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sur 790 notes
L'épouse d'un psy est retrouvée morte en bas de chez elle, s'est elle suicidée ou l'a t on tué ? Une patiente du psy qui est mis en garde à vue,fait son enquête. On est en Argentine à la fin des années 80, où l'ombre de la junte militaire plane. J'ai été bluffé par la fin ! je le recommande
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Un résumé prometteur, un titre accrocheur, une couverture évocatrice…Ce livre s'est retrouvé sur mes étagères, l'année passée mais je n'ai pas eu le temps de le lire. Et cette fois-ci, j'en ai eu l'occasion ! Un engouement médiatique, des critiques élogieuses pour Hélène Grémillon.
Aussi, je me faisais une joie de lire car il y avait une certaine attente (Plus de 7 mois)…Malheureusement, je n'ai pas été pas conquise par l'histoire, ni par le style de l'auteure. Parfois, je me suis ennuyée (le passage des définitions, les redites volontaires. Attention, ce qui va suivre, pourrait donner des indices sur l'intrigue…Si vous vous voulez le lire, arrêtez toute de suite !
D'abord, le style est intriguant mais ne tient pas la route. L'auteur distille des informations par bribes de conversations chez le psy…Puis, une digression est faite sur l'amour dont les définitions érotiques m'ont semblées superflues et barbantes). Des pages, où j'avais l'impression qu'il s'agissait du remplissage, qui ne faisaient pas avancer la trame narrative… Quant aux personnages principaux (Eva Maria, Vittorio, Lisandra) ne sont pas attachants. Eva Maria manque de « consistance », j'aurais aimé lui donner des gifles pour la réveiller. Vittorio, un manipulateur jouant sur les mots, sur l'émotionnel. Comme tout manipulateur en fin de compte…Bref, un être ignoble, qui aurait mérité son sort. Une Lisandra, trop lunatique, trop changeante pour qu'elle soit crédible. Les policiers manipulés, en dehors du coup, voire quasi absents de l'enquête, (très potiches). Par contre, tout n'est pas si « noir » ni « décevant ». Aussi, je vais étayer les éléments positifs de l'intrigue. J'ai trouvé la fin inattendue. J'ai eu l'impression que l'auteure aurait dû retravailler son histoire pour qu'elle soit plus aboutie, mieux structurée. Vers la fin, on constate une progression dans le style de l'auteure. Celle-ci s'est basée sur des faits réels (une histoire vraie ?). Cependant, trop de zones d'ombre apparaissent. La documentation trop fragmentaire malgré le témoignage de certains personnages dont celui de Miguel qui interpelle le lecteur. Toutefois, la garçonnière d'Hélène Grémillon se lit très vite et le suspense est présent… le lecteur veut connaître l'identité du meurtrier de Lisandra. C'est pourquoi, je l'ai lu jusqu'au bout malgré ses défauts… Je ne referme pas entièrement la porte à Hélène Grémillon, qui pourra un jour me surprendre et me convaincre par de nouveaux romans…

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L'auteur nous entraîne en Argentine dans les années 80, alors que le pays se relève tout doucement de la dictature militaire réputée pour son fameux lâcher d'opposants politiques dans l'océan et son cortège de mères éplorées qui réclament justice. Eva Maria fait partie de ces mères dont la fille a disparu dans la nature, probablement victime de la junte. Alcoolique, évitant et rejetant son unique fils, elle se jette à corps perdue dans une quête de vérité : disculper son thérapeute, Vittorio, accusé d'avoir défenestré sa jeune et sublime épouse. Enamourée de cet homme mystérieux, Eva Maria perd pied et s'enfonce dans une quête qui ne la laissera pas indemne, car plus elle avance, plus le portrait si magnifié de Vittorio, son seul échappatoire, va se fissurer, révélant un homme loin d'être parfait…

