La quatrième de couverture nous promet "un premier roman noir d'une grande finesse psychologique ; une réflexion grinçante sur la bonne société puritaine américaine, qui, sous la perfection de ses apparences, cache une obsession névrotique pour l'innocence de la jeunesse."
Terriblement alléchant !
Une
reine de beauté assassinée, un livre qui dénonce certains travers de la société américaine : voilà qui me rappelle furieusement le magistral
Petite soeur, mon amour de
Joyce Carol Oates.
Ravie d'avoir gagné ce titre lors d'une opération masse critique (merci Babelio !), j'entame fiévreusement ma lecture.
Avant d'oublier, je tiens à remercier les éditions Belfond pour leur envoi.
Revenons à cette quatrième de couverture qui met la barre très haut, ce qui est toujours assez risqué : si le livre plaît c'est parfait, mais en cas de déception, plus dure sera la chute.
Malheureusement, je me suis trouvée dans le second cas.
À voir le nombre d'étoiles attribuées par les critiques précédentes, j'ai conscience que mon avis détonne.
Mais c'est mon avis, je l'assume, et il n'engage que moi.
L'intrigue n'est pas spécialement originale, les personnages sont assez stéréotypés, il y a dans ces pages beaucoup de vu et de revu. Ces pages que j'ai trouvées trop nombreuses : le texte traîne un peu en longueur et aurait pu sans problème être raccourci, d'autant plus que le "style" n'a franchement rien d'extraordinaire.
L'univers américain des mini miss et des concours de beauté a quelque chose de fascinant et en même temps répugnant : le titre et la description du roman promettaient des réflexions passionnantes sur le sujet. Hélas, il n'en est rien.
Voilà, vous comprenez donc ma déception.
Pour être honnête (je m'efforce toujours de l'être, surtout quand un ouvrage m'a été offert), je mentionne un point positif : j'ai apprécié le récit alternant l'histoire passée de l'enfant assassinée et l'enquête présente de sa soeur aînée. La construction est réussie, et les deux voix convergent de façon cohérente.
Un roman dont les pages se tournent très vite, mais qui sera tout aussi vite oublié.
On est loin, très loin de
Petite soeur, mon amour qui me hante encore et me hantera longtemps.