AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 26 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les parangons sont de retour. Enfin, pas vraiment les mêmes. Mais d'autres femmes et hommes, choisis par on ne sait quelle puissance, pour représenter l'humanité. Comme dans le Sang des Parangons, un groupe va devoir lutter, voire se sacrifier, pour sauver les autres. Mais cette fois, ce ne sont pas des guerriers et des mages choisis pour leur force et leur pouvoir. Ce sont des bagnards, libérés grâce à une tempête de sable phénoménale.

Précisons-le tout de suite : lire le Sang des parangons n'est pas une obligation pour attaquer L'Âme des Parangons. Malgré la proximité de titre, le parallélisme de structure et le même univers, les deux histoires sont quasiment indépendantes. En fait, L'Âme des Parangons se déroule bien après le Sang des parangons. Point. On n'en parle plus (ou presque).

Le récit commence dans le chaos le plus absolu : une tempête de sable a désorganisé un convoi de bagnards. Certains prisonniers, certains gardes se retrouvent ensevelis sous des vagues de sable. Les chaînes qui les relient deviennent des pièges meurtriers. Seuls quelques dizaines survivent à ce phénomène surprenant par sa force. Les voilà donc libres, mais au milieu du désert, sans eau (les animaux de bât se sont enfuis, bien sûr). Malgré ces conditions extrêmes, la solidarité n'est pas de mise. Les pulsions quasi animales dominent les rescapés qui se battent entre eux jusqu'à ce qu'un autre évènement exceptionnel ne les calme : une ville apparaît hors du sol. Une gigantesque cité sort du sable, sans habitant, mystérieuse. Une seule solution, partir l'explorer en espérant y découvrir de l'eau pour faire le voyage jusqu'à la civilisation.

Et, comme dans le Sang des parangons, commence le jeu de massacre. Les bagnards se répartissent en groupes, par affinités (ou calculs), puis s'égayent dans les rues antiques. Mais, on s'en doute, chaque recoin recèle un danger. Et, malgré les apparences, ils ne sont pas seuls. D'étranges créatures hantent les lieux. Avides de nouvelles rencontres…. La narration est vive et les temps morts quasi inexistants. Pierre Grimbert réunit une nouvelle fois une galerie de personnages tous plus torturés les uns que les autres : assassins assumant parfaitement leur passé violent, innocents (ou se croyant tels) passant leur temps à ressasser leurs mauvaises actions. Mais la gamberge est rapide, car la ville ne laisse que peu de temps à ses hôtes pour faire de l'introspection. le temps file et le manque d'eau impose une trouvaille miraculeuse rapide.

Malgré ce danger mortel qui plane au-dessus d'eux, il est intéressant de voir combien certaines personnes, hommes ou femmes, ne peuvent s'empêcher de faire des calculs pour obtenir des richesses, le pouvoir. Malgré la mort qui rôde, certains semblent incapables d'apprendre. Et nous nous trouvons devant un des grands intérêts de ce roman : les portraits de femmes et d'hommes perdus dans leurs pulsions, perdus dans leurs doutes, perdus dans tout leur être. Comme dans le Sang des parangons, Pierre Grimbert change de personnage à chaque chapitre (et ils sont courts, les chapitres : entre trois et cinq pages en moyenne). L'action n'a donc pas le temps de s'appesantir. Car ils sont nombreux. Et pourtant, on les connaît tous sans les confondre (et, je le répète, je ne suis pas bon en personnages : quand ils sont trop nombreux, je les mélange régulièrement). On comprend rapidement leurs motivations, leurs buts. Leurs interactions sont d'une grande richesse. Et d'une grande violence. Mais toujours justifiée. Ce n'est pas un portrait flatteur de la nature humaine mais, après tout, ce sont des bagnards. Pourtant, certains vont se montrer capables de belles choses. Contraste salvateur entre les comportements.

Pour ceux qui, comme moi, ont déjà lu le Sang des parangons, ce nouveau roman a par moments un air de déjà vu. On reconnaît quelques trucs, quelques ficelles. Et cela limite un peu la surprise, donc le plaisir. Mais Pierre Grimbert a su se renouveler et, malgré les parallèles, ne pas écrire deux fois le même roman. L'Âme des Parangons permet de découvrir d'autres personnages, d'autres motivations. Et le ressort ultime est différent, le dénouement dissemblable. C'est une lecture que je recommande donc sans hésiter, tout en souhaitant que l'auteur ne s'arrête pas en si bon chemin et continue à nous faire profiter de sa plume.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          290
"Félicitations : car de bagnards parmi les plus méprisables, vous êtes devenus les nouveaux champions de l'humanité"

J'avais eu un gros coup de coeur pour le roman précédent "Le Sang des Parangons".
Dans ce dernier, nous avions à faire aux plus valeureux représentants de chaque clan réunis pour une mission commune : sauver l'humanité.

