La fée assassine

Le scénario explore le cheminement d'une femme toujours hantée par les blessures de son passé, qui l'auront tellement affectée psychologiquement, qu'elle commet l'irréparable dans un accès de violence inouïe qui ne lui ressemble pas. Ce thriller psychologique est prenant, saisissant, et nous assemblons en même temps que l'avocat, les différentes pièces du puzzle. L'influence de l'enfance de Fanny dans sa vie actuelle est finement abordée à travers le prisme des contes, qui vont rythmer sa jeunesse, et qui parsèmeront le récit. Les illustrations sont dans des tons assez froids et pastel, comme si un filtre du passé se greffait sur ces souvenirs, avec quelques touches de rouge qui montrent l'origine de cette souffrance, sa présence de l'enfance à l'âge adulte. Un roman graphique bouleversant, dans lequel la tension va monter progressivement, en nous tenant en haleine jusqu'à la dernière page.

Une bande-dessinée qui prend le temps d'installer tous les éléments d'une tragédie annoncée. Elle nous fait voir la dérive psychologique d'une mère abandonnée qui ne peut supporter l'amour fusionnel qui lie ses jumelles. le dessin soigné aux tons pastels croque les scènes réelles ou imaginaires des fillettes, et fige les détails, objets ou expressions du visage, qui marquent chacun des moments traumatiques de leur vie. Nous assistons, horrifiés, au sacrifice de l'amour inconditionnel qui devrait lier un parent à des enfants. Une bande-dessinée qui fait apparaitre l'escalade de la violence née d'un impossible deuil. Une sensibilisation malheureusement encore nécessaire pour analyser certains conflits familiaux.

Fanny et Tania sont jumelles, leur enfance ne s'est pas déroulé facilement : leur père est parti avant leur naissance et leur mère, follement amoureuse, le leur a fait payé. Heureusement il y avait Pauly, la tendre Pauly, leur tante qui leur a donné toute la tendresse qu'elle pouvait.
Fusionnelles, leur mère, toxique, n'a pas réussi à les séparer. Que s'est il passé lors de ce repas de Noel qui les réunissaient la mère et ses deux filles pour que Fanny se retrouve inculpé et couverte de sang? Qui est mort? et pourquoi ce déchainement de violence. Histoire de vies brisées, celles de Fanny et Tania, mais aussi celle de mère, mauvaise femme et mère abusive, ainsi que celles de Pauly et de son mari.
C'est Fanny qui raconte sa version lors de l'interrogatoire menée par le policier chargé de l'enquête. On a sa voix te celle de son oncle au travers d'un carnet écrit lors des premières années des jumelles. Est ce assez?
Il manque la voix de Tania qui manifestement avait une autre vision de leur propre histoire...
Graphisme doux empreint de nostalgie parfois trop compte tenu de la violence de certaines images.
Il y a quelques maladresses, ainsi le personnage de la mère est dans la caricature sauf un bref moment quand son frère raconte sa jeunesse, mais cette histoire est prenante et difficile à lacher avant la fin...

Le soir de Noël, un médecin est appelé en urgence: sa compagne, Fanny, a été arrêtée.

Arrivé au commissariat, on lui pose des questions, sans vraiment répondre aux siennes puis on le laisse entrevoir sa femme, sans avoir le droit de lui parler.

La première chose qui saute aux yeux est la vulnérabilité qui se dégage de cette jeune femme gracile à l'air accablé. La seconde, ce sont les traces de sang qui la recouvrent.

Pour le médecin, c'est le choc. Rien de ce qu'on lui raconte ne correspond à la femme qu'il connaît.

Rapidement, il lui trouve un avocat. L'homme de loi prévient d'entrée la jeune femme: pour la défendre, il doit tout savoir.

Fanny commence donc à raconter les origines d'un drame qui trouve sa source dans l'enfance de la jeune femme.

Jusqu'à la fin, on ne saura pas pourquoi Fanny a été arrêtée. On s'en doute un peu, mais franchement, je n'aurais pas imaginé que les choses aient pu dégénérer à ce point.

