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3,92

sur 1536 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'intrigue prenante de ce roman policier se déroule à Ormberg, un village désolé de Suède. Camilla Grebe s'appesantit sur l'ambiance de cet inhospitalier patelin «...où quelque chose de mauvais plane » et dont les friches industrielles sont le seul temoin d'une ancienne activité humaine intense. Reste un centre pour réfugiés sujet à polémiques et quelques âmes perdues.Le rythme est plutôt lent au départ ce qui n'empêche pas au récit d'être addictif dès les premières pages. C'est surtout dans sa seconde partie alors que les rebondissements s'enchaînent qu'il devient un page-turner jusqu'à la révélation finale.
Trois trajectoires se détachent.
Celle de Malin jeune policière qui revient dans son village natal pour enquêter sur un « cold case ». Adolescente elle a découvert le squelette d'une fillette sous un monticule de pierres. le crime n'a jamais été élucidé. L'enfant, jamais identifiée. Celle de Hanne, profileuse d'une soixantaine d'années atteinte de troubles de la mémoire qu'elle s'échine à dissimuler, appelée dans ce village avec Peter son mari policier pour investiguer sur cette affaire. Ses troubles mnésiques l'oblige à tenir un journal caché, substitut à sa mémoire. Celle enfin de Jake, un adolescent qui aperçoit Hanne près de chez lui, une nuit de tempête, confuse et amnésique. Il récupère le journal qu'elle a égaré dans la neige et décide de le conserver. Peter a disparu.
Jake et Hanne, personnages très attachants, possèdent tous deux un « mal qui les ronge ». Des maux bien différents mais la douleur reste universelle, elle les solidarise. Jake développe ainsi une tendresse envers Hanne à la lecture de ses écrits.
Alors que ses collègues tentent de retrouver Peter un nouveau meurtre va bouleverser les recherches.
L'enquête qui se dénoue au coeur de la forêt ténébreuse sous des tempêtes glaciales dont la neige dense et aveuglante absorbe tous les sons, la lumière est faite peu à peu sur des fêlures intimes, familiales et des secrets aussi glaçants que le climat. le roman interroge sur l'intégration, l'exil, le courage qui naît de la peur, la tolérance, l'auteure élargissant le spectre à une réflexion sociale et politique.
Un très bon moment de lecture.
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Il y a 8 ans, alors qu'elle était avec ses amis, Kenny et Anders, dans les bois d'Ormberg, Malin fait une bien macabre découverte non loin d'un monticule de pierres : un crâne avec de longs cheveux bruns...
Aujourd'hui, Malin est agente de police à Katrineholm. Parce qu'originaire de la région, on l'a appelée en renfort sur l'affaire de la fille d'Ormberg, dont l'enquête n'a jamais aboutie. Elle travaille avec Manfred, Peter Lindberg et la profileuse, Hanne Lagerlind-Schön. Malheureusement, cette dernière a été retrouvée en pleine forêt, déguenillée, les pieds nus recouverts de sang par Jake. Dans sa précipitation, Hanne a perdu son journal dans lequel elle note tout ce qui se passe dans la journée. Tout ça à cause de ses pertes de mémoire. Interrogée par Malin et Manfred, elle est alors incapable de se souvenir des circonstances et des raisons de sa fuite. Elle ne se souvient plus non plus si Peter était avec elle ou non. Ce qui inquiète les policiers car ce dernier est introuvable. Ces tragiques événements seraient-ils en lien avec la réouverture de l'enquête sur la fille d'Ormberg ?

