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sur 2478 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre (j'ai lu l'édition du Livre de poche) m'a été donné par l'un des membres de mon club de lecture quand il a su que j'étais passionnée par la Seconde guerre mondiale en général, et la Shoah en particulier. Je l'en remercie, car sans lui, je n'aurais pas découvert ce roman biographique retraçant la vie de Josef Mengele, l'ancien médecin tortionnaire du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, exilé volontaire en Amérique du Sud pour échapper en 1949 aux juges du tribunal de Nuremberg.

Bien sûr, je savais qu'il avait été en cavale en Argentine mais je n'avais pas connaissance des détails. Olivier Guez, journaliste de son état, a mené un important travail de recherches documentaires et bibliographiques qui permet d'éclairer vraiment les circonstances de son évasion, les soutiens (nombreux) dont il a bénéficié, ainsi que les circonstances de sa mort.

Il s'attache à décrire l'homme (je pense qu'il a eu accès à des éléments biographiques ou des mémoires lui permettant d'être aussi précis), sa vie de famille (1re femme et seconde femme), sa vie professionnelle, ses nombreux habitats et déplacements. Il souligne certains aspects de sa personnalité et montre que même au seuil de sa vie, il n'était pas question de contrition ni de repentance car, lorsque son fils plutôt à gauche politiquement et en rejet du personnage "Josef Mengele, ange de la mort d'Auschwitz" (un nom de famille dur à porter !) lui demandera de lui rendre des comptes, il niera avoir fait ce qu'il a fait.

Loin de m'émouvoir sur le vécu de ce tortionnaire et sur sa pathétique descente aux enfers et fin, ce qui m'a profondément touchée, c'est d'apprendre que des milliers de nazis (Allemands, Italiens, Espagnols, etc.) ont, comme lui, pu bénéficier d'un réseau d'exfiltration particulièrement efficace et d'une somme de complicités, y compris de la part de certains gouvernements corrompus d'Amérique du Sud et d'ailleurs (et ce, avec la bénédiction des Etats-Unis tout occupés à s'intéresser plutôt aux Russes) leur permettant de vivre très correctement, au su et au vu de tout le monde, voire même de s'enrichir en créant localement des entreprises de portée internationale avec lesquelles les pays européens (mais aussi US) avaient des intérêts et des relations.
Et ce, en plus, en vivant dans le culte d'Hitler et la nostalgie du IIIe Reich (ils avaient leurs cercles, leur presse, leur filière de financement)... Et ce ne sont pas quelques personnes... Ils ont été des milliers, tant en Argentine, qu'au Paraguay, Uruguay on encore au Brésil.

J'ai été outrée d'apprendre, alors même qu'il était apparemment recherché par le Mossad, par de nombreuses polices ou structures type "chasseurs de nazis", qu'il a pu se rendre en Europe à plusieurs reprises et y circuler, moyennant quelques précautions, comme un citoyen lambda.

J'ai été outrée d'apprendre le rôle laxiste des dirigeants allemands d'après-guerre, tant en direction des anciens nazis exilés qu'en direction des grands dirigeants d'entreprises qui se sont enrichis sur le dos des déportés. Eux non plus n'ont jamais été inquiétés.

J'ai été outrée d'apprendre le rôle ambigu des Etats-Unis qui a contribué à accueillir sur son sol des milliers de nazis et à les réinsérer professionnellement et socialement sous de fausses identités.

Ainsi donc, et ce livre me le confirme une nouvelle fois, dès lors qu'il y a des intérêts financiers en jeu ou des intérêts d'influence, le sort des minorités importe peu. Seuls la caste des puissants et l'argent comptent. La page de la Shoah a été tournée d'une façon étonnamment rapide et il faudra attendre la fin des années 1980 et le début 1990 pour faire connaître ce pan de l'Histoire et reconnaître les manquements des uns et des autres.

