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Ed Hannigan (Illustrateur)Dan Jurgens (Illustrateur)
EAN : 9781401255237
208 pages
DC Comics (09/06/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
In these cult favorite stories from the 1980s, Green Arrow relocates to Portland to be with his girlfriend, fellow Justice League member Black Canary. But after helping out a local resident, he finds himself the target of an assassin who wants to bring his own brand of deadly vigilante justice to the city. And when Green Arrow tries to stop him, he realizes that there's more to this would-be hero than meets the eye.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Here there be Dragons (épisodes 7 à 12). Il contient les épisodes 13 à 20, initialement parus en 1989, tous écrits par Mike Grell, et encrés par Dick Giordano & Frank McLaughlin. Tous les épisodes sont mis en couleurs par Julia Lacquement.

Épisodes 13 & 14 (dessins de Dan Jugens) – Un peu désoeuvré, Oliver Queen accepte d'effectuer 3 livraisons de fleurs pour le compte de Dinah Lance (sa compagne qui est fleuriste). Mais par la suite, il devient la cible d'un tireur embusqué. Épisodes 15 & 16 (dessins d'Ed Hannigan) – Dinah Lance et Oliver Queen prennent un verre dans une boîte de jazz, quand 3 individus armés font irruption en exigeant que les clients leur donnent leur argent. Jake Moses (l'un des clients) se lève et abat froidement un des agresseurs. Après la bataille, Oliver Queen se lance à sa recherche pour comprendre qui il est.

Épisodes 17 & 18 (dessins de Dan Jurgens) – Un motard pas commode, tout vêtu de cuir, est à la recherche d'une strip-teaseuse qui se fait appeler Dawn. Il arrive à Seattle, où Dawn conseille à une nouvelle arrivante d'arrêter ce métier pendant qu'il en est encore temps. Peu de temps après, Oliver Queen découvre le corps de Dawn dénudé et crucifié. Épisodes 19 & 20 (dessins d'Ed Hannigan) – En voulant sauver un policier en patrouille menacé par un individu masqué et armé, Oliver Queen blesse grièvement un adolescent. Acquitté, il essaye de calmer sa conscience dans l'alcool. Hal Jordan vient lui remonter le moral.

Avec ce début de deuxième année d'écriture, Mike Grell a trouvé son rythme. Il écrit des histoires en 2 épisodes, avec un début et une conclusion. Dans la première, il raconte met en scène un suspense sur le motif qui fait qu'Oliver Queen est pris pour cible, après avoir accompli une tâche très prosaïque (des livraisons). Il en profite pour glisser un petit mot sur les violences conjugales et le jeu dangereux de provoquer la jalousie. Ensuite, il met Oliver Queen face à un autre vigilant, mais d'un genre plus que tendancieux. À nouveau, il y a une réflexion sur la justice que l'on fait soi-même, réflexion qui accepte la vigilance citoyenne (un peu plus poussée que les simples voisins vigilants), tout en établissant des limites.

Les 2 épisodes suivants sont beaucoup plus noirs avec l'histoire de la strip-teaseuse, la question de l'argent facile (pas si facile que ça en définitive), et encore un questionnement sur la justice, sous une forme différente. À nouveau, Oliver Queen apparaît comme un justicier providentiel, mais dont les interventions sont loin de tout régler. Ici il croise le chemin d'un policier qui n'a pris la mesure des conséquences de ses actes sur un indicateur. Mike Grell continue de mettre en scène des policiers (cette fois-ci un fonctionnaire beaucoup plus ordinaire) dans le récit suivant. À nouveau, il est question d'appréciation de la situation, à la fois par un policier expérimenté et compétent, proche de la retraite, mais aussi par Queen lui-même qui n'a rien d'infaillible.

