La commode aux tiroirs de couleurs (BD)

Un coup de coeur tout simplement. Je n'ai pas lu le roman d'Olivia Ruiz dont cette BD fait l'adaptation, alors je ne pourrais pas prendre en compte cet aspect dans ma chronique. J'avoue, après lecture de ce titre, regretté de ne pas l'avoir lu avant, car c'est une boule d'émotions très fortes et je vous invite à tenter le roman avant.

J'ai adoré. Déjà, le coup de crayon est parfait, de la palette de couleurs très chaudes, au coup de crayon qui permet d'avoir des traits non-brouillon, sans fioritures inutiles et qui sait apporter de l'émotion à l'histoire. C'est vraiment une belle découverte pour le coup et la lecture fut encore plus agréable.

Dans cette histoire, on suit celle d'une famille d'origine espagnole. On suit Rita principalement et sa vie, depuis son exil en France très jeune avec ses soeurs, la perte terrible de ses parents et le reste de sa vie qui n'a pas été facile. Elle se raconte à sa petite fille via une commode aux tiroirs colorés contenant des objets importants représentant des périodes de sa vie. J'ai trouvé l'histoire touchante, car Rita reste un individu : elle est une femme, elle est une épouse, mais aussi une mère. J'ai aimé que cet aspect soit abordé de cette façon, un doux rappel que ce n'est pas qu'une mère.

Ensuite, j'ai trouvé que l'intrigue était très bien rythmée, facile à suivre grâce à une chronologie classique mais efficace. On suit un bout de l'Histoire de l'Espagne, mais aussi celle d'une famille, d'une femme. C'est beau et cruel, c'est doux et très fort. La vie de Rita n'est pas sans peine et certaines nous donnent rapidement les larmes aux yeux. C'est très beau et pour moi, sans défaut. Oui, j'aurais sûrement aimé connaître la vie des autres soeurs, mais au moins, ici, le personnage de Rita peut être développé correctement, en prenant le temps.

Un instant de lecture fort et intense à la fois. À découvrir si ce n'est pas déjà fait, émotion garantie.

J'ai lu le roman il y a quelques temps déjà, j'en garde un bon souvenir. 
L'histoire de Rita est tellement touchante.

Le roman graphique rend ce récit encore plus émouvant, j'ai eu les larmes aux yeux plus d'une fois et la gorge nouée tout autant, on ne peut que être touché par le texte. 

Les dessins sont magnifiques, les émotions sont parfaitement transmises 


C'est par curiosité que j'ai emprunté ce roman graphique à la médiathèque. Ayant lu le roman, je voulais voir ce que l'adaptation aurait pu lui apporter de nouveau.


Autant vous dire de suite que je n'ai absolument pas été conquise. Je n'ai pas retrouvé les émotions accaparantes qui ont fait du roman une entière réussite. La bande dessinée s'arrête sur les éléments clés du récit donnant un scénario discontinu. L'aspect intimiste du roman disparaît laissant place à des parties intrusives et un peu « grossières ». le scénario est décharné. Je ne peux, toutefois, enlever la beauté du dessin qui retranscrit à merveille l'ambiance du livre.


Ma curiosité me porte toujours sur des chemins inconnus, parfois la surprise se trouve au bout, parfois le rendez-vous est manqué.
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♫Non dit non mais non mais dit donc,
dit moi le donc, ce non-dit là.
Ce nom d'ici dit le moi donc
Non dit non mais non mais dit donc,
N'attendons pas d'être plus là,
pour me raconter tout cela.
Depuis jamais qu'on se le dit,
les années passent sans merci.♫
-Olivia Ruiz- 2008 -
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Plusieurs générations de filles, la déchirure de l'exil
Une commode bien remplie ça rend l'imagination des enfants incroyablement fertile
Un foulard bleu pour une porteuse du gène rouge
une totale hérésie, les couleurs du sel de sa vie
"Avec Rita, Léonor, Carmen, Madrina, Pépita...j'ai pu exercer mon devoir de mémoire malgré l'absence d'éléments concernant les miens. Combler mes vides. Me situer. Hériter. Rêver. Passionnément. Sans limite.
Et rendre hommage aux femmes.
A la famille. A la sororité. A la maternité. A la transmission.
A la liberté, à sa quête. Au renoncement, aussi.
A l'entièreté. A l'obstination. A l'engagement. Au courage.
A la sensualité.
A l'Espagne. A Almodovar. A Lydie Salvayre. A l'exil. Au migrant. Au résilient.
A la joie. A l'imprévisible.
A mon fils.''
- extrait de la préface signée Olivia Ruiz -