Ce qui me préoccupe le plus, c'est de savoir que ces nazis cachés sous de fausses identités, installés dans leurs chaussons, n'ont pas manqué de faire des enfants et de les élever en accord avec les thèses développées dans Mein Kampf. Ces enfants ont eux-mêmes fait de nombreux enfants et ont sans doute suivi les mêmes préceptes. Je suis vraiment horrifiée a posteriori et m'interroge sur l'appétence des générations qui ont suivi pour la résurgence d'un potentiel 4e Reich (on voit bien, tant aux Etats-Unis que dans les pays d'Amérique du Sud, combien les thèses de l'extrême-droite y ont trouvé un vrai ancrage et tendent à se développer dans une quasi normalité).

Donc, si vous vous intéressez à ces sujets, je ne peux que vous inviter à lire le livre d'Olivier Guez qui se suit très bien, à la fois comme le récit d'une traque (c'est malgré sa suffisance et ses soutiens, dans les faits, un homme aux abois) et comme un "roman", à la différence près que Josef Mengele n'est, hélas, pas un personnage de roman : il a bien existé et il a été responsable à Auschwitz, des exactions les plus atroces, sous couvert d'une pseudo science basée sur l'exigence de la pureté raciale et l'élimination des populations dites "les plus faibles" ou "dégénérées".

Alors que je communiquais sur cette lecture sur une page FB, un internaute m'a signalé l'existence d'une série télé (pour l'instant 2 saisons) sur Prime Amazon HUNTERS qui évoque la traque des nazis par un groupe de "chasseurs" sur le sol américain et dans d'autres pays. C'est bien sûr une fiction (néanmoins, les personnages à la fois nazis poursuivis et Juifs témoins ont existé), mais elle s'appuie sur un fait réel : l'opération Paperclip, nom de code de l'opération secrète qui a permis de faire entrer aux Etats-Unis près de 1.500 nazis. On y voit notamment la façon dont ceux-ci sont infiltrés dans l'ensemble de l'appareil d'Etat. Cela fait froid dans le dos.
Je vous la recommande.
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J'ai lu ce livre par hasard. J'en avais entendu parler lors de sa sortie remarquée mais j'avais peur de son sujet et de toutes les problématiques douloureuses que cela allait soulever. Je l'ai dévoré et j'ai apprécié sa richesse tant dans sa construction que dans son style.
Olivier Guez a une écriture précise et sobre, il analyse avec énormément de finesse son personnage principal ( je ne peux écrire le mot héros pour Mengele). Il s'est beaucoup documenté et il nous apprend énormément sur les aspects politiques de sa non traque.
Je vais suivre avec beaucoup d'intéret cet écrivain.
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Un livre qui se situe entre le roman et l'article journalistique qui met en avant le fuite de Josef Mengele à partir de 1949. Josef Mengele était le « médecin » du camp de concentration d'Auschwitz durant la seconde guerre mondiale. Il a réussi à s'enfuir d'Europe pour aller s'exiler en Argentine, pays qui ouvrait ses portes aux nombreux réfugiés nazis. Ce roman très réaliste se compose de deux parties bien distinctes : « le pacha » et « le rat ». La première partie du livre nous décrit comment Mengele, ainsi que bien d'autres nazis très recherchés, menaient la grande vie en Argentine. Puis la seconde, où Mengele doit s'enfuir encore, sa tête est mise à prix, le Mossad le cherche avec hargne, lui et Adolf Eichmann. Une descente aux enfers pour Mengele qui devra se terrer loin de la pompeuse vie qu'il espérait.

J'ai beaucoup aimé ce roman, cette traque du diable qui nous fait découvrir également l'Argentine de Perón sous bien des aspects. Un livre qui retranscrit une cavale morbide sous les yeux effarés du lecteur qui ne peut s'empêcher de penser qu'une toute autre fin aurait été … plus juste.

Une lecture passionnante et plutôt digeste si on repense à la foule de noms inscrits dans ces quelques pages.

