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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Paru au début 2018 dans son premier roman « Noyé vif », Johann Guillaud-Bachet nous avait transporté sur les mers et plus particulièrement en Méditerranée. Avec beaucoup d'humanité mais aussi doté d'un brin d'humour noir, l'auteur y abordait des thèmes très d'actualité comme la peur de l'autre, le terrorisme et l'immigration.

Il a été pour moi une très bonne surprise (voir ma chronique complète : https://www.musemaniasbooks.be/2018/04/08/noye-vif-de-johann-guillaud-bachet-roman/). C'est pourquoi lorsque l'on m'a proposé son second opus à la lecture, j'ai sauté sur l'occasion. Cette seconde lecture confirme pour moi le talent de ce jeune auteur, à tenir à l'oeil.

Après la mer, Johann Guillaud-Bachet place son décor au coeur d'un petit village de moyenne-montagne, dont toute l'activité tourne autour de la station de ski. Ludo et David sont deux collègues ouvriers dameurs des pistes : David est un géant à l'âme d'enfant, tandis que Ludo se trouve englué dans une vie à mille lieues de celle dont il aurait pu rêver. Un jour, David découvre un cadavre à moitié dévoré par les sangliers. Afin de préserver David, Ludo décide de cacher le corps. Mais quelque chose se trame dans la forêt : l'eau vient à manquer, les animaux se rapprochent des habitations, le temps se réchauffe dangereusement. Mais qu'est-ce qui rode autour du village, échauffant autant les esprits humains qu'animaux?

Encore une fois, cet auteur aborde des thèmes très présents dans l'actualité comme le réchauffement climatique, la protection des animaux, l'environnement, l'invasion du milieu touristique dans la nature. A travers ce huit-clos montagnard, il nous pousse à nous interroger sur nos propres comportements.

Maîtrisant habilement le suspens au fil des pages, l'histoire évolue dans une ambiance pesante dans laquelle le lecteur peut ressentir le climat électrique animant les personnages. A bien des égards, j'ai été touchée par David, force de la nature à l'âme si pure et son amitié avec Ludo.

Roman noir très agréable à lire malgré la dureté de certains passages, la tragédie est latente tout du long pour finalement se clore en un aboutissement effroyable. le style d'écriture abouti et très travaillé ainsi que ces sujets engagés en font un livre qui mérite d'être connu et lu.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour leur confiance!
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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La soif des bêtes Johann Guillaud-Bachet publié chez Calmann Levy
#Lasoifdesbêtes #NetGalleyFrance.
Une petite station en Haute-Savoie, la vie de tous tourne autour de l'activité touristique. il faut pour cela profite à tous de la neige, de la neige, de la neige à tout prix même si le temps est exceptionnellement doux, si la sécheresse est omni-présente
Ludo et David sont deux amis, des inséparables, alors lorsque David découvre un mort dans les bois Ludo vole à son secours. Pas bien beau le mort, les bêtes l'ont éviscéré à moitié bouffé! Ludo prend les choses en mains et la vie reprend son cours et eux leur lancinant travail de dameurs saisonniers parce qu'il faut bien vivre.
Pour parler de ce roman je ne vois qu'un mot , c'est OVNI. C'est noir, sanguinolent, cela sent le FER à plein nez, la violence est là sous-jacente et une fois de plus si le puissant écrase le faible il ne faudrait pas oublier que les bêtes ont soif!
Je pourrais aussi vous parler de .. mais non je pense que vous devez absolument découvrir le pourquoi du comment et accompagner Ludo, David au bout de leur chemin.
Un très grand merci aux éditions Calmann-Levy pour ce partage , il ne me reste plus qu'à me plonger dans Noyé vif le premier roman de Johann Guillaud-Bachet, un auteur que je vais suivre c'est certain.
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Quel plaisir de découvrir cette prometteuse nouvelle plume !
En prologue, Johann Guillaud-Bachet cite Des souris et des hommes, rien de moins. Ça pourrait paraître prétentieux, pour un deuxième roman, mais non. le ton est donné. Dès les premières pages, on est saisi d'amour et de crainte pour ce géant doux de la forêt, David, un déficient intellectuel qui avec son ami Ludo font partie des saisonniers sous-payés qui dament les pistes d'une station de ski huppée des Alpes françaises.
Peu à peu se révèle la vie ratée de Ludo, son couple qui vacille, tandis que de son côté David prend soin des animaux sauvages, qui depuis peu, se comportent étrangement. le duo découvre un cadavre dans la montagne. Insidieusement, la tragédie se trame dans ce petit monde étriqué d'un village de montagne où se côtoient des villageois plutôt rustres et des nantis peu sympatiques, avec des ingrédients que l'on connaît bien tels le sempiternel appât du gain, et le réflexe de la meute qui stigmatise les êtres différents...
La langue de Johann Guillaud-Bachet est superbe, il décrit la nature avec des mots magnifiques, on sent tout son amour des bêtes et de la montagne et tout son talent pour bâtir un drame qui vous prend aux tripes !
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David est un homme très grand, physiquement, avec un esprit et une âme d'enfant. Son ami, Ludo, est malin, mais il est torturé et tiraillé entre ses envies de s'élever socialement et ses qualités de coeur. Sa femme ne l'admire plus, il sent qu'il risque de la perdre. Lui, qui a failli ne jamais naître, n'a jamais trouvé sa place et a fait de l'alcool, un refuge.