Dans cet opus c'est la lie de l'univers qui se retrouvent piègée dans le désert alors que le convoi qui conduisait des prisonniers condamnés pour des crimes horribles à destination d'un bagne de haute sécurité se retrouve piégé dans une tempête d'une violence terrible.
L'auteur nous raconte la difficile survie des quarante-deux rescapés, hommes et femmes, prisonniers et geôliers confondus.
L'apparition aussi soudaine que mystérieuse d'une cité en apparence déserte en plein dans ce désert aride aiguise la méfiance et la peur dans ce qu'il reste de coeur chez ces vils personnages.

Reprenant les mêmes codes de narration que pour le "Le Sang des Parangons", Pierre Grimbert met en scène, cette fois, des anti-héros, à travers des chapitres courts mais très efficaces.
Il privilégie l'action tout en développant suffisamment les personnages pour tisser une fresque extravagante qui maintient le lecteur en haleine.
Nos valeureux salauds vont passer de sales moments dans ce désert, réfugiés au coeur d'une cité mortifère, apparue tel un mirage, à moins qu'ils ne soient piégés plutôt que réfugiés...
Entre lutte pour trouver de l'eau, repousser d'effrayantes créatures apparues en même temps que la cité et s'assurer que votre compagnon d'infortune ne va pas vous poignarder pour s'emparer de votre ration d'eau, la liberté soudainement retrouvée prend vite la tournure d'un enfer à peine masqué pour beaucoup de ces rescapés.
J'ai passé un excellent moment de lecture. Pierre Grimbert fait partie de cette génération d'auteurs qui savent captiver leur lectorat avec de courts mais intenses récits.
Commenter  J’apprécie          221
Très bonne lecture.

J'avais un peu peur d'avoir un effet de répétition par rapport au Sang des Parangons.

Ça a été un peu le cas avec la construction : un chapitre, un personnage, et on sait que plus on avance, moins c'est jojo, donc pas de surprise/découverte cette fois. Mais c'est ce que j'imaginais, et aussi ce que j'attendais : c'est normal, c'est dans la continuité du premier opus. Une fois de plus, je valide ce concept.

J'ai été agréablement surprise avec les personnages : ici pas d'effet de répétition du tout ! Les portraits de personnages sont très différents du Sang des paragons, et tout aussi nombreux.

Je n'ai pas eu de problème particulier pour les identifier : je trouve qu'on retient surtout les profils, les background très différents, puis on y associe les noms (j'ai d'ailleurs trouvé les noms des personnages féminins particulièrement beaux : s'appeler Irize ou Wiharu, quand même, c'est la classe !).

Sacrée psychologie dans ce tome ci… On suit cette fois-ci, en majorité, des bagnards. Donc, à priori, des criminels pas très recommandables. Mais le sont-ils tous ? le savent-ils tous ? Les gardiens contraints de les mener à travers un désert sont-ils vraiment meilleurs ? Les portraits de femme m'ont particulièrement touchée.

Le désert et la chaleur, c'est pas ce que je préfère, et ça a rendu, pour moi, la situation encore plus dramatique pour les personnages. Qu'est-ce qui est le mieux, la montagne ou le désert ?

A noter, ce tome peut se lire indépendamment du Sang des Parangons. Il y a très peu de références, et aucune ne spoile.

Un troisième tome serait parfait pour clore tout ça ! Une île déserte bien paumée, avec beaucoup d'eau cette fois, ce serait pas mal, non ? Un petit naufrage, et hop !
Commenter  J’apprécie          50
Graou tout le monde !

La suite enfin plutôt le préquel du “Sang des Parangons” qui a été pour moi un véritable coup de coeur l'année dernière avec des personnages variés qui se complètent dans cette quête qui a soif de sang et ainsi permettre de préserver l'humanité et la paix. La suite se passe au coeur du désert, parfait pour un temps de canicule estivale avec le sable chaud qui s'insinue entre mes petits boudins.

