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3,63

sur 785 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eva Maria a besoin de son psy.
Il est sa planche de salut et elle lui fait confiance, sinon elle coule.
Et quand celui ci se retrouve accusé du meurtre de sa femme, elle n'hésite pas à lui donner un coup de main en entamant sa propre enquête pour tenter de le disculper.

Par petites découvertes dans le travail du thérapeute et confidences de l'entourage, la vérité d'un couple va peu à peu se faire jour, en marge d'une société argentine où la dictature de junte militaire a laissé de profondes cicatrices dans les corps et dans les coeurs.

Hélène Grémillon dissèque la paranoïa de la jalousie et la subtilité du sentiment amoureux, en entrainant le lecteur dans une histoire qui se veut machiavélique mais qui m'est apparue un peu courte et desséchée, en dépit de la force brute du dénouement (un brin trop convenu à mon gout).

Je n'ai pas vraiment cru à cette manipulation sans m'en expliquer d'ailleurs la raison et en admettant que le montage narratif est original et accrocheur. le soupçon est un fil tenu qui passe de personnages en personnages mais j'ai trouvé la trame thriller trop alambiquée, et alourdie de quelques longueurs.

En revanche, les analyses psychologiques sont très approfondies, la pathologie de la jalousie décortiquée avec un soin analytique. C'est dans cette partie très puissante que l'on sent le mieux le talent de plume de l'auteure.

Autre légère déception: le décor sombre de la dictature argentine est une toile de fond diaphane et qui ne soulève qu'une réflexion sur la résilience. Cette histoire aurait pu se passer dans n'importe quel autre pays.

Au final, un avis en demi teinte dans le concert de louanges des amis Babeliotes.
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Obligée de réinitialiser ma liseuse, je me suis retrouvée confrontée au délicat exercice d'identifier tous les livres déjà lus. Pas aussi simple que ça en l'air...
Il m'a semblé évident que La garçonnière faisait partie de ma PAL. Cependant, le doute s'est instillé dans mon esprit après quelques pages. Je suis allée vérifier dans la liste des livres lus que nous sommes nombreux à constituer et le verdict est tombé. Je l'avais lu il y a quatre ans et n'en ai gardé aucun souvenir. Je l'ai donc relu, un peu rapidement, j'avoue.

Au premier abord, il s'agit d'une enquête, celle menée par Eva Maria pour prouver que Vittorio est innocent du meurtre de Lisandra. C'est que Vittorio aimait éperdument Lisandra depuis leur rencontre dans son cabinet. Il n'avait eu de cesse de la retrouver après son départ précipité et ils ne quittaient plus depuis.

Ce n'est pourtant pas aussi simple que cela. En effet, Vittorio est psychanalyste et Eva Maria une de ses patientes. Se pose alors la question de la pratique de la psychanalyse, de la relation entre l'analyste et l'analysé et du regard du praticien sur ses patients et de leur choix à travers la retranscription des entretiens de patients.
L'histoire se déroule en Argentine, en 1987, alors que les responsables des actes et des exactions commis par la junte militaire suite au coup d'état de 1976 ont été amnistiés et que les mères des enfants disparus continuent d'arpenter la Place-de-Mai. Les crimes jamais résolus, la cohabitation entre les victimes et les bourreaux d'hier, la souffrance de ceux qui restent sont aussi des thèmes abordés à travers les personnages d'Eva Maria, d'Esteban son fils et d'autres patients de Vittorio.
Le livre parle d'amour, d'amour au sein d'un couple, d'amour filial, de désamour et de jalousie mais aussi de perversion.

Tous ces thèmes s'entremêlent au gré de l'enquête, les pistes se brouillent et le dénouement ne se fait jour que dans les dernières pages.

Je pense que j'ai oublié l'intrigue de ce roman car elle est trop riche, trop touffue, trop dense tellement de sujets sont abordés et avec un dosage inégal. On s'appesantit sur certaines scènes et on passe trop vite sur d'autres. Et la manière dont la fin est amenée, le doute qui persiste m'ont laissé un sentiment de malaise.
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c'est une lecture facile par le style vivant et fluide, par le côté polar plutôt bien mené.
c'est une lecture difficile par son ambiance sombre, lourde, pesante.
c'est une lecture qui nous laisse mal à l'aise.
la description croustillante de la ménopause ne vous donne pas vraiment envie de vieillir,
les thèmes de la jalousie et de la culpabilité y sont plutôt bien décortiqués.
on survole la torture sous la dictature argentine en 1987.

j'ai préféré le romantisme de " Le Confident".
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Hélène Grémillon a un talent indubitable mais qui peut à mon avis être encore magnifié !
Son 1er livre ("le confident") m'avait beaucoup plu et je retrouve dans celui-ci tous les condiments de son savoir-écrire: un style fluide et surtout un art très subtil de manier le suspense psychologique.
Mais ici et là je me suis un peu ennuyée, quelques longueurs parfois et surtout une dernière partie un peu abrupte à mon goût.
Mais ce n'est que mon opinion.
Écrivaine à suivre.