Deuxième volet mettant en scène le duo Hanne/Peter, "Le jøurnal de ma disparitiøn" nous emmène sur les terres désertées et ensevelies sous la neige de la petite ville d'Ormberg, là où un drame s'est joué 8 ans auparavant. L'affaire n'ayant jamais été résolue, la police décide de la reprendre. À sa tête, Manfred, Peter, Malin, tout spécialement affectée car originaire de là, et Hanne, la profileuse. Si le roman commence sur les chapeaux de roue, avec la fuite de cette dernière et la disparition de Peter, l'on suit, en parallèle l'avancée de l'enquête aux côtés de Malin et les faits antérieurs, grâce au "jøurnal de ma disparitiøn", autrement dits les écrits de Hanne, qu'un certain Jake découvre et lit. Construit (presque) comme son premier roman, mais à deux voix ici, Camilla Grebe nous plonge dans une enquête pour le moins étrange qui fera ressortir de vieux secrets de famille. Sur fond de racisme, de filiation et de crise sociale, ce journal se révèle plus complexe qu'il n'y paraît. Une enquête finement troussée portée par une plume vive.
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Malin est de retour.
Elle revient au bercail.
Ormberg qu'elle s'appelle, la vilaine petite bourgade que l'on ne souhaiterait habiter pour rien au monde. Un hiver de gueux, un taux d'actifs proche du zéro absolu, une activité aussi débordante que Ribéry à l'égard du Bescherelle. Bref, ça craint.
Partie il y a huit ans sur une petite note fruitée, la découverte du cadavre d'une fillette donc légèrement gâté, le fruit, c'est en temps que flic encore un peu verte qu'elle y est affectée afin de réouvrir ce cold case aux côtés de Peter et d'Hanne découverts dans le précédent mais néanmoins très appréciable opus :Un Cri Sous la Glace.
Si Ormberg rime avec emmerg (on va pas ergoter), c'est qu'une nouvelle victime vient d'y être signalée.
Et si ces deux faits divers d'hiver étaient finalement liés, ce serait pas fou-fou, ça ?

J'ai enquillé direct sur mon deuxième Grebe sans passer par la case pause, j'aurais peut-être dû.
Non pas que cette nouvelle enquête soit décevante, loin s'en faut, mais elle peine, trouve-je, à se hisser au niveau de son illustre prédécesseur.

Grebe instaure brillamment un climat anxiogène, c'est un fait.
Faut dire que le contexte social, géographique et criminologique prête bien peu à la gloussade outrancière.
Tout en développant une intrigue plutôt bien ficelée, Grebe parvient à interroger sur la filiation, le racisme gangrenant et la quête d'identité sans faire dans le mille-feuille démonstratif.

Et pourtant je ne parviens pas à expliquer cette relative déception.
Peut-être est-ce dû à une construction sans réelle surprise puisque reprenant l'idée d'un chapitre par personnage.
J'ai trouvé le lecteur de ce journal intime (celui du bouquin, hein) assez poussif, voire tire-au-kanelbullar (dessert Suédois à la cannelle) puisque souvent incapable de se fader plus d'une page.
Un twist final qui fait un peu dans la surenchère promotionnelle.
Bref, une humeur chafouine que je m'explique difficilement d'autant que les interactions familiales régissant ce bien triste patelin en font un plus indéniable.

Le journal de ma disparition sera finalement celui d'une légère mais persistante contrariété.
M'en vais finalement faire une pause, avant d'y retourner.
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Bienvenue à Ormberg, bourgade peu charmante à quelques centaines de kilomètres au sud de Stockholm, un "trou paumé" pour reprendre l'expression peu charitable des enquêteurs qui doivent se pencher sur un cold case en pleine tempête hivernale.

Quelques stugas éparpillées dans les bois et habitées par des familles au chômage, laissées sur le bord de route après la fermeture du complexe métallurgique local et de la fabrique textile devenue un centre d'accueil de réfugiés, pas vus d'un très bon oeil par les autochtones. Quelques jeunes qui s'ennuient ferme. Voilà Ormberg.

Huit ans auparavant, le squelette d'une enfant de cinq ans a été retrouvé par une nuit sans lune sous un amas de pierres au coeur de la forêt. Malin, jeune enquêtrice, faisait partie de la bande de jeunes fêtards ayant fait cette macabre découverte. Sa connaissance des lieux et des us locaux lui vaut d'être intégrée à l'équipe policière qui doit également faire face à la disparition d'un de ses coéquipiers et à l'amnésie de leur profileuse. Une enquête glaçante entre passé et présent, qui n'augure rien de bon du futur et qui implique un peu trop des rares habitants d'Ormberg...

