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4,05

sur 514 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Block 46 » de Johana Gustawsson cela vous dit quelque chose ?
Non, alors plongez dedans immédiatement ! Vous deviendrez accro, puis comme moi lorsqu'il arrivera une masse critique « mauvais genre », qu'il y aura en proposition un de ses livres, vous cocherez la case en espérant être sélectionnés ! Coup de bol ! C'est ce qui s'est passé, me voilà donc en possession de son dernier roman «Te tenir la main pendant que tout brûle».

Cette fois-ci, l'autrice nous emmène dans un nouvel univers , de nouveaux personnages et surtout un nouveau lieu : le Québec.

Lac-Clarence, Québec 2002. Maxine Grant, inspectrice, mère célibataire totalement dépassée, est appelée sur une scène de crime particulièrement affreuse. Son ancienne institutrice, femme bien sous tout rapport a massacré son mari à coups de couteau. L'impensable pour la policière vient d'arriver.

Paris, 1899. Lucienne Lelanger perd ses filles dans un incendie. Mais leurs corps n'ayant pas été retrouvés dans les décombres, celle-ci refuse d'admettre leur mort. Grâce à une amie, elle intègre une société secrète dans l'espoir que le spiritisme et la magie noire l'aideront à les retrouver.

Lac-Clarence, Québec 1949. Lila, jeune fille perturbée par une adolescence difficile, rencontre au sein de la maison de repos dans laquelle sa mère travaille une vieille femme étrange qui lui prodigue des conseils pour le moins dangereux.

Trois époques, trois femmes, trois destins dont il nous est impossible d'entrevoir le lien qui les unit, tant l'auteur brouille les pistes en tissant une toile autour d'elles dont nous sommes les prisonniers du début à la fin, pour nous amener à un final stupéfiant et époustouflant que je n'avais quant à moi absolument pas vu venir.

A travers des chapitres courts, un rythme rapide, une plume acérée et addictive à souhait, Johana Gustawsson nous embarque avec elle tout au long du roman. Nous nous accrochons avec effroi à ces trois personnages féminins, mères éprouvées et dépassées par la maternité.

Voici donc un thriller psychologique comme on les aime, particulièrement dur et sombre, absolument passionnant dont la noirceur côtoie à chaque époque une infime part d'humanité insufflée par l'autrice. On peut signaler en plus, une couverture de livre que je trouve particulièrement magnifique et attirante.

Ne passez pas à côté ! Quant à moi, j'attends avec impatience le prochain.

Merci à Babelio et aux éditions Calman Lévy Noir pour cette masse critique « mauvais genre » toujours aussi géniale.
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Depuis ses débuts, on sait que les voyages littéraires organisés par Johana Gustawsson ne seront pas de tout repos. Avec de quoi frissonner autant que de s'exclamer, et parfois vouloir plonger son visage dans ses mains de détresse. Mais une chose est certaine, jamais, oh grand jamais, elle ne nous lâche la main. Enfin, du moins jusqu'au final de ses histoires…

Nouvel éditeur, nouvel univers, nouveaux personnages. Mais ses lecteurs fidèles ne seront pas dépaysés pour autant. Et les nouveaux découvriront enfin l'une des voix les plus fortes du thriller actuel.

Exit Londres et les terres suédoises, place au Québec. Une région dont l'autrice est tombée amoureuse et qui méritait bien une telle escapade.

L'intrigue commence par un meurtre que personne n'attendait, l'ancienne institutrice du village qui poignarde à mort son mari. Des gens bien sous tous rapports, selon les dires. Mais ce que les enquêteurs vont découvrir à l'intérieur de leur maison dépasse l'entendement.

C'est un acte d'une rare violence. Au passage, vous remarquerez qu'il n'existe pas de mot pour le qualifier dans la langue française, alors qu'il en a plusieurs lorsque c'est la femme qui est tuée par son conjoint. Tristement révélateur.

L'autrice marseillaise cosmopolite (qui vivait à Londres et maintenant en Suède), aime creuser profond. Enraciner ses histoires dans le temps, entremêler les destins.

1899 à Paris durant la Belle Époque, 1949 au sein d'une Mad House canadienne, 2002 et ce meurtre déroutant.

