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3,63

sur 790 notes
Après l'excellent "Confident", Hélène Gremillon nous plonge au coeur de l'Argentine après la dictature, où un psychologue se retrouve accusé du meurtre de sa femme. Une de ses patientes, qui n'arrive pas à faire le deuil de sa fille disparue pendant la terreur militaire, va mener l'enquête ... un roman époustouflant. Je le conseille à ceux qui aime le suspens
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Ce roman est pour moi une bonne surprise.
Au fil des pages, on s'intéresse à ce personnage féminin qui se met à enquêter sur le meurtre de l'épouse de son psychothérapeute, convaincue de son innocence.
Peu à peu les personnages se dévoilent, l'intrigue est très bien menée...
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Une enquête menée par une anti-héroïne, submergée par la disparition de sa fille, noyée dans l'alcool et indifférente à son fils qui ne cesse de lui tendre la main. Une enquête durant laquelle toutes les hypothèses plausibles se révèlent fausses à la fin. Ce roman est la fois le récit des ravages d'une dictature dont le gouvernement suivant ne sait pas comment gérer l'héritage, le drame d'une mère à l'enfant disparue et le traumatisme – plus universel – d'une femme adulte qui ne peut pas oublier les viols de l'enfance.
Ça fait longtemps que je n'avais pas lu un aussi bon roman. Je vais me jeter sur « le confident ».
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Lisandra est retrouvée défenestrée de son appartement au 5ième étage. Vittorio, son mari, premier à arriver sur les lieux est un coupable idéal pour la police locale. Eva Maria ne croit pas en la culpabilité de Vittorio, son psychanalyste, elle lui propose donc son aide dans la quête du véritable coupable.

La garçonnière est une enquête rondement menée, elle m'a baladée de piste en piste sans perdre aucune minute de mon attention. Les différentes voies empruntées par Eva Maria pour innocenter Vittorio nous permettent de découvrir l'intimité des différents personnages. Hélène Grémillon nous offre une panoplie de personnages plus ou moins torturés. Vittorio et Lissandra se cachent derrière un mariage d'apparence parfaite. Eva Maria est incapable de vivre sans sa fille disparue 4 ans plus tôt à cause du régime dictatorial argentin. Suivre le portrait de ces personnage est un réel plaisir avec en apothéose, celui de Lisandra dans la dernière partie du roman.

L'histoire se situe en Argentine mais ne vous attendez pas à un quelconque voyage car les prénoms des personnages à consonance hispanique sont le seul dépaysement proposé par ce roman.

La garçonnière m'a offert une lecture plus qu'agréable, je me sentais très bien dans cette lecture et la fin est arrivait. Une fin surprenante, il est vrai, je ne m'attendais pas du tout à ça. Cependant, je la déteste, elle arrive pour moi comme un cheveu sur la soupe, rien ne l'amorce. Elle a le mérite d'expliquer le choix du titre mais je la trouve trop abrupte les 350 premières pages ne m'ont pas préparée à cette fin.

La garçonnière est un livre dans lequel on ne s'ennuie pas. La psychologie des personnages est merveilleusement décrite. Malheureusement, la chute me laisse un sentiment amer.
Lien : https://mesexperiencesautour..
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Lisandra une belle femme, habillée élégamment, est retrouvée écrasée sur le sol après être tombée de la fenêtre de son appartement. Appartement qu'elle partageait avec Vittorio Puig, son homme qui, au tout début, raconte sa belle histoire d'amour avec cette danseuse enflammée.
Leur histoire d'amour ? On y croit, on s'apitoie sur le sort de ce mari qui va immédiatement être mis en garde à vue. Parce que c'est bien connu, les maris font de très bons meurtriers.

Oui mais voilà, il clame son innocence. Il était parti au cinéma après une dispute avec sa femme et affirme n'avoir rien à voir avec ce qui a bien l'apparence d'un meurtre.
Vittorio va alors demander l'aide de l'une de ses patientes, Eva Maria, une mère fragile qui a perdu sa fille lors de la dictature argentine.
Cette femme va tout tenter pour sauver son "sauveur", celui à qui elle a tout confié. Même le fait qu'elle aurait préféré que son fils soit porté disparu à la place de sa fille. Son fils Esteban qui essaie de prendre soin de sa mère même si celle-ci n'a plus que sa fille disparue en tête.

