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Sal Buscema (Illustrateur)John Byrne (Illustrateur)George Perez (Illustrateur)
EAN : 9780785138112
160 pages
MARVEL - US (03/02/2010)
4/5   1 notes
Résumé :
Project: PEGASUS hires the Ever-Lovin' Blue-Eyed One as a security chief, but what's the point if the place is already filled with super-villains in the first place? Featuring Hercules and Thundra, Deathlok and Dr. Strange, Captains America and Marvel, Man-Thing and...Classic Thing? Plus: action in Olympus and the Nexus, Hollywood and Yancy Street! Plus, new identities for THREE super heroes! All this AND Super Hero Poker Night! What a deal!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui peut être lue sans connaissance préalable des personnages. Il comprend les épisodes 42 & 43, 53 à 58 de la série Marvel Two-in-One, initialement parus en 1978/1979. Les épisodes 42 & 43 ont été écrits par Ralph Macchio. L'épisode 42 a été dessiné et encré par Sal Buscema, Alfredo Alcala et Sam Grainger. L'épisode 43 a été dessiné et encré par John Byrne et d'autres qualifiés d'amis. Les épisodes 53 à 58 ont été coécrits par Ralph Macchio & Mark Gruenwald. Les épisodes 53 à 55 ont été dessinés conjointement par John Byrne et Joe Sinnott. Les épisodes 56 à 58 ont été conjointement dessinés par George Pérez & Gene Day. Ce tome comprend également une introduction de 2 pages rédigée par Mark Gruenwald en 1988, expliquant la genèse du projet.

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Épisodes 42 & 43 - Ben Grimm (The Thing) effectue une entrée fracassante dans le complexe Pegasus, un centre de recherche enterré, spécialisé dans l'étude des sources d'énergie, à commencer par celles provenant d'individus dotés de superpouvoirs. Alors qu'il est en train de progresser en force, il se heurte à Captain America (Steve Rogers) qui réussit à le neutraliser. Grimm accepte d'écouter Captain America. Il est à la recherche de Wundarr, son protégé, dont il a appris qu'il est présent dans l'installation. Captain America l'emmène voir Wundarr. Il croise plusieurs membres du personnel chemin faisant, dont Tom Lightner (Blacksun). Lorsqu'il l'aperçoit, Wundarr se jette dans les bras de Ben Grimm. Ce dernier consent à ce que son protégé participe à une expérience avec un cube cosmique ayant perdu son énergie.

Ces 2 épisodes ont été inclus dans ce recueil parce que le projet Pegasus y apparaît pour la première fois. le principe de la série Marvel Two-in-One est d'associer The Thing à un superhéros différent à chaque fois. Dans le premier épisode, il est donc associé à Captain America, et dans le second, il s'agit de Man-Thing (Ted Sallis). Raph Macchio reprend des éléments présents dans d'autres séries, comme Wundarr (une variation étrange sur Superman, créé par Steve Gerber), Blacksun apparu dans l'épisode 21, le cube cosmique récupéré après la première confrontation entre Thanos et les Avengers aidé par Captain Marvel, Victor Conrad, etc. C'était une époque où les scénaristes pouvaient encore construire leurs récits sur la base d'événements passés et maintenir une forme de cohérence à l'univers partagé Marvel, assez jeune pour ne pas contenir trop de contradictions internes. En cette fin des années 1970, les bulles de pensée étaient encore de mise, ainsi que les récitatifs explicatifs pour être sûr de ne pas perdre les plus jeunes lecteurs. le récit est assez linéaire : dans un premier temps la récupération du cube cosmique, dans un deuxième l'affrontement contre l'individu qui l'a récupéré et qui a réussi à y piocher un résidu d'énergie.

Même si la série Marvel Two-in-one n'était pas de premier plan, elle bénéficie pour ces 2 épisodes de dessinateurs de renom. le lecteur reconnaît facilement les pages de Sal Buscema, rien qu'en regardant les bouches des personnages, avec des visages ne portant que 3 expressions : repos, énervé, déchaîné. Il repère également l'influence de Jack Kirby, avec une utilisation régulière des poses qu'il utilisait. La narration est simple et fluide, efficace et claire. le lecteur peut y voir les caractéristiques de la marque de fabrique Marvel en termes de dessins de superhéros de cette époque. Il apprécie les dessins aux contours plus ronds de John Byrne, ainsi que des postures plus variées, et des expressions de visages un soupçon plus variées, mais pas de beaucoup. S'il y prête attention, il peut aussi distinguer que les caractéristiques de l'encrage varient effectivement d'une page à l'autre, en fonction de l'ami qui l'a réalisé.

Cette première partie se lit avec plaisir sous réserve de ne pas être réfractaire aux particularités narratives de l'époque (bulles de pensée et cellules explicatives), et laisse comme souvenir une utilisation très générique de l'entropie et les effets spéciaux de John Byrne pour les manifestations d'énergie. Elle évoque aussi au lecteur une époque où l'univers Marvel était assez restreint pour que les séries puissent se référencer entre elles, de manière pertinente et cohérente.