Un livre à lire pour ne pas oublier. Bonne lecture à tous !
Lien : https://avoslivreschroniques..
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Gros coup reçu à la lecture de ce livre que j'ai ensuite acheté à plusieurs exemplaires et offert autour de moi, l'analyse que j'ai ressenti du reste de la vie de Mengele, mais aussi de tous ces ex, ou plutôt de tous ces toujours nazis est assez effrayante. Aucune remise en cause, aucun regret, sauf celui de ne pas avoir réussi et de demeurer incompris, une bonne tranche d'histoire Sud Américaine aussi, et des liaisons dangereuses avec l'Eglise pour ces fanatiques. Aucun retour sur les atrocités commises, aucune compassion sur l'homme Mengele, juste une histoire de sa fin de vie, sans jugement de l'auteur. Ce qui a du être plus que difficile !
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Evidemment il aurait fallu que Josef Mengele soit arrêté, extradé et jugé. Que ceux qui étaient passés entre ses mains et avaient réussi à en réchapper puissent assister à son procès, témoigner, apercevoir, derrière une cage de verre, leur bourreau. Il aurait fallu le pendre et qu'il se chie dessus. Mais le livre d'Olivier Guez offre (je l'espère) une petite consolation en évoquant la déchéance mesquine de cette banale figure du mal, sa vieillesse rancie, sa décrépitude pisseuse, sa veulerie pleurnicharde et sa tombe de nazi inconnu. Faute de mieux, la merde lui sera remontée par la bouche. C'est toujours ça de pris.
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Cette histoire est tout simplement passionnante.Le style de l'auteur est net, précis, sans fioriture et très agréable. Ce « roman-vrai » se lit aussi bien qu'un roman de fiction. Les nombreux rebondissements permettent une lecture addictive. On ressent petit à petit l'étau qui se resserre autour de Josef Mengele jusqu'à sa chute. le ton monte et la tension est palpable.
Mais ce livre, c'est une source inépuisable d'informations très intéressantes sur l'Histoire d'après-guerre, sur ces nazis qui ont réussi à échapper aux alliés, sur leur mode de survie sur le continent sud-américain. Je savais bien que certains anciens nazis avaient émigré en Argentine car elle était connue pour « protéger » ces anciens tortionnaires. Mais j'avoue que je ne connaissais pas le contexte historique politique de l'Argentine avec Perón et le coup d'état qui s'en est suivi et qui a fortement changer la donne.
Ensuite, Olivier Guez nous parle aussi des convictions qui guidaient la plupart des médecins nazis à savoir l'eugénisme et le concept de l'hygiène raciale avec le programme T4, les stérilisations obligatoires, … sujets sensibles mais traités avec beaucoup de tact par l'auteur.
Et enfin, un autre pan de ce livre que je trouve aussi très instructif, c'est le rôle des familles allemandes restées en RFA, leur soutien financier sans faille ou presque et comment sont gérés les secrets de familles pendant des décennies.
Ce livre a été une très bonne lecture et une mine d'informations. Facile à lire, il est accessible et se lit comme un roman.
Je conseille sans hésitation pour savoir, apprendre et ne pas oublier !
Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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Avec son dernier roman, Olivier Guez fait bonne figure dans les listes des prix littéraires bientôt remis. Publié pour la rentrée littéraire 2017, La Disparition de Josef Mengele fait figure d'originalité à côté de toutes ces fictions. En effet, le livre d'Olivier Guez se distingue avant tout par le récit qu'il offre de la traque d'un des plus tristement célèbres nazis évadés à la suite de la Seconde Guerre Mondiale.


Se mettre dans les pas de Josef Mengele, l'Ange de la mort. Voilà la volonté plutôt osée d'Olivier Guez qui, après son premier roman Les Révolutions de Jacques Koskas publié en 2014 chez Belfond, fait son retour dans les librairies. Une volonté qui se traduit par un roman plutôt court, idéalement détaillé, précis, bien que flottent souvent dans les pages les effluves de la romance. Certaines pages s'invitent et s'inventent alors que des pages entières font le récit des pérégrinations de l'un des nazis les plus recherchés au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Et c'est bien là que le bât blesse ...


