Alors que dans une bibliothèque, vous êtes maître du choix de l'ouvrage que vous allez lire.
Abêtir, terroriser, récompenser. Ce sont les étapes de la torture mentale qui conduisent à l'acceptation de tout ce qui vient de votre "sauveur".
Tout événement a des conséquences et toute fin est le début d’une nouvelle histoire.
Personne ne disparaît sans laisser de traces comme une pierre roule au fond de la mer en ne formant que quelques rides légères à la surface. Tout événement a des conséquences et toute fin est le début d’une nouvelle histoire.
Parfois, ils tentent de parler de la situation, mais elle finit toujours par hurler et, à une occasion, elle balance un vase en cristal ancien et précieux contre un mur.
Il éclate en mille morceaux et le mur demeure marqué par une horrible brèche et plusieurs fissures profondes. Chaque fois que Hanne entre dans la cuisine, elle aperçoit la balafre et ressent une étrange satisfaction : sa douleur intérieure semble se refléter physiquement dans la pièce. Comme si l'entaille et les lézardes étaient la preuve que la peine et la colère n'existaient pas seulement dans sa tête.
C'est un mécanisme de protection. En refusant d'admettre sa propre responsabilité dans ce qui s'est passé, il échappe à la culpabilité. Tout est beaucoup plus facile si c'est la faute de quelqu'un d'autre.
Impossible de lui dire comment elle se sent, à quel point la rage lui comprime le diaphragme et lui fait mal, comme si elle avait mangé du verre pilé au petit déjeuner au lieu des œufs brouillés et du jambon poêlé.
C'est un mécanisme de protection. En refusant d'admettre sa propre responsabilité dans ce qui s'est passé, il échappe à la culpabilité. Tout est beaucoup plus facile si c'est la faute de quelqu'un d'autre.
Elle est si choquée qu'elle ne saisit pas les phrases, comme s'ils s'exprimaient dans une langue étrangère. Les mots se délitent en petits sons gutturaux dépourvus de cohérence.
Fagerberg toussote et écrase sa cigarette dans sa tasse à café vide :
— Ces deux femmes étaient… “des femmes de petite vertu”, comme on disait à l’époque. Oui, je sais bien qu’aujourd’hui une femme sur deux était célibataire. Et c’est considéré comme normal de sortir dans un bar et d’inviter des hommes chez soi. Mais à l’époque, ce n’était pas le cas. Les deux victimes étaient des habitués de ce dancing, Le Grand Palais. Elles y fréquentaient souvent des hommes. Nous soupçonnions que le meurtrier les avait rencontrées là. Et étant donné qu’il n’y avait aucune trace d’effraction, nous avons pensé que les victimes les avaient invités, ou du moins, lui avaient ouvert la porte.