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Citations sur La vie rêvée d'Ernesto G. (148)

Quand un révolutionnaire n'a pas la chance de mourir jeune, il finit obligatoirement dictateur et bourreau.
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Quand un révolutionnaire n'a pas la chance de mourir jeune, il finit obligatoirement dictateur ou bourreau...Un jour il faut poser son sac, baisser son fusil, vivre une vie d'homme et élever des enfants
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Souvent, Joseph s'était demandé s'il était responsable de ce silence ouaté qui s'était installé entre son père et lui ou peut-être l'un comme l'autre étaient-ils incapables de se parler, une forme de barrière affective (de ces mots qui n'arrivent pas à s'échapper, dissimulés derrière des sourires de connivence). On se dit, ces paroles vont blesser ou tout gâcher, on les enferme au fond de soi et, avec les années, on les empile jusqu'à dresser un mur infranchissable.
Joseph n'avait pas réalisé la gravité de la Première Guerre mondiale. A Prague elle semblait lointaine, une sorte de jeu d'adultes qui se termina, il avait alors huit ans, dans la satisfaction générale par la création de la République tchécoslovaque. Sa mère Teresa faisait son éducation, lui parlait indistinctement en français et en allemand, elle avait plus de facilités dans cette dernière langue et projetait d'apprendre le russe avec lui pour lire Pouchkine dans le texte. Elle adorait la valse, la musique du bonheur, Édouard était raide et mal à l'aise, il pensait que le ridicule tuait et refusait de se donner en spectacle. Aussi Teresa voulut-elle apprendre la valse à son fils, elle n'eut pas besoin de longues explications. À sa grande surprise, il savait déjà.
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C'est l'histoire de notre pays depuis près de vingt ans, le résultat de la destruction systématique des individus, les plus belles idées broyées, le mensonge et la lâcheté érigés en principe d'une société figée, le nivellement par la médiocrité et cette conviction profonde, enracinée dans la jeunesse, que seule une troisième guerre mondiale arrivera à nous libérer. Voilà où nous en étions arrivés.
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Ce sont souvent les personnes les plus tristes qui ont les plus beaux sourires.
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On peut classer les problèmes insolubles de la vie dans deux cercueils , ceux qu'on cache dans un coin obscur où on arrive à les oublier , ils finissent par ne plus vous embarrasser , abcès dormant peut-être étouffés (peut-être pas) , et ceux qui vous écorchent comme des hameçons , vous continuez à saigner sans vous en rendre compte et ce sont les pires car on s'habitue à vivre avec la souffrance .
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Peut-être pouvait-on trouver dans ces alliances répétées une explication au manque de discernement de cette population et à l'erreur fatale qui devait conduire à sa quasi-disparition. A force de se répéter qu'ils avaient une chance exceptionnelle de vivre sous le gouvernement des Habsbourg, les juifs avaient fini par croire que les Autrichiens et les Prussiens étaient des amis et, quand ils les virent arriver, si beaux dans leurs uniformes noirs, ils ne méfièrent pas.
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Peut-être que l'affection est soluble en totalité puisqu'il n'en reste aucune trace ni séquelle. Si ça se trouve, elle n'existe que dans notre imagination.
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Ce qui m'étonne le plus ce n'est pas d'avoir cent ans, c'est d'être en 2010. C'est quand je me retourne que je me sens vieux. Enfant j'ai vu les misères de la Première Guerre Mondiale et cette hécatombe qui nous paraissait ne jamais pouvoir être dépassée. Je me souviens de l'effroi suscité par la révolution russe et cette terrible grippe espagnole qui emporta ma mère. Il y a eu tant de guerres, tant de monstruosités que c'en est à désespérer de notre condition humaine, mais tant de découvertes et et de progrès aussi. Je ne vais pas me mettre à énumérer la liste infinie des évènements du siècle. Et de tous, si je ne devais en retenir qu'un seul, ce serait la chute du Mur. Parce que ce fut ce jour-là l'écroulement de la pire dictature de tous les temps, du plus grand mensonge de l'histoire de l'humanité. La vie aujourd'hui est dure, mais au moins c'est une vie d'hommes et de femmes libres.
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Les vieilles blessures sont des sables mouvants ; quand on fait un pas solide , le suivant nous entraîne vers le fond .
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