Cette histoire vient creuser dans les failles de l'âme humaine. Jusqu'aux dernières pages on ne sait pas qui est le meurtrier, on doute. A la limite du thriller c'est aussi une réflexion sur le couple et l'inquiétude du sentiment amoureux qui disparaît.
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J'ai été dès le départ happée par ce roman, Hélène Grémillon m'a attrapée dans ses filets.
La garçonnière est un livre étrange, original et inclassable, qui ne rentre dans aucune case. Tout se mêle, sans jamais s'emmêler, dans une construction magistrale. Les thèmes abondent comme dans un inventaire à la Prévert, sans que cela ne soit lourd, la lecture restant d'une fluidité admirable. Les enfants volés sous la dictature argentine, la psychanalyse, l'amour, la jalousie, sans oublier le tango : nous sommes en Argentine, caramba ! L'atmosphère de ce pays est d'ailleurs remarquablement rendue.
Hélène Grémillon tire toutes les petites ficelles qu'elle a mises en place pour nous balader dans son intrigue, et son livre est terriblement envoûtant.
Elle souffle le chaud et le froid, souvent sans transition : on passe d'un moment très doux, à un passage très cru, un autre plein d'émotion, un moment obsessionnel, etc. J'ai beaucoup aimé me faire surprendre sans arrêt.
Pour terminer, la fin. (Ça a l'air idiot dit comme ça...). Je crois que jamais la fin d'un livre ne m'a autant surprise. Certains ont aimé, d'autres non : je fais partie des premiers. Cette fin explique tout ou presque. du coup, j'ai relu le début, et j'ai trouvé l'ensemble formidablement cohérent.
Dois-je ajouter pour conclure que j'ai adoré cette lecture ?
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La garçonnière est un bien mauvais titre (rien à voir avec Billy Wilder) pour le deuxième roman de Hélène Grémillon. le lecteur est rapidement plongé dans un thriller aux relents psychanalytiques, doublé d'un drame conjugal, dont les personnages ne sont jamais ce qu'ils paraissent être. La romancière nous entortille dans les rets des mensonges et des faux-semblants dans ce livre à tiroirs qu'elle maîtrise de bout en bout, le reproche que l'on pourrait lui faire étant justement de tout contrôler et de distiller à intervalles réguliers de multiples rebondissements au risque d'en faire un peu trop. Il y est beaucoup question du couple, de jalousie, de relations fusionnelles (y compris entre une mère et son fils) et de l'imposture des âmes en général. Une plongée troublante dans la psychologie humaine avec une figure centrale, fascinante et mystérieuse, Lisandra, la femme défenestrée dès les premières pages. le tout se déroule dans l'Argentine post-dictature, formant une toile de fond parfaitement adaptée au climat anxiogène du livre qui tient son suspense jusqu'aux dernières lignes.
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Difficile de faire mieux qu'un premier roman ayant suscité tant de critiques élogieuses… L'enjeu est de taille car Hélène Grémillon (madame Julien Clerc dans la vie privée, et oui un peu de potin ça mange pas de pain), m'avait tellement emballée avec son premier roman, le Confident, que j'étais (et je ne suis pas la seule) dans une attente fébrile avec La Garçonnière.
Il est évident que j'ai préféré le Confident (que je recommande !) même si je ne vais pas jusqu'à vouer aux gémonies son deuxième roman qui reste dans l'ensemble un roman de bonne facture, bien écrit, fluide, efficace, parfois émouvant. Cette fois l'auteur nous entraîne en Argentine dans les années 80, alors que le pays se relève tout doucement de la dictature militaire réputée pour son fameux lâcher d'opposants politiques dans l'océan et son cortège de mères éplorées qui réclament justice. Eva Maria fait partie de ces mères dont la fille a disparu dans la nature, probablement victime de la junte. Alcoolique, évitant et rejetant son unique fils, elle se jette à corps perdue dans une quête de vérité : disculper son thérapeute, Vittorio, accusé d'avoir défenestré sa jeune et sublime épouse. Enamourée de cet homme mystérieux, Eva Maria perd pied et s'enfonce dans une quête qui ne la laissera pas indemne, car plus elle avance, plus le portrait si magnifié de Vittorio, son seul échappatoire, va se fissurer, révélant un homme loin d'être parfait…
J'ai dans un premier temps été captivée par cette histoire avant de me lasser légèrement en bout de course et d'être déçue par la fin que je juge bâclée. Néanmoins, je préfère pour ce roman vous laisser vous faire votre propre opinion. Certains passages, concernant notamment la jeune épouse de Vittorio m'ont enchantée, petits bijoux de sensibilité. Ce sera donc pour cette fois à vous de juger.
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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C'est un climat très particulier que celui de ce roman. Hélène Grémillon nous mène via la dictature argentine jusqu'à cette " garçonnière" qui n'est pas celle que l'on croit, en passant par un cabinet de psychanaliste. L'atmosphère est lourde, inquiétante à souhait...Tous (ou presque) les travers humains y sont présents, "éclairés" par la torture : mal-être, alcool, jalousie, violence physique et psychologique sous toutes ses formes...
On pourrait étouffer dans cet opus s'il n'y avait une maîtrise certaine de l'écriture et l'art accompli du suspens.
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Un psychiatre accusé du meurtre de sa femme. L'une de ses patientes décide de mener l'enquête face à l'inertie des autorités.
Et là, on découvre une histoire bien plus complexe, bien plus sordide que cela.
Qu'est-ce que cette fameuse garçonnière? Un mot étrange, capturé au vol par une petite fille qui n'a pas compris ce qui lui arrivait, qui n'a pas su en parler.
Le traumatisme de la junte aussi est présent, tellement présent. D'autres douleurs, d'autres intrigues surgissent.
Assurément Hélène Grémillon sait décrire la souffrance des uns et des autres. Mais n'y a-t-il pas un surplus de douleur superficielle? Ne mêle-t-elle pas trop d'histoires les unes aux autres?
Voilà ce qui m'a dérangé dans ce roman.
J'aime les récits complexes et structurés, je l'admets. Mais j'apprécie aussi la présence d'une dose de simplicité. C'est ce qui met en avant tout le charme, la force des émotions et renforce leur complexité.
J'avoue, malgré la dureté des thèmes abordés, ce texte ne m'a pas transporté au-delà des mots, je ne me suis pas sentie concernée par ce qui était raconté. Il y a quelque chose d'inachevé.
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Argentine, fin des années 1980. La superbe Lizandra est retrouvée défenestrée du 5e étage. Dans l'appartement, un désordre sans nom, deux verres cassés. Son mari, Vittorio Puig, psychanalyste de renom, est aussitôt accusé du meurtre de sa femme. Clamant son innocence, il charge l'une de ses patientes, Maria, qui a perdu sa fille pendant la dictature, de mener l'enquête à sa place.

