pour prévenir Nightwing que le duo a dérobé deux millions aux oeuvres de charité de la fondation Wayne, mais aussi des bijoux au Penguin et que les hommes de main de celui-ci sont arrivés à pied d'oeuvre, solidement armés. Bruce Wayne et les parents de Tim Drake participent à un gala de charité pour l'environnement quand Poison Ivy (Pamela Isley) se manifeste et prend les participants en otage estimant que leur hypocrisie dépasse les bornes en donnant des sommes limitées, tout en aggravant l'état de la planète avec leur consommation. Un individu Matatoa arrive à Gotham en prétendant qu'il absorbe les capacités des individus qu'il tue, étant sous le coup d'une véritable compulsion le poussant à tuer. Il indique à Batman que s'il le laisse le tuer, il absorbera ainsi ses capacités et deviendra le protecteur de Gotham pour l'éternité car il est immortel. Batman est aidé dans cette affaire par Nightwing et Oracle (Barbara Gordon).

Batman demande l'aide d'Aquaman (Arthur Curry) pour récupérer une partie des objets qui ont été engloutis dans une crevasse lors du tremblement de terre qui a secoué Gotham. Aquaman accepte et descend dans la crevasse pour essayer d'y déloger le Penny géant. Durant toute une nuit, un certain nombre de malfrats s'apprêtent à commettre un méfait, vol ou agression, tout en s'interrogeant sur ce qui se passerait si Batman intervenait. Batman intervient sur les quais pour stopper un déchargement illégal de marchandises et se retrouve entre Enrico et Jack Inzerillo, père et fils, le second essayant d'arnaquer le premier. le père biologique de Dick Grayson se fait connaître à Gotham, interrompant de fait les démarches administratives devant conduire à l'officialisation de l'adoption de Dick par Bruce Wayne. Dans un immeuble huppé de Gotham, un habitant obsédé par les insectes est dévoré vivants par une nuée de cafard qui se rassemble ensuite pour prendre la forme d'une silhouette humaine. Spoiler (Stephanie Brown) intervient avec l'aide de Batman dans l'oreillette. Scarecrow a lâché son gaz sur dans les locaux de Wayne Entreprises, et Batman doit lutter contre les effets d'une bouffée inhalée, avec l'aide de Sasha Bordeaux. Bruce Wayne achète une arme à feu. le réconfort apporté par Batman au fil de vingt-quatre heures, à toutes les personnes qu'il rencontre.

Deuxième recueil des épisodes écrits par la scénariste Devin Grayson : le lecteur sait ce qui l'attend, à savoir des histoires en 1 ou 2 épisodes, une narration visuelle assez décompressée et un éclairage sur le personnage au travers de la manière dont ses relations le perçoivent. Cela commence avec une lettre rédigée par Dick Grayson à l'attention de Bruce pour dire les difficultés de leur relation. Puis, le très jeune Tim Drake se rend compte de la confiance que Batman lui accorde pour raisonner Poison Ivy et l'amadouer. Vient une nouvelle coopération avec Nightwing qui met en évidence l'attachement émotionnel de Batman pour son protégé. La scénariste pousse le bouchon encore plus loin lors d'une nuit tranquille, sans événement qui nécessite l'intervention de Batman, et celui-ci se morfond dans sa grotte jusqu'à user d'un subterfuge pour bénéficier de la compagnie d'Aquaman, un grand moment d'humanité du héros taciturne. Cette succession d'interactions avec une subtile sensibilité est interrompue par l'épisode écrit par Dixon. Ce dernier parvient à se couler dans le moule de la série tout en conservant sa propre voix. le lecteur sourit en découvrant comment la simple existence de Batman influe sur l'inconscient des criminels qui sont peut-être un peu moins superstitieux qu'en 1939 quand le personnage fut créé, mais ça leur trotte quand même dans la tête. Giordano réalise une narration visuelle simple et en retenue, parfaitement adaptée.