Au coeur du désert, un convoi de bagnards se fait ensevelir par une énorme tempête de sable qui va les laisser sans gardien, sans eau et décimé par l'épreuve qu'ils viennent de subir. Après plusieurs jours de rapprochements, de trahisons avec ce mélange omniprésent de justice et de vengeance, ils vont se retrouver face à une cité abandonnée. Est-ce que le destin va les sauver ou les êtres cauchemardesques vont décider de les tuer un par un ? Vont-ils survivre quitte à y laisser leurs âmes ?

Du très bon Pierre Grimbert comme d'habitude, la plume est fluide, acérée lorsqu'il faut être un peu cruel, rapide pour les actions et toujours proche des personnages. Il sait nous faire vivre l'aventure, sentir les émotions et les lieux, ouvrir notre esprit à ces humains abandonnés qui vont tout tenter pour survivre au coeur de cette cité démoniaque. Une seule idée me vient après avoir fermé cet ouvrage : Homo humini lupus.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Les personnes jugées tel des criminels ont-elles le droit à la rédemption ? Après avoir commis un crime assez grave est-il possible à l'Homme de se pardonner et se faire pardonner ?

Après le sang des parangons, Pierre Grimbert revient dans le même univers des milliers d'années plus tard. Cette fois-ci il n'est plus question de sauver le monde mais d'échapper à un territoire inhospitalier où règne un soleil de plomb. Sur le chemin vers le bagne, les criminels se révolteront. Après une bataille sanglante, ils devront non plus échapper aux gardes mais à un rude climat désertique.

Avec l'Âme des Parangons, nous retrouvons très vite ce qui a donné son âme à l'univers. Nous retrouvons très facilement les différents marqueurs qui ont pu plaire ou déplaire au lecteur.

La narration propre au Sang des Parangons refait son apparition. Chaque chapitre suit tour à tour l'un des nombreux bagnards. Cela démontre ainsi une grande diversité des personnages notamment dans les caractéristiques permettant de se démarquer. Et s'il y en a énormément à suivre, il est pourtant très facile de les identifier. Encore une fois, j'ai trouvé que c'était un des points forts du récit. J'adore pouvoir suivre autant de personnages, découvrir leurs histoires et m'attacher à eux en quelques lignes.

Du moins, ce fut le cas pour certains... d'autres criminels paraissent si inhumains qu'il est facile de les détester ! Mais chacun apporte son lot de péripéties et c'est plaisant. Onze par exemple est celui qui m'a le plus marqué. Son personnage tournant autour des chiffres, il est comme obsédé du compte de chaque détenu, chaque mort, chaque monstre.

En effet, dans l'Âme des Parangons, nous retrouvons une fois de plus des créatures étrange et donc un aspect presque fantastique au fil de l'intrigue. Ces différentes créatures vivant sous terre sont totalement mystérieuse et inconnues de la faune locale. Elles tenteront par tous les moyens d'exterminer ces intrus.

Et si ça paraît sympa, c'est néanmoins là que vient pêcher le roman. J'ai eu l'impression d'y voir comme un recyclage du sang des parangons. Si ce "premier" tome avait si bien fonctionné, c'était notamment grâce à son originalité de narration et son côté très mystérieux, mystique. le fait de ne pas totalement savoir où on allait, de suivre l'aventure comme un jeu de rôle dans un donjon. Malheureusement Pierre Grimbert a repris les mêmes marqueurs pour les transposer dans l'âme des Parangons. Alors oui c'était encore une fois rondement mené et super addictif comme lecture. Mais où est passée l'originalité ? Pourquoi retombe-t-on sur des créatures presque semblables et toujours dans les profondeurs de la Terre ?

Et alors on pourrait se dire qu'il doit forcément y avoir des rappels, des liaisons entre les deux qui vont finir par nous apporter des révélations tant attendues... Mais que neni. Oui il est parfois question de rappeler les parangons qui ont sauvés leur monde mais ça s'arrête là.

