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sur 2363 notes
La Parure, qui, après avoir paru dans plusieurs journaux en 1884 et 1885, fut publiée dans le recueil Contes du jour et de la nuit. Elle en demeure probablement l'une des plus célèbres.

Ce n'est pas ma nouvelle favorite du recueil et de loin pas celle que je préfère dans toute l'oeuvre, si riche de centaines de nouvelles que nous a légué Guy de Maupassant mais je l'apprécie tout de même.

La Parure nous conte, à la façon subtile et efficace qu'on connaît à son auteur, la sorte de descente aux enfers que subira une brave et belle jeune femme par péché d'orgueil et de paraître. Rien d'extraordinaire tant par rapport aux thèmes de prédilection De Maupassant lui-même qu'à l'école littéraire à laquelle il se rattache, le naturalisme, et dont Émile Zola était le chef de file (lequel chef de file en connaît un rayon en matière de descente aux enfers de ses personnages, c'est le moins que l'on puisse dire).

Mais qu'est-ce qui fait qu'un siècle et un tiers plus tard, des éditeurs prennent la peine de la republier seule, cette nouvelle ? Bon, certes, le format est idoine pour l'étude en collège/lycée, certes, certes, mais ce n'est peut-être pas tout.

En effet, que nous dit-elle sur le fond ? sur l'époque ? Voilà peut-être le secret de son succès persistant, à cette nouvelle-là plus qu'à certaines autres probablement de valeur littéraire comparable.

Oui, si l'on y réfléchit, c'était assez nouveau en 1884, de s'aller parer de la sorte quand on n'était pas aisé financièrement. Peu de temps auparavant et encore largement en cette fin XIXème, la France n'était qu'un ramassis de paysans et il ne serait pas venu à l'idée d'une paysanne d'une part d'aller se trémousser dans une soirée mondaine, et encore moins de porter des brillants valant des sommes astronomiques.

Car le paysan d'alors (comme la paysanne) est méfiant par nature, soucieux de l'argent par atavisme et le risque n'en valait pour lui ou elle pas la chandelle. Il fallait être au moins une Madame Bovary pour commencer à jouer ce jeu-là. Il fallait s'arracher des réalités concrètes de la terre, devenir citadine sans doute, être un semblant de classe moyenne, avoir ouï parler de l'ascension sociale et savoir combien la fonction de représentation en contexte mondain pouvait avoir son importance.

Tout cela ne date en fait que du XIXème siècle, et nous nageons encore en plein dedans. Combien de gens, autour de moi, qui s'endettent pour des belles voitures, soi-disant marqueur d'opulence et de qualité ? Combien d'authentiques sacs Louis Vuitton aux épaules des malheureuses smicardes ? Aaah ! Magie du paraître, triomphe de l'objet qui badigeonne un peu de verni sur votre triste condition.

Zola le fustige dans Pot-Bouille mais l'on n'en est malheureusement toujours pas sorti et moins que jamais. J'en vois des tas des parents qui ont des beaux smartphones, le dernier sorti si possible, des belles voitures, etc. et dont les enfants n'ont pas même un crayon digne de ce nom dans le fond de la trousse, quand par chance ils ont une trousse… Tout ce qui brille, malheureux, tout ce qui brille ! Tout ce bling-bling, tout ce paraître, toute cette superficialité qui court, qui vole, qui envahit tout. Cette époque qui incite à ce que tout le monde ait sa minute de gloire, quel en est le prix ? Ne serait-ce pas celui d'une parure ? Et quand on aura tout bien remboursé la belle voiture qui ne vaudra plus rien, le sac LV qui n'était finalement rien qu'un sac, on se rendra peut-être compte que comme la parure, tout cela n'était que toc, que miroir aux alouettes…

