Sacrée Laura Gustafsson!
Au début c'était rigolo, cette Aphrodite appelant sur son portable Perséphone au royaume des morts pour y récupérer son Adonis.
Je découvrais avec le même bonheur un deuxième Vian.
Et la pulpeuse Aphrodite au cerveau de blonde (mais gentille, uiii) se retrouve à Helsinki avec Milla et Kalla, deux braves paumées du trottoir.
Mais le Vian se transforme en Jérôme Bosch. Puis c'est la Taïlande et c'est triste et beau que t'en pleurerais.
Alors tu rêves d'un monde où les femmes et les enfants seraient respectés.
Et j'ai aussi craqué pour le rendu extraordinaire qu'arrive à nous donner la traductrice!
Commenter  J’apprécie         110
Il y a un fait sur et certain à mon propos, je ne suis pas amatrice de littérature du genre absurde mais, parce qu'il y a un mais, sinon je ne prendrais même pas la peine de rédiger une chronique sur ce livre, quand l'absurdité sert à déguiser un combat et que cette absurdité n'est pas assez profonde pour le cacher ce combat ou pour lui nuire, et bien cela m'intéresse.
C'est vrai que ce livre n'est pas à mettre dans toutes les mains et qu'il faut vouloir et savoir lire entre les lignes pour comprendre le but de ce roman, mais, une fois que l'on a les cartes en mains et que l'on est prêt à ne pas tout prendre au premier degré, c'est une oeuvre superbe, bien écrite, très ironique et surtout inventive.
Ses deux seuls défauts : le premier étant une ironie parfois trop profonde qui peut passer au-dessus de la revendication première et donc faire que le lecteur se dit que ce qui est écrit est bête point, il n'ira pas chercher plus loin si on ne le pousse pas; le deuxième défaut sont les coupures dans l'histoire, matérialisées par les feuillets noirs où sont écrites des légendes, elles font bien entendu références aux légendes utilisées par l'auteur mais elles peuvent parasiter l'histoire principale et perdre de lecteur s'il n'est pas préparé encore une fois.
Donc, une belle découverte pour moi qui pensait avoir à faire avec une toute autre littérature et une note de 7.5/10 pour l'ensemble du récit.
Commenter  J’apprécie         61
Il y a de ces livres qu'il faut définitivement lire au deuxième niveau et celui-ci en est un. Car l'auteure a choisi une allégorie plutôt déjantée, utilisant intensivement des éléments mythologiques, pour dénoncer le patriarcat, la cruauté envers les animaux, l'exploitation des femmes, le tourisme sexuel en Thaïlande et tutti quanti. Et donner aussi en passant un coup de pouce au végétarisme, au pacifisme et autres nobles causes. Prenant parfois des allures de pamphlet ou de manifeste, le récit reste principalement dans le registre d'aventures loufoques mettant en scène une pléthore de dieux et déesses tournant autour du personnage central d'Aphrodite, emportée ici par une mission féministe pour le moins ambitieuse. La façon qu'a trouvé l'autrice pour aborder ces thèmes est jubilatoire bien que désorientante au départ. L'écriture est à l'image du propos, enlevée, percutante. En somme un vent de fraicheur que j'ai grandement apprécié.
Commenter  J’apprécie         20
Au premier abord complètement déjanté. Si on y regarde pas de plus prés on pourrait même laisser tomber tellement c'est loufoque. Mais pas mal de chose sont sous la surface, suffit de lire ;-)
Commenter  J’apprécie         00