En fait, j'y ai surtout vu comme une opposition entre le bien et le mal. Une opposition des différentes thématiques, de ce qui donne vie aux personnages et à l'intrigue. Et de ce point de vue là ce fut nettement plus intéressant à lire. Les personnages sont parfois amoraux et ne pensent qu'à titre personnel tandis que dans le premier il était question de se sacrifier pour le bien être des différents clans. Ici, c'est comme si les Dieux cherchaient à les punir malgré tout alors que dans le premier les personnages demandaient leur aide. Ce sont des bagnards, des criminels qui parfois sauront trouver le chemin vers la rédemption, le pardon, parfois seront juste châtiés pour leurs crimes. Dans tous les cas, entre les deux romans il est question de survie mais à différente échelle. Et j'ai aimé ce parallèle entre ces deux livres.

En bref, l'Âme des Parangons saura nettement plus conquérir le coeur de ceux qui n'ont pas lu le Sang des Parangons qui, eux, y verront un goût de pas assez. En débutant ma lecture, je m'attendais à des références au premier. Pourtant, il est plus question de les mettre en opposition que de vraiment les associer. Ça reste tout de même une lecture addictive avec des personnages qu'on apprécie découvrir autant pour leur caractères que leur histoire parfois touchante, d'autres fois détestable. Pierre Grimbert les fait courir sur le fil de la moral et on peut voir comme un coup du destin à ce qu'il leur arrive. Tout reste mystérieux mais intrigant. La fin est néanmoins très ouverte, voir peut-être trop. J'espère que l'auteur prévoit un troisième tome pour lier le tout !
Un grand merci aux éditions Mnemos pour l'envoie et donc la découverte de ce livre!
Commenter  J’apprécie          10
Déjà, le parti-pris de Pierre Grimbert est un peu risqué : pendant plus d'une dizaine de chapitre, l'on a un point de vue différent, d'un personnage différent, à chaque chapitre. Pari réussi : je n'ai jamais été perdue ! Je savais toujours où j'étais, ça a marché pour moi !

Pari d'autant plus réussi que j'ai aimé tous les personnages ! Ils sont parfaits, comme d'habitude !
Lien : https://enirenrekhtoues.blog..
Commenter  J’apprécie          00
Il y a un an, j'avais pris beaucoup de plaisir à la lecture du roman le sang des parangons. Une histoire simple mais prenante, rythmée, racontée par le prisme de multiples narrateurs dont la personnalité se dessinait en quelques lignes seulement.

C'est donc sans hésitation que je me suis lancée dans L'âme des parangons, récit indépendant du sang des parangons mais qui se déroule dans le même univers. Les 2 livres peuvent se lire indépendamment et se rejoignent par l'évocation de certains lieux ou peuples.

De nouveau j'ai été embarquée par le rythme du récit, construit sur la même formule que le précédent opus : des chapitres courts (moins de 10 pages) qui se suivent chronologiquement, dans lesquels les événements sont racontés du point de vue d'un narrateur différent à chaque fois. La force de l'écriture de Pierre Grimbert réside dans sa faculté à créer d'impressionnantes galeries de personnages charismatiques, tous très différents les uns des autres, et de leur donner un background et de la substance en seulement quelques pages tout en faisant avancer l'histoire à un bon rythme. On pourra reprocher à certains personnages d'être un peu trop clichés, certes, il y a des méchants et des gentils et peut-être pas assez de nuances de gris.

Au niveau de l'intrigue, rien de révolutionnaire mais l'histoire est menée sur un bon rythme et l'équilibre entre l'action, la découverte du lore de la cité et des personnages est très bien dosé. Petit bémol sur la scène finale que j'ai trouvée un peu brouillonne.

Pour conclure, L'âme des parangons est un livre qui m'a fait passer un bon moment, un divertissement de qualité qu'on peut aisément recommander aux personnes qui aiment la fantasy mais qui n'ont pas forcément le temps/l'envie de se lancer dans une longue saga. La construction étant identique au sang des parangons, il est préférable de ne pas lire les 2 romans d'affilée pour éviter un sentiment de redondance. Pour ma part, 1 tome par an je suis preneuse !