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Épisodes 53 à 58 - Après quelques aventures avec les Fantastic Four, Ben Grimm est de retour au Projet Pegasus pour prendre des nouvelles de Wundarr qu'il avait laissé dans un état catatonique. Après un petit moment d'incompréhension avec Quasar (Wendell Vaughn, le superhéros responsable de la sécurité), Ben Grimm accepte de le suivre pour une présentation de l'installation. Ils croisent à nouveau Tom Lightner. Ils passent devant les cellules de Nuklo et Solarr. Ils arrivent enfin à la chambre plongée dans le noir de Wundarr dont l'état est suivi par la docteure Jeanine O'Connell. En catimini, Tom Lightner se livre à des actes qui ressemblent fort à du sabotage. Il se produit une intrusion : un cyborg. Indépendamment de tout ça, Thundra se fait recruter par Herkimer J. Oglethorpe, un agent pour catcheur à la force augmentée.

Cette deuxième histoire constitue donc la pièce de résistance du recueil, avec 6 épisodes. Les coscénaristes ont imaginé une trame simple et solide qui leur permet de raconter une histoire continue, tout en intégrant de manière logique un nouveau superhéros différent à chaque épisode. le fil rouge est malin : un individu au sein du Projet Pegasus souhaite le saboter pour s'approprier l'une des sources d'énergie étudiée. Sur ce principe, Macchio & Gruenwald greffent des intrigues secondaires : le sort de Wundarr, l'évasion de 2 supercriminels, la maladie de Bill Foster, etc. Ainsi le projet de sabotage évolue progressivement jusqu'au sixième épisode, et les cinq premiers comprennent des enjeux secondaires directement reliés à l'intrigue principale. Les coscénaristes réussissent à faire en sorte que le lieu (le Projet Pegasus) devienne un personnage à part entière dont les caractéristiques soient source de rebondissements. Il n'y a que l'intrigue secondaire relative à Thundra qui semble plaquée artificiellement, sans rapport direct. Pour pouvoir l'envisager sous un autre angle, il faut que le lecteur ait suivi l'arrivée de Thundra sur Terre et le début de sa relation avec Ben Grimm.

Comme dans la première histoire, les coscénaristes savent faire en sorte de donner la sensation d'un univers partagé cohérent. Lorsque Ben Grimm se retrouve face à face avec Quasar, il est légitime qu'il l'attaque. En expliquant sa position, Wendell Vaughan en vient naturellement à expliquer ses origines car cela permet de comprendre pourquoi Ben Grimm s'en est pris à lui. Toutefois déjà à cette époque, cette forme de continuité inter-séries trouve sa limite dans la connaissance préalable que le lecteur peut avoir de ces histoires passées. Il ne peut s'intéresser à l'interaction entre Ben Grimm et Thundra que s'il s'est déjà investi dans leur relation, sinon le rappel effectué est trop succinct. de même le changement de nom de superhéros de Bill Foster ne prend toute sa saveur que s'il a déjà conscience de la raison pour laquelle le nom de Black Goliath faisait polémique dans le lectorat. Il retrouve les mêmes modalités narratives que dans les 2 premiers épisodes : bulles de pensée et récitatifs explicatifs.

Le lecteur retrouve avec plaisir les dessins de John Byrne dont les arrondis de contour sont encore adoucis par l'encrage de Joe Sinnott. S'il a lu les épisodes de la série Fantastic Four par Byrne, il se rend compte qu'il ne s'est pas encore approprié les caractéristiques physiques de The Thing comme il le fera à partir de 1981. Il regarde avec plaisir les personnages dans des postures différentes de celles de Jack Kirby, avec plus de souplesse dans leur mouvement, et une forme de représentation un peu plus réaliste. S'il a déjà lu ces épisodes, il identifie tout de suite plusieurs images qui l'ont marqué : Deathlok planqué en embuscade dans un couloir alors que Ben Grimm s'avance en toute confiance, la blessure de Ben Grimm au bras droit, ou encore la partie de poker. Pour les 3 épisodes suivants, George Pérez n'a pas encore non plus atteint la plénitude de son art. le lecteur note tout de suite une augmentation du niveau de détails dans les décors, mais cela s'apparente plus à du remplissage obsessionnel qu'à des informations pertinentes. de même sa mise en scène reste tassée, manquant du sens d'organisation spatiale qui lui permettra par la suite de caser toujours plus de personnages dans une case. de ce point de vue, les pages de John Byrne font déjà plus apparaître ses qualités de narrateur visuel, que celles de George Pérez.

Une fois l'histoire terminée, le lecteur se dit qu'il a ainsi pu découvrir une phase des comics de superhéros, en y prenant un réel plaisir. Il a parfois pu se lasser de la quantité de texte (phylactères, pensées, récitatifs), et trouver les personnages un peu plats. Pour autant ils ne sont pas interchangeables, leurs relations les uns aux autres faisant ressortir un début de personnalité ainsi qu'une histoire personnelle différentes. Sans être inoubliables, les dessins s'avèrent d'une qualité appréciable, encore enjoués et bon enfant, dépourvus de balourdises, assez agréables à regarder. le lecteur de passage a pu satisfaire sa curiosité avec un récit qui tient bien la route, qui présente des superhéros participant à un projet justifiant leur collaboration, exerçant leur métier pour certain, 3 étoiles. le lecteur venu avec un brin de nostalgie retrouve un récit qu'il a peut-être découvert initialement dans les numéros 28 à 35 de Spécial Strange à un rythme de tortue cacochyme quand ce magazine était trimestriel, soit 2 ans de parution, 4 étoiles.
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