AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 94 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce volume 3 de la Guerre d'Alan, Alan Cope se confie de plus en plus intimement à Emmanuel Guibert.
Si La Guerre d'Alan est finie, ce qu'il a vécu et surtout ses rencontres nombreuses marqueront toutes les années qu'il lui reste à vivre.
Au final, c'est le couple formé par Gerhart Muench et Vera Lawson qui prend le plus d'importance. Gerhart, en particulier, aura une influence décisive sur le choix de vie d'Alan.
Le récit reprend en Tchécoslovaquie qu'il faut quitter suite aux accords de Yalta. Alan est toujours militaire mais en Allemagne où il faut monter de longues gardes très ennuyeuses avant d'être pris comme dactylographe. Dans le mess des soldats, à Regensburg (Rastisbone), il apprécie Klementine et Erich Rossbauer (16 et 18 ans) qui chantent. Ils se lient d'amitié et Alan est invité dans la famille Rossbauer dont l'aîné, Helmut (22 ans) est dans un camp de prisonniers après avoir eu une jambe arrachée juste un mois avant la fin de la guerre.
Commencent alors ses liens avec la religion car l'aumônier Eliott le recrute comme assistant. Il joue de l'harmonium, chante et surtout conduit le pasteur dans les Alpes, à Bad Wiessee, dans le sud de la Bavière où il passe six mois incroyables. Il accompagne le chapelain à la chasse, visite la région, revient à Regensburg, découvre même le ski et surtout, fait connaissance avec Gerhart Muench, compositeur et pianiste allemand, ainsi que de sa femme, Vera Lawson, poétesse américaine, de Boston. Une partition de Gerhart illustre même une page entière !
Après avoir rencontré Gisela, téléphoniste de l'armée américaine qui avait cru au nazisme, le voilà démobilisé à la mi-mars 1946. Lui qui veut rentrer au pays pour devenir pasteur, reste finalement comme employé civil à Sonthofen, près d'Obertsdorf, dans l'Allgäu. Il travaille à l'hôpital, se régale en montagne puis se fiance par lettre avec Patzi avant de partir la rejoindre.
De retour au pays, il passe chez Lou dans le New Jersey. En Californie, il fait connaissance avec Patzi mais ça ne marche pas entre eux. Études, petits boulots, des amis très religieux, mais c'est avec Landis qu'il commence à ouvrir les yeux sur les manifestations ostentatoires de certains chrétiens.
C'est une lettre de Gerhart qui finit de le convaincre d'abandonner sa formation religieuse et qu'il devient « hérétique ». C'est avec lui et Vera, qu'il découvre la Sierra Nevada, la forêt, les séquoias immenses, les biches, les faons et le vertige d'à-pics impressionnants.
Finalement, il revient en Europe pour vivre d'abord à Paris, faire connaissance avec sa future femme, étudier à l'École des Métiers d'Art, faire de la céramique mais ne décroche pas de diplôme.
Ce tome 3 est très riche en informations artistiques, littéraires. Avec Gerhart Muench, j'ai rencontré Henry Miller mais aussi Truman Capote. Alan travaille dans une base militaire à Poitiers puis à Worms, en Allemagne, divorce, se remarie, est convoyeur de fonds mais surtout réfléchit sur son existence et devient très philosophe.
De nombreuses photos illustrent les dernières pages d'un récit très documenté car Alan donne des nouvelles de toutes celles et de tous ceux qu'il a rencontrés. Emmanuel Guibert ne s'est pas contenté de l'écouter. Il a enquêté soigneusement en Allemagne et, en fin d'ouvrage, remercie tous les gens qui l'ont aidé à mener à bien le récit d'une vie foisonnante, étonnante et surtout pleine d'humanité.
Si Alan est mort durant l'été 1999, huit mois avant la parution du premier tome, il a quand même pu apprécier quelques planches d'Emmanuel Guibert et découvert les premières parutions dans la revue Lapin, de l'Association, qui poursuit sa vie aujourd'hui sous le titre Mon Lapin. Ils s'étaient rencontrés par hasard, sur l'île de Ré, en 1994 et, après La Guerre d'Alan, Emmanuel Guibert a publié L'Enfance d'Alan, en 2012, toujours à l'Association.
Avec trois pages couleurs, Emmanuel Guibert met un point final émouvant à La Guerre d'Alan, une aventure que j'ai pu vivre grâce à Vincent que je remercie encore.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          941
La Guerre d'Alan fait partie de ces ouvrages importants qui donnent un regard différent sur la Deuxième Guerre Mondiale. Si un gros tiers de l'ouvrage n'est pas du tout consacré à la guerre ou ses préparatifs, cette guerre est quand même l'élément déclencheur essentiel de la vie d'Alan Cope. Parce que la guerre qu'on nous décrit n'est pas celle que l'on voit partout, cet ouvrage est déjà indispensable. Mais il permet également de comprendre comment un homme qui traverse une guerre comme soldat est nécessairement différent de n'importe qui d'autre. En fait, c'est vrai, c'est beaucoup plus difficile de faire une chronique drôle sur un bouquin qu'on a particulièrement aimé.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
Troisième et dernier tome de cette bande dessinée biographique. C'est la deuxième fois que je la lis et c'est seulement maintenant que je rédige mon avis.
On retrouve le soldat américain Alan Ingram Cope. La guerre se termine, il reste encore un peu en Europe avant de regagner les Etats-Unis. Il ne se sent pas bien là-bas et finit par revenir en France. Il explique ses rencontres, ses erreurs, ses joies, ses peines, ses coups de sang. C'est intéressant car on le voit vraiment évoluer jusqu'au moment où il décide d'assumer ses choix, d'être ce qu'il veut et mieux vaut tard que jamais !
« Je n'avais pas vécu la vie de la personne que je suis. J'avais vécu la vie de la personne qu'on voulait que je sois, c'est différent. »
Ce qui est impressionnant c'est qu'il a eu le désir de retrouver ceux qui ont croisé sa vie de soldat, de faire amende honorable lorsqu'il avait agi trop vite pour ne pas vivre avec des regrets, de revoir d'autres pour savoir ce qu'ils étaient devenus, en toute simplicité.
Dans ce numéro, il y a plus de texte que dans les deux autres, mais c'est tellement intéressant qu'on ne ressent aucune longueur. J'ai particulièrement apprécié ses réflexions sur l'amitié, la religion, la vie, les relations aux autres.
Les dessins sont en nuance de gris, certains dignes des meilleures photographies, ils servent de support au texte, parfois il n'y a pas de « fond », seulement les personnages. Quelques photos authentiques illustrent les propos d'Alan
C'est un roman graphique historique empli d'humanité, de délicatesse, comme Alan, comme l'auteur, comme la personne qui me l'a offert. On ressent de la sagesse à cette lecture et on voudrait que cette rencontre ne s'arrête pas. On pourrait écouter Alan pendant des heures et je comprends qu' Emmanuel Guibert est tissé avec lui une amitié exceptionnelle avant de raconter son parcours.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          10
Mon tome préféré de la série. Alan renoue avec ses vielles rencontres, raconte ce qu'il est devenu après cette guerre. Un moment très émouvant et qui donne envie de voyager!
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

ariol

quel est l'annimal qui représente son meilleur ami?

un âne
un canard
un cochon
une mouche

4 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Ariol : Le chevalier cheval de Emmanuel GuibertCréer un quiz sur ce livre

{* *}