Trois femmes, trois destins. Dont il est impossible d'imaginer le lien à tant d'années de distance. La souche du mal est effectivement bien lointaine.

Les récits de Johana Gustawsson transpirent de noirceur, mais aussi d'émotions et d'humanité. Elle nous fait frémir autant que trembler pour ses personnages. Qui ne sont jamais ce qu'ils semblent être. le roman est aussi histoires d'apparences.

Longtemps, le trait d'union restera énigmatique, alors qu'on se passionne, qu'on se questionne et qu'on est touché par le sort de ces trois lignées.

Trois ambiances radicalement différentes, qui donnent du corps et de la profondeur à ce qui est davantage qu'un simple thriller. Toujours avec ce soin particulier accordé à la psychologie des protagonistes.

Tout y est, enquête troublante, tension, rebondissements inattendus, violence induite.

Mais cette intrigue va plus loin. Arriver à insuffler une telle dimension en 350 pages relève un peu du miracle. le miracle de la création, mais surtout celui produit par un talent rare.

L'analogie entre les différents romans de l'autrice se fait une fois de plus par cette obsession de la maternité et du lien parental, nourrie de ses propres peurs. Une thématique omniprésente de différentes manières, lancinante. Et une variation passionnante sur l'inné et l'acquis.

Le tout avant un final stupéfiant, de quoi tomber à la renverse. Un modèle du genre, même pour les plus blasés des lecteurs de thrillers.

Te tenir la main pendant que tout brûle, voilà une promesse tenue par Johana Gustawsson, avec cet roman noir psychologique puissant, dur et émotionnellement chargé.
Lien : https://gruznamur.com/2021/1..
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Ce roman offre une expérience de lecture captivante et immersive, avec une intrigue complexe tissée à travers trois temporalités différentes. L'autrice maîtrise le suspense avec brio, en dévoilant progressivement les liens entre les différentes histoires, tout en maintenant un rythme haletant.
L'aspect psychologique des personnages est également salué, montrant une profondeur et une complexité qui ajoutent une dimension supplémentaire à l'intrigue. Les destins des trois femmes présentées dans le roman, avec leurs drames et leurs luttes, captivent le lecteur et le poussent à découvrir le lien mystérieux qui les unit.
La fin du roman est particulièrement surprenante et bien exécutée, offrant un twist inattendu qui laisse une forte impression sur le lecteur. Cela contribue à renforcer l'impact global du thriller psychologique, qui est sombre, intense et difficile à lâcher avant la fin.
En résumé, "La Folly" est un roman à suspense complexe et bien construit, qui offre une lecture immersive et addictive pour les amateurs de thrillers psychologiques.
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Blanche-Neige et les 7 Nains, je connaissais, maintenant, je connaîtrai aussi "L'institutrice et les 7 mains".

Non, ce n'est pas le titre d'un film porno, les 7 mains étant détachées de leurs propriétaires.

Non, ce n'était pas non plus des membres de la famille de la Chose (Addams Family, pour les incultes) que nous aurions retrouvé au Québec… Ma foi, on a les objets de décoration que l'on veut, chez soi, mais il vaut mieux les garder cachés lorsqu'on reçoit des invités.

Notre brave institutrice retraitée vient de poignarder 31 fois son époux. le gars avait dû marcher sur le sol encore mouillé, entraînant le courroux de sa blonde. Ou bien, il avait oublié une chaussette rouge dans le linge blanc de madame… Bref, sa faute devait être grave pour mériter un tel châtiment.

Ce thriller psychologique est composé de trois récits se déroulant à des époques différentes. L'enquête de police contemporaine (en 2002), un récit se déroulant à Paris en 1899 et un autre avec une jeune gamine, victime de brimades, en 1949.

Quel est le lien entre eux trois hormis qu'elles ont souffert ? Il faudra attendre les trois quarts du roman pour le savoir et comprendre ce qu'ils venaient faire au milieu d'un meurtre violent commis par une paisible retraitée (on ne s'en méfie jamais assez, des p'tites vieilles).

L'autrice a fait en sorte que vous ne compreniez pas trop vite ce qui lie ces trois femmes, les pistes sont brouillées, les cartes bien mélangées et c'est comme avancer dans la purée de pois. On ne sait pas où l'on va, mais l'on a hâte de comprendre où on nous emmène.