Chantez "Mon cul sur la commode"
C'est gagné, on a trouvé la méthode
On tourne en rond, on revient au départ
On voit sortir la nouvelle vague du fond d'un vieux tiroir... Pensez pas trop, vade retro 😈

Je lis très rarement des BD, et je n'ai pas du tout été déçue de celle-ci, bien au contraire.
Déjà, le graphisme est vraiment joli, les couleurs chaudes utilisées nous transportes bien dans le sud de la France et en Espagne.
Et que dire du récit ! Je ne voudrais pas dévoiler quoi que ce soit donc je vais me contenter de dire que j'ai été très touché par la force de cette femme, qui n'a peut-être pas toujours fait les bons choix mais qui a suivit son coeur et ses convictions. Une vie plus que difficile, beaucoup de courage et une grande force, voilà ce qu'il ressort du portrait de cette femme.

Bravo !

Jolie et sympathique adaptation du livre à succès d'Olivia Ruiz.
Dans cet album au dessin assez banal, le lecteur retrouve l'histoire de la grand-mère de la chanteuse. Figure emblématique, l'aïeule incarne toutes les femmes de sa génération qui ont fui la dictature franquiste et le machinisme universel pour la France pas si accueillante que l'on pouvait l'imaginer outre-Pyrénées.
Si l'histoire de toutes ces femmes mérite le respect, le scénario pêche par faiblesse et par manque de relief. Dommage.

Cette bande dessinée est l'adaptation du roman d'Olivia Ruiz. Cette auteure s'inspire de sa propre histoire familiale, qu'elle ne connait d'ailleurs pas, afin de créer une fiction sur ses mêmes traces. Cette fiction lumineuse parle de la quête d'identité familiale, le poids des racines et des secrets, l'exil, le déracinement, mais également l'amour.

Celle-ci, sans avoir lu préalablement le roman, est un coup de coeur. Elle lève les non-dits, les secrets de sa famille espagnole qui pendant la guerre de 1936 à 1939 a vécu un enfer. Ici, l'exil est une double peine : celle de perdre son chez soi et celle d'être mal reçu ailleurs, d'être un étranger et de préférer souvent le silence pour ne pas revivre le traumatisme de l'abandon du pays et surtout de devoir s'intégrer à tout prix. C'est à partir d'un héritage silencieux qu'Olivia Ruiz tente de remettre les compteurs à zéro et de ne surtout pas reproduire cette erreur avec ses enfants. Ce roman est bien entendu une idée à elle, inventée mais pas complètement, parce qu'elle ne sait rien de sa propre histoire familiale et tente par un autre moyen de faire ressortir les silences.

Un très beau roman graphique. Bien que concis, il est empreint d'une grande sincérité des personnages. On se sent transporté avec cette jeune femme qui découvre l'histoire de sa mère, sa grand-mère à travers cette Espagne déchirée et meurtrie. Cette Espagne et son peuple,à l'image de leurs couleurs, qui restent fiers et attachés à leur Histoire.

Très belle bande dessinée. l'histoire soignée de 3 générations de femmes nous embarque entre l Espagne et Narbone. Les dessins sont délicats et accompagnent parfaitement le texte. Je l ai lu d'une traite avec très grand plaisir. Je recommande fortement.

Une belle histoire retraçant la vie d'une enfant puis de femme issue de l'émigration suite à la guerre d'Espagne.
Adaptation du roman d'Olivia Ruiz que je n'ai pas lu mais que j'aurai plaisir à découvrir un jour.
Ici les graphismes nous plongent facilement dans l'ambiance et l'émotion. Les couleurs sont chatoyantes, le texte juste ce qu'il faut. On s'attache aux personnages, on vibre avec eux.
Une BD au service de l'histoire c'est un vrai plaisir de lecture.