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Rencontrer Jésus aujourd'hui
Emmanuel Gougaud
Éditions Salvator
« Rencontrer Jésus aujourd'hui, voilà un titre qui peut paraître assez banal et pourtant, c'est un livre neuf et très stimulant que nous propose le père Emmanuel Gougaud. le père Emmanuel Gougaud est curé de paroisse. Il a longtemps été au service des relations oecuméniques à la conférence des évêques de France. Il part en fait d'un constat qu'on fait un peu tous. Beaucoup de nos contemporains sont intéressés par la figure de Jésus, comme maitre de sagesse, comme philosophe. Mais bien peu entretiennent avec lui une relation intime, une relation d'amitié, une relation de croyant. »
Guillaume, libraire à La Procure de Paris
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Sais-tu bien ce qui nous force à vivre comme des pauvres sous la pluie? Je sais, moi, je découvre. J'étais aveugle. Enfin je vois. La peur, elle seule frérot, la peur à l'haleine puante, la peur et ses finasseries de vieille putain au cul lourd, la peur qui fait de toi un mendiant en hiver au moindre cri d'oiseau dans une église vide.
Regarde-moi. La peur, je m'en défais. Je m'en lave et m'en déshabille. Je la dépose. Je l'écrase. Je la foule à grands coups d'orteils. Je l'émiette, je la dépiaute. Et maintenant, je me redresse.
Les hommes partent au loin chercher je ne sais quoi, conquérir Dieu, faire la guerre. Et nous, qu'attendons-nous, là, comme des mendiantes? Tu le sais? Moi, je sais. Un amant chaud comme un manteau, un gaillard, un roc, un amour. Et certes, nous savons nous battre. Mais nos batailles à nous ne sont pas pour l'honneur, ni pour le roi d'ici, ni pour celui du Ciel, elles sont pour préserver le feu, le feu d'espoir, là, dans le creux. S'il s'éteint, nous mourons aussi.
Entrer dans l'âge adulte est une naissance.C'est un passage difficle.Beaucoup le refusent parce qu'ils ne veulent affronter ni la souffrance d'être seuls,ni la liberté d'inventer leur propre vie.Jusqu'à ta mort et même au delà tu devras grandir,grandir encore,devenir toujours plus adulte.
En amour comme au jeu d'échecs
Les fous sont les voisins des rois.
Le plus beau de moi n'est pas dans ma peau
mais dans la rocaille adoucie de lierre
mais dans le soleil la menthe l'air chaud
Le plus beau de moi vit dans la lumière
Le plus doux de moi n'est pas dans ma peau
mais s'endort au soir sans crainte ni larme
brûlant longuement au profond de l'eau
Le plus doux de moi tout hiver désarme
Le meilleur de moi n'est pas dans ma peau
Il est en prison pardon messieurs dames
mourant de vouloir le monde plus beau
Le meilleur de moi me déchire l'âme
(" Je n'éteins jamais la lumière")
Quand vient un monstre sur ta route ou quand tu imagines sombre un temps pas encore accouché, ce n’est pas la vie que tu vois, c’est le théâtre de ta peur. Alors ferme les yeux et ris de ta panique, ou résiste, car elle fait de toi un enfant effrayé par l’ombre d’un loup sur un rideau de saltimbanque.
Un jour j'ai poussé la porte où était inscrit : " diminue la douleur de la distance " et je suis entré dans le palais de la mémoire. Il y avait partout des livres vivants. Entre mille autres j'ai décidé d'explorer la douleur et l'absence de l'être aimé. il m'est aussitôt apparu que cette douleur était une maladie guérissable. je me suis aventuré plus avant dans la salle. Entre mille autres voix, j'ai entendu ceci : " plutôt que de t'enfermer dans le chagrin et l'indifférence, cultive la sensation que l'être aimé a laissées en toi, redonne vie, dans tes dedans, à la tendresse et à la douceur. Si tu revivifies ces instants de bonheur passés, si tu les aides à pousser, à s'épanouir, à envahir ton être, la distance peu à peu se réduira, la douleur peu à peu s'estompera. Tu peux recréer ce que l'oubli a usé "
Le bruit du monde use l'oreille et sa folie pourrit le coeur.
Savez-vous bien que l'on tue un peu partout dans le pays, que l'on s'étripe et se torture, que l'on embroche des enfants, que l'on pille et brûle des villes en croyant que l'on fait la volonté du Ciel ? N'est-ce pas, dites-moi, la plus diabolique des absurdités ? Allons, pas de quartier ! Il faudrait raser les lieux saints, tous les les lieux saints de ce bas monde, que les gommes n'aient plus la moindre citadelle; ni la moindre Jérusalem, ni le moindre temple où tenir Dieu emprisonné. Qu'Il aille nu sur les chemins !
Voyez-moi ce lion péteux ! Il rugit, il râle, il enrage, mais en vérité il se plaint. C’est un geignard. Et ses tirades ! Naïves, ronflantes, ampoulées à se pisser sur les orteils. Sont-elles pas belles, mes larmes ? Et mon malheur, sonne-t-il bien ? Ce phraseur ne vaut pas le prix d’un feuillet de parchemin vierge.
Je n’aime pas les pleurnicheurs. Si je n’étais pas pacifique, je leur ferais des cours pratiques de fouet ferré, de vraie douleur, à ces regarde-moi-je-meurs.