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3,9

sur 2690 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce premier roman a été calibré pour faire de l'auteur une auteure sur laquelle il allait falloir compter. Les ingrédients du texte réussi sont mis en oeuvre pour fonctionner, que ce soit en livre ou en film. C'est peut-être un brin trop complexe : on ne peut pas le conseiller à des lecteurs un peu inattentifs, qui veulent se détendre sur une chaise longue. le twist final, qui tient à un mot, oblige à une lecture attentive.
Je remercie l'auteur de m'avoir dédié son roman (cf. "à Julien"), en en rajoutant une couche en faisant débuter le texte à mon année de naissance. C'est trop.
S'agissant de l'écriture, on notera, gros comme un rocher sur une plage de sable fin, la technique des phrases-maximes s'insérant au récit : des formules choc, qui vont pouvoir être recopiées par les Babéliotes, généralisables tout en convenant au paragraphe qu'elles ponctuent : "il faut laisser les caractères se dessiner", "les erreurs naissent souvent des certitudes", etc... Il fallait obéir aux canons du best-seller, et ça fonctionne (livre traduit en 27 langues précise Folio en 2013)
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Hélène Grémillon est apparue dans le panel littéraire en 2010 avec son premier roman le Confident. Son envie de raconter l'histoire de deux femmes qui se haïssent se concrétise avec ce roman autour d'un enfant et de l'Amour. Les histoires de famille ne sont jamais simples et Camille va très vite s'en rendre compte.

En 1975, la mère de Camille meurt dans un accident de voiture. Sa boîte aux lettres va alors doucement se remplir de lettres de condoléances. Elle fait deux paquets, l'un avec les courriers avec adresses et l'autre sans. Très vite une enveloppe l'attire plus que les autres. Elle l'ouvre et lit l'histoire qui lui est proposé. Etrange courrier. de qui parle t'il? A qui est-il vraiment adressé? Puis tous les mardis, une enveloppe et la suite de l'histoire. Elle s'interroge. Qui est cette Annie, ce Louis? Où peut se situer l'histoire? Puis le doute commence à s'installer. Cette histoire c'est en partie la sienne et celle de sa mère, plutôt de ces mères. Celle qui toute jeune, suite à une confidence qui l'a bouleversé accepte de faire l'amour avec un homme plus âgé pour donner à un enfant à cette autre femme qui n'arrive pas à en avoir.

De ce geste de bonté et de gentillesse, va naître un conflit et une souffrance horrible. Madame M. qui souhaitait un enfant va enfin pouvoir en avoir un même si il est né de l'amour d'une adolescente et de son mari. L'amour pour un enfant transcende tout. Alors que la guerre approche aux portes de Paris comme celle du monde entier, Madame M. ménage Annie pour le bien être de l'enfant, de son enfant. Mais une fois, que Louise véritablement baptisée Camille, à un mois, Madame M. jette dehors Annie alors que les allemands sont dans Paris. La jalousie et la douce folie ont pris possession de sa raison. La jeune fille va se retrouver alors dans la solitude, éloignée de son enfant et dans un contexte historique qu'elle ne maitrise pas. A partir de ce moment, pour les deux femmes, une seule chose va les faire vivre et combattre : la petite fille.

Il est bien difficile de résumer l'histoire tellement il y a de sous-histoires et d'histoires dans l'histoire. Vous comprenez? Au final, Camille, elle même enceinte de quelques mois et sans compagnon, se trouve face à cette histoire toute étrange et pleines de rebondissements. Au final, elle a toujours eu au moins une mère pour veiller toujours sur elle même d'un oeil discret. C'est le grand retournement de fin qu'Hélène Grémillon adore puisqu'elle fait la même chose dans son second roman : La Garçonnière. Toutefois, ici, elle avait soigneusement donné des indices par-ci par-là pour indiquer éventuellement qui pouvait être sa mère biologique.

Tout comme son second roman, l'auteure aime incrusté son histoire dans une période historique pour lui donner une gravité supplémentaire. Elle fait le choix de la Seconde Guerre Mondiale entre 1938 et 1942. Les références données sont très précises et fiables, mais cela n'apporte rien à l'histoire. Car ici aussi, les évènements de ces deux femmes auraient pu être n'importe où dans le monde et n'importe quand. le détachement entre les deux me dérange un peu et le choix me paraît alors un peu gratuit au final. Et une autre chose m'a un peu dérangé, c'est le choix de mettre du texte type tapé à la machine pour le récit et la police que l'on trouve plutôt habituellement dans les romans comme style, pour les lettres. D'habitude, c'est l'inverse que l'on trouve dans les livres. Cet inversement m'a demandé un petit temps d'adaptation.

Mais une chose à retenir, Hélène Grémillon a vraiment son style. Il ni a pas de doute qu'avec des histoires qui se construisent à différentes époques, à différents moments avec des allers-retours dans le passé-présent qu'elle trouve un public fidèle, passionné par ce style. En plus, l'écriture est légère, facile à lire et à comprendre. Elle s'adresse à tous le monde. Et vu le succès de son second roman, elle affirme qu'elle va rester encore un moment dans le monde de littérature française.