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Mon avis : Un livre de la rentrée littéraire; comme j'avais bien aimé "Le confident", j'ai voulu me faire une autre idée de l'auteur. J'ai vraiment alterné les hauts et les bas avec cette lecture et je ne peux pas dire qu'elle m'a conquise.

Un soir en rentrant du cinéma Vittorio Puig, psychanalyste, retrouve sa femme Lisandra au pied de son immeuble, défenestrée. Accusé du meurtre, il est arrêté et emprisonné mais Eva Maria une de ses patientes persuadée de son innocence va mener son enquête.

J'ai bien aimé l'histoire principale : Eva Maria prend fait et cause pour Vittorio son psy et cherche par tous les moyens à le faire innocenter. J'ai apprécié les retranscriptions des patients, l'enquête et forcément le dénouement incroyable. Mais dommage , car elle est bâclée et se résume en deux pages comme si l'auteur voulait absolument se débarrasser d'une fin encombrante qui pour moi était la plus intéressante.

Par contre j'ai eu beaucoup de mal avec les passages sur Lisandra qui m'ont absolument ennuyée. Un condensé de sentiments indigestes, du sexe, de la jalousie et le sumum un index sur les différentes tendances sexuelles qui je n'ai pas lu tellement j'ai trouvé ce passage barbant.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Eva Maria, sa fille est une victime de la dictature argentine, elle fait partie des 30000 disparus, c'est un personnage attachant quant à Vittorio et Lisandra, ils m'ont laissé complétement indifférente
Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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La garçonnière est un bien mauvais titre (rien à voir avec Billy Wilder) pour le deuxième roman de Hélène Grémillon. le lecteur est rapidement plongé dans un thriller aux relents psychanalytiques, doublé d'un drame conjugal, dont les personnages ne sont jamais ce qu'ils paraissent être. La romancière nous entortille dans les rets des mensonges et des faux-semblants dans ce livre à tiroirs qu'elle maîtrise de bout en bout, le reproche que l'on pourrait lui faire étant justement de tout contrôler et de distiller à intervalles réguliers de multiples rebondissements au risque d'en faire un peu trop. Il y est beaucoup question du couple, de jalousie, de relations fusionnelles (y compris entre une mère et son fils) et de l'imposture des âmes en général. Une plongée troublante dans la psychologie humaine avec une figure centrale, fascinante et mystérieuse, Lisandra, la femme défenestrée dès les premières pages. le tout se déroule dans l'Argentine post-dictature, formant une toile de fond parfaitement adaptée au climat anxiogène du livre qui tient son suspense jusqu'aux dernières lignes.
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Difficile de faire mieux qu'un premier roman ayant suscité tant de critiques élogieuses… L'enjeu est de taille car Hélène Grémillon (madame Julien Clerc dans la vie privée, et oui un peu de potin ça mange pas de pain), m'avait tellement emballée avec son premier roman, le Confident, que j'étais (et je ne suis pas la seule) dans une attente fébrile avec La Garçonnière.
Il est évident que j'ai préféré le Confident (que je recommande !) même si je ne vais pas jusqu'à vouer aux gémonies son deuxième roman qui reste dans l'ensemble un roman de bonne facture, bien écrit, fluide, efficace, parfois émouvant. Cette fois l'auteur nous entraîne en Argentine dans les années 80, alors que le pays se relève tout doucement de la dictature militaire réputée pour son fameux lâcher d'opposants politiques dans l'océan et son cortège de mères éplorées qui réclament justice. Eva Maria fait partie de ces mères dont la fille a disparu dans la nature, probablement victime de la junte. Alcoolique, évitant et rejetant son unique fils, elle se jette à corps perdue dans une quête de vérité : disculper son thérapeute, Vittorio, accusé d'avoir défenestré sa jeune et sublime épouse. Enamourée de cet homme mystérieux, Eva Maria perd pied et s'enfonce dans une quête qui ne la laissera pas indemne, car plus elle avance, plus le portrait si magnifié de Vittorio, son seul échappatoire, va se fissurer, révélant un homme loin d'être parfait…
J'ai dans un premier temps été captivée par cette histoire avant de me lasser légèrement en bout de course et d'être déçue par la fin que je juge bâclée. Néanmoins, je préfère pour ce roman vous laisser vous faire votre propre opinion. Certains passages, concernant notamment la jeune épouse de Vittorio m'ont enchantée, petits bijoux de sensibilité. Ce sera donc pour cette fois à vous de juger.
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Argentine, fin des années 1980. La superbe Lizandra est retrouvée défenestrée du 5e étage. Dans l'appartement, un désordre sans nom, deux verres cassés. Son mari, Vittorio Puig, psychanalyste de renom, est aussitôt accusé du meurtre de sa femme. Clamant son innocence, il charge l'une de ses patientes, Maria, qui a perdu sa fille pendant la dictature, de mener l'enquête à sa place.