Thriller scandinave sympathique qui occupe bien quelques heures de vacances mais pas vraiment un récit qui m'a prise aux tripes. L'édition "Livre de poche" que j'ai eue entre les mains était truffée de fautes de syntaxe, ce qui n'a pas aidé. le style de Camilla Grebe est efficace et conforme à ce qu'on attend d'un polar suédois. Une trame narrative bien faite pour coller à une future adaptation à l'écran.


Challenge ENTRE DEUX 2023
Challenge PLUMES FEMININES 2023
Challenge MULTI-DEFIS 2023
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Tout fout le camp, dans cette histoire et à Ormberg (patelin paumé lui aussi), à commencer par la mémoire de Hanne, la célèbre profileuse.
Son compagnon, l'inspecteur Peter Lindgren, est introuvable ; et du fond de son canapé de chômeur, le père de Jake & Melinda ne se remet pas du décès de sa femme et boit de plus en plus. Ses deux enfants doivent donc se débrouiller seuls pour se dépêtrer de leurs nouveaux problèmes d'adolescents.

Lorsqu'un cadavre de femme est trouvé à Ormberg, faisant écho au meurtre d'une fillette au même endroit, trente ans plus tôt, il est facile de suspecter des réfugiés "accueillis" dans un Centre de la commune, mais aussi des Suédois 'de souche' qui voient d'un mauvais oeil les aides publiques accordées à ces étrangers. Eux-mêmes, au chômage depuis la fermeture des usines locales, ne sont pas si bien traités.

Après 'Un cri sous la glace', j'admire à nouveau le talent de l'auteur. Douée pour ménager le suspense (alternance de trois voix avec le journal, et cliffhangings à chaque chapitre), elle excelle aussi à décrire des personnages en proie au doute et à la souffrance, incompris par leurs proches (ou craignant de l'être). J'ai ressenti de grosses bouffées d'amour maternel pour Jake et sa soeur... Camilla Grebe sait également présenter de façon contrastée des sujets de société délicats (immigration, accueil de réfugiés, xénophobie ordinaire, harcèlement...).

Bonne lecture. Dommage que les scènes d'action finales soient si longues et spectaculaires. L'ultime rebondissement m'a paru un peu tiré par les cheveux. Mais il a le mérite de placer un personnage face à ses propres contradictions, invitant ainsi le lecteur à réfléchir à la question du 'né quelque part' ♪♫ - s'il ne l'avait pas fait avant.

'L'Ombre de la Baleine' m'attend. Mais je ne suis pas pressée.
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Et voilà que je tourne les dernières pages du dernier livre sélectionné dans la catégorie « polar » en lice pour le Prix des Lecteurs aux éditions le Livre de Poche. Déjà 7 mois que cette aventure a commencé pour moi en tant que membre du jury (un rêve car je désirais depuis de nombreuses années y participer) et pourtant, c'est à peine comme si c'était hier… C'est donc avec un brin de nostalgie que j'écris cette dernière chronique dans le cadre de ce prix.

Avant toute chose, je tiens à vous dire que je vous ferai incessamment sous peu un article récapitulatif reprenant la sélection au complet ainsi que les 7 livres choisis dans un premier temps, par nous les jurés. Ensuite, entre le 1er et le 4 septembre, viendra le vote final où il faudra alors désigner le livre gagnant parmi ces 7 pré-sélectionnés. Mais nous n'en sommes pas encore là et revenons au polar « le journal de ma disparition » de Camilla Grebe.

Début de ce mois, je m'étais plongée dans le premier tome de cette série entreprise par cette auteure suédoise, qualifiée comme la reine du polar suédois, avec son duo atypique composé du policier Peter Lindgren et de la profileuse, Hanne. Je vous mets ici le lien de mon premier article comme petit aide-mémoire : https://www.musemaniasbooks.be/2019/08/21/un-cri-sous-la-glace-de-camilla-grebe-thriller/

J'avais eu un sentiment mitigé vu le style d'écriture qui me paraissait assez lent par rapport à ce que j'avais l'habitude de rencontrer avec les auteurs nordiques, phénomène que j'apprécie assez bien. Comme il s'agissait de la première oeuvre de l'auteure, je souhaitais rester assez tolérante, surtout qu'il s'agissait d'une traduction, travail incommensurable.