Un roman que l'on a du mal à quitter sans devoir le terminer. Une fois ouvert, vous n'aurez qu'une certitude vouloir aller à la page 311 pour savoir ce qui va se passer. N'attendez pas, tout de même, un passionnant roman historique ou une véritable enquête policière. C'est le récit de vies de femmes et de leur rapport à la maternité, que même vous messieurs pouvez lire.
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Écouté en audio j'ai trouvé cette lecture plaisante. Celle-ci est racontée en partie par Carole Bouquet. Histoire mêlant deux époques aujourd'hui et la seconde guerre mondiale. Livre basé sur un échange de lettres. Lettres dans lesquelles pleins de secrets vont être dévoilés. J'ai bien aimé mais sans plus. Camille est touchante car de par ses lettres elle en sait un peu plus sur sa famille.
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Trois éléments du résumé ont contribué à me faire acheter ce roman : l'aspect historique de la Seconde Guerre mondiale, la partie épistolaire, et les secrets que toute l'histoire renferme.

Concernant la Seconde Guerre mondiale, rien de transcendant. Elle sert tout simplement de cadre à l'histoire, permet certaines actions des personnages. Excepté quelques dates mentionnées, je n'ai pas appris grand-chose sur cette période. Dommage.

Pour la partie épistolaire… Je ne sais pas quoi dire. En réalité, les seules lettres sont celles que Camille reçoit de la part de Louis ; elle ne correspond pas avec lui. Il pourrait donc s'agir d'un journal ou d'un livre qu'elle lirait, cela ne ferait aucune différence.

En revanche, les révélations sur les quatre personnages mentionnés en préambule sont légion. Leur histoire est complexe, mais souffre de répétitions, car parfois racontée par plusieurs personnages.

Pour tout vous dire, je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire… Je l'ai trouvé complètement malsaine. Je me sentais sale, j'avais envie de prendre une douche chaque fois que je refermais le livre. le tout devient presque un thriller. Difficile de reprendre son souffle. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce roman ; je ne l'ai pas détesté pour autant. J'avais simplement trop d'attentes et, surtout, elles étaient bien trop différentes du récit que j'ai découvert. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages non plus. Cela ne m'a pas empêchée de tourner les pages, voulant connaître le fin mot de l'histoire, malgré quelques éléments plutôt prévisibles.

Pour résumer, le confident a été une lecture particulière dont je ne sais que penser. Elle m'a mise mal à l'aise, et j'avoue avoir du mal à bien saisir l'engouement autour du livre, excepté pour le fait que ce roman correspond à ce que l'on appelle un page-turner.
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Camille, éditrice parisienne, vient de perdre sa mère et reçoit parmi les lettres de condoléances habituelles, d'étranges missives d'un dénommé Louis qui lui raconte petit à petit une histoire qui possède quelques similitudes avec la sienne.

Sur fond de seconde guerre mondiale, Louis évoque son amour pour une certaine Annie et leur destin hors du commun. Annie, jeune provinciale se laisse embarquer dans une histoire rocambolesque avec le couple M. , jeunes bourgeois qui viennent de s'installer dans son village. Annie peint, madame M. lui offre matériel et atelier, alors une complicité naît entre elles ; mais une simple petite proposition d'Annie sans doute exprimée à la va-vite bouleversera la vie de tous ces jeunes protagonistes.

Un premier roman inégal tant par la narration que par le style. Les changements de narration donnent certes un rythme au roman mais les interventions de Camille sont moins intéressantes et elles m'ont parues parfois inutiles. Quand au style, il m'a parfois déçue.
Pourtant l'envie de connaître la suite et la fin de cette histoire est réelle.