Lorsque David découvre un corps, dévoré par les bêtes, Ludo décide de le cacher, dans l'écurie du premier, qui vit isolé. Les deux hommes sont dameurs sur les pistes de ski et ils attendent le moment opportun pour enfouir le mort, sous la neige. Bien qu'ils ne soient pas responsables, David culpabilise et s'attache au défunt. Il prend l'habitude de lui parler. Il s'inquiète aussi du mal qui envahit la forêt : alors que la station produit toujours de la neige artificielle, l'eau manque partout ailleurs ; les comportements des animaux et des hommes changent. Pour le jeune homme, ils sont atteints du fer.


La soif des bêtes commence par la découverte du corps et la scène est sanglante. Au début, j'ai pensé lire un thriller et j'ai découvert un livre inclassable. Il est vrai qu'il est composé de suspense et qu'il est très noir. Certaines scènes sont difficiles à lire. Les mots sont si bien choisis que j'ai eu la sensation de sentir l'odeur de putréfaction, de voir les plaies et le sang qui coule. Mais lorsque la folie s'empare des hommes, certains passages sont déchirants. J'étais éblouie par la beauté du texte et j'ai eu les yeux remplis de larmes. Johann Guillaud-Bachet a planté des épées dans mon coeur de défenseur des animaux et a tourné les lames. Mon regard était ancré dans l'âme des bêtes que certains ont prises pour cible.


Il n'y a qu'un amoureux de la cause animale qui peut écrire un texte aussi fort. le message de l'auteur est humaniste et prône le respect de la nature...


La suite sur mon blog...



Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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C'est une claque. Un roman noir montagnard à l'ambiance lourde comme une chape de neige qui étouffe le moindre bruit
David, le géant un peu simplet, et son ami Ludo tombe sur un cadavre lors d'une promenade en forêt. Pour protéger son ami d'enfance que les gens du village appellent l'ogre, Ludo décide de cacher le corps et de s'en débarrasser plus tard lorsqu'ils arpenteront les pistes à bord de leur dameuse.
Cette macabre découverte n'est que le début de phénomènes bizarres. Les températures n'ont jamais été aussi hautes. L'eau manque cruellement alors que les canons à neige fabriquent l'or blanc à toute vitesse. Les animaux deviennent fous et agressifs.
Quel Mal s'est installé dans les montagnes?
J'ai adoré ce roman qui m'a rappelé ma  découverte du polar rural grâce à Franck Bouysse.
Aucune fausse note, c'est un coup de coeur. Merci !
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Un livre que j'ai dévoré! C'est un splendide roman noir nous plongeant dans une nature encore épargnée par la rapacité des hommes , une montagne à la robe blanche, pas encore ternie par la sauvagerie humaine , mais pour combien de temps? David est un brave garçon, un peu simple, et que l'on assimile trop aisément à un ogre! Son ami Ludo , exilé là avec sa famille à l'issue d'un trajet familial chaotique, travaille la nuit comme dameur dans cette station de ski dirigée d'une main de fer et peu recommandable par le clan des Cornado qui a pour seule valeur l'argent ! Alors , quand la sécheresse vient à s'emparer du territoire, que l'eau vient à dramatiquement manquer et qu'en dépit de tous ces facteurs rédhibitoires, les canons à neige poursuivent leur débit à une allure démentielle, Ludo est en droit de se poser la question : mais d'où vient cette eau, serait-elle détournée? Surtout que lui et David avaient quelques jours plus tôt découvert à l'état de charogne, un cadavre enfoui au bord d'une piste! Ne serait-ce pas par hasard celui de l'inspecteur de contrôle sanitaire dont on a perdu la trace? Il y a des passages absolument sublimes, notamment concernant la relation de ces deux amis cabossés par la vie, la description de ces paysages et de la faune, mises en danger par cette cupidité humaine sans limites! Les personnages et la narration de leur travail, celui d'invisibles, ces employés de l'ombre oeuvrant pour le plaisir d'une minorité de privilégiés, est aussi très bien rendus . Alors oui, ce fut un réel plaisir de lecture que je n'ai pas boudé!
C'est un auteur que je découvre et son écriture est ciselée, rurale, intense; à suivre sasn hésiter!
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David, un gentil géant un peu naïf découvre un cadavre dans la forêt. Son seul ami Ludo, dameur sur les pistes de ski décide de le cacher. Dans ce village où les habitants côtoient la misère, les pompes à neige artificielle tournent pourtant à plein régime, alors que les robinets ne coulent plus. Mais le plus mystérieux reste le comportement des animaux, soudainement devenus sauvages.