On va alors aller de rebondissements en rebondissements. On va suivre Eva Maria dans son enquête, ses interrogations surtout, et se poser avec elle les mêmes questions. Est-ce que Vittorio aurait pu tuer sa femme ? Pour quelle raison ? Et si un patient était venu attaquer la femme de Vittorio ? Pourquoi Lisandra était-elle bien habillée ce soir là ? Attendait-elle quelqu'un ? Avait-elle un amant ?

De nombreuses questions et un roman qui surprend toujours. Je ne me suis jamais attendu à la fin ni à n'importe quel rebondissement. L'écriture d'Hélène Grémillon est sublime, juste, frappante. C'était le premier le roman que je lisais d'elle et je n'ai absolument pas été déçue.
En plus de lire un roman qui mêle enquêtes, romances et histoire on apprend des choses sur la dictature en Argentine, on découvre tout un éventail de souffrances : la jalousie maladive, la tristesse d'une mère qui a perdu sa fille, les tortures infligées aux prisonniers argentins, l'infidélité...

Un roman qui se lit avec facilité et émotion, une petite perle.
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Argentine, une femme est défenestrée. Son mari, Vittorio, qui est psy, est accusé de son meurtre. Ne pouvant se défendre, car il est détenu par la police, il charge une de ses patientes, Eva Maria, de récupérer les cassettes d'enregistrement de ses consultations et d'enquêter afin de trouver le meurtrier de son épouse.

Eva Maria venait en consultation chez ce psy, car il y a de cela 5 ans, sa fille s'est fait enlever. Il faut savoir, qu'à l'époque, l'Argentine était dirigée par un dictateur et nombre de personnes disparaissaient sans motif.

Les bourreaux n'ont pas été traduits en justice et l'Etat leur a pardonné. Ce qui fait que bourreaux et victimes cohabitent ensembles.

Lors des écoutes des cassettes, on découvre les liens que certains entretenaient avec la junte ou faisant partie de celle-ci.

Qui a tué Lisandra ? Pourquoi ? Et quels sont les crimes commis par tout ce petit monde qui gravite autour du couple ? et eux-mêmes, que cachent-ils ? Personne n'est innocent…

Livre très fluide et très intense. A peine une hypothèse levée, qu'une autre apparaît. le suspens est présent jusqu'à la fin. On ne le lâche plus !!!
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Buenos Aires, 1987.
Un psychiatre rentre chez lui et découvre le cadavre de sa femme Lisandra, défenestrée.
Tandis que les Argentins portent les stigmates de la dictature, qui a pris fin quatre ans plus tôt, le docteur Vittorio Puig est arrêté et inculpé pour le meurtre de son épouse. Eva Maria, l'une de ses patientes, est seule à croire en son innocence. Elle va mener l'enquête pour tenter de découvrir le véritable assassin.

A force d'obstination, Eva Maria parvient à lever peu à peu le voile sur la personnalité de Lisandra, qui n'était peut-être pas si sage qu'il y paraissait au premier abord. le docteur Puig aurait-il eu finalement des raisons de la supprimer ?

Hélène Grémillon mène son récit tambour battant. Elle nous entraîne sur différentes pistes, révélant en chemin les plaies encore à vif d'un peuple argentin traumatisé par la dictature. le personnage d'Eva Maria en particulier est touchant. Elle ne s'est jamais remise de la disparition de sa fille de 15 ans, dans des conditions qu'on ne lui a même pas permis de connaître. Son enquête ravive la douleur qu'elle tente pourtant jour après jour de diluer dans l'alcool.

Ce livre se lit d'une traite, et les retournements de situation ne cessent de surprendre le lecteur, jusqu'au dénouement qui donne à mon avis tout son sens à l'incipit qui est repris en quatrième de couverture : les êtres humains sont les mêmes partout. Cette histoire aurait pu arriver n'importe où, n'importe quand. C'est peut-être cela qui peut désarçonner le lecteur et qui m'a, personnellement en tout cas, décontenancée : Hélène Grémillon m'a emmenée sur un terrain auquel je ne m'attendais pas du tout. A ce jour, je n'arrive toujours pas à savoir si c'est un tour de force ou une duperie...
Quoi qu'il en soit, je me suis très facilement laissé embarquer par son récit, et ça c'est déjà une excellente chose !