L'enquête va avoir des ramifications inattendues, allant au-delà de ce que j'aurais pu penser au départ. Heureusement que les policiers connaissent toujours quelqu'un dans leur entourage qui peut leur expliquer ce qui est hermétique pour eux (et pour les lecteurs aussi).

Cette lecture est addictive, profitant des températures caniculaires de la soirée, j'ai lu jusque bien tard et la chaleur me poussant à me lever tôt, j'ai continué ma lecture, dévorant totalement ce polar, même si, de prime abord, il semblait être un thriller normal, avec des mystères, du suspense et quelques ajouts inhabituels (putain, ces retraités !!).

Non, jusqu'à un certain point, je me trouvais en train de lire un thriller bien fichu, mais sans rien de transcendantal. Les personnages des policiers étaient sympas, amusants, possédaient de l'humour, sans que pour autant je me sois attachée à eux.

Et puis, tel un plat habituel que vous appréciez, mais que vous connaissez par coeur, vous vous faites surprendre par la cuisinière autrice qui y a ajouté du piment, vous faisant bondir sur votre sofa, vous redressant devant le truc inattendu que votre palais vient de détecter et qui réveille vos papilles polardesques.

Oh putain de putain ! Ça a dépassé tout ce à quoi je m'étais attendue, je me suis prise un coup de pied au cul et l'autrice a remis ça ensuite, me donnant envie de hurler "Non, non, non…". Ben si… Violent, horrible. Magnifique aussi, mais dans l'horreur. J'en suis restée muette, la bouche grande ouverte.

Si je ne me suis pas attachée aux portraits des personnages, l'autrice a su néanmoins nous mettre face à des femmes troublantes, blessées, seules, victimes du patriarcat, des préjugés, de la maternité, de la société…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Premier livre pour moi de la plus française des autrices de polars scandinaves : Johanna Gustawsson avec La Folly (anciennement intitulé "Te tenir la main pendant que tout brûle"). J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix des Lecteurs du livre de poche 2023, section Polar.
Le récit se déroule ici principalement au Canada, dans le petit village de Lac-Clarence. L'intrigue nous conduira aussi à Paris au début du XXème siècle.
Il y aura 3 narratrices et 3 périodes différentes :
2002 : Maxine, lieutenant de police, mère d'une ado et d'un bébé, qui enquête sur un meurtre sordide qu'aurait perpétré son ancienne institutrice. L'époux de cette dernière , historien de renom, a été retrouvé sauvagement poignardé mais la suspecte demeure muette.
1949 : Léna, adolescente, persécutée par les autres filles et qui va trouver du réconfort auprès de la vieille pensionnaire de la maison de repos dans laquelle travaille sa mère.
1899, enfin, avec Lucienne, jeune épouse et mère originaire de Lac-Clarence qui vient de voir ses deux petites filles disparaitre dans l'incendie de sa maison à Paris.
Très habillement, l'autrice va nous embarquer à leur suite et nous faire découvrir peu à peu le lien existant entre elles. Magie noire, ésotérisme, féminité et faux-semblants sont les maitres-mots de cette histoire.
J'ai lu ce livre en un week-end car Johanna Gustawsson est très douée pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. La toute fin m'a légèrement déçue mais malgré tout c'est une autrice dont je découvrirai avec plaisir les autres ouvrages.







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Ma seconde lecture en tant que jurée dans le cadre de la sélection @livredepoche pour le Prix des Lecteurs 2023 catégorie Polar.
Dès le résumé, j'avais hâte de commencer la lecture et dès les premières lignes j'ai été happée par l'histoire. J'adorai la couverture pleine de mystère et par ce titre. J'étais vraiment intriguée dès le départ.

