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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'année dernière, Pierre Grimbert a inauguré avec le Sang des Parangons, une nouvelle série de fantasy nettement plus sombre que son cycle de Ji. En effet, il a ici définitivement quitté les rivages de la high fantasy pour s'enfoncer dans les méandres tortueux de la dark fantasy.

Or, il est de retour cet été en librairies pour nous proposer avec L'Âme des Parangons, un nouveau titre qui se lit de manière indépendante.

Ils sont une centaine à avoir été condamnés au bagne. Pour quel crime ? Eux seuls le savent. Enchaînés les uns aux autres, sous la garde de leurs géôliers, les voici qui s'enfoncent dans le désert pour affronter leur funeste destin. Seulement une tempête de sable s'est invitée, ensevelissant et tuant la moitié d'entre eux tout en laissant hagards le reste des survivants. Tous se pensent condamnés à une mort certaine, pourtant une cité semblant être sortie des profondeurs de la terre se dresse mystérieusement devant eux. Certains y voient là la promesse de richesses à découvrir, d'autres, l'espoir d'un nouveau départ, mais n'est-ce pas vain que de croire au mirage ?

L'Âme des Parangons prend le contrepied du Sang des Parangons dans le sens que Pierre Grimbert nous attache, cette fois-ci, aux pas de repris de justice cherchant à survivre et non plus à ceux de héros missionnés pour sauver l'humanité.

Pour autant, les deux romans sont construits de la même manière et partagent cette ambiance oppressante caractéristique du genre horrifique. L'effroi s'exprime, d'abord, par la solitude des lieux. Tout ne semble que ruines et sable à perte de vue. Cet abandon associé au manque d'eau et de vivres pèsent de plus en plus sur le coeur des bagnards qui voient leur salut s'éloigner un peu plus à chaque instant. D'autant que la cité elle-même dégage une étrangeté, elle renferme de nombreux pièges et chausse-trappes placés là intentionnellement pour les éliminer un par un et faire ainsi monter la pression crescendo. Il y a quelque chose de l'univers d'Indiana Jones ou d'Allan Quartermain dans ses sols qui se dérobent sous les pieds pour laisser place à une fosse assassine ou dans ces lances sorties de nulle part pour embrocher l'imprudent profanateur. Les protagonistes endossent ainsi, pendant quelques instants, le rôle d'aventuriers en quête d'un trésor à trouver. En tout cas, c'est l'impression que cela donne au début du récit mais qui va évoluer avec la survenue d'un danger plus prégnant encore dont l'étau va se refermer progressivement sur eux. En effet, quelque chose les traque semblant même les pousser vers le coeur de la cité. Les ténèbres sont à l'oeuvre assombrissant les coeurs et les âmes. Cette malfaisance s'infiltre dans chacun d'eux mettant à nu leurs histoires, leurs passés, leurs désirs et leurs regrets.

Pierre Grimbert explore la thématique de la métamorphose pour confronter l'humain à sa sauvagerie et à sa bestialité. Si certains s'y refusent, recherchant la rédemption et le pardon à tous prix, d'autres, au contraire, s'y adonnent accueillant cette liberté d'action avec un plaisir féroce. A l'image de son précédent roman, Pierre Grimbert se plaît à analyser les consciences, à sonder les esprits en mettant ses protagonistes en concurrence, en confrontant les personnalités clivantes et en les plaçant devant des choix cornéliens. C'est tout l'intérêt de la dark fantasy qui s'épanouit dans l'introspection d'êtres tourmentés s'enfonçant dans la folie ou au contraire, recherchent la lumière.

Avec ce roman, Pierre Grimbert signe une nouvelle aventure tranchante qui s'inscrit naturellement dans son monde sombre et inquiétant des Parangons. Il nous embarque encore plus facilement dans cette histoire mêlant épique, horreur et tragédie intime, sans doute parce que l'univers ne nous est pas inconnu ou tout simplement parce que les personnages sont plus attachants encore, qui sait !

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L'Âme des Parangons du maître de la fantasy française, Pierre Grimbert aux @editionsmnemos est mon magistral coup de coeur, un chef d'oeuvre de dark fantasy épique au rythme endiablé. Une quête pour sauver l'humanité qui vous donnera des sueurs froides . Il peut se lire indépendamment du Sang des Parangons.
Dès l'entrée en matière, vous êtes happé autant que fasciné par l'absolue noirceur qui se dégage de cet univers polyphonique à la perfection. D'un trait tranchant, virevoltant, l'auteur nous entraîne parmi les bannis dans les ruines d'une cité antique. Tout y est grandiose, cinématographique, entre les panoramas désertiques et les décombres de la cité.
Et si, chez ces assassins, ces êtres sordides, existait une rédemption grâce à la clémence des Dieux ?
Tout en puissance, de combats en affrontements sanglants, la galerie des personnages dessine une histoire dense, profonde, sombre d'une main de maître avec des héroïnes et des héros hauts en couleurs, des assassins, des réprouvés. Derrière le chaos, la haine, la désolation, qui possède une Âme de Parangon ? Dans une apothéose, la fin est totalement jubilatoire.
L'Âme des Parangons est un chef d'oeuvre de fantasy, culte et déjà parmi les classiques du genre pour moi ! Une de ces grandes épopées qu'on garde en soi 📖&#xNaN
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Après avoir encensé "Le Sang des Parangons", j'aimerais vous parler de sa suite spirituelle. Car bien qu'il soit tout à fait possible de lire chaque tome indépendamment, je recommande de les lire dans l'ordre afin d'avoir une meilleure compréhension de l'univers sombre et cruel des Parangons.

Ici, pas de champions de l'Humanité, mais des bagnards sans foi ni loi, les pires ordures envoyées croupir au coeur du désert, dont le convoi est mal(?)heureusement décimé par une tempête de sable. Ce phénomène va révéler une cité enfouie depuis longtemps, seul espoir pour les survivants de trouver de l'eau et une échappatoire.

Il est impossible de ne pas comparer les deux tomes tant la formule est similaire. Chaque chapitre de ce roman choral suit un personnage et nous dévoile son passé, sa vision, ses aspirations, ses peurs, ses secrets. Cependant tous ne survivront pas à l'expédition dans la monumentale cité des sables.

Mais dans ce désert, l'enjeu n'est pas la survie de l'Humanité. Il s'agit de celle de la lie humaine, qui n'a pas forcément l'intention de devenir sage si elle sort vivante de cet enfer sablonneux. Notre rapport aux personnages est par conséquent très différent : notre attachement au destin de ces bagnards est moindre qu'à celui des champions et pourtant, on se laisse prendre au jeu.

En définitive, même si ce second tome a quelque peu un goût de réchauffé, il vous prendra malgré tout aux tripes jusqu'à son dantesque dénouement.
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