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Bueno Aires, 1987, nous sommes en hiver et Hélène Grémillon nous emmène sur les traces d'une histoire vraie.
-Vittorio Puig, psychanalyste : il n'aura vu qu'une seule fois, lors d'une séance imprévue et écourtée, une jeune femme pour savoir immédiatement qu'il ne pourra vivre sans elle. Il va partir à sa recherche et ne la quittera plus.
-Lisandra , femme fragile, belle, envoûtante, sensuelle lorsqu'elle danse le tango : elle tente de fuir ses démons et va chercher de l'aide, sans rdv, chez un psychanalyste qu'elle ne connait pas, Vittorio. Surprise de revoir ce dernier quelques semaines plus tard, elle va accepter de devenir sa femme.
Mais un matin d'août, Lisandra est retrouvée morte, sur le trottoir, au pied de son immeuble. Vittorio est immédiatement suspecté de l'avoir défenestrée; il est incarcéré.

-Eva Maria mère séparée vivant avec son fils Esteban : elle tente de surmonter la disparition de sa fille, Stella; elle est persuadée que Vittorio Puig, qui la suit depuis plusieurs années, ne peut avoir tué sa femme même si leur mariage commençait à battre de l'aile.

Alors Eva Maria va chercher; elle veut faire la lumière sur ce meurtre, disculper Vittorio pour se retrouver à nouveau seule avec lui, le seul pouvant encore l'aider à vivre avec l'absence de sa fille Stella; car rien n'est plus affreux qu'une disparition sans corps, même s'il est fort probable que la junte soit au centre de ce drame. Elle ne peut se résoudre à rejoindre les Mères de la Place de Mai.

Elle va passer des heures et des heures à écouter les enregistrements que Vittorio faisait des séances avec ses patients... peur de vieillir, perte d'un être cher, séparation, jalousie, peur de de plus être aimée... tout ressort car la vie peut être difficile, terrible. "La vie nous inflige notre unicité, notre individu comme un tout réduit et limité à porter, à supporter toujours."...

Si le dénouement est pour partie attendu, il n'en reste pas moins terrible car oui, ce livre est glaçant; d'une lucidité écrasante. Mais il est également magnifique pour sa vision de l'amour, le tout dans un style fluide même si dense parfois.

Après le Confident, Hélène Grémillon, continue de nous entraîner dans des lectures addictives.
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Écouté en livre audio

La première partie du roman est une réussite, vraiment, les caractères des personnages sont ciselés, l'intrigue captivante, l'environnement connu mais pas tant que ça; malheureusement, la cohérence du récit prend un coup en devenant assez alambiquée, sans que l'on voit bien où l'auteur veuille nous amener. Je suis allé au bout, par curiosité même pas malsaine, mais j'aurais pu m'arrêter en cours de route. Dommage.

J'avais choisi ce livre audio dans les rayons insuffisamment fournis de ma bibliothèque en raison de la présence de 6 comédiens pour mener le récit, et je dois reconnaitre que là c'est une belle réussite.
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Nous retrouvons avec plaisir la plume fluide et agréable d'Hélène Grémillon dans ce roman à mi-chemin entre polar et drame amoureux. Malgré des phrases parfois compliquées (j'ai du en relire quelques unes plusieurs fois pour comprendre ce que l'auteur voulait dire), le style est attachant et l'intrigue tient en haleine jusqu'à la dernière page. le lecteur est enferré dans cette enquête pleine de suspense. le coup de maître d'Hélène Grémillion tient dans les dernières pages où elle éprouve le lecteur avec deux rebondissements inimaginables qui mettent ses nerfs à rude épreuve !

Savamment orchestré, ce livre est riche de personnages denses, qui révèlent, au fur et à mesure de la lecture, leurs secrets et démons intérieurs. L'auteur a un réel talent pour disséquer la psychologie de ses héros, en sonnant toujours juste (je pense notamment au monologue de Lisandra sur sa jalousie maladive).

Un très beau moment de lecture !
Lien : https://brontedivine.com/201..
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