On découvre l'enfance de Fanny auprès de sa soeur jumelle Tanya. Les vacances d'été tant attendues car synonymes de liberté.

Car le reste de l'année, les deux filles subissent les humeurs de leur mère.

Une véritable maltraitance psychologique qui va du très classique tenter de monter les soeurs l'une contre l'autre (en favorisant toujours l'une d'entre elle) à une violence inouïe (dire à ses filles qui partent pour l'école qu'elle va se suicider en leur absence).

Et comme il n'y a pas de violence physique personne ne semble vraiment s'inquiéter du sort des deux soeurs.

La mère est profondément perturbée. Quittée par son amant quand il a appris sa grossesse, elle ne s'est jamais remise de cette perte et en tient ses filles pour responsable.

J'aurais pu avoir de la compassion pour elle étant donné la perte qu'elle a subit, mais son comportement me l'a profondément faite détester. Elle ne se contente pas de les négliger, elle met vraiment toute leur énergie à les détruire psychologiquement.

Pour les séparer, elle a tendance à favoriser Tanya au détriment de Fanny. Si les deux soeurs résistent, leur comportement envers leur mère à l'âge adulte montre que Tanya s'est quand même un peu laissée embobinée par le jeu de victime de sa mère.

Au fil de la BD on voit bien que cette histoire ne peut pas bien se terminer. Même si ça aurait pu se terminer moins mal que ça.

Cette BD est à la fois un thriller et un drame.

Entre les dessins, aux couleurs très pâles exceptées des touches de rouge qui tranchent violemment, et le scénario très bien ficelé, les 192 pages sont passées comme une lettre à la poste.

J'ai passé un très bon moment de lecture même si la fin m'a un peu frustrée.

Fanny et Tania, Tania et Fanny. Deux jumelles inséparables passent le réveillon de noël avec leur mère. L'ambiance est pesante, la tension s'intensifie.
La fin de soirée se termine au poste de police, Fanny est maculée de sang.
Pour comprendre cette soirée, il faut que Fanny entame le long déroulé de sa vie.
Sa relation avec sa jumelle, son enfance avec une mère méchante et perverse, les liens que les jumelles entretiennent avec leur oncle et tante… Fanny passe à table et se confie à son avocat.

Ce roman graphique a des allures de drame psychologique que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
Les dessins sont vraiment beaux, notamment les traits des personnages que j'ai trouvé très réalistes, très doux.
Les lèvres, les cils, les jumelles sont d'une beauté naturelle et innocente qui renforce le sentiment d'injustice du lecteur quand au traitement que leur inflige leur mère, personnage avec un visage plus dur qui est souvent assimilé à la méchante sorcière de Blanche-Neige par Fanny et Tania.

Encore une jolie découverte empruntée à la bibliothèque, qui me donne envie de continuer à m'aventurer du côté des romans graphiques !

« La fée assassine » est un récit toxique passionnant ! le lecteur découvre en premier lieu des soeurs heureuses, fusionnelles qui, malgré une mère maltraitante, restent positives. Elles peuvent en effet compter sur leur tante Pauly pour les sortir, leur faire découvrir de nouvelles passions et surtout leur donner de l'amour. Mais leur mère cherche à tout prix à les liguer l'une contre l'autre et un soir de Noël, c'est le drame. de la violence, de la haine, des vies brisées.

Malgré la cruauté de certaines scènes, le coup de crayon est plutôt doux. Et si l'on devine aisément ce qui a bien pu se passer, on ne peut s'empêcher de dévorer la bande dessinée pour connaître LA vérité. Olivier Grenson et Sylvie Roge nous offrent ainsi un ouvrage noir, haletant, contrasté mais de toute beauté.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..

Une jeune femme, en apparence calme et sans histoire, vient d'être arrêtée pour meurtre. Pour son mari, c'est la stupéfaction. Par l'entremise de l'avocat choisi pour la défendre, elle nous livre peu à peu l'histoire de sa vie, la remontant à l'envers, pour enfin comprendre... Vous en dire plus est inutile au risque de vous spoiler le tout.
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Le scénario est écrit d'une telle façon que le malaise s'insinue en vous. Ce meurtre est la traduction d'une souffrance accumulée, vous le comprenez vite. Les illustrations aux couleurs pastels - majoritairement bleues et grises - avec une touche de rouge appuient le récit, le mettent en valeur, le portent, et viennent contraster avec sa violence.