Celle-ci s'acquitte loyalement de sa tâche, notamment en retranscrivant des cassettes enregistrant les séance du Dr Puig, et en interrogeant d'éventuels témoins. La représentation initiale du couple parfait se fissure peu à peu, révélant une série de non-dits d'une violence psychologique extrême, faisant entrer en résonnance le passé et le présent, comme pour ces "folles", les mères des disparus qui arpentent inlassablement la Place de Mai pour réclamer justice pour leurs enfants, les histoires des uns et les souffrances des autres se répondant sans cesse dans les méandres d'un récit habilement construit, et toujours surprenant.

Comme dans le Confident, Hélène Grémillon excelle à sonder les âmes, entremêler les fils du passé et du présent, à explorer les relations parents-enfants (ici autant mère-fils que mère-fille absente). Avec une écriture très fluide, presque parlée, en focalisation interne, qui fait sa signature, Hélène Grémillon colle au plus près des émotions de sa narratrice, mais aussi des autres figures de femmes sur lesquelles le roman est centré. Aussi prenant et aussi troublant que son premier roman : une nouvelle réussite d'Hélène Grémillon, qui se lit avec plaisir.

Pour poursuivre sur les échos de la dictature, en littérature argentine cette fois-ci, plusieurs pistes, comme le lieu perdu de Norma Huidobro ou L'autobus d'Eugenia Almeida qui l'évoquent davantage sous forme de parabole (pas moins perturbante pour autant, peut-être même plus), tandis que Dans ses yeux de Sacheri l'aborde plus sous l'angle de l'enquête policière.
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J'ai bien aimé ce roman, mais sans adorer et sans être à fond dans l'histoire. En fait, j'ai l'impression que quelqu'un d'autre a lu le roman et me l'a raconté, c'est assez étrange…

Première chose : j'ai beaucoup aimé la plume d'Hélène Grémillon. Elle a su adapter son écriture à chaque personnage, chaque situation, chaque époque, et j'ai trouvé ça formidable. L'écriture ne sera pas la même en fonction du personnage narrateur et de son état psychique : quand les idées sont bousculées, ou au contraire quand les pensées sont proches de la rêverie, tout cela se ressent dans l'écriture. Ça peut dérouter pendant certains passages, moi ça m'a fasciné.

Par contre, le bémol de cette jolie plume et la distance qu'elle installe avec le lecteur. Quasiment chaque scène est décrite à la troisième personne du singulier, et surtout en utilisant très régulièrement les prénoms des personnages. Par exemple : « Eva Maria fait ci, puis Eva Maria fait ça. » Ce petit jeu d'écriture a installé une trop grande distance entre moi, lecteur, et l'histoire et ses protagonistes, ce qui fait que je n'étais pas à fond dans le roman, ou émue, ou révoltée, par ce qui arrive aux personnages.

L'histoire reste très intéressante, de même que son contexte : l'assassinat de la femme d'un psychiatre quelques années après la fin du règne de la junte en Argentine. J'ai étudié cette partie de l'Histoire pendant mes années de fac, mais j'avoue que je ne m'en rappelle que quelques bribes… Mais ça ne m'a pas gêné pendant ma lecture, au contraire. Cela instaure une aura encore plus forte de mystère sordide.

Au final, même si je n'ai pas totalement été happée par ce roman, j'ai très envie de lire d'autres romans de l'auteure, qui a su m'envoûter avec sa plume si particulière.

14/20
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Argentine1987, une femme défenestrée, son mari psy est accusé de meurtre.
J'ai cru commencer un polar, une patiente du mari est seule pour l'aider à se défendre. le début est prenant, l'écriture agréable mais très vite j'ai lâché prise. Thriller psychologique, polar, fait historique, drame psychologique, jalousie, honnêtement je me suis perdue en route et n'ai pas apprécié ma lecture. Certains passages sont longs et inutiles , la chute de l'histoire permet de comprendre le titre du livre. Encore un livre qui me conduit à mieux sélectionner mes lectures.
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