Je dirais qu'avec l'expérience, ce petit défaut que j'avais pu trouver, commence doucement à s'estomper. de plus, ne se reposant pas sur les lauriers, Camilla Grebe introduit ici un nouveau personnage en la personne de Malin qui vient compléter l'équipe policière.

Par contre, vous le remarquerez très facilement, je pense, une grosse ressemblance avec son premier thriller relève en ce que l'auteure laisse la victime non identifiée. Il faut arriver à plus de la moitié du livre pour que commence doucement à se dessiner son identité.

Encore une fois, le suspens quant à connaître le coupable est tenu très longtemps et l'auteure a su me surprendre par la conclusion de l'enquête. Je n'avais pas vraiment soupçonné que cela finirait de la sorte et ça, c'est un point très positif pour moi.

Vu qu'un des dictons que j'utilise très souvent est « jamais deux sans trois », je ne pourrai pas passer à côté du troisième livre : « L'ombre de la baleine » 😉
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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A huit ans , Malin a découvert avec ses amis le corps d'une petite fille. Des années plus tard, Malin, devenue policière est confrontée à un nouveau meurtre au même endroit. Il s'agit d'une réfugiée, la population d' Ormberg admet avec difficulté la venue de ce centre de réfugiés. le plus troublant étant que son collègue Peter est porté disparu et que Hanne a été retrouvé pieds nus et complètement hébétée. Hanne perd la mémoire mais consigné tout dans son cahier. Ce cahier a été retrouvé par le jeune Jack qui va le lire et apprendre des éléments sur la population d'Ormberg qu'il n'imaginait pas.
L'auteur a mit en exergue une population fragilisée par la perte de l'industrie de la ville, le désespoir d'une population sans emploi et l'arrivée de réfugiés qui leur paraissent plus aidés qu'eux. Même si le final est un peu alambiqué et il n'en reste pas mois que ce livre se lit avec plaisir.
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Je me suis un peu ennuyé au cours de ma lecture.
Un cri sous la glace mets revenu en tête en prenant connaissance de ce livre et je n'avais rien oublié.
L'histoire m'a semblé monotone et cette haine des réfugiés m'a parfois gêné, même si à la fin l'auteure nous explique le bien-fondé de ses propos.
Je lirais évidemment la suite… Je suis curieuse de savoir la fin.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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...Le journal de ma disparition" met en scène deux personnages singuliers et attachants, suggérant la difficulté d'être différents dans une société normative.....

Polar très efficace qui multiplie les rebondissements jusqu'a un twist final particulièrement inattendu...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est avec un peu de réticence que Malin, une jeune flic de vingt cinq revient dans son village d'Ormberg, dans ce coin perdu de Suède en pleine crise économique et sociale. Une réticence due à la découverte macabre neuf ans plus tôt, du corps d'une petite fille, morte plusieurs années auparavant. L'équipe de policiers reprend l'enquête et s'est enrichie d'une profileuse Hanne, la soixantaine, et de Peter, enquêteur et amant - de dix ans son cadet. Peu de temps après la reprise des investigations, Peter disparaît et Hanne est retrouvée transie de froid, hagarde, n'ayant plus de souvenirs et privée de son journal intime; un journal précieux dans lequel elle consignait les éléments d'enquêtes comme les moindres faits personnels et réflexions, se sachant atteinte de pertes de mémoire inquiétantes. Ce carnet, c'est Jake Olsson, un jeune ado, qui se cherche encore, qui l'a trouvé et qui y découvre les avancées de l'enquête et les pensées intimes de la profileuse.

Camilla Grebe propose avec le jøurnal de ma disparitiøn une double progression de l'enquête, celle officielle de Malin et son équipe qui évolue dans le contexte morose d'un petit village qui se dépeuple suite à la fermeture des rares usines de la région, réfractaire au centre pour réfugiés voisin, où les langues ne se délient pas facilement et celle officieuse et plus personnelle du journal de Hanne qui va permettre à Jake de suivre en tant que témoin plus qu'éclairé, l'avancée des investigations. Un roman policier d'ambiance, qui permet de faire connaissance avec une jeune policière, marquée par son passé, et surtout un contexte difficile de crise, de cohabitation difficile avec les réfugiés qui restent ostracisés et qui bénéficie d'une fin inattendue et surprenante.
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