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Camille, la trentaine, parisienne enceinte, vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, un étrange courrier l'intrigue. Un homme lui raconte une histoire par petit bout qu'elle retrouve tous les mardis dans sa boîte aux lettres. Cette histoire est celle d'une femme mariée à l'aube de la seconde guerre mondiale, qui n'arrive pas à avoir d'enfant. Et puis il y a Annie, cette toute jeune femme qui, elle peut mettre au monde son plus cher désir. Mais de cette enfant naît aussi la haine, la culpabilité, la rancoeur et bientôt l'irréparable. Camille au début, étrangère à ce récit comprend qu'elle en est en fait le fruit.
J'ai bien aimé la première moitié de ce roman, le sujet est fort, bien trouvé et bien mené. Sur fond de guerre, cela rend l'histoire encore plus dramatique, mais ça passe. J'ai pris en pitié cette pauvre Annie qui du haut de son adolescence hasardeuse voulait seulement rendre service, naïve qu'elle était, elle ne pensait pas du tout aux conséquences et surtout pas qu'elle pourrait ressentir un quelconque instinct maternel. J'ai également beaucoup aimé le personnage de Louis, désespérément amoureux, tellement mignon et attentionné. Bizarrement j'étais en colère contre Annie, pourquoi les personnages font forcément les mauvais choix ???!!!! Je n'ai pas du tout aimé la dernière lettre, celle qui raconte le point de vue de cette femme stérile qui va finalement devenir maman. C'était vraiment trop, la descente aux enfers pour la lectrice que je suis, une accumulations d'horreur et de haine. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteure s'acharnait sur ses personnages. Déjà à terre, l'auteur a brandit son marteau géant pour qu'ils s'enfoncent un peu plus ou pour carrément la mise à mort !!
Enfin voilà je l'ai quand même lu jusqu'au bout et heureusement le dernier rebondissement et le dénouement passent bien !!
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Paris, 1975. La mère de Camille vient de mourir. Parmi les nombreuses lettres de condoléances qu'elle a reçues, Camille a trouvé un courrier plus volumineux d'un certain Louis, qu'elle ne connait pas. le contenu lui fait d'abord croire à une erreur de destinataire. Puis d'autres lettres de la même veine lui parviennent, racontant une histoire commençant quelques années avant la seconde guerre mondiale. Louis, le fils du médecin et de la mercière, aime depuis l'enfance Annie, qui souffre d'asthme et qui aime peindre. L'adolescente s'est liée d'amitié avec Mme M., une jeune femme qui vient d'emménager avec son mari dans une belle propriété du village, et qui permet à Annie de venir peindre chez elle. Plusieurs années plus tard, Mme M. propose un étrange marché à Annie et Louis ne peut qu'être le spectateur d'une tragédie en marche.

C'est un roman assez déroutant. Comme Camille, au début on ne comprend absolument pas en quoi elle peut être concernée par ce qui est raconté dans les lettres qu'elle reçoit. Comme elle est éditeur, elle envisage même que ce pourrait être un auteur qui lui envoie son livre par morceaux afin de susciter son intérêt. Et puis, le narrateur des lettres change : Après Louis, c'est Annie qui prend la parole, puis ce sera Mme M. On commence alors à replacer Camille dans l'histoire, Camille pour qui s'éclaircissent certains épisodes de l'enfance, Camille qui envisage sous un jour nouveau ses relations avec ses parents.

Une lecture qui commence doucement et qui devient de plus en plus prenante, davantage encore quand arrive la période de la guerre dont les soubresauts accentuent le caractère dramatique de l'histoire qui nous est dévoilée. Les changements de narrateur permettent d'aborder les évènements sous des points de vue différents, chacun a sa propre vérité et ses propres motivations, le lecteur doit souvent revoir ses premières impressions. C'est déstabilisant et ça participe de la tension narrative.

Ce livre est un premier roman et il a obtenu plusieurs prix, bien mérités à mon avis.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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Roman choral à 4 voix, c'est la première fois que je lis Hélène Grémillon. Nous sommes en 1975 Camille, employée dans une maison d'édition, vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, un courrier retient son attention car pas signé. Les lettres se succèdent narrant la vie d'Elisabeth, Paul, Annie et Louis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Que signifient ces courriers ? Est-ce un écrivain qui cherche à se faire remarque par une éditrice ? Ou ? ou ? ou ?
Ce livre se lit bien, l'écriture d'Hélène est belle. Malgré tout je n'ai pas particulièrement aimé ce livre, je l'ai lu avec intérêt mais n'ai pas eu de frisson, pas d'émotion il ne m'a fait ni sourire, ni pleurer. Je l'ai trouvé fade.
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Un roman super bien ficelé, efficace.

On rentre dedans dès la première page et il devient très difficile de le lâcher ensuite.

Je l'ai lu quasiment d'une traite et je ne nierai pas que j'ai bien aimé. Mais ...

On reconnaît les ficelles de la double intrigue, du chapitre qui s'arrête sur une interrogation, sur un suspens, pour nous garder en haleine. Je me laisse prendre comme tout le monde mais je trouve que ça donne, à la fin, un livre qu'on lit vite, qui manque de profondeur, de densité. C'est dommage parce que l'histoire est bien vue et plutôt passionnante ...

PS : est-ce que quelqu'un qui l'a lu pourrait me contacter par MP parce qu'il y quelque chose qui m'a semblé bizarre dans la résolution du mystère ... J'ai du louper quelque chose.
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Ce roman a attiré de nombreuses critiques, et c'est mérité : on y retrouve tout ce qui peut susciter l'intérêt du lecteur : l'amour, l'amitié, la guerre, le manque d'enfant.... Tout cela traité sur le mode épistolaire à 2 voix pour la facilité de lecture.
Pourquoi ai-je envie de dire que tous ces sujets sont traités en mode mineur ? L'écriture n'est pas mauvaise, mais un peu plate, l'énigme est cousue de fil blanc, les grands sentiments triomphent.... Rien de bien original, en somme. Un moment de lecture -récréation, sans avoir besoin de trop réfléchir, un roman comme ceux dont je me délectais à 16ans, dans ma période sentimentalo-romantico-utopique.
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