Celle-ci s'acquitte loyalement de sa tâche, notamment en retranscrivant des cassettes enregistrant les séance du Dr Puig, et en interrogeant d'éventuels témoins. La représentation initiale du couple parfait se fissure peu à peu, révélant une série de non-dits d'une violence psychologique extrême, faisant entrer en résonnance le passé et le présent, comme pour ces "folles", les mères des disparus qui arpentent inlassablement la Place de Mai pour réclamer justice pour leurs enfants, les histoires des uns et les souffrances des autres se répondant sans cesse dans les méandres d'un récit habilement construit, et toujours surprenant.

Comme dans le Confident, Hélène Grémillon excelle à sonder les âmes, entremêler les fils du passé et du présent, à explorer les relations parents-enfants (ici autant mère-fils que mère-fille absente). Avec une écriture très fluide, presque parlée, en focalisation interne, qui fait sa signature, Hélène Grémillon colle au plus près des émotions de sa narratrice, mais aussi des autres figures de femmes sur lesquelles le roman est centré. Aussi prenant et aussi troublant que son premier roman : une nouvelle réussite d'Hélène Grémillon, qui se lit avec plaisir.

Pour poursuivre sur les échos de la dictature, en littérature argentine cette fois-ci, plusieurs pistes, comme le lieu perdu de Norma Huidobro ou L'autobus d'Eugenia Almeida qui l'évoquent davantage sous forme de parabole (pas moins perturbante pour autant, peut-être même plus), tandis que Dans ses yeux de Sacheri l'aborde plus sous l'angle de l'enquête policière.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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L'intrigue était alléchante et le début prometteur: Argentine, fin des années 1980. Vittorio, psychiatre, est accusé du meurtre de sa jeune épouse, retrouvée défenestrée au pied de leur immeuble. Une de ses patientes, convaincue de son innocence, va mener l'enquête, notamment en écoutant les entretiens des consultations de ses patients, que Vittorio enregistre régulièrement. Sur les destins de chacun, plane le poids des années terribles du régime de la junte militaire et de ses atrocités, de ses disparitions d'enfants.
Très appréciée dans mon club de lecture, je suis obligée de dire qu'Hélène Grémillon ne me convainc jamais tout à fait. L'écriture est honnête, rien de plus, et je trouve que ces histoires démarrent mieux qu'elles ne finissent. Elles se compliquent au fur et à mesure du récit, me laissant espérer une révélation, un coup de théâtre plus fracassant, ou mieux amené. La fin m'a paru bâclée. En résumé, je suis à nouveau un peu déçue, au regard des éloges de mes amies et de beaucoup d'autres lecteurs.
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