Désespoir.
Une balade dans la pinède. Résine au soleil,aiguilles de pin chaudes,air salé et crème solaire. La plainte des cigales couvre tout,même le bruit des vagues en contrebas. Chiara et Tsvi ne se tiennent pas la main,marchent chacun pour soi, la tête baissée, obstinés,silencieux. Épuisés.
On ne devient pas riche avec des travaux de plume, et pour une femme à l'heure actuelle, sans être bas-bleu, c'est un peu ce qu'était le travail de cousette il y a un siècle. Un moyen humble et digne de rester libre, de gagner sa vie sans la perdre tout à fait.
(Plus chaud que braise)
La littérature nous prouve tous les jours que la vie ne suffit pas.
Au réveil il planta ses dents dans la chair d’un citron. Le jus coulait sur son menton, comme la novocaïne avec laquelle le dentiste lui avait une fois endormi la bouche. Il mangea aussi l’écorce de l’agrume. Amère, acidulée, bonne.
– Quand les gros seront maigres, les maigres seront morts
La vie à deux, pensait-il, était faite de non-dits dont l'un et l'autre s’accommodaient.
– Quand les gros seront maigres, les maigres seront morts
Il m'a épinglée au ciel, je ne sais pas si quelqu'un d'autre saura m'y rejoindre et me libérer.
– Plus chaud que braise
Contre le rose du ciel, il était comme une tâche noire et blanche... C'était devenu un beau mec aux voilures chiffonnées..., un môme grandit trop vite, dans une maturité qui marche à grands pas vers la fatigue de ceux qui ont rogné leurs rêves
Les premiers mots qui suivent la nuit où o est non seulement tombé amoureux,mais littéralement tombé l'un dans l'autre ,ont une singulière saveur de vérité. Plus qu'on ne le voudrait,on se découvre,à l'autre comme à soi. Ils restent,ces mots-là,comme un écho qui rend tout le reste indécent.
Elle avait envoyé paître Sahara qui la faisait trébucher. Le chat l'avait regardée comme si la statue de Padre Pio lui-même était descendue de son socle au milieu de la place du village pour le battre.
On s'aimait et cet amour devenait l'arme que chacun aiguisait sur l'autre.