Globalement le travail d'édition est très appréciable, mais comme je suis tatillonne sur ce genre de chose : grosse faute passée à travers les mailles de la correction à la page 131 : "et combien même...".
Commenter  J’apprécie          00
L'Âme des Parangons est un one-shot se déroulant dans le même univers que le Sang des Parangons, roman à la narration chorale maîtrisée à la perfection, porté par plus d'une quinzaine de personnages, au rythme justement dosé et à l'intrigue entraînante. J'ai adoré ce livre et j'étais très curieuse de découvrir sa non-suite. Si quelques clins d'oeil à son prédécesseur sont intelligemment glissés dans le récit, ces deux histoires sont bien indépendantes. Il est donc tout à fait possible de lire l'un sans avoir lu l'autre ou de ne pas les lire dans l'ordre de publication. le worldbulding étant par ailleurs relativement peu détaillé, et n'ayant pas vraiment besoin de l'être davantage, il n'y a pas de risque à se sentir perdu en commençant par celui-ci. L'auteur donne suffisamment d'informations dans L'Âme des Parangons pour contenter notre appétit de lecteur concernant l'univers. A mon sens, il n'est en effet pas nécessaire d'en savoir plus ici.

Avec ce roman, j'ai retrouvé ce qui m'avait tant plu, à savoir cette narration chorale! Mon dieu, elle est parfaite! La grande fan que je suis des narrations multiples est comblée. Car encore une fois, on ne se contente pas de suivre 2-3 personnages, mais plus d'une quinzaine. Et chacun a sa propre particularité lui permettant de le distinguer des autres et de le reconnaître quand il ou elle est vu(e) au travers des yeux d'un autre personnage. Si avec le Sang des Parangons nous avions affaire aux meilleurs de chaque peuple, à leur Héro ou Héroïne, à leur plus fiers et forts combattants ou même à leur souverain ou reine, ici c'est les rebuts de ces mêmes peuples que nous rencontrons : des femmes et des hommes dont personne ne veut plus entendre parler et qu'on envoie mourir dans un bagne au fond du désert. Certains ont commis des crimes pour atterrir ici, d'autres ont simplement rencontré la mauvaise personne ou laissé faire mais aucun n'est irréprochable. Et c'est le fond de leur âme que l'auteur va décortiquer : mérite-t-il ce qui leur arrive? Cette cité offerte sur leur chemin est-elle un miracle, une source de renouveau et d'expiation de leurs péchés ou bien un cauchemar et l'enfer qu'ils méritent tous? Si je me suis moins attachée à ces Parangons condamnés, j'ai cependant pris plaisir à faire leur connaissance, à les côtoyer, à découvrir leur passé et à les voir changer au fil du récit.

Pour autant, j'ai trouvé dommage que L'Âme des Parangons ne se démarque pas davantage de son prédécesseur. En effet, on retrouve pas mal de similitudes avec le Sang des Parangons. A la place d'une montagne sacrée, on rencontre une cité gigantesque oubliée de tous et perdue au fond du désert. Chacune renferme des secrets, similaires pour certains, et influence nos Parangons de la même manière. Les révélations ne m'ont ainsi pas surprise car je les connaissais déjà en partie, je les attendais. J'ai par ailleurs trouvé quelques réflexions répétitives, quand bien même on changeait de narrateur. Peut-être que j'aurais moins vu cette ressemblance si ma lecture du 1er « tome » datait de plus longtemps. Après tout, seul 4 mois séparent ces deux lectures. Par ailleurs, j'ai moins accroché au rythme, plus lent et davantage dans l'attente que les évènements s'enchaînent d'un coup pour un final explosif. Toutefois, je dois dire que celui-ci est bien réussi, même s'il demeure aussi abrupte, si ce n'est plus, que celui de son prédécesseur. Mais bon je m'y attendais, j'étais préparé, et ça me va!

Malgré ces petits points faibles, j'ai passé un très bon moment avec ce roman. de plus, il m'a permis de conforter mon avis sur une hypothèse concernant l'effet de la montagne puis de la cité sur les Parangons. Il me semble apercevoir maintenant un point commun, un signe, une appétence similaire entre les personnages qui en subissent le plus les effets. Je n'aurais pas mis le doigt dessus sans la lecture de L'Âme des Parangons. Alors même si j'aurais apprécié une lecture plus originale et se distinguant davantage de son prédécesseur, j'ai adoré continuer à creuser les mystères des lieux sacrés, mystérieux et si particuliers de cet univers. Et j'aimerais beaucoup rencontrer l'auteur un jour pour pouvoir en discuter avec lui.
Lien : https://callysseblog.wordpre..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (94) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Pierre Grimbert

Quel livre de Pierre Grimbert a été publié en Novembre 2001 ?

Le guetteur de dragons
La malédiction du coquillage
La reine des Amazones
Le trophée des sorciers

8 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre GrimbertCréer un quiz sur ce livre

{* *}