Puis Devin Grayson reprend sa suite d'épisodes avec une rencontre entre Batman et Superman, un peu sèche, et un jeu psychologique auxquels les personnages ne croient pas tout à fait, et pas voie de conséquence le lecteur non plus, pour révéler un stratagème dans le stratagème, pour une forme de vengeance tout en cruauté mentale. le mentorat de Stephanie Brown contre une colonie de cafards sous influence d'un dérivé du gaz de Joker est extraordinaire de sensibilité, entre Batman prudent au possible, et la jeune adolescente faisant tout pour se montrer digne et ne pas rater une action. L'autrice épate le lecteur avec ses idées, évidentes et habilement menées, que ce soit Bruce Wayne essayant de déjouer les effets du gaz de Scarecrow en se confrontant à ses peurs intimes avec l'aide de Sasha Bordeaux, Bruce ayant de surmonter son aversion pour les armes à feu, ou l'exemple positif de Bruce Wayne et Batman sur ceux qui croisent sa route. Grayson a l'art et la manière de montrer les défauts dans la cuirasse que Bruce Wayne s'est construite pour devenir Batman. Bien évidemment, l'effet est facile à obtenir : il suffit de mettre en scène Batman faisant preuve d'une émotion humaine normale. Mais elle le fait avec élégance et une sensibilité très juste, par l'intermédiaire de ceux qui l'entourent. Ils se rendent compte de petits détails qui ne relèvent pas d'une volonté d'efficacité découlant d'une froide logique, mais d'un sentiment honnête insoupçonné. Finalement Batman est bien resté un être humain, ne parvenant à dissimuler parfaitement ses sentiments, et assez malhabile dans sa manière de les montrer. le lecteur sourit lorsqu'il se montre trop sec avec Superman, quand il se montre protecteur en restant très froid avec Spoiler. Il sourit tout du long de l'épisode au cours duquel il recherche de la compagnie, sans jamais le dire explicitement, sans même pouvoir se l'avouer. Derrière, il sent bien que Batman est déstabilisé par l'absence de crise nécessitant son intervention, ne sachant pas comment s'occuper quand son aide n'est pas requise.

Le lecteur retrouve le même dessinateur que sur les épisodes 8 à 13 du tome précédent. le lecteur est tout de suite frappé par la représentation simplifiée des personnages, et des lieux, pas bâclée, mais ramenée à des éléments essentiels pour donner plus de force aux compositions, aux éléments structurants de la page et de chaque case. Par exemple, il représente bien les éléments de chaque costume, même ceux plus chargés comme celui d'Azrael, mais sans s'embarrasser des textures. Il a tendance à épaissir les traits encrés sur les visages pour qu'ils soient plus marqués, plus francs. Il représente bien les gratte-ciels de Gotham, en se focalisant sur les traits structurants pour la hauteur ou les panneaux vitrés, sans en rajouter sur les décorations architecturales. Il n'hésite pas à épaissir les ombres pour donner plus de poids à un personnage (par exemple Batman avec les plis très prononcés de sa cape, ou sa cagoule entièrement noire), ou à un décor mangé par les ombres. Cela donne une atmosphère souvent enténébrée, correspondant tout à fait à l'univers de Batman. Cela ne l'empêche pas de représenter plus de détails quand la scène le requiert : la multitude de feuilles quand Poison Ivy use de son pouvoir, les tubes et les chromes de la moto de Matatoa, les ordinateurs, claviers et écrans de l'équipement de la Batcave, l'aménagement et les meubles des grandes pièces du manoir Wayne, l'aménagement bien différent de l'appartement modeste de Dick, les passants dans les grandes artères de Metropolis, l'aménagement immaculé de l'appartement de l'homme ayant la phobie de la vermine, les cubicules et leurs parois dans les bureaux de Wayne Entreprises. La narration visuelle est en phase avec les scénarios sans fard, très vivante lors des séquences d'action, laissant assez d'attention au lecteur pour qu'il puisse percevoir la subtilité sous-jacente des relations interpersonnelles.

Depuis 1939, Batman a bénéficié de nombreuses séries, certaines très prestigieuses et très réussies, et de nombreux créateurs. Pas facile de faire du neuf, ni même de simplement se montrer à la hauteur. A priori, le lecteur vient pour des histoires courtes et bien troussées, simplement divertissantes, ce qui est déjà beaucoup. Il trouve exactement ça avec des intrigues rondement menées, certaines originales, d'autres avec des trames déjà exploitées par d'autres créateurs. Il apprécie une narration visuelle directe et sans fioriture, mais efficace et plus nourrie qu'un regard rapide ne le laisse deviner. Très rapidement, il se rend compte que Devin Grayson développe la personnalité de Batman par petites touches délicates, lui donnant une épaisseur psychologique et émotionnelle qui le rend sympathique, presque malgré lui. Une grande réussite.
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