Un polar graphique qui aborde des sujets riches et variés : les traumatismes de l'enfance, la gémellité, la mère, l'amour, les peurs, le pardon et la rancoeur. Tout ça en 192 pages qui vous laisseront un goût amer et une compassion infinie.

« Elle m'avait définitivement quitté. Pas pour un autre, mais pour un abîme, pour le néant, pour rien, pour sa perte. »

Voilà les premières pensées du compagnon de Fanny dès qu'on lui apprend qu'elle vient d'être arrêtée pour meurtre. Une incompréhension totale pour cette femme en apparence calme et sereine. Rien ne pressentait à ce qu'elle ne commette l'irréparable et pourtant …

Qu'a-t-il bien pu se passer ? C'est ce que nous allons découvrir à travers l'histoire qu'elle va confier à son avocat auprès de qui, elle plaide coupable.

« Voilà donc ce que ma mort représentait. Pas un cri, pas une larme. »

Elle relate non sans mal, les différents moments de sa vie passés aux côtés de sa mère et de sa soeur jumelle. Un père absent, qui les a abandonnées sans états d'âme, ne voulant plus d'enfant suite à un parcours personnel compliqué.
Une mère odieuse, cruelle, qui passait son temps à la rabaisser. Prenant plaisir à favoriser sa soeur jumelle, Tania, dans le but de les séparer, de créer de la rancoeur entre elles deux pourtant si proches.

À travers la violence des mots assortie d'une violence psychologique, les deux jumelles vont grandir dans un climat anxiogène et sournois, qui n'aura jamais de fin. Sans répit aucun, même à l'âge adulte, elle devra composer avec les humeurs de cette mère dépressive.

Heureusement, elles pourront compter sur les moments de convivialité passés aux côtés de leur oncle et de sa femme, qui leur apporteront tout ce qu'il manque à leur foyer : de l'amour, tout simplement.

Dans ce surplus d'émotions et d'incompréhension, après des années de rancoeur et de tension, Fanny nous ouvre les portes de sa triste vie. Face aux pires révélations, comment réagir sans que tout ne s'écroule ?

« Ce jour-là, je compris pour la première fois que nous étions mortelles. Deux êtres à part entière … qui seraient un jour à jamais séparés. »

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Jolie découverte que ce roman graphique.

C'est un roman psychologique qui commence par un drame. le soir du 24 décembre, Fanny est mise en garde à vue. Lors de la visite de son avocat, elle va relater toute sa vie afin qu'il comprenne ce qui l'a menée à commettre l'irréparable.

On va suivre la vie de deux petites jumelles, Fanny et Tania. Elles ont grandi avec un père absent et une mère aigrie ayant un penchant pour l'alcool. Leur salut réside dans leurs escapades avec leur oncle Louis et sa femme Pauli.

Au fil des pages, on découvre l'enfance et l'adolescence de ces deux petites filles à la mère peu amène et on avance tout doucement vers le drame avec une flopée d'informations personnelles assez tristes.

Les illustrations sont douces et magnifiques, teintées de touches rouges plus soutenues.
L'histoire est belle et bien contée, elle est douce, mais pas tendre, elle est triste, mais pas larmoyante. Elle est tout en finesse et en subtilité.

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Ce roman graphique est un drame qui nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages.

L'histoire d'une jeune femme qui vient d'être arrêtée: elle aurait tué sa mère et sa soeur jumelle le soir du réveillon de Noël. Que s'est il passé? Les a t elle tué? Pourquoi? C'est cette histoire qui est raconté tout au long des pages.

L'histoire de Fanny et Tania, des jumelles, maltraitées psychologiquement par leur mère. J'ai adoré cette histoire qui maintient du suspense jusqu'à la fin. Une histoire de famille, une histoire d'amour qui semble invincible.

Un roman dont on ne ressort pas indemne, bercé par les paroles d'Amy Winehouse.