Tout au long de ces 6 épisodes, en arrière-plan, Mike Grell poursuit son discret travail de crédibilisation du personnage. Il est facile de ne pas y prêter attention, voire de ne pas s'en apercevoir, mais personne n'appelle Oliver Queen par son nom de superhéros Green Arrow. Dans le tome précédent, Oliver Queen avait abandonné l'utilisation de son masque qui ne cachait pas grand-chose (difficile de ne pas le reconnaître, simplement grâce à son bouc blond !). Lorsqu'Hal Jordan intervient, il est en costume civil. Il fait bien mention à une reprise de son anneau, mais le lecteur ne le voit pas en action, et son nom de superhéros (Green Lantern) n'est pas mentionné. Mike Grell utilise l'amitié qui existe entre ces 2 superhéros (voir Green Lantern / Green Arrow de Dennis O'Neil et Neal Adams), mais uniquement sous la forme d'une amitié entre 2 potes normaux.

D'histoire en histoire, le lecteur se rend compte que Mike Grell fait glisser Oliver Queen vers une approche très naturaliste, où il devient un mélange entre un détective privé amateur et un citoyen vigilant, dont la bizarrerie est qu'il se trimballe avec un arc et des flèches, dans un costume à la couleur dominante verte. Oliver Queen est plus proche d'un adulte normal, que d'un superhéros altruiste.

D'un point de visuel, le lecteur commence par faire une grimace. Certes Julia Lacquement utilise une palette de couleurs différentes de celle en vogue pour les superhéros à cette époque. Mais elle recourt régulièrement à du vert bien vif ou du rouge criard, qu'elle n'hésite pas à juxtaposer. Ça fait mal aux yeux, ces collages chromatiques très pop, même si on peut comprendre qu'elle devait faire avec la technologie limitée de l'époque.

Alors qu'à l'époque Dan Jurgens dessinait déjà de nombreux comics de superhéros de type classique, le lecteur a la bonne surprise de voir que pour ces épisodes, il se calque sur l'approche graphique d'Ed Hannigan. Il n'en rajoute pas en termes de muscles hypertrophiés ou de postures superhéroïques. Il se contente de dessiner des individus normaux, des tenues vestimentaires anodines, des lieux réalistes. À l'évidence l'encrage de Dick Giordano et Frank MacLaughlin participe à maintenir une cohérence graphique entre les pages de Jurgens et celle d'Hannigan, mais effectivement Jurgens utilise une approche descriptive et prosaïque, sans dramatisation exagérée.

De son côté, Ed Hannigan continue de réaliser des dessins assez réalistes, toutefois loin de disposer d'une précision photographiques, avec un encrage qui insiste sur ses lignes sèches. le résultat n'est pas fait pour flatter l'oeil, mais la narration est fluide. Mike Grell a commencé sa carrière en tant que dessinateur, le lecteur constate qu'il ne l'a pas oublié, car sa narration ménage des pages dépourvues de phylactères (2 ou 3 par épisode) et il maintient le volume des bulles à une taille réduite, laissant les images porter le gros de la narration. Cette forme d'approche visuelle nécessite que les dessinateurs soient à la hauteur en termes de narration visuelle, ce qui est le cas.

La série "Green Arrow" est restée dans le giron DC, sans passer dans la branche Vertigo. Pourtant, Mike Grell effectue un travail impressionnant de maturation de ce personnage qui destine ces épisodes plus à des adultes. Oliver Queen a toujours un choix vestimentaire discutable, avec trop de vert, et une arme peu crédible. Pour le reste, il se conduit effectivement comme un adulte d'une quarantaine d'années, comme un citoyen dont le gouvernement rend possible une participation active aux actions de police, comme un être humain capable de s'indigner devant l'injustice et le malheur de ses congénères, et d'intervenir parce qu'il en est capable. D'un point de vue visuel, Dan Jurgens et Ed Hannigan font l'effort de réaliser des dessins au diapason du scénario, peut-être un peu trop littéraux par moments, avec un encrage qui sait leur conférer une forme de tranchant. Malheureusement les efforts de Julia Lacquement pour s'éloigner des standards chromatiques des comics de superhéros sont moins couronnés de succès.
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