Une mère qui n'en ai pas une parce que ça aurait supposé de s'occuper de quelqu'un d'autre que d'elle-même, une seconde mère décrite comme tel mais où une page sur deux souligne qu'elle ne l'est pas pour de vrai. Il aurait fallu que l'auteur choisisse son camp. Pour être tout à fait honnête, j'ai trouvé ce livre inintéressant, du début à la fin. Il n'a eu de cesse de baisser dans mon estime au fur et à mesure que j'avançais. Mais il y a tout de même quelque chose que j'ai aimé : le héros, Paul, est androgyne. Tout le monde le prend pour une femme et il s'en fou, mieux ça l'arrange. Il n'est pas gay, ne veut pas devenir une femme, juste il est comme il est et ça lui va et ça franchement, c'est assez rare pour être souligné.
Maintenant que j'ai distribué les, enfin le bon point, je passe au aspect désastreux de ce livre :
Trop de sujet traité du coup rien ne l'est en profondeur.
Des personnages stéréotypés jusqu'à la lesbienne hétérophobe qui ne supporte pas l'idée que son fils ne soit pas gay. Franchement traité sur un autre ton, ça aurait pu me faire marrer mais là ça ressemble plutôt à un calque hétérogenré plutôt qu'à autre chose.
Une mère imbuvable mais à qui on pardonne tout sans que l'auteur n'arrive à nous convaincre qu'il y a une bonne raison à cela si ce n'est celle d'aller dans son sens.
Et la cerise sur le pompon : la psy de service. Alors là on touche le fond d'une histoire mal ficelée. La nana doctorante (ce n'est pas rien) a pour grande ambition de dépoussiérer la psychanalyse. Résultat elle propose des thérapie par sms comme ça « on ne voit pas le jugement sur la tête du psychanalyste ». Ça c'est du dépoussiérage. Merci madame. Comme elle est décidément bien moderne, elle balance tous ce que lui raconte notre pauvre héro à sa nouvelle copine qui n'est autre que l'ex dudit héro. Autant pour la confidentialité. Pour finir par jeter au visage de ce pauvre Paul (tout de même assez motivé pour continuer à trouver que cette nana lui rend service) que bon, elle devrait le laisser chercher, mais en réalité il n'a juste pas résolu son complexe d'oedipe et n'a qu'un objectif baiser sa mère. Et le héro de s'écrier « Oh my god mais c'est bien sûr je n'y avais pas pensé ». La psychanalyse doit être éperdue de reconnaissance.
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