Un style épuré, simple. On retrouve obligatoirement dans ce roman la plume du Olivier Guez journaliste, celui qui court à l'essentiel pour développer les faits. Des faits qui s'accumulent et qui nous permettent de percer le mystère de cette traque, une traque menée en vue de retrouver Josef Mengele. Sauf que voilà, dans ce roman, cela ne semble vraiment pas prendre. Par moment, nous croyons lire un livre d'Histoire, par moment, un roman. La lecture vacille en permanence, le doute s'installe et le plaisir de lecture n'est pas franchement au rendez-vous. Une petite déception à l'encontre d'un roman encensé par la critique et qui se trouverait bien être le lauréat de quelques prix littéraires bien en vogue. Affaire à suivre, mais un sentiment mitigé.
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Le fond : juin 1949. Parti d'Europe trois semaines plus tôt, The North King atteint les rives de Buenos Aires. le paquebot y dépose un flot d'immigrants, mélange hétéroclite de Juifs, d'Italiens, et d'Allemands, dont un certain Helmut Gregor qui n'est autre que Josef Mengele, le médecin nazi de l'horreur du camp d'Auschwitz. Avec la complicité du réseau pronazi bien ancré en Argentine et l'appui de sa puissante famille restée en Allemagne, Gregor/Mengele prend ses quartiers et ses aises. Jusqu'à ce que le monde réclame justice et se mette à le traquer.
La forme : le style est simple, le roman de type documentaire, alternant parties historiques et romanesques.
Pour conclure, un excellent roman, bien documenté, sur un tortionnaire machiavélique qui « s'auto-absout » quant à ses crimes inhumains et tente par tous les moyens de se soustraire à la justice. Une plongée fascinante dans le quotidien et la psychologie d'un homme traqué, mais aussi sur la diplomatie des années 1950 à 80.
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Étonnante cavale de ce médecin SS d'Auschwitz contée par Olivier Guez.

Le livre nous retrace avec précision les aventures sud-américaines d'un des personnages les plus emblématiques du 3e Reich. Un travail de recherche colossale pour nous dépeindre sans fioritures l'envers du décor de son exil. Où la complaisance étatique de certains pays (Argentine, Paraguay), les réseaux nazis exilés, ainsi que sa famille richissime lui permettront d'échapper à un procès pour crime contre l'humanité.

Monstre de cruauté, jusqu'au-boutiste dans la doctrine nazie qu'il ne reniera jamais, recherché par l'Allemagne d'après-guerre, le Mossad, Mengele s'en sortira contre toute attente, parce que les hommes de 1945 ont au final d'autres chats à fouetter.

Pour autant, Olivier Guez nous dépeint un homme sans remords qui se terre, et dont la cavale ne fut pas non plus une partie de plaisir. C'est la maigre consolation que trouvera le lecteur qui accorde encore crédit à l'humanité.