Dès le début, la tension est palpable : va-t-on retrouver le cadavre ? que penser de l'agressivité des animaux ? Puis la colère gronde chez les hommes comme dans la forêt : pourquoi transformer le peu d'eau disponible en neige alors que la sécheresse frappe la région ? que faire des animaux maintenant dangereux ?

Autant de questions qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'à une inévitable tragédie et une révélation effrayante.

Johann Guillaud-Bachet brosse avec brio le portrait d'hommes aussi émouvants qu'angoissants. de ces hommes liés par une amitié indéfectible à ceux, sans scrupules, prêts à tout pour le pouvoir et l'argent.
L'auteur a réussi à me transporter dans un énorme grand huit émotionnel. le soif des bêtes est tout simplement magnifique et fait réfléchir à l'impact humain sur notre environnement.

#Lasoifdesbêtes Un grand merci à #NetGalleyFrance
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Deux personnages totalement différents mais extrêmement proches, une amitié sincère.
D'un côté nous avons David, un homme très grand, une armoire à glace si je puis dire. Il pourrait faire peur de prime abord, mais David ne ferait pas de mal à une mouche, il a une âme d'enfant, les gens lui parlent comme à un enfant et certains se moquent de lui... David est amoureux de la forêt (là où il vit) et des animaux, qu'il vénère.
De l'autre côté, il y a Ludo, l'ami de David le plus proche. Ludo n'est pas heureux, il travaille avec David dans une petite station de ski en Haute-Savoie. Un travail fatiguant, pas toujours joyeux et surtout sous-payé. Ludo est marié et il à deux enfants, mais son mariage (pas joyeux lui non plus) et en train de s'écrouler et au lieu d'essayer de se relever Ludo noie son chagrin dans l'alcool.
Alors lorsque les deux amis trouvent un corps sans vie et déchiqueté par un quelconque animal dans la forêt et qu'ils décident de le cacher avant de s'en débarrasser pour de bon, leur vie va prendre un tournant qu'aucun des deux n'aurait pu se douter.
Pourquoi les animaux régissent-ils si férocement en ce moment ? Les loups ? David n'y croient pas mais tout le monde n'est pas d'accord avec le bonhomme fou qui vit dans la forêt...
Il faut donc continuer à vivre et travailler normalement, alors que les bêtes deviennent de plus en plus féroces dans les parages et que nos deux acolytes ont un lourd secret (certainement lié à ses animaux) a cacher. Cette année le temps n'est pas au rendez-vous, il ne fait pas assez froid, la neige n'est pas là. Il y a besoin de moins de main-d'oeuvre et plus de canon à neige, mais ou trouve t'on de l'eau lorsque la sécheresse a été présente tout l'été ?

C'est un super roman, j'ai adoré le lire. L'écriture est très fluide et l'ambiance est au rendez-vous. Il fait froid, il fait moite, on est stressés avec les personnages, on est parfois tristes et quelques minces fois on retrouve un peu de joie. En vrai ce livre c'est une livre sur les gens, sur les maladies, sur l'alcoolisme, sur la planète et le réchauffement climatique, sur les animaux, sur la bêtise humaine. Il regroupe tout ça ce livre, lisez-le !
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Un très beau livre très noir, animé d'un puissant souffle lyrique. C'est un véritable opéra qui se déroule dans cette station de montagne. Et c'est une ode à la nature, aux animaux. Je ne sais pas si si un réalisateur s'emparera de cette tragédie mais il me semble que cela pourrait faire un très beau film L'écriture est très visuelle sensorielle, haletante et m'a embarquée dans cette histoire pourtant sombre. Et ce sont justement les fêlures des principaux personnages qui apportent suffisamment de lumière pour que j'aie plongé dans cette atmosphère parfois lugubre.
Un grand bravo à ce jeune écrivain. Il y a là une nouvelle plume qui devrait nous apporter de belles sensations littéraires.
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Les deux principaux personnages David et Ludo, éprouvés par la vie, sont sensibles, attachants. On découvre aussi la vie d'une petite station de ski de moyenne montagne avec sa problématique du manque de neige et d'eau, vue depuis l'intérieur.Un roman noir très bien construit, dont l'intensité dramatique monte à chaque chapitre, au vocabulaire imagé, foisonnant. Une excellente lecture.
Lien : https://marie-livres.wixsite..
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