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Critique de sylviedoc


Ma prescription pour les vacances : entre deux pavés ou deux lectures sombres/thrillers/romans-prise-de-tête selon vos goûts, glissez une petite douceur du genre de celle-ci, ça vous mettra la banane, et vous serez plein d'énergie pour de nouvelles aventures ensuite.
C'était le second roman dans mon sac "PAL spécial vacances" (pas encore écrit de retour pour le premier), et encore une fois, je n'ai pas honte d'avouer que j'ai été émue par les personnages de Virginie Grimaldi. Je lis trop souvent que le "feelgood" auquel on la réduit de façon méprisante est une sous-littérature indigne d'être comparée aux "vrais auteurs", ceux qui sont soit morts soit reconnus par une certaine "élite" dont je j'espère ne jamais faire partie. Moi j'apprécie cette auteure dont j'ai déjà lu une demi-douzaine de romans, et qui me permet souvent, comme avec par exemple Julien Sandrel, Adèle Breau ou Valérie Perrin de prendre une respiration avec un livre facile à lire et dans lequel les personnages sont inspirés du réel, auxquels on peut s'identifier.
Attention : quand je dis "facile à lire", ça ne signifie pas que l'écriture est pauvre ou que les personnages manquent d'épaisseur, bien au contraire. Mais que ce sont des auteurs accessibles sans être mièvres et que chacun y trouvera des situations qui lui parleront sans être trop stéréotypés.

Trois protagonistes se partagent le haut de l'affiche : Jeanne, septuagénaire dont le mari, Pierre, est décédé subitement alors qu'ils s'apprêtaient à partir une nouvelle fois en voyage. Elle est dévastée par cette perte, au point de ne plus s'inquiéter des contingences matérielles qui risquent cependant de lui faire perdre son logement.
Théo, 18 ans, essaie de faire face malgré un passé douloureux. Il est apprenti pâtissier-boulanger chez une patronne aigre et radin, et vit dans une voiture achetée 200€, qu'il ne va pas tarder à perdre aussi.
Iris, la trentaine, était kiné et à la veille de se marier dans une autre vie. Maintenant elle est auxiliaire de vie et son propriétaire vient de la prévenir qu'elle a deux jours pour quitter son meublé qu'il souhaite récupérer (bon là ça m'a quand même semblé un peu irréaliste...)
Bien sûr, la suite est logique : ces trois êtres au bord de la bascule vont se trouver réunis dans l'appartement de Jeanne dont la seule issue pour y rester était d'en louer une partie. Ils vont apprendre à se connaître et à s'apprivoiser après une période de méfiance et d'observation mutuelle.

Cette trame est évidemment un peu bâteau, mais l'important est qu'elle va permettre ensuite de découvrir l'histoire passée de chacun des protagonistes, leurs traumatismes, leurs souvenirs et les moments de bonheurs ou de souffrance qui s'y rattachent. Et c'est là que Virginie Grimaldi est très forte, parce qu'elle sait vraiment y faire pour donner chair à ses personnages, à nous les rendre proches et attachants. Et peu à peu on se surprend à s'identifier, à se remémorer des instants vécus, et à entrer en empathie avec l'un ou l'autre (voire les trois !).

Mon billet étant le 340ème sur ce roman, je ne vais pas être plus bavarde, d'autant plus que je suis, pour ceux qui l'ignoraient encore, en "décrochage numérique" pendant mes vacances. Mais vous aurez saisi l'idée, je ne lirai pas ce genre de roman tous les jours, ni n'importe lequel d'entre eux, mais j'ai passé un très bon moment en compagnie de Jeanne, Théo et Iris.

Je vous souhaite encore une fois un bel été plein de lectures enthousiasmantes, d'écritures facétieuses et de commentaires interminables aux pratiquants qui se reconnaîtront (ouioui, je vous lis de temps en temps), et courage aux galériens qui bossent !
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