Alors oui, lisons, relisons, re-relisons cette Parure et souvenons-nous qu'elle est le symbole de l'époque à laquelle nous vivons, qu'à de très rares exceptions près nous ne sommes tous encore que des prolos et que sitôt qu'on essaie de faire les non-prolos on se trompe, on joue dans une cour qui n'est pas la nôtre et qu'on risque bien de le payer cher pour finalement pas grand-chose au bout, quelques instants de rêve et voilà tout. Mais bien entendu, ce n'est que mon avis, pas brillant, pas parure pour deux sous, pas grand-chose lui non plus, assurément.
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La parure est probablement la meilleure nouvelle de Guy de Maupassant.
J'aime chaque mot De Maupassant et à mon avis c'est un des meilleurs écrivains de son temps.
J'aime tout de lui et cette nouvelle en particulier, que j'ai lue deux ou trois fois au gré des nouvelles éditions.
Le destin de la pauvre Mathilde, coupable seulement d'un peu de vanité, m'avait atterrée et attristée à la première lecture.
Maupassant, en quelques lignes, décrit le destin de la malheureuse et nous emporte inexorablement vers un dénouement inattendu (en tous cas par moi) qui ne fait qu'ajouter au pitoyable de l'histoire .
J'ai adoré cette nouvelle, et elle fait partie des premiers titres qui me viennent en tête quand on me parle De Maupassant (OK ça n'arrive pas tous les jours!!).
C'est une lecture que je recommanderais à tous ceux qui désire découvrir le grand écrivain qu'était Maupassant. Aux autres aussi.
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Auprès de son Mari
Mathilde Loisel s'ennuie
De cette Vie sans artifice
Elle refuse de faire office
Loin de ces Gens huppés
Elle ne peut se contenter
Ô Oui !
Qu'elle les envie
Mais pourquoi renier sa condition ?
Et tenter de s'offrir de nouveaux horizons !
Le sort la prévient
Brouiller le quotidien
Ne fait pas que du Bien !
Mathilde s'en fiche
Son ego en friche
S'emballe !
Elle empreinte, le temps d'un bal
Une somptueuse Parure de Diamants
Et danse gaiement
Sur le rythme mondain des extravagances
Loin...de ses insouciances !
Soudain, la rivière de diamants s'assèche
Mathilde tombe dans la dèche
Le sort est mauvais
Et elle le savait !
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Ne connaissant que très peu les auteurs classiques français et souhaitant découvrir Guy de Maupassant, j'ai préféré le faire à la faveur d'un format "court" avec cette petite nouvelle afin de savoir si je pourrais pousser plus loin.
Pour commencer j'ai aimé le style et l'écriture qui installent très vite une ambiance cohérente avec une belle économie de mots, aucun ennui, l'intrigue se met en place très vite.
"La Parure" nous propose un conte cruel agrémenté d'une morale assez évidente, une petite histoire très bien servie, je suis toujours admiratif devant une nouvelle réussie, élaborer un contexte et une intrigue en aussi peu de mots m'impressionne toujours.
J'avais pressenti la fin et le dénouement cruel ce qui ne m'a pas empêché de beaucoup apprécier cette première rencontre avec l'auteur qui ne sera pas la dernière.
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La parure est l'une des nouvelles les plus emblématiques de l'oeuvre de Guy de Maupassant. Je l'ai souvent relue, depuis le choc qu'elle m'avait procurée lors de ma découverte de l'auteur. C'était vers 1972 au collège.
Le récit d'une interminable nuit de poisse, qui tombe sur un couple. le prix du rêve d'un soir, de Mathilde. Mathilde qui brille l'espace d'un instant puis s'éteint comme une chandelle. Mathilde, mariée à un humble fonctionnaire, fière dans sa pauvreté et sa vie étriquée. Mathilde, victime de son honnêteté.
Et ce coup de gong (de poing) final de la parure!? Cette ironie du sort, ce questionnement qui revient dans la tête de lecteur, encore et encore, et rend le nouvelle inoubliable et indélébile comme une tache incrustée et tenace!
Comme Maupassant, marionnettiste et magicien de la chronique des âmes et des gens, a si bien su faire ressentir cette terreur et cette compassion au jeune lecteur que j'étais!
La parure. Une histoire intemporelle et tellement moderne, toujours actuelle. Qui se relit et que tous ceux qui lisent doivent avoir lu.
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Je l'ai lu quand j'avais 14 ans et j'en ai gardé un sacré souvenir.La Parure,c'est la frivolité par excellence,l'envie de montrer plus qu'on en a et bien souvent cela retombe dans le coin du nez .Ce qui est la cas de Mathilde,condamnée à travailler comme une forcenée et à connaître la misère pour remplacer la rivière de diamants que son amie lui avait prêtée et qui a été perdue...Pour finalement apprendre des années plus tard...non je vais pas le dire je laisse la joie de découvrir cette nouvelle à ceux qui ne l'ont pas lue.
En attendant la morale de l'histoire est présentée d'une manière brutale et incisive mais dans la vie on apprends toujours à nos dépends que tout ce qui brille n'est pas or.
A lire!
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Une merveilleuse nouvelle, on part d'une situation frivole vers un retournement cruel. Mathilde ruine son foyer pour une parure qu'elle emprunte auprès de sa copine Jeanne pour faire sensation dans une soirée au cours de laquelle elle va perdre ce bijoux extrêmement cher par rapport à leur situation sociale. Pour rembourser la somme équivalente à ce bijoux, le couple se retrouve après dix ans dans une ruine totale....

Une belle écriture!

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Belle critique de la société bourgeoise du 19 ième siècle . Quand le paraître est plus important qu'être : l'époque a changé mais pas les gens .
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J'aime beaucoup l'écriture de Guy de Maupassant. Je crois qu'il est mon auteur préféré du 19 ème siècle et je me suis régalée à lire et relire ses nouvelles et quelques romans. Ces descriptions sont splendides et acides. Il porte un regard critique sur cette société de la fin du 19 ème siècle, que ce soit chez les paysans, les nobles ou les bourgeois. Il décrit à merveille la société du paraître, et c'est cela qu'il fait aussi dans "La parure", nouvelle qui cependant n'est pas ma préférée. Mais bon moment de lecture quand même lorsqu'on est sensible au style de ce talentueux écrivain.
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J'ai lu cette nouvelle il doit y avoir vingt ans, je devais donc avoir onze ou douze ans. Je me souviens encore très bien de l'effet qu'elle a eu sur moi : comment peut-on perdre TOUTE sa vie en travaillant pour rembourser une parure ? Il me semble même que cette nouvelle m'avait révoltée et que j'ai eu l'impression, en fin de lecture, que la vie n'était finalement qu'une absurde perte de temps. Bon, c'était il y a des années… Mais aujourd'hui, en revenant sur cette nouvelle, j'ai toujours cette impression tenace. Je trouve même Maupassant cruel d'avoir inventé une histoire comme celle-ci… mais j'avoue quand même m'être délectée de la lecture de cette nouvelle…
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