A mon avis un livre qui mérite ce prix Renaudot. D'un style simple et efficace, c'est une plongée hallucinante que nous propose l'auteur au coeur d'une des doctrines les plus mortifères qu'a connu notre monde.
Lien : https://www.bertrandpeillard..
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Josef Menegele, l'ange de la mort d'Auschwitz, n'a jamais été traduit devant un tribunal pour ses crimes contre l'humanité. Au camp, il condamnait des trains entiers de déportés en les envoyant directement à la chambre à gaz. En tant que médecin spécialisé dans la pureté de la race, il menait des expérimentations terribles (fécondation forcée de jumeaux, sevrage total d'un nourrisson pour voir combien de temps il survivrait, etc.). La guerre finie, Mengele part en cavale, il se cache, d'abord dans une ferme en Allemagne avant de gagner l'Argentine. Là-bas, il se tisse un réseau d'anciens nazis et autres fascistes rassurés par les grandes idées de Peron. Ses amis sont avant définis par le nombre d'innocents qu'ils ont envoyé à la mort, le plus assidu est considéré comme le meilleur soldat, le plus fidèle à leurs idées. Mengele s'installe, divorce, se remarie avec sa belle-soeur, profite des moyens financiers pharamineux de sa famille pour s'acheter une grande maison. Jusqu'à ce que sa tête soit mise à prix pour de bon. Il se réfugie au Paraguay, puis au Brésil, terrifié à l'idée d'être enlevé par le Mossad, comme Eichmann. Jusqu'à sa mort, Mengele refuse de faire face à la justice. Seul, abandonné de tous et malade, il continue de justifier ses crimes comme un devoir à sa patrie. Jusqu'au bout, il aura refusé d'admettre qu'il était un bourreau.
Cette vie de fugitif traqué et apeuré valait-elle mieux que la mort? Valait-elle mieux qu'une reconnaissance de ses crimes? La fuite n'aura apporté à Mengele que la peur et l'angoisse, elle l'empêché de vivre, elle l'a détourné des siens, elle lui a détruit la santé. Tellement certain de son bon droit, il n'a jamais cessé d'affirmer qu'il était une victime, il n'a jamais remis en question son comportement présent ou ses crimes passés. Mengele avait l'impunité de ceux qui se sont sentis supérieurs toute leur vie.
Mengele est un personnage tellement détestable, un archétype de psychologie de boulevard : imbu de lui-même jusqu'à l'extrême, il a trouvé dans l'idéologie nazie le tremplin parfait pour servir ses ambitions. Olivier Guez joue ici sur notre envie de haïr ce criminel de guerre, en le présentant souvent comme un homme perdu, victime de sa situation, et en nous rappelant l'instant suivant sa nature profondément pernicieuse qui l'amène à se mêler de tout, à faire la leçon à tout le monde en permanence.
On retrouve ici encore la notion de « banalité du mal« : Mengele est persuadé de n'avoir fait que « son devoir« , comme il l'indique à son fils quand celui-ci vient chercher des réponses. Il se présente lui-même comme un exécutant, là où il a souvent été l'instigateur – notamment pour toutes les expériences inhumaine infligées aux prisonniers des camps. Il parvient magnifiquement à justifier ses crimes, dans leur contexte, dans leur nécessité et leur cohérence, et nous ne pouvons nous empêcher d'admirer sa logique, toute cruelle et aberrante qu'elle soit.
Olivier Guez a réussi à donner vie ici à Josef Mengele, dans toute la complexité de ce personnage simplement honni, et pourtant terriblement complexe. C'est un roman qui sent l'exactitude historique à plein nez, avec des citations réelles, des anecdotes contextuelles à propos, mais c'est heureusement un roman, sans les travers que je reproche souvent aux reconstitutions historiques : nous, lecteurs, n'avons pas l'impression de lire un documentaire. Il distille habilement les informations sur les exactions commises par Mengele, pour qu'on ne le haïsse pas tout de suite, pour qu'on ait pitié, puis il assène comme un coup de grâce le détail de ses expérimentations au camp. A la fin, aucun doute, on regrette que Mengele n'ait jamais eu à répondre de ses crimes. Surtout lorsque quelques dates présentées dans l'épilogue nous rappellent que tout cela n'a eu lieu que qu'une ou deux dizaines d'années avant notre naissance, que le fils de Mengele est toujours vivant, ainsi que d'autres personnages de ce récit.
Comme le souligne parfaitement Olivier Guez dans sa conclusion, les hommes ont l'oubli facile : même les pires atrocités sont finalement laissées de côté, oubliées. Qui, dans ma génération, celle des enfants du XXIème siècle, connait Josef Mengele? Je vous l'avoue, ce n'était pas un nom qui m'était familier avant de lire ce récit. Désormais, c'est un nom que je n'oublierai pas.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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