Les trois temporalités ne m'ont pas gênées, mais j'avoue que je ne voyais pas quel lien il pouvait y avoir entre ces trois femmes mais cela se démêlait au fil de l'histoire. J'ai eu quelques craintes sur la partie parlant d'ésotérisme, de sorcellerie car ce n'est pas ma tasse de thé habituellement. Mais j'avais envie de me faire mon avis par moi-même sans être parasitée par ce thème sans savoir comment il serait abordé, alors je me suis lancée. Je ne voulais pas partir avec des à priori et c'est sans regret. J'avais vraiment du mal à reposer ce livre. J'ai lu plus de 200 pages en une journée. L'écriture est maîtrisée, très fluide, on s'attache à ces trois femmes et je ressentais leur peine, leur douleur. Je n'avais jamais lu l'auteure, mais j'avoue c'est un vrai coup de coeur !!
La fin est bluffante et m'a laissée pantoise. J'ai relu deux fois l'un des chapitres car je craignais de ne pas comprendre… J'ai un réel coup de coeur pour ce thriller qui m'aura fait voyager à 3 époques et qui aura su me balader.
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Roman lu dans le cadre de la masse critique "mauvais genre" d'octobre 2021.
Johanna Gustawsson nous plonge dans la destinée de 3 femmes à 3 époques différentes dans son roman "Te tenir la main pendant que tout brûle"
En 1899, la jeune Lucienne va échapper à l'incendie de son domicile où ses deux enfants vont périr. Mais elle persuadée qu'ils sont toujours vivants. Elle va donc intégrer un groupes de personnes qui procède au spéritisme afin de savoir la vérité.
En 1949, la jeune Lina subit les quolibets et autres moqueries de sa camarade de classe prénommée Tamara. Sa mère va donc l'inciter à la rejoindre chaque soir après l'école dans le Mad House où elle travaille. Endroit ou Lina va se lier d'amitié avec une étrange vielle personne.
Plus près de nous, soit en 2002, Une femme a tué sauvagement son mari à coût de couteaux dans leur salon. Ce meurtre a lieu dans la petite ville de lac-Clarence au Canada. C'est alors que l'inspectrice Maxine Grant va enquêter sur ce meurtre car il s'agit de son ancienne institutrice, Pauline Caron.
Trois histoires de femmes, aussi différentes de l'une des autres à des périodes distantes. Mais la première va au fil des pages faire le lien sur l'une, qui va rejoindre l'autre. On l'auras donc compris, ces histoires ont forcément un point commun. Mais lequel ?
L'auteur nous embarque dans le côté sombre que peut obtenir une femme avec toutes les tragédie que relate ce roman. 3 histoires en forme de coup de poing jusqu'à effleurer le côté satanisme des personnages.
Un bon roman noir comme on aimerait en lire plus souvent.





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Trois femmes, trois époques différentes.
Quel lien peut-il y avoir entre les trois ? Car il doit en avoir un, forcément.
Une mère de famille qui perd ses deux fillettes dans l'incendie de sa maison.
Une jeune adolescente moquée par ses camarades de classe et qui a tellement envie d'être aimée.
Une mère de famille, célibataire, inspectrice, appelée sour les lieux d'un crime ignoble dont la coupable semble être une vieile dame sans histoire.
D'une époque à l'autre, d'une femme à l'autre, plongeons avec plaisir dans ces histoires et essayons de comprendre ce qu'elles ont vécu ou vivent encore.
Vous pensez avoir tout compris ? Peut-être, mais le pire reste à venir.
Pas de temps mort dans le récit qui saute d'une époque à l'autre, en nous laissant à chaque fois sur le qui-vive.

Une lecture très agréable qui évoque avec talent les noirceurs de l'âme humaine.

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Ce quatrième roman de Johana Gustawsson ne m'a pas déçue, dans sa nouveauté. Les chapitres courts m'ont bien baladée entre Paris et le Québec, à travers les histoires qui se rejoignent de trois héroïnes bluffantes.
Pas une minute d'ennui dans ce thriller original.
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3 femmes, 3 époques et quel lien entre elle.. c'est la question qui m'a suivie tout au long de ma lecture, enfin de mon écoute (coucou audible)
L'intrigue se déroule au canada, Maxine est flic, elle est appelée sur une scène de crime : le meurtre du mari de son ancienne institutrice. 31 coups de couteau. La femme est suspecte, et l'équipe n'est pas au bout de ses découvertes macabres !
Un thriller prenant, où il est question de maternité, de peur, de croyances.. Sommes nous confrontés à des convictions? ou à la folie?
Une découverte de l'auteure pour moi.
C'est ma limite en terme de noirceur, mais ce roman est bien mené et jusqu'à la fin nous cherchons le lien entre ces femmes et le dénouement de cette enquête! et quelle fin!
Il faut que je teste d'